chapitre 7

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Les voix proviennent de loin puis se rapprochent de plus en plus jusqu'à ce que le silence revienne. Alice cligne des yeux plusieurs fois, dérangé par la lumière puis, elle aperçoit un visage penché au dessus d'elle. La jeune femme grogne, essayant de se souvenir de ce qui s'est passé.


- Ne vous levez pas, dit Caspian doucement. Tenez.


Il lui tend à boire et la rouquine sent avec plaisir le liquide descendre le long de sa gorge. Alice se redresse légèrement, grimaçant lorsqu'elle voit la pièce tourner et elle ferme les yeux, essayant de chasser la nausée. Lorsqu'elle les ouvre de nouveau, les yeux du roi l'observent avec inquiétude.


- Comment vous sentez-vous? demande-t-il.


- Comme quelqu'un qui vient de se faire rouler dessus par un char, plaisant Alice. Qu'est-ce qui s'est passé?


- Nous avons repris la mer, explique Caspian en s'asseyant au bord du lit. Vous avez sauvé Edmund mais utiliser vos pouvoir semble vous avoir fatiguée. Vous vous êtes évanouie.


- Les marchands d'esclaves?


- Ils ne feront plus de mal, assure Caspian. Nous avons rendu leur liberté aux prisonniers.


Alice sourit doucement. Un silence s'installe entre eux puis Caspian pose sa main sur la sienne. Surprise, la jeune femme le dévisage mais il paraît trop inquiet pour se rendre compte de quoi que ce soit.


- Alice, dit-il, vos pouvoirs. Vous avez dit qu'ils disparaissaient petit à petit.


- C'est le cas, confirme la rouquine. La téléportation est compliqué, cela prend énormément d'énergie. C'est pourquoi je me suis évanouie.


La jeune femme tourne la tête vers la porte lorsqu'elle s'ouvre et Lucy sourit en la voyant. Elle est accompagnée d'une enfant à la petite robe rose sale qui semble timide.


- Je suis contente de voir que vous êtes réveillée, lance Lucy. Voici Gwen. Elle et son père ont rejoint l'équipage. Je vous raconterai. Elle partagera votre lit.


- Et vous? s'inquiète Alice.


- Oh, je trouverais bien un endroit où dormir, sourit Lucy.


- Non, s'il vous plaît, insiste Alice. Ce sont vos affaires et votre chambre. Dormez avec elle.


Lucy jette un œil l'enfant qui la colle comme si elle avait peur qu'elle disparaisse. Alice se lève doucement et Caspian lui offre son bras pour l'aider. Lorsqu'elle est certaine de tenir sur ses jambes sans s'effondrer, elle le lâche et marche doucement jusqu'à la porte.


- Nous allons probablement être en mer pendant quelques jours, apprend Caspian. Il n'y a pas de ports avant un moment.


Alors qu'ils sortent sur le pont, Edmund surgit de nulle part, provoquant un léger cri à Alice qui le foudroie du regard. Le jeune homme sourit en coin et la rouquine se retient de le gifler. Caspian pose une main dans le dos d'Alice.


- Je vous laisse, dit-il, je dois discuter de certaines choses avec Drinian.


Alice lui sourit et l'observe s'éloigner. Elle ne sait pas comment il fait pour toujours sentir si bon. Bien-sûr, ils font tous leur toilette mais le roi a une odeur de fleurs sauvages qu'aucun savon n'a ce qui lui fait croire qu'il se parfume ou que c'est tout simplement son odeur corporelle.


- Vous bavez, lâche Edmund.


- Pardon? demande Alice en sortant de ses pensées.


- Ma sœur Susan, la aimé, elle aussi, reprend le brun.


- Je ne vois pas de quoi vous parlez, et cessez de sourire comme un idiot, réplique la rouquine en lui frappant le torse.


Edmund ricane et si Eustache n'était pas encore en train de brailler sur un marin, Alice aurait passé Edmund par dessus bord. La jeune femme grogne et s'approche du bastringue.


- Votre cousin est horripilant, dit-elle.


- Eh bien, ça vous fait un point commun avec lui, répond Edmund avant de reprendre son sérieux, comment vous sentez-vous?


- Agacée? ironise Alice. Ça va, merci. Je ne suis pas en sucre.


- J'avais cru comprendre.


Sur ces mots, le silence retombe et ils fixent un point à l'horizon. Alice jette en œil à Caspian en grande conversation avec le capitaine du navire. Les mots de Edmund lui reviennent à l'esprit et elle chasse aussitôt ces pensées.


- Merci, lâche alors Edmund. De m'avoir sauvé.


Alice tourne la tête vers lui et lui sourit. C'est peut-être la première fois qu'ils ne se chamaillent pas. Le jeune homme lui rend son sourire avant de regarder le soleil se coucher doucement.


- Ma sœur a l'air de vous apprécier, reprend le brun. J'ai confiance en Lucy alors ...


Il s'appuie contre le bois du bateau et lui tend une main. Alice l'observe, suspicieuse et voyant qu'il ne tente rien, elle lui prend. Sa peau est chaude et rugueuse à force de tenir une épée. Il se rapproche et plante ses iris sont dans les siennes.


- Ça ne veut pas dire que je vais arrêter de vous ennuyer, dit-il avec un sourire. Ne comptez même pas là dessus.


Sans un mot de plus, il s'éloigne. Alice lève les yeux au ciel pour reste un moment sur le pont à observer les derniers rayons du soleil disparaître. Certains marins se mettent à chanter à la lueur des bougies et Alice s'installe sur un banc, écoutant leurs voix gutturales lui faire grincer des dents.


- Vous vous y habituerez, dit Caspian en s'asseyant.


- Vraiment? demande Alice septique.


- Probablement pas, rit-il. Mais il vaut mieux des hommes heureux que des hommes malheureux. Ils ont quittés femmes et enfants pour venir avec moi.


- Et vous? Qui avez-vous quitté? demande la jeune femme.


- Mon royaume, répond Caspian.


Alice l'observe, il semble un peu plus vieux qu'il ne l'est. Le silence s'installe entre eux, laissant les chants résonner puis, la rouquine se pince les lèvres et ferme les yeux avant de prendre la parole.


- Edmund a laissé entendre que vous avez aimé l'une de ses sœurs, dit-elle doucement.


- Susan, dit-il doucement.


- Je suis désolée, cela doit être dure de savoir quelle vit dans un autre monde que le notre.


- Parfois ça l'est, et puis je me dis que nous n'aurions pu être ensemble, murmure Caspian. Elle était du genre indépendante. Non pas que cela me dérange mais je suis assez ... comment dire .. j'aime les contacts. Vous savez, les étreintes, les mains enlacées.


- Oh, alors vous êtes un romantique, dit Alice.


Elle voit les joues du roi devenir rouges et se met à rire doucement. Lorsqu'il tourne la tête vers elle, la jeune femme lui sourit doucement. Doucement, elle tend la main et replace l'une de ses mèches que le vent s'amuse à lui mettre sur le visage. Le brun sent son souffle se couper et se racle la gorge.


- Et vous? demande-t-il. Y-a-t-il un homme qui a eu raison de votre cœur?


- Il y en a eu un, confirme la rouquine. Il s'appelle Jesper. J'ai cru être réellement amoureuse et puis j'ai réalisé qu'il préfère son reflet plus que tout autre chose et j'ai pris conscience que je ne voulais pas de ce genre de relation.


Caspian l'observa et Alice détourne le regard. Parfois, elle aimerait pouvoir se réfugier dans les bras de quelqu'un, se sentir aimé encore plus maintenant qu'elle n'est plus là bienvenue dans sa communauté. La jeune femme observe les nuages passer doucement et en remarque un en forme de serpent.


- On dirait un serpent, dit-elle en montrant le nuage.


