Les paupières se closent
Sur le croissant de lune.
Les étoiles éclosent
Derrière l'ombre des dunes.

Le monde s'apaise
Comme la nature se réveille.
Et la forêt souffle d'aise
Sous le coucher vermeille.

Quelle tranquille agitation
Sous les fourrés s'obscurcissant !
Quelle douce exaltation
Sous l'Olympe rubescent.

C'est l'heure sacrée des oubliés,
Des passagers incognitos,
Qui sonne quand l'orbe bercé
Par sa jumelle nitescente, coule sous son manteau.