8. Mad Yax

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Lundi 21 octobre 1968

Les pas se rapprochaient de plus en plus, je savais que je n'allais pas pouvoir utilisé une nouvelle fois mon uniforme car les soldats risqueraient de m'identifier et me reconnaîtraient comme étant un imposteur.
Hélène me prit alors par le bras et m'entraîna derrière la porte.

Lorsque les soldats entrèrent dans la pièce, ils furent choqués par la découverte du corps ensanglanté de leur supérieur affalé sur son bureau puis ils repartirent précipitamment pour alerter les autres. La lapine me fit signe de la suivre et m'emmena vers une grille d'aération qu'elle déplaça. Après avoir parcouru une bonne vingtaine de mètre dans les conduits, elle fit sauter une deuxième grille et nous sortîmes du bâtiment. Dehors, c'était l'agitation totale, une alarme retentissait dans tout le camp, des soldats se bousculaient vers l'armurerie pour s'équiper, et d'autres se mettaient déjà à chercher un coupable. Je sentis soudainement, mon sac à dos bougé tout seul avant de me rendre compte que ma partenaire venait de se remettre dans sa cachette.

-" Allons-y, notre priorité est à présent de sortir d'ici.", me chuchota-t-elle.

Facile à dire, pour quelqu'un qui reste toujours caché. Je redressai mon fusil sur mon épaule et fis semblant de courir comme tous les autres gardes, en direction de la sortie. C'est alors que j'aperçus des soldats postés près de l'entrée, vérifier l'identité de chaque personne qui sortait, grâce à une liste de nom dans leurs mains. Je m'arrêtai subitement de courir et avertis Hélène que je risquais de me faire repérer avec la fausse identité que je possèdais. Elle réfléchissa pendant un instant avant de me demander :

-" Est-ce que tu vois ce véhicule blindé à ta droite ?"

Je me tournai dans la direction qu'elle m'indiqua et trouva effectivement ce qu'elle cherchait. Je m'avançai vers la voiture et entra à l'intérieur sous les ordres de ma coéquipière. L'intérieur semblait tellement spacieux qu'on aurait put facilement y mettre trois éléphants. Je m'asseyai sur le siège conducteur et referma la lourde porte blindée pendant que la lapine sortait du sac. Elle sortit la clé de contact de la boîte à gant et l'inséra dans la fente avant de démarrer la voiture.

-" Tu sais conduire ?", me demanda-t-elle.

-" Oui bien sûr, mais pas ce genre de véhicule. Tu vois bien qu'il est trop grand pour que je puisse toucher les pédales."

-" Dans ce cas, prends le volant, moi je me charge des pédales."

-" Hein ? Quoi ? Mais t'es sérieuses !?"

-" Dépêche-toi, ils ne vont pas tarder à comprendre qu'il y a deux intrus qui essayent de conduire une voiture trop grande pour eux."

-" O... Ok... mais il faut d'abord que je comprennes comment on utilise ce..."

Soudain, la voiture fit un bond en avant et fonça tout droit vers l'entrée du QG où les soldats durent se jeter sur le côté afin de nous évité. Le véhicule blindé percuta la grille et nous fûmes enfin sortis de la base. Tout en conduisant avec le volant entre les pattes, je parvins à rependre mon souffle et hurlé :

-" Non mais ça va pas !? J'ai failli faire une crise cardiaque !"

-" Tu te plaindras plus tard, emmènes nous d'abord loin de cette base.", me répondit-elle en gardant ses pattes pressés sur l'accélérateur.

Pour toute réponse, je pris le levier et le calibrai à la sixième vitesse puis je sentis d'un seul coup mon corps se propulsé vers l'arrière. La voiture traversait le désert à 210 km/h, mais alors que nous pensions leur avoir échappés, je vis sur le rétroviseur deux jeeps équipé d'une tourelle mitrailleuse nous rejoindre.

-" Heu... Sp... Speed ?", dis-je à Hélène envahie par l'angoisse et l'adrénaline.

-" Qu'est-ce qu'il y a ? On est bientôt arrivé ?"

