PDV Nile

17:21|

Mais c'est pas possible, pas encore!

Comment j'ai pu en arriver là, moi?!

- Vous allez arrêter de m'embêter?!, m'écriai-je, les sourcils froncés.

- Mais s'il-te-plait quoi! Kyoya et toi vous êtes une bombe de couple!

Ça c'est vrai.

Mais c'est pas tes affaires, ce que je fais avec lui.

- On veut connaître les détails, nous! Alleeer, Nile, s'teu-plaiiit!, me suppliait une des filles.

J'avais envie de leur gerber à la gueule.

- J'AI DIT NON! C'est ma vie privée jusqu'à la dernière nouvelle! Mêlez-vous de vos affaires!, m'énervai-je.

Tant d'insultes me venaient en tête et je me tuais à me retenir de ne pas les meur lancer.

Fujoshis extrémistes de merde.

- Maieuh... tu nous as même pas laissé voir ton cou, c'est pas la mère à boire, quoi! T'es un mec, alors ça va.

Et c'est qu'elle se plaint en plus, la connasse!

ET C'EST QUOI CE SEXISME DE MERDE, NIQUEZ-VOUS À LA FIN!

- Tu dirais quoi si c'était moi qui te le demandais?!

- Ah non! Moi, je suis une meuf, c'est différent!

Mais elles sont demeurées, c'est pas possible!

Et je suis sûr que c'est le genre de meuf à crier '' Au sexisme! '' dès qu'on leur explique que leurs idées sont - justement - elles-même sexistes.

Tu mérites une grosse giffle pour te remettre les idées en place, pauvre conne.

- Va te faire foutre., crachai-je en les bousculant violemment, plus qu'irrité.

Si jouer les gentils ne fonctionnait pas, faut employer des méthodes moins cool.

- Hein?! On fait que te poser des questions!, s'agaça une des filles.

En dehors de la foule, je retournai subitement et lui lançai à la tronche mon plus gros regard noir.

- Pour la dernière fois, mêle-toi de ton cul, salope.

Elle écarquilla ses yeux et ne bougea plus.

Je me tournai, pour m'en aller, mais on me retourna subitement en m'attrapant par le bras.

La claque allait partir, bordel.

C'était encore la même idiote.

Elle me regardait avec les joues rouges et des sourcils froncés.

- Montre!, réclama-t-elle.

Elle saisit mon col et s'appuya contre moi, alors que je reculais.

À mon plus grand malheur, on finit par basculer et on tomba dans le couloir.

J'étais avachi sur le sol, le dos défoncé, alors que l'autre sous-race me surplombait.

Il me fallut quelques secondes pour comprendre la situation. Et, lorsque je revins à mes esprits, j'eus comme une envie de meurtre.

Rouge de colère et de rage, je la poussai brutalement, n'en ayant plus rien à foutre.

Je me levai et me précipitai vers la baraque de Kyoya.

Malheureusement, aujourd'hui, il ne pouvait pas rentrer avec moi, car il avait besoin de faire un truc... il m'avait toujours pas dit quoi, d'ailleurs, mais j'étais impatient de le revoir!

Surtout après cet événement plus que joyeux. Hum.

Je soupirai et accélérai le pas, en me dirigeant vers mon nouveau chez-moi.

Quelques minutes plus tard, j'y arrivai. Je tapai à la porte et attendis qu'on m'ouvre.

À ma plus grande surprise, c'était Masamune qui me regardait de manière... légèrement condescendante?

Quelque chose n'allait pas?

- Oh... hey... Tout va b...?

- Tu t'es foutu de Kyoya ou pas?

Whut?

- Hein?, m'écriai-je, Qu'est-ce que tu...?!, m'exclamai-je.

- Masamune, je t'ai dit d'arrêter!, ordonna la personne qui m'était la plus chère, Laisse-le entrer!

Il grommela et me laissa passer.

J'étais vraiment dans l'incompréhension la plus totale.

Qu'est-ce qui se passait?

- Kyoya... qu'est-ce qu'il raconte?, demandai-je confus.

J'étais un peu stressé, bizarrement. Mes trois autres amis ne parlaient pas non-plus...

Bon sang, mais on peut m'expliquer?

Le vert se décida de se lever, en soupirant. Il s'approcha de moi, avec son téléphone en main.

Je déglutis.

Bon sang, mais arrêtez de faire traîner le truc!

- Il s'est passé quoi, là?

Il me montra ensuite une photo prise par une de ces autres connasses. Dans laquelle y avait la grosse harceleuse qui m'était tombée dessus.

Mon visage se crispa immédiatement.

Je compris où Masamune voulait en venir.

Moi, avoir le béguin pour une meuf pareille, c'était déjà de la merde.

MAIS tromper Kyoya POUR une meuf pareille, c'est vraiment être complètement con.

- Cette fille n'est qu'une énorme salope.

Le noiraud haussa ses sourcils.

- Hah?

Je soufflai un bon coup.

Moi qui avait si envie de reparler de cette histoire! Oooh, je suis vraiment ravi!

Mais bon... Kyoya avait l'air de ne pas douter de moi, vu qu'il veut bien m'écouter...

Ça me faisait extrêmement plaisir qu'il me fasse confiance...

- Laissez-moi vous expliquer.

J'hésitai à prendre la main de mon petit-ami, mais le fis. Je nous guidai ensuite vers un canapé et l'incitai à s'asseoir.

Une fois bien installé, en posant une de mes cuisses au-dessus de l'autre, je commençai mon discours.

- Cette fille et ses amis n'arrêtent pas de m'harceler pour que je leur parle de ma relation avec Kyoya. Elles posent des questions trop privées et gênantes et ce sont des choses qui ne les regardent pas. La meuf, là, vous voulez que je vous dise ce qu'elle a voulu faire?, demandai-je de manière rhétorique, un poil sur les nerfs.

Ils hochèrent leurs têtes.

- Elles voulaient voir ça., leur indiquai-je sans pression.

Je baissai légèrement mon col pour leur montrer mes suçons.

Les gens voulaient voir ce que je foutais avec mon petit-ami, bah voilà.

C'est gênant ou toujours aussi amusant de faire face à ça?

- Satisfaits?, les questionnai-je froidement en croisant mes bras.

- Tu piges, maintenant?, grogna Kyoya en s'adressant au noiraud.

Là, j'avais la confirmation que mon amoureux ne soupçonnait pas que je le trompais.

Si tu savais à quel point je t'aime sérieux.

- O-Ouais... d-désolé. J-J'aurais pas dû penser ça... j-je sais pas ce qui m'a pris...

Mon petit-ami soupira et je me tournai vers lui.

- Je suis heureux que tu me croies., admis-je.

- J'ai jamais douté de toi., m'avoua-t-il en souriant légèrement.

Mon sourire finit enfin par apparaître...

Je me jetai dans ses bras, fou de joie! Ça me faisait vraiment plaisir qu'il me fasse confiance!

Je ne pouvais pas espérer quelqu'un de plus compréhensif comme petit-ami!

- Merci merci merci!, le remerciai-je en le serrant encore plus dans mes bras.

Mes trois amis rièrent doucement du spectacle, alors que Masamune était toujours un peu gêné.

En y réfléchissant un peu mieux... il était juste protecteur envers son pote, c'est normal. Je suis sûr qu'il aurait fait pareil si Toby, Zeo ou King étaient à la place de Kyoya...

Hmf! Surtout si c'était King!