chapitre huit

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Bassin de chagrin.


I

L'obscurité totale se dresse devant nos yeux, un silence de marbre nous bourdonne dans les tympans. Où sommes-nous ? Plongés dans une nuit sans rêves. Cependant comme si notre confusion avait été discernée un cri étouffé se fait entendre.

Drago se redressa d'un bond. Il était en sueur, privé de tous ses repères dans la nuit et s'intimait que tout allait bien, que rien ne pouvait lui arriver. Au contraire de ce que l'on pourrait penser ses cauchemars n'étaient jamais les mêmes mais finissaient, sans exception, de la même façon : il suffoquait. Le garçon chercha maladroitement à sortir de son lit, et laissa sa baguette tomber à terre par inadvertance alors qu'il cherchait le moindre éclat de lumière dans le noir opaque de la tente. Des vertiges le saisirent soudainement. L'obscurité tournait, il ne pouvait bien entendu pas le voir mais il le sentait dans chaque parcelle de son corps. Il n'arrivait plus à se raccrocher à la réalité, elle lui filait entre les doigts tandis qu'il se faisait aspirer dans un trou noir.

Quelque chose ou plutôt quelqu'un le stabilisa dans cette dérive. Drago entrevit la lumière, un halo d'un blanc pur puis des émeraudes vertes. Harry se tenait devant lui, ses deux mains sur ses épaules qui tremblaient. Sa baguette qu'il arrivait en même temps à tenir brillait d'un Lumos qui aveuglait le blond.

Le schéma semblait se répéter et cela aurait pu être une aubaine parfaite pour le penchant sarcastique de Drago qui ne se serait pas privé de lancer une remarque acerbe, seulement une autre partie de lui, qu'il avait au fur et à mesure laissé se dévoiler, était tout bonnement effrayée. Le garçon ne pouvait faire autre chose que de laisser cette facette auparavant enfouie le contrôler. La panique était la seule pensée irrationnelle qui l'animait et il était toujours imprudent de s'aventurer à ses côtés. Drago avait besoin de stabilité, il s'agrippa donc aux bras de Harry et fit de son mieux pour se focaliser sur sa respiration.

— Allez Drago concentre toi ! Lui enjoignit Harry.

Le Gryffondor ne le lâchait pas des yeux et respirait en même temps que lui tout en maintenant une emprise assez forte pour que le garçon ne se laisse pas aller. Au bout de quelques minutes, les ténèbres se dissipèrent, Drago savait qu'il arriverait à les faire disparaître pour un court moment de répit. Néanmoins un goût amer et familier se diffusa dans la bouche du garçon, l'angoisse ne le quittait jamais vraiment.

— Est-ce que ça va mieux ? demanda le brun d'un air inquiet.

Drago hocha la tête et cligna des yeux pour ravaler ses larmes naissantes. Une des mains du brun avait glissé jusqu'au creux de sa nuque diffusant une chaleur réconfortante dans tout le corps du garçon, il voulait pencher la tête, faire glisser la main d'Harry le long de sa joue, et il dut faire appel à ses quelques forces restantes pour ne pas demander au Gryffondor de le prendre dans ses bras. Il avait peur du contact physique mais cette phobie semblait s'être temporairement dissipée.

— Tu veux retourner te coucher ? Le questionna de nouveau Harry.

Ses pupilles vertes scannaient les moindres traits de son visage avec grande attention. Drago ne pouvait même pas mentir dans ces conditions.

— Je ne peux pas, parvint-il à articuler.

Les sourcils de Harry se froncèrent et il inclina légèrement sa tête vers la gauche.

— Et pourquoi ?

Drago relâcha les bras du brun, rompit avec le réconfort qui le berçait, et croisa les siens dans le réflexe primitif de se protéger d'un ennemi invisible.

— Parce que je ne me rendormirai pas, et tout ça peut peut-être recommencer.

— Qu'est ce que je peux faire pour t'aider ? Demanda immédiatement Harry.

L'empressement et la gentillesse qu'avait montrés Harry en lui posant cette simple question déchirèrent Drago. On lui proposait de l'aide. Il essaya de discerner de la pitié dans le ton de sa voix, dans la manière dont ses traits étaient tirés... Mais rien. Ni pitié, ni dégout, juste une grande  sincérité et une honnête inquiétude. Drago s'autorisa à se sentir en sécurité.

— Mettre de la musique ? Hermione n'entendra pas si tu jettes un Sourdinam sur la platine, à moins que ça te dérange.

— Pas du tout, assura le garçon, quel morceau tu veux ?

— Across The Universe, chuchota Drago dans un souffle.