-" J... je crois qu'on a de la compagnie."

La lapine se releva et constata par elle-même sur le rétroviseur.

-" Ok, j'ai une idée.", dit-elle en déplaçant un long bâton et en le glissant entre le volant et l'accélérateur, " Ce bâton devrait maintenir notre trajectoire avec la même vitesse... Maintenant, écoutes-moi bien, on va du moins ESSAYER de nous échapper de là."

-" Q... Quoi ? Mais... Comment veux-tu t'y prendre ?", lui demandai-je d'une voix tremblante, " Le blindage de la voiture peut nous protéger, non ?"

-" Contre les mitrailleuses, oui, mais face aux lance-roquettes, j'en doutes.
La voiture est bourré d'explosif, si il tire dessus, elle explosera au contact. Alors on va sauter avant que ça ne se passe."

Ces paroles me firent comme l'effet d'une décharge électrique, même si je pense que c'était déjà le cas avec mon collier qui devait facilement viré au rouge avec la peur que j'éprouvais.

-" Minute Bunny, je te rappelle qu'on roule actuellement à plus de 200 km/h et qu'il y a du sable et des cailloux à des kilomètres à la ronde ! Alors au risque de succomber à une chute mortel, tu peux au moins m'expliquer comment on est censé s'en sortir VIVANT ?"

-" Fais-moi confiance, c'est tout.", me répondit-elle tout simplement.

Cette dernière réponse ne me rassura pas pour autant mais je me contentai d'abandonner la discussion et de la suivre avant que je la contrarie. Elle monta sur le toit de la voiture qui était toujours lancée à pleine vitesse puis elle me fit signe de la rejoindre. Je fixais le sol qui semblait déformé par la vitesse en réfléchissant à ce que je pouvais risqué en cas de chute (la mort sans doute) mais comme il était un peu tard pour y songer, je pris la décision de risquer ma vie.

Une fois en haut, je me mis à ramper avec difficulté sur le toit glissant et finis par m'approcher suffisamment de ma partenaire.

-" Qu'est-ce qu'on est censé attendre ici ? Les soldats vont pas tardés à nous tirés dessus !", lui criais-je pendant que le sable parvenait à s'engouffrer dans mes yeux et mes narines.

-" On va attendre que Yax vienne nous chercher.", dit-elle.

-" Qui ça !?", m'exclamai-je.

-" C'est un yak, si tu veux savoir, mais tu comprendras qui il est réellement dès que tu le ver... BAISSE TA TÊTE !"

Soudain, un tir de lance-roquette partit de l'un des jeeps et passa juste au-dessus de nos têtes.

-" Notre sauveur est en vacance ou quoi !?", lui hurlais-je.

-" Il devrait pas tarder maintenant."

Tout d'un coup, un second projectile fut tiré et celui-ci manqua une nouvelle fois de touchée le véhicule.

-" Bon sang, mais où il est !? À mon avis, c'est encore à cause de son stupide club de naturaliste.", s'écria-t-elle, " Saleté de pacifiste ! Je me demande encore ce que peut faire un taré comme lui dans la Résistance. "

-" Ah... Parce qu'en plus c'est un pacifiste ?", remarquais-je.

-" Un hippie, oui !"

C'est alors qu'un klaxon retentit à notre droite. Nous nous tournâmes vers le bruit et nous vîmes une camionnette verte avec des fleurs imprimées dessus s'approcher. La fenêtre s'abaissa et un yak s'adressa à nous en arborant un air des plus posé.

-" Salut, Bunny ! Alors, quoi de neuf ?"

-" YAX ! Ce n'est pas le moment ! Rapproches-toi pour qu'on puisse sauté dans ta voiture !"

-" Oh tiens, je vois qu'il y a un nouveau avec toi. Tu t'appelles comment ?", continua le yak sans se soucier de ce que lui criait Hélène.

-" YAAAAXX !!!", hurla rageusement la lapine.

-" Ok ok, ça va. J'arrive. Eh, fiston ! Ouvre leur la porte !"

Un instant après, la portière latérale de la camionnette s'ouvrit et un petit yak apparut. Il nous fit signe d'entrer et Speed Bunny se mit debout sur le toit de notre véhicule.

-" Mark ! Dépêche-toi ! Il faut qu'on saute !", me dit-elle.

-" Mais...", commençais-je à dire d'un air angoissé.

-" C'est le moment ou jamais... SAUTE !"

Je pris alors mon courage à deux mains, me relevai et me lançai le plus loin possible de la voiture en même temps que la lapine. Au moment d'atterrir à l'arrière de la camionnette, je sentis mon dos me brûler avant de me rendre compte que la voiture blindée venait d'exploser sous le coup d'un nouveau tir de lance-roquette.

-" Et maintenant, on enclenche le turbo. Vas-y Junior !", dit le yak.

-" Oui papa !", répondit-il en refermant la portière.

-" Attention derrière, accrochez-vous !", nous prévint le conducteur.

Le petit yak s'approcha d'une bouteille de gaz relié à un long tube et ouvrit le robinet. La voiture se mit à trembler soudainement et je me sentis alors de nouveau de nouveau vers l'arrière. Après quelques minutes, le jeune yak ferma le robinet et nous nous retrouvâmes enfin à une vitesse normal.

-" C'est bon, je crois qu'on les as semés grâce à notre petit turbo.", dit Yax.

Le petit yak se leva et se présenta en face de nous avec son épaisse touffe de poil sale qui lui cachait les yeux.

-" Salut ! Je m'appelle Yax junior ! Et j'ai... euh...", dit il d'un air fier avant de se mettre à compter ses doigts, " J'ai 7 ans !"

-" Ahah, comme vous pouvez le voir, ce petit garnement est mon fils ! Mon portrait craché !", dit le conducteur, " Et sinon, pour la télécommande, vous l'avez trouvé ?"

-" Non, on a été devancé.", déclara sèchement Hélène, " Et je crois maintenant savoir à qui on a affaire."

Elle sortit de sa poche un poile blanc et me le montra.

-" C'est un poil d'ours polaire que j'ai trouvé dans la malette où la télécommande était supposé y être. Elle doit probablement appartenir à l'une des mafias qui peuplent Toundra Town. C'est ma seule théorie. Mark, tu m'écoute ?"

J'étais allongé par terre, les yeux fermés et épuisé de cette première mission que nous avions échoués.

-" Laisse-moi... juste... un petit moment pour me détendre... sinon je sens que...  je vais me prendre un coup de jus.", lui dis-je d'un air las.

-" ...Comme tu veux, mais je te préviens que je ne ferai pas mon rapport toute seule.", me répondit-elle, " Yax, emmènes-nous au QG."

-" Ça roule."

Le trajet se fit en silence, le conducteur fumait un joint, pendant que son fils jouait paisiblement dans un coin de la voiture. Hélène scrutait toujours le poil d'ours polaire et semblait penser à quelque chose. Quant à moi, j'étais assis en face d'elle, en faisant l'inventaire de tout ce qu'il venait de se produire durant cette journée dans ma tête. Ma première mission fut un échec et je l'assumais en gardant un large contrôle sur mes émotions afin d'éviter de ne pas tomber dans le désespoir et me prendre ensuite un violent coup de jus. C'était si frustrant pour moi, de digérer cette défaite mais je me suis retenus comme à chaque fois. Cependant, je gardais espoir. J'avais toujours envie de continuer à me battre pour la liberté mais aussi... pour la vengeance... Et je le ferais, quoi qu'il en coûte, même si ma vie devait y passer. Cette mission que j'ai certes raté, m'avais apprise que d'autres personnes devaient aussi souhaité cette même liberté. Cette mafia qui s'est emparé de cette télécommande avant nous, devait certainement avoir le même objectif que la Résistance. Si possible, peut-être que nous pourrions faire d'eux nos alliés grâce au fait que nous avions un ennemi commun, le gouvernement.

______________________________________

Merci d'avoir lu ce chapitre ! Vous pouvez le voter et le partager. Laissez-moi votre avis dans les coms et à la prochaine ! :)

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro