Chapitre six

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-J’aimerais que vous m’appreniez à me défendre, mentionna soudainement Hermione lors de son cours du soir avec le directeur.

Face à cette requête de la jeune femme, le directeur la regarda un instant interloqué :

-Pourquoi as-tu soudainement envie d’apprendre à te défendre ?

-Honnêtement ? Je ne crois pas que cette guerre soit aussi près de se terminer que vous semblez le penser. Je ne veux plus me retrouver sans défense comme à Pré-au-lard.

-Je vois. Je comprends ton intention, mais je t’assure que tout ira bien. Tu devrais plutôt te concentrer sur tes études, tu auras amplement le temps d’apprendre à te défendre.

-Vous essayez de faire quoi ? De préserver mon innocence ? Je vous signale que j’ai été torturé à coup de Doloris ! Il n’y a plus une once d’innocence à préserver en moi, je veux apprendre à me défendre et s’il le faut, je me débrouillerai toute seule !

Albus Dumbledore l’observa un moment, elle semblait plus déterminée que jamais, était-il raisonnable de chercher à protéger ses jeunes gens ? Faisait-il une erreur en les éloignant de tout ça. Il savait que Voldemort était grandement affaibli, des rumeurs couraient un peu partout comme quoi il aurait créé des Horcruxes et que la destruction de plusieurs d’entre eux l’avait beaucoup affaibli. L’attaque de Pré-au-Lard semblait, aux yeux de Dumbledore, un acte désespéré de sa part afin d’affaiblir ses dites rumeurs. Il voulait faire croire qu’il était encore aussi puissant qu’auparavant, mais le directeur le connaissait assez bien et il savait qu’il paniquait à l’idée de perdre le pouvoir qu’il avait acquis. Alors, se devait-il de préparer ses jeunes à l’éventualité de la guerre ? Il devait s’avouer que rien n’était gagné d’avance.

-Bien, si c’est ce que tu souhaites, je t’apprendrai quelques sorts de défense mais nous commencerons durant les vacances de Noël seulement.

-Merci!

-Il serait peut-être temps pour toi de retourner à ton dortoir, il se fait tard et le couvre-feu est déjà passé depuis un moment.

Hermione se contenta d’hocher la tête et se leva pour quitter la salle. Elle commençait à bien connaître le directeur maintenant, mais malgré ce fait, elle n’arrivait pas toujours à cerner ses intentions. Est-ce qu’il allait vraiment lui apprendre à se défendre ? Il y avait clairement encore une guerre là dehors, et Hermione ne voulait plus se retrouver dans cette position de faiblesse dans laquelle elle s’était retrouvée. Non, plus jamais.

Alors, qu’elle était dans ses pensées, elle fonça droit sur quelqu’un. Heureusement, cette personne la rattrapa juste à temps afin qu’elle ne s’écrase pas sur le sol.

-Eh bien, il semblerait que ça devienne une habitude de te sauver la vie.

Lorsque Hermione leva les yeux sur son interlocuteur, elle fut surprise de constater qu’elle avait devant elle le jeune Serpentard qui l’avait aidé à Pré-au-lard.

-N’exagère pas ! Tu viens seulement de m’éviter de tomber sur le sol, je n’en serais pas morte.

-On ne peut pas en dire autant pour ce qui s’est passé à Pré-au-lard, lui répondit-il calmement.

Hermione resta un moment interdite face aux paroles du jeune homme, où voulait-il en venir exactement ?

-Oui, en effet, et je te remercie pour ça d’ailleurs, même si j’ai toujours aucune idée de qui tu es.

-Je m’appelle Regulus Black. Tu sais qu’il n’est pas prudent de te promener ainsi dans les couloirs après le couvre-feu ? Tu cherches un peu trop les ennuis pour une Serdaigle je trouve.

-Ah parce qu’étant une Serdaigle, je ne peux enfreindre le règlement c’est ça ? C’est un peu cliché comme façon de penser je trouve, lui répondit-elle d’un sourire narquois.

-Disons que ça ressemble plus au côté téméraires de ces maudits Gryffondors.

Hermione roula les yeux face aux paroles du jeune homme.

-Décidément tu es bourré de préjugés. Si tu veux mon avis, ce n’est pas parce qu’on est répartis dans une maison que nous avons forcément que le tempérament lié à celle-ci. Ce n’est pas parce que j’ai un côté érudit très prononcé que je ne suis pas bourré de courage tout comme ce n’est pas forcément parce que tu appartiens à Serpentard que tu ne possèdes pas de qualité des autres maisons.