Harry prétendit réfléchir et regarda le blond l'air faussement perplexe.

— Des Beatles je suppose.

Drago s'esclaffa mais finit tout de même par hocher la tête. Harry ne put dissimuler un petit sourire satisfait et retira sa main de la nuque de Drago, là où elle laisserait une empreinte indélébile dans le coeur du Serpentard, et se dirigea vers la caisse à vinyle. Un frisson désagréable parcourut l'échine du blond auquel il s'empressa de mettre un terme en grimpant sous ses draps. Et n'ayant rien à étreindre dans ses bras il les re-croisa autour de lui en serrant aussi fort qu'il le pouvait.

Le crépitement particulier du vinyle s'apprêtant à commencer lui parvint aux oreilles, et à sa grande surprise Harry ne remonta pas dans son lit mais se débrouilla pour installer son matelas par terre à côté de Drago. Il finit par remarquer le regard interrogateur du blond et afficha une moue embarrassée.

— J'ai pensé que ça aurait pu être mieux... Si jamais tu t'endors avant moi et qu'il faut s'occuper de la platine, et si jamais tu ne veux pas te sentir trop seul... Et tout et tout,  rajouta-t-il en laissant tomber son matelas qu'il tenait à bout de bras à terre. 

Drago ne put s'empêcher de pouffer devant l'explication peu éloquente du brun mais s'empressa de le rassurer découvrant à son tour que sa faculté basique de langage semblait quelque peu disjoncter.

— C'est très bien, enfin je veux dire... Ça ne me dérange pas, au contraire ! C'est bien.

Drago se retourna sur le dos incapable de soutenir l'air narquois du brun. Les deux restèrent silencieux attendant que le morceau qu'avait spécifié Drago commence. Des notes familières chatouillèrent tous les sens de Drago, il inspira et expira en visualisant une infinité d'étoiles dans le ciel.

Words are flowing out

Like endless rain into a paper cup

They slither while they pass

They slip away across the universe.

Pools of sorrow, waves of joy

Are drifting through my opened mind

Possessing and caressing me...

Des bassins de chagrin, des vagues de joie.

Parfois Drago se demandait si les autres, tout comme lui, associaient un souvenir ou une émotion à une chanson en particulier. Celle là avait une signification singulière, c'était s'évader dans un autre monde, pleurer en ayant parallèlement la folle envie de rire. Sa réalité n'était plus une prison mais les paroles d'une chanson, c'était magique et Drago s'était promis de toujours garder ce morceau en sécurité, à ses côtés, car personne ne pouvait mieux le comprendre que lui. Cependant avec Harry, toute sa promesse tombait à l'eau.

Il l'observait du coin de l'oeil. Le brun paraissait être vraiment concentré, cette lueur qui éclairait sans relâche son regard était là, encore plus visible que jamais dans l'obscurité, c'était le reflet d'une étincelle.

La chanson vint à sa fin et Harry se tourna vers le blond qui, pris la main dans le sac, redirigea rapidement son attention vers le plafond.

— Je peux te poser une question ? Demanda le brun.

Non, pensa très fort Drago.

— Oui, répondit-il.

— Pourquoi la musique ?

— Tout le monde écoute de la musique, énonça Drago d'une manière qu'il espérait être la plus détachée possible.

— Tu vois ce que je veux dire.

Il savait que Harry le regardait, il pouvait sentir son regard tentant de le transpercer à jour, de trouver ce tout qui faisait que Drago était la personne qu'il était.

— Parce que je ressens moins la douleur, la solitude. C'est le seul moyen que j'ai pour réellement m'évader.

Harry émit un son approbateur, et Drago entendit le bruissement de ses draps. La musique qui continuait à se jouer faisait office de bruit de fond. Cependant il n'y prêtait plus grande attention, non ce qui l'entourait était le calme. Il ne ressentait aucune angoisse, elle était partie, il se sentait juste bien, son corps ne pesait plus si lourd.

La dernière piste se termina et tandis que ses paupières étaient scellées par la torpeur, il entendit Harry se lever et s'affairer à ranger le vinyle, puis à éteindre le reste. Il se sentait doucement bercé, et avait cette impression que sa vie était des plus normales, voir même des plus agréables. Il s'appliqua donc à se persuader que la fatigue jouait probablement des tours à son cerveau, il ne prévoyait pas de se laisser berner.

— Je n'ai jamais vraiment prêté attention aux paroles des chansons.

Drago grogna et se passa une main dans les cheveux. Harry qui ne semblait pas le moins du monde se soucier d'avoir extirpé le garçon du sommeil continua :

— Mais avec celle-là... et bien je vois les choses différemment. C'était simple mais beau.

Drago voulait lui répondre quelque chose, n'importe quoi mais il avait la sensation qu'un murmure rauque serait la seule chose qu'il pourrait articuler.

— Pourquoi es-tu parti Drago ?

Ses paupières s'ouvrirent brusquement. Harry attendait, il était parfaitement réveillé et ne cilla pas lorsque Drago lui décocha un coup d'oeil qui traduisait un avertissement. Ne me fais pas dire ce que j'ai pris soin à dissimuler.

— Je- je ne peux pas le dire, admit-il dans un murmure. Pas parce que je cache quelque chose, c'est juste que je ne suis pas prêt.

— Je comprends.

— Non tu ne peux pas.

Harry se redressa, une vague irritation passa sur son visage, comme une ombre grandissante lorsque les lumières s'apprêtent à s'éteindre.

— Tu ne peux pas comprendre car tu ne sais pas ce que c'est, s'expliqua-t-il, en s'efforçant de repousser l'appréhension de côté, ainsi que la peur bien réelle mais fondée que Harry s'emporte et réalise que Drago n'avait pas sa place ici.

— J'essayais juste d'être emphatique, exprima le garçon assez sèchement.

— Ne te sens pas obligé, lui asséna Drago en retour qui ne voulait pas montrer à quel point il avait été blessé.

Voilà pourquoi il se taisait, ce qu'il disait finissait toujours par faire imploser une dispute. Il n'était pas assez bon pour vivre avec les autres, surtout pas avec Harry qui semblait se creuser la tête pour sortir la plus cinglante des répliques en retour. Drago ferma les yeux tout en gardant la tête haute.

— Ce n'est pas le cas, je le veux c'est tout.

Le épaules du blond s'affaissèrent et une profonde tristesse le submergea. Il voulait la colère et faisait tout pour la provoquer et il récoltait en retour cette exaspérante patience du Gryffondor. Elle était nouvelle pour lui car il avait toujours eu l'apriori que le brun n'était qu'impulsif. De plus, une voix ne cessait de lui répéter en guise de constant rappel, qu'il ne le méritait pas.

— Désolé, parvint-il à dire car il l'était sincèrement.

— Ne le sois pas.

— Je le suis pour une fois, marmonna Drago.

Harry retomba sur son oreiller en poussant un soupir exaspéré. Il s'étira en laissant échapper un long et insupportable bâillement. Drago décida donc que c'était à son tour de l'empêcher de dormir, il était à présent bien éveillé et les souvenirs l'écrasaient, le comprimaient. Il ne pourrait pas se rendormir, pas lorsqu'il avait du mal à respirer.

— Dès que j'ai pris la marque, — Harry se redressa subitement, s'appuya sur un coude et resta muet ne voulant interrompre le garçon — j'ai réalisé ce que représentait vraiment les Ténèbres, comment on ne pouvait pas y échapper, comment le tout était abject, la haine des autres effrayante. Cela dépassait tout ce que j'avais jamais ressenti, c'était terrifiant et je ne concevais pas les choses comme eux. Cependant je ne pouvais rien dire, si je me désistais, si je ratais ma mission mes parents mourraient. Il savait que j'en était incapable mais cela l'amusait tout simplement.

Il toucha par pur réflexe son avant bras, n'osant pas effleurer l'endroit où se trouvait le centre de ses remords.

— Je me déteste juste tellement, reprit-il sa voix se cassant légèrement. Pendant de nombreuses années je me fichais de la douleur des autres, j'ai été élevé par des mensonges et dans la crainte, ça m'a pris presque dix-sept ans à réaliser à quel point mes proches avaient tout faux, mais ce n'est pas une excuse. 

Il prit un instant pour remettre ses émotions en ordre, pour être fort et dire ce qu'il se sentait de confier, sans craquer, ni pleurer.

— Après notre sixième année, j'ai eu l'ordre de rester au Manoir, pour m'occuper d'accueillir les autres Mangemorts. J'étais le larbin mais mon père ça lui faisait grandement plaisir, ça l'enchantait de laisser rentrer tous ces sorciers chez nous. Ils dormaient dans les chambre à côté de la mienne donc je n'ai plus fermé l'oeil de la nuit, mangeaient en face de moi donc je n'ai plus eu d'appétit. Ils avaient presque tous décerné ma faille, ma non-dévotion, et par dessus tout ma crainte. Ces sorciers là se nourrissent de la peur et de l'effroi qu'ils provoquent chez les autres. Mon père m'ignorait ou m'ordonnait de faire mieux et Mère restait en grande partie dans sa chambre. Puis, les humiliations ont commencé. Au début ce n'était pas grand chose, ensuite c'était de plus en plus violent. Mais je pouvais endurer ça, plus que l'obligation de devoir faire du mal aux autres. Le pire c'était de croiser Tu-Sais-Qui. Dès qu'il arrivait dans la salle le froid figeait tout le reste, on pouvait sentir la terreur se répandre dans chacune des personnes présentes dans la pièce.

