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❝ c h a p t e r   o n e ❞

— deux ans plus tôt —


Becca entendit les cris provenir du vestibule malgré le casque qu'elle avait sur les oreilles. Elle venait juste de s'installer avec sa mère dans cette maison bien trop grande pour quatre personnes et elle avait encore du mal à la considérer comme ça maison même si son beau-père lui avait dit que c'était chez elle et qu'elle n'avait pas à rester enfermer dans sa chambre.

Par politesse, elle lui avait sourit bien que si elle restait dans sa chambre, c'était parce qu'elle en avait envie. Elle pouvait passer des jours dans cette pièce remplie de tout ce qu'elle avait sans en sortir. Ça faisait à peine deux mois qu'elles habitaient ici avec William et Noah mais si William faisait tout son possible pour créer un lien avec elle, c'était tout le contraire de Noah.

Ils ne s'entendaient pas. Au début, elle avait bien fait un effort mais avait abandonné l'idée de devenir son amie en voyant qu'il la considérait simplement comme un détritus oublié de jeter. Les cris continuèrent et elle déposa son casque sur son lit avant de se lever et de glisser ses pieds dans ses grosses pantoufles en forme de lapins. Elle ouvrit sa porte doucement et s'approcha de la barrière en bois.

Elle distinguait les ombres de William et Noah puis, entendit les voix s'éloigner. Curieuse, elle descendit sans bruit les escaliers et suivit la direction qu'ils avaient empruntés. Elle n'était jamais entrée dans le bureau de William même si elle regorgeait de livres et elle plaqua son oreille contre la porte. Ils avaient l'air de s'être calmés mais continuaient d'être tendus.


— Tu ne fais aucun effort, dit William. Bon sang, Noah, tu es un adulte et tu te comportes comme un enfant.


— Elle a fait mon lit, répliqua Noah. Elle est entrée dans ma chambre.


— Becca essaie simplement d'être gentille, elle aide à la maison et tu devrais le faire aussi, répondit son père. Jusqu'à ce que tu emménages chez toi.


Becca se pinça les lèvres. Elle savait que Noah ne l'appréciait pas et n'en connaissait pas la raison mais elle avait l'impression qu'il la détestait. Il avait acheté une maison mais n'y habitait pas encore parce qu'il y avait des travaux à faire et il restait ici, occupant tout le sous-sol. Il avait prétexté ne pas vouloir habiter directement avec eux parce qu'à vingt cinq ans, il voulait avoir son espace.


— Écoute, repris William, je sais que c'est dur pour toi. Avec la mort de maman .., mais c'est dure pour Becca aussi. Elle a perdue son père. Ça devrait vous rapprocher, non?


— Alors quoi, tu veux qu'on deviennent amis parce qu'on partage la perte d'un parent? ironisa Noah.


— Ce que je dis, c'est que vous vivez sous le même toit et que tu devrais faire des efforts non seulement avec Becket mais aussi avec Eleanor.


En entendant des pas se rapprocher, Becca remonta en courant dans sa chambre, le cœur battant à tout rompre. Depuis longtemps, elle avait repousser tout son mal être. Toute la souffrance qui l'avait façonner avait été repoussé le plus loin possible et cette simple conversation la fit ressortir. Elle sentit les larmes couler le long de ses joues et se traita d'idiote.

Le passé était le passé. Elle essuya son visage en grognant et s'assit sur son lit. Elle engloba sa chambre des yeux. Elle était grande et elle avait pu installer plusieurs bibliothèques qui débordaient de livres. Elle avait une vieille télé avec un magnétoscope ancien, un bureau débordant de carnets, des étagères replient de figurines, des meubles ensevelis sous les cassettes et les DVDs.

Son plafond était couvert d'étoiles phosphorescentes et les murs étaient habillés d'une tapisserie sombre qui représentait des planètes. La banquette sous la fenêtre regorgeait de coussins et le télescope pointait vers le ciel. La penderie était peu garnie de vêtements mais débordait de costumes de cosplay et dessous, il y avait des caisses remplies de vinyles et de souvenirs. C'était bordélique mais d'une façon qui l'a faisait se sentir à l'aise.

Et pour la première fois de sa vie, elle avait une salle de bains privée. Du moins, en partie. Parce qu'elle la partageait avec Noah. Le sous-sol n'était pas muni de salle de bains, pour leur plus grand malheur à tous les deux. Becca soupira et remis son casque sur les oreilles, se coupant du monde. Elle augmenta le volume et éteignait la lampe de chevet pour rester dans le noir.

Les étoiles illuminaient doucement le plafond et Becca se mis à les compter. Elle le faisait souvent pour calmer son anxiété. Depuis son emménagement ici, elle avait augmenté et c'était fréquent qu'elle soit prise d'insomnies. Elle finit par s'endormir et ne se réveilla que lorsque sa mère lui retira le casque des oreilles et lui caressa la joue doucement. Eleanor travaillait à l'hôpital, elle s'était reconvertie quand Becca avait huit ans.


— Tu vas devenir sourde si tu continues à écouter la musique aussi fort, sourit sa mère.


— Je préfère devenir sourde plutôt que d'écouter encore Noah se disputer avec William.


Eleanor soupira et sourit tristement. Elle attira Becca dans ses bras et lui caressa doucement ses cheveux roux. C'était une routine que ni l'une ni l'autre ne semblait vouloir arrêter même si Becca avait vingt trois ans. Elles gardèrent le silence un moment jusqu'à ce que Eleanor prenne la parole.


— Je suis désolée, dit-elle. Je sais que c'est dure pour toi et tous ces changements ..


— Tout va bien, maman, répondit Becca.


— Je ne veux pas que tu sois malheureuse.


— Je ne le suis pas, tu es heureuse et ça suffit à me rendre heureuse, maman.


Elle sourit, essayant de montrer à sa mère qu'elle était sincère. Elle savait qu'elle s'inquiétait toujours pour elle et elle avait bien des raisons et Becca s'en voulait constamment. Elle sourit et se redressa, regardant sa mère.


— Tu sais ce que dis toujours Lupin? Que tout va mieux avec du chocolat, déclara Becca.


Elles se mirent à rire et en voyant le visage de sa mère aussi radieux, elle sut qu'elle était heureuse, vraiment. Parce que sa mère était ce qui comptait le plus pour elle alors tant pis si Noah ne l'acceptait pas mais elle, elle était assez mâture pour le comprendre.

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