Regulus l’observa un instant interdit. Il ne connaissait pas cette fille, et jamais il n’aurait cru vouloir autant apprendre à la connaître. Il avait, en sa présence, une étrange impression de déjà-vu, ce qui, logiquement était tout bonnement impossible. Il secoua la tête.

-Décidément Dumbledore, tu n’es vraiment pas comme les autres mais tu as tort de ne pas te méfier des Serpentards, surtout de moi. Je te l’ai déjà dit, je ne suis peut-être pas encore un des leurs mais ça ne devrait tarder.

-Et pourtant quand je te regarde, ce n’est pas ce que je vois; tu ne veux pas être un des leurs, c’est évident.

-Ne dis pas n’importe quoi ! S’énerva-t-il. Je ne suis pas comme mon grand frère, je n’ai aucunement l’intention de me rebeller contre ma famille et contre le Seigneur des ténèbres.

-Alors pourquoi m’avoir sauvé ? Je te signale qu’il n’y a aucune logique à faire ça si tu valorises les valeurs de Voldemort ! S’énerva-t-elle à son tour.

-Chut ! Mais t’es folle ou quoi ? Il ne faut pas prononcer son nom. En plus si tu continues comme ça, on va se faire prendre en dehors du couvre-feu par Rusard et on va écoper d’une retenue.

Hermione se contenta d’ignorer ce qu’il venait de dire et poursuivit, sur un ton néanmoins plus doux :

-Alors ? Explique-moi, pourquoi m’avoir sauvé ?

-Je t’ai déjà répondu sur ça, je n’en sais rien. Sur le moment, je ne voulais pas… je ne pouvais pas le laisser te torturer comme ça sans rien faire.

-Sois un peu honnête avec toi-même Black. Si tu étais incapable de le regarder me torturer à Pré-au-lard, comment tu vas faire quand tu seras parmi eux ?

-Tu ne comprends pas Dumbledore, tu ne peux pas comprendre, soupira-t-il.

Et il partit, la laissant là, seule dans les couloirs.

-Je pense que toi-même, tu n’y comprends rien, murmura-t-elle pour elle-même.

Hermione le regarda partir, pourquoi tout le monde semblait bourré de préjugés ? Était-ce elle qui était naïve de ne pas se méfier systématiquement des gens qu’elle croisait ? Après tout, il lui avait bien mentionné qu’il ferait bientôt partie des mangemorts. Mais alors, pourquoi avait-elle cette impression qu’il n’en avait pas du tout envie ? Quand elle plongeait son regard dans le sien, elle n’y voyait ni cruauté, ni mauvaises intentions, seulement de la peur.

Un bruit étrange attira son attention derrière elle. Elle jura mentalement en apercevant les deux yeux jaunes de Miss Teigne qui l’observait, prête à la dénoncer à tout moment. La maudite chatte de Rusard était décidément beaucoup trop intelligente.

-Gentille Miss Teigne, je rentrais justement à mon dortoir.

Pour seule réponse, l’animal lui répondit par un crachement menaçant. Hermione n’attendit pas une minute de plus et commença à courir en direction de son dortoir, et alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres de son dortoir, elle se retrouva face à Rusard lui-même.

-Que vois-je ? Dumbledore, ce n’est pas parce que vous avez le privilège de porter le nom du directeur de cette école que vous pouvez vous balader comme vous le désirez dans les couloirs à toute heure de la nuit !

-Mais monsieur ! Je revenais justement du bureau du directeur et..

-Ça suffit! Arrêtez avec vos excuses à deux balles et retournez à votre dortoir, on se retrouvera demain soir en retenu, et ne vous avisez pas de protester sinon je serais bien capable de vous donner des retenues durant toute la semaine.

Hermione soupira, il ne servait à rien d’essayer de s’expliquer avec Rusard, elle obéit donc et se dirigea vers son dortoir sous l’œil vigilant du concierge.

°°°°

Allô tout le monde !

Ceci est loin d'être mon chapitre préféré mais j'espère qu'il vous plaira tout de même.

L'histoire progresse tranquillement et je sais qu'il n'y a pas beaucoup d'action en ce moment mais ça arrive tranquillement mais sûrement haha :)

Bisous à tous !

Jessouwonderfulworld Ü

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