Il s'arrêta subitement de parler pour reprendre son souffle, ses esprits. Cela pouvait paraitre anodin à quiconque mais Drago n'avait jamais parlé à personne, ne s'était jamais confié à qui que ce soit. On lui avait bassiné toute sa vie que les émotions étaient faites pour les gens faibles, et à présent le garçon aux forteresses d'apparence infranchissables se retrouvait à dire tout ce qu'il n'avait jamais osé exprimer, tout ce qu'il avait gardé au fond une grand partie de sa vie s'était récemment révélé à lui.

— Drago...

Harry était maintenant assis, faisant face au blond. Les mots semblaient lui manquer. Pourtant son regard était toujours le même, celui qui poussait Drago à continuer de parler, aucune trace de pitié. Ses prunelles parlaient pour lui, il ressentait des émotions similaires aux siennes.

— Aujourd'hui la culpabilité me ronge, pour toutes les fois où je me suis montré insensible envers la douleur des autres, et pour les fois où je la causais. La culpabilité me dévorera toujours, que le pardon me soit donné ou non, et... elle me détruit encore plus depuis que... Depuis que j'ai... — sa mâchoire se crispa mais le garçon se fit violence pour continuer — assisté au meurtre d'une enfant.

Drago ferma les yeux à nouveau et serra les poings. Il voulait s'envelopper de la colère pour ne pas laisser les larmes demeurer. Mais c'était plus fort que lui, tous ces sentiments et images contenus en lui bouillonnaient formant petit à petit une bombe. Il avait peur d'imploser alors il laissa quelques larmes s'échapper celles qui lui brûlaient les yeux.

— Je ne sais pas si elle m'a entendu crier, je ne sais pas si nos regards se sont croisés, je ne l'espère même pas car moi jai vu distinctement les siens, j'ai vu ses yeux, leurs couleurs. Aussi clair qu'un océan de peur. Elle était effrayée, perdue. Elle portait une robe d'été et avait de magnifiques boucles brunes et elle est juste... tombée, acheva-t-il en ravalant un sanglot. Elle s'est écroulée au sol telle une poupée de chiffon dès que l'éclair l'a touché.

Juste après Drago s'était senti tomber à son tour, sombrer avec elle, là ou il n'y avait plus de lumière, là où on se repassait nos brefs moments de vie en boucle et en noir et blanc en en oubliant progressivement les saveurs. Harry, incertain, avait enveloppé le poing serré du garçon de sa main, voulant lui transmettre un peu de chaleur, du soutien, pour lui dire sans former de mots qu'il le comprenait.

— Mon père qui n'était pas loin, continua le blond qui voulait à présent aller jusqu'au bout de son histoire, m'a bien entendu empêché de faire une scène. Ce qui m'a le plus frappé, c'était son regard, il était vide. Ni scandalisé, encore moins en colère. C'est effrayant lorsque tu te vois confronté au néant. Tu regardes juste quelqu'un dans les yeux, t 'attendant à comprendre tout ce qu'il ne peut pas dire mais tu ne vois juste rien. C'est à partir de ce moment là que tu te sens dégringoler.

La chaleur de la main d'Harry et les larmes chaudes dégoulinant dans son cou et trempant le col de son tee-shirt étaient les seules choses sur lesquelles Drago s'était autorisé à se concentrer. Il se sentait à présent horriblement mal de se remémorer cet événement, mais à la fois soulagé de ne plus porter seul le souvenir de la petite fille.

— Je suis parti peu de temps après, pensant être rappelé dès l'instant où ils se seraient rendus compte de mon absence. Ce n'est toujours pas arrivé. Pourquoi ? (Son rire froid sonnait loin à ses propres oreilles. ) Je ne sais pas. Je ne sais pas s'ils auront besoin de moi, où si je ne suis qu'un pion ou bien tout simplement oublié.