Caspian suivi son doigt et garde le silence, un pincement au cœur. Il avait l'habitude de regarder les nuages avec sa nourrice, la seule figure maternelle qu'il ai connu et une peine sourde traverse son regard.


- J'adorais observer les nuages, dit-il.


- Ils racontent des histoires, murmure Alice. En fait, chaque chose sur terre raconte une histoire.


Elle tourne la tête vers Caspian. Les cheveux du jeune homme volent doucement sous le vent chaud. Il est beau, ses yeux sont aussi brillants qu'une étoile et ses traits sont fins et doux. Le brun se racle la gorge et se lève, mettant fin à ce moment trop intense pour lui.


- Vous devriez peut-être aller vous reposez, dit-il. Pour être sûr que vous allez bien.


- Je rêve où vous essayez de vous débarrasser de moi? répond Alice avec un sourire en coin.


- Si c'était le cas, vous seriez déjà à l'eau, termine-t-il avec un clin d'œil.


Alice rit doucement et le regarde s'éloigner. Une mouette s'échoue devant elle et le volatile s'approche. La rouquine se penche et tends la main vers l'oiseau mais s'arrête à mi-chemin en voyant ses yeux. Des yeux verts et brillants comme des émeraudes.


- Maman? souffle Alice.


La mouette prends son envol et l'estomac de la jeune femme se noue. Pourquoi sa mère viendrait-elle lui rendre visite? Cependant, l'oiseau ne va pas très loin, il contourne la cabine et Alice se relève, le cœur battant. Elle le suit et lorsqu'il n'y a plus que la mouette et elle, dissimulé à la vue de tous, l'oiseau se transforme en femme.

Mirina est une femme qui ressemble à une déesse. Ses cheveux sont encore plus roux que ceux de sa fille et ses yeux semblent tellement profonds qu'on pourrait si perdre. Elle est grande, ses jambes sont interminables. Alice a toujours ete fascinée par sa capacité à prendre l'apparence de n'importe quel animal.

Sans un mot, sa mère s'approche et enroule ses bras autour d'elle. Alice a tant besoin de cette étreinte qu'elle ravale un sanglot et la serre contre elle. La peau nue de sa mère est chaude, douce et elle ferme les yeux tandis que Mirina lui caresse les cheveux.


- J'ai mis du temps à te retrouver, petit oiseau, dit-elle.


Alice se recul et observe le visage de sa mère en signe de colère, de déception ou de quelque chose de négatif mais tout ce qu'elle voit, ce sont ses yeux remplis d'amour et son inquiétude.


- Est-ce que notre leader sait que tu es là? demande Alice.


- Il n'a pas besoin de le savoir, répond Mirina en prenant le visage de sa fille entre ses mains. Je suis venue te mettre en garde.


- Me mettre en garde?


- La malédiction, elle va s'abattre sur toi pour te punir.


- Je sais, je commence à perdre mes pouvoirs, dit Alice.


- Oh, Alice, murmure la femme. Si seulement ce n'était que ça.


- Que veux-tu dire? demande la rouquine en sentant un malaise.


Mirina se penche à son oreille, son souffle chaud à la menthe effleure son visage et Alice écoute son murmure. Chacune de ses paroles lui fait l'effet d'un coup de poignard. Son souffle se coince dans sa gorge et lorsque sa mère se recul, elle voit des larmes dans ses yeux.


- Ma petite fille, dit Mirina, soit forte.


Alice la dévisage, un peu déçue qu'elle ne réagisse pas plus mal. Qu'elle ne lui dit pas qu'il y a forcément une solution. Qu'elle va tout faire pour l'aider. Ce qu'elle est en train de faire, ce sont des adieux parce que la communauté est plus importante que la famille.


- Soit forte, dit Mirina. Je t'aime mon petit oiseau.


- Mais pas suffisamment, souffle Alice alors que sa mère s'envole, redevenue mouette.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro