PDV Nile

21:51|

Flashback

- Tu es prêt?, me demanda le vert, le dos tourné, vêtu d'un pull en cachemire gris moulant, d'un jeans noir et de vans noires.

Il était juste... wow.

Il était habillé si simplement et pourtant...

Aucun mot ne pouvait décrire à quel point je le trouvais beau.

Moi, j'étais habillé d'une chemise blanche dépassant d'en-dessous d'un pull en coton noir, d'un legging également noir et de simples baskets blanches et noires. (Oui c'est bien une de mes couleurs préférées...)

Et pour répondre à sa question, je me contentai d'un hochement de tête en souriant.

Étrangement, ces derniers temps j'avais pu ne plus trop penser à Hideaki et ça, c'est mon petit-ami qui m'y a aidé.

Depuis ce qui s'était passé au cinéma, il ne m'avait plus du tout quitté. Il est resté avec moi et nous a fait faire plusieurs sorties, il m'écoutait et me comprenait, me faisait sourire et me donnait confiance en moi en me disant des mots doux et gentils.

Des fois, ça nous arrivait même de coucher ensemble. Et c'était les sentiments et les émotions les plus divins que je ressentais.

Kyoya prenait soin de moi si bien... Je lui en étais éternellement reconnaissant.

Alors qu'il se retournait vers moi, je triturais le bas de ma chemise... c'était assez joli ou pas...?

'Fin... ça me mettrait mal à l'aise de ressembler à un plouc à côté de ce dieu vivant.

- Alors on y v— Oh..., me demanda-t-il en se coupant lui-même...

- Hm? Y a un problème?

Je remarquai qu'il s'était mis à m'analyser des pieds à la tête...

- Non non... c'est juste que... ces vêtements te vont très bien...

J'haussai mes sourcils, alors qu'il s'approchait de moi pour venir m'embrasser tendrement, faisant bondir mon cœur pour une raison que j'ignorais.

Lorsqu'il retira ses lèvres, ses mains étaient toujours sur mes joues et il me regardait avec tout l'amour du monde dans ses yeux...

- Ça te rend encore plus adorable que d'habitude.

Les battements de mon organe vital se faisaient de plus en plus prononcés et les mots tardaient à sortirent de ma bouche...

- M-Merci... et euh...

Je ne savais pas si je pouvais lui dire...

J-Je voulais pas le mettre mal à l'aise...

- Mmh? Vas-y, tu peux tout me dire...

Mon visage se mit à chauffer.

- T-Toi, tu es encore plus... sexy que d'habitude..., déclarai-je timidement. Chose que jamais je n'aurais dit sur ce ton, il y a des semaines...

D'ailleurs... pourquoi le disais-je sur ce ton, en fait?

Ce n'était pas dans mes habitudes. Encore moins avec le vert.

Kyoya ne fit que rire doucement avant d'embrasser mon front, tout en souriant.

Même sa réaction aurait été différente y a quelques semaines...

- Eh bien... merci? Bon! On devrait y aller, maintenant!

J'aquiesçai et le suivis, main dans la main.

Soudainement, une fois sortis de son appartement, mon aîné toussota... de gêne.

Ça m'avait surpris. Était-ce parce que je lui tenais la main? Enfin... je ne pense pas, on a déjà fait bien plus pourtant...

- Tout va bien?, le questionnai-je.

- Hum... en fait, faut que je te dise un truc...

- Huh? À propos de quoi?

- Ryuga. T'sais l'imbécile qui m'a donné le gage de sortir avec toi.

- Oh... oui oui, je sais qui c'est.

- Eh bien, il ne sait pas que tu sais que je sors avec toi pour de faux. Enfin... que tu es au courant pour mon défi.

- Aaah... je vois, oui... mais du coup? C'est quoi le problème?

- Eh bien... si par chance, on le croise, je vais devoir faire semblant de ne pas t'aimer. Je veux pas qu'il m'invente un autre gage qui, je suis sûr, sera merdique.

- Hm... je comprends. Merci de m'avoir prévenu avant de faire quoi que ce soit., le remerciai-je en souriant.

Il rit doucement en baissant sa tête et en évitant mon regard, tout en serrant un peu plus sa main dans la mienne.

- C'est normal... j'allais pas commencer à t'insulter de tous les noms possibles et inimaginables sans te le dire!

- Eh! Exagère pas non-plus au niveau des insultes, hein!

Le vert pouffa.

- Bien sûr que je vais pas faire ça! Et encore, c'est même pas sûr qu'on le voie!

- Pas faux...

- Mais j'espère pas le voir en tout cas... J'ai pas envie de te rabaisser ou de te dire quelque chose de désagréable..., avoua-t-il en se grattant la nuque.

- Hey, je sais que c'est pour de faux et que tu ne penses pas ça... Ne t'en fais pas, je ne t'en voudrais pas.

- Ouais... mais j'aime pas te dire des trucs comme ça. Ça sonne très mal.

Je l'arrêtai en bas des escaliers, devant l'entrée de l'immeuble, saisis le col de sa chemise et déposai mes lèvres sur les siennes en lui souriant tendrement.

- J'ai confiance en toi...

Il ouvrit un peu plus ses yeux avant de me rendre mon sourire, plus persuadé que tout à l'heure.

- Hm... ça je le sais..., déclara-t-il en me réembrassant doucement...