En l'espace de deux minutes, Hyunjin avait prit l'essentiel de ses affaires. Minho, sous le choc, était resté stoïque. Jisung avait commencé à pleurer, et avait suivit le plus vieux en le suppliant de ne pas partir. Changbin était à ce moment là dans la douche et avait juste entendu des cris. Il était sorti en trombes de la douche, trempé et nu. Jisung était désespérément accroché à son amoureux qui essayait de se défaire de son emprise.

Il avait embrassé Jisung passionnément avant de lui murmurer des mots à l'oreille. Il le laissa finalement partir. Avant de refermer la porte, il avait croiser le regard de Changbin qui avait secoué la tête, comme pour essayer de lui dire de ne pas partir.

Au moment où le peintre avait passé le pas de la porte, Félix et Chan étaient en Australie pour rendre visite à leur famille, tandis que les deux plus jeunes se trouvaient au magasin pour faire les courses. Une heure après le départ de Hyunjin, ils rentrèrent.

Ils trouvèrent Changbin assis au milieu du canapé, avec un Jisung et un Minho de chaque côté, allongé sur son torse, la tête enfouie dans son cou, pleurant à chaudes larmes.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? s'inquiéta le chiot.

Changbin le regarda, des larmes coulaient aussi sur ses joues.

– Hyunjin s'est barré.

– Quoi ? s'interloqua le renard. Comment ça il s'est barré ?

– Il a rompu avec Minho avant de partir en trombes.

Jeongin et Seungmin se regardèrent, ahuris. Comment était-ce possible qu'une telle situation se soit produite ?

***

Le lendemain, Seungmin décida d'appeler Hyunjin. Ce dernier se trouvait au centre commercial en mode incognito, afin de ne pas se faire repérer. Il sentit son téléphone vibrer dans sa poche arrière et le sortit. Il soupira en voyant que l'un de ses copains lui téléphonait.

– Tant pis... Une prochaine fois Minnie, désolé, marmonna t-il en refusant l'appel.

A l'autre bout du fil, son amant souffla bruyamment, agacé par son comportement de gamin.

– Il n'a qu'à aller se faire foutre, maugréa le chiot.

Il jeta son téléphone par terre, de rage.

Minho, pendant ce temps-là, ruminait dans sa chambre en se demandant comment les choses avaient-elles pû se dégrader ainsi ?

– Je me suis comporté comme un connard évidemment... Putain...

Il prit sa tête entre ses mains. La porte de sa chambre s'ouvrit. Il regarda qui était là. Un Chan comme il n'en avait jamais vu se tenait dans l'encadrement de la porte. Il se leva, pour faire face à son aîné.

– Chan... Vous êtes rentrés...

– Oui, on est là. J'ai reçu un appel de la part Jeongin... Un appel fort déplaisant en fait. J'essaie de rester calme. J'essaie. Mais j'ai vraiment envie de hurler. Qu'est-ce qui s'est passé, bordel de merde !

Il donna un coup de poing dans le mur. Il respira et reprit contenance. Minho avait sursauté de peur au bruit.

– Hyung... Je.. Je suis pas sûr d'avoir la réponse à cette question. Je me suis beaucoup occupé de Jisung, et Hyunjin a pété les plombs d'un coup en me le reprochant. Je ne comprends pas vraiment pourquoi... Je me suis dis que Hyunjin a abusé, mais je ne peux m'empêcher de me poser la question, est-ce vraiment quelque chose que j'aurai pu éviter ?

– Minho, écoute, je sais que Jisung a traversé une salle période. Je sais que c'est de toi dont il est le plus proche, mais tu ne peux pas laisser les autres pour autant. On est tous ensemble, en couple, et Jisung n'est plus seulement ton copain. Hyunjin doit être détruit. Changbin m'a reporté qu'il t'avait offert des fleurs, des roses, et que tu les avais jetés dans