Seul le souffle du vent se faisait entendre et Drago ne savait pas vraiment s'il respirait encore. Cela l'aidait de ne pas pouvoir apercevoir Harry entièrement, il pouvait juste deviner son trouble, son souci pour lui répondre, lui dire quoi que ce soit. À vrai dire Drago s'en fichait, cet instant qu'ils partageaient lui suffisait amplement. Le simple et bête fait que Harry soit là pour l'écouter sans l'interrompre allégeait le poids qui pesait dans son coeur le temps de quelques minutes et contribuait à renforcer cet intimité qui symbolisait leur toute nouvelle relation. Et Drago, à sa plus grande stupeur et frayeur, commençait à s'y attacher.

— Tu sais que ce n'est pas de ta faute hein ?

Harry avait ses yeux fixés sur leurs deux mains plus ou moins liées.

— Pardon ? Demanda le blond qui avait pourtant déjà la réponse à sa question : non il ne le savait pas et ne le pensait définitivement pas. C'était de sa faute.

— Ce n'est pas ta faute si elle est morte, lui répondit-il en ancrant son regard dans le sien.

— Je ne pense pas, avoua Drago sans briser le contact.

Le brun secoua la tête et rit sans grande gaieté. Son rire était distant et triste mais il serra tout de même la main de Drago, qui avait desserré son poing,  pour se donner un peu de courage.

— J'ai vu beaucoup de personnes mourir devant mes yeux, je sais ce que ça fait. Je connais bien trop le sentiment d'impuissance et même de culpabilité dont tu parlais. C'est sûrement le pire, celui qui nous fait détester la Terre entière de ne pas être plus clémente, de ne pas nous comprendre. Mais malheureusement on ne peut pas les ramener, comme on ne peut pas changer le passé, ce qu'on a fait. Pourtant ce sentiment destructeur reste là, et c'est ça le plus injuste parce qu'on doit vivre avec pendant que les autres s'entêtent à nous dire que ce n'est rien, que ça passera.

Le désordre des émotions qui avait éreinté Drago commençait à se dégager. Par dessus tout la sensation d'être seul et incompris, aussi universelle soit elle, n'était plus aussi persistante. Tout ce qui comptait était ce moment, la bulle irréelle qui les entourait, celle qui devenait de plus en plus solide au fur et à mesure que les garçons apprenaient à se connaître. La confiance se construisait progressivement lorsque les deux se livraient l'un à l'autre. Drago ne questionnait même pas les sensations qu'il éprouvait, il les laissait juste pleinement l'envelopper et l'apaiser.

— Donc j'en conclus qu'on se comprend pas mal finalement, lui souffla Harry un sourire au coin des lèvres.

— Bon point, approuva le blond en soulevant leurs mains qui étaient toujours jointes.

Il les regarda, et constata avec effarement que ce qu'il venait de faire était grotesque et assez déconcertant. Il les laissa retomber et retint son souffle en attendant de voir si Harry allait finalement le relâcher se rendant compte qu'il tenait la main de Drago Malefoy. Cependant il ne fit rien de tout cela et continua de sourire, la commissure de ses lèvres s'étirant de plus en plus.

— Quoi ? Lui asséna Drago en essayant de ne pas laisser transparaitre sa nervosité.

En réalité il pouvait ressentir un grand trouble dans tout son corps, néanmoins à son plus grand soulagement Harry lui lâcha finalement la main et se rallongea dans son lit. Drago mourrait d'envie de donner une conclusion à cette discussion pour rendre tout ce qui venait de se passer beaucoup moins embarrassant. Alors en faisant à nouveau face au plafond, il chuchota en espérant à moitié que le Gryffondor ne l'entende pas :

— Merci Harry. 



✿.。.:* *.:。✿


Bonsoir, qui lit encore cette fanfic ?  Personne honnêtement, à part moi qui vient de corriger un chapitre que j'ai écrit il y a plusieurs mois, celui -ci me semble un peu maladroit et flou mais tout de même important puisque Drago révèle enfin l'événement qui a agit comme déclic chez lui. 

Cela faisait si longtemps que je n'avais pas écrit et honnêtement ça m'a fait un peu mal au coeur, je viens de passer deux mois à travailler et à gérer, ou plutôt subir plein de truc et ma santé mentale s'apparente à un très solide chateau de cartes faisant face à une tempête. Je vais essayer de reprendre l'écriture parce que c'est la seule chose qui me permet de rester un peu ancré dans ce petit monde, ça et aussi le fait de m'allonger dans le sable en plein déluge ( oui. ) 

Aux personnes qui lisent ceci, j'espère que vous vous portez bien et que votre été c'est bien passé ^^ J'espère aussi que vous avez apprécié ce chapitre même si je ne sais plus écrire.

Bisous <3 et à la prochaine, 

Lou qui ship tjrs Drarry même si elle a une nouvelle obsession et un amour inconditionnel pour Merlin et Arthur de la série Merlin... 

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