16 décembre,

les vacances arrivent enfin. je vais pouvoir rester chez moi sans avoir à cacher les marques bleues qu'il m'a faites. on appelle ça des ecchymoses, un nom bien trop joli pour quelque chose de si affreux. le plus étonnant dans tout ça, c'est que je me surprends à les observer, à les toucher. j'appuie dessus pour me faire mal, uniquement dans le but de voir si je suis encore capable de ressentir quelque chose. et au fond je n'ai aucune réponse à cette question.

j'aimerai bien rencontrer des gens comme moi, qui se demandent si la vie mérite véritablement d'être vécue. la plupart des personnes y voient un défi, d'autres du bonheur. je ne vois que de la tristesse et de la haine, et ça me ronge.

heather.