IX. Juste des mensonges et une dispute

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CHAPITRE 8

(18 novembre 1995, bibliothèque de Poudlard)

CELA FAISAIT MAINTENANT UNE SEMAINE qu'Harry faisait la tête à sa petite amie. Une semaine sans contacts physiques et pratiquement sans paroles. En cette froide après-midi, ils révisaient silencieusement. N'en pouvant plus de ce silence pesant, Angel attrapa le menton du garçon pour qu'il la regarde.

- « Pourquoi tu me fais la tête ? »

- « Je ne te fais pas la tête. »

- « Bien sur » a-t-elle dit. « Ça fait une semaine que tu m'as pas touché. »

- « Peut-être que je trouve ça gênant que tu refuses de retirer ton teeshirt ou je je touche ton dos pendant qu'on couche ensemble ? »

Un « chuuuut » se fit entendre.

- « Peut-être que » a continué Harry en chuchotant, « j'en ai marre de tes secrets ? Que je suis jaloux de ce connard de Malfoy ? Oui, je vous ai vu la semaine dernière. C'est quoi la prochaine étape ? Des cours particuliers ? J'en ai marre de tes secrets Angelina. »

C'était la première fois qu'elle entendait son prénom complet dans la bouche d'Harry.

- « Je ne peux pas tout te dire Harry. Mais pour commencer, je déteste Malfoy autant que toi. »

Mensonge numéro un. Encore combien avant que tout s'écroule ?

- « Et pour finir » a-t-elle continué, « je n'ai pas de secret. Juste un dégoût de moi même. »

Harry se mit à sourire.

- « Ne le sois pas, tu es parfaite. Enfin personne n'est parfait mais tu l'es pour moi. Juste, préviens moi quand tu seras prête. »

Angel sentit son coeur se serrer. Ce garçon était vraiment touchant.

*

(20 novembre 1995, dortoir des sixièmes années, garçons)

  Harry bailla discrètement pour ne pas réveiller sa copine. Il était seulement six heures et nous étions samedi. Il balaya la chambre du regard. Dans le même lit que lui, en simple teeshirt et sous-vêtements, Angel, à sa gauche, Dean, Seamus et à sa droite, son meilleur ami, Ron. Ce dernier avait aussi été réveillé par le soleil matinale. Il grogna, se retourna et se rendormit. Génial, pensa Harry. Il ne pouvait se résoudre à réveiller celle qui était à côté de lui, mais en même temps la perspective que ses amis la voie à moitié nue ne l'enchantai nullement. Il la réveilla alors tout doucement, pour lui parler de ce qu'il avait sur le coeur.

- « Hazz' par pitié dit moi qu'il est dix heures » a-t-elle marmonné, la voix pâteuse.

Le garçon regarda sa copine d'un air coupable.

- « Pas vraiment » chuchota Harry. « J'avais besoin de te parler, tu me rejoins en bas ? »

En voyant les yeux verts d'Angel se refermer, il ajouta : 

- « Et ne te rendors pas ! »

La jeune fille marmonna des paroles incompréhensibles et se leva. Le froid frappa ses jambes nues et elle frissonna. Quelle idée de se lever à six heures un samedi matin ? Son copain était fou. Ne trouvant pas ses habits de la veille, elle prit un jogging d'Harry, qu'elle dut retrousser trois fois. Elle finit par enrouler la couverture autour d'elle et descendit. Harry ricana devant elle. Avec ses cheveux en batailles et son pantalon trop grand, on aurait dit une enfant.

- « Alors, pourquoi m'as-tu réveillé si tôt ? » Demanda Angel, en se frictionnant les mains tout en maudissant le maudit château de pierre qui ne réchauffait pas du tout.

- « J'ai fait quelques recherches. »

- « Sur ? »

- « Toi. »

Elle arqua un sourcil. Bordel, il était six heures.

- « Je ne suis pas sûre de comprendre la, Harry. »

- « Sur ta famille. »

Le teint déjà pale de la jeune fille perdit encore plus des couleurs.

- « Selon la légende, vous descendriez des anges. Déchus, à cause de traîtrise, qui apparemment est votre plus grande caractéristique. Cette légende viendrait en partie du fait que chaque membre de la famille possède une étrange tâche noire sur tout le dos, représentant des ailes. De plus, les Novak sont souvent apparentés à la magie noire. »

Elle allait l'interrompre mais il l'en empêcha.

- « Laisse-moi finir veux tu ? J'ai gardé le meilleur pour la fin » gronda Harry. « Une rumeur dit que les Novak - ta famille donc, ne seraient pas tous mort et travaillent en secret pour Voldemort. »

- « Ne...Ne prononce pas son nom s'il te plaît... »

- « Suis-je bête, tu préfères peut-être le Seigneur des Ténèbres ? C'est comme ça que tu l'appelles non ? Ta rengaine de l'orpheline, la bonne blague. »

- « Mes parents sont vraiment morts Harry. »

- « La ferme, par pitié la ferme. Va-ten s'il te plaît. Entre le fait que j'éprouve des sentiments et que... »

Il fit un vague mouvement de la main mais ne finit jamais sa phrase, Angel était parti et Harry n'arrivait pas à savoir s'il était soulagé ou dévasté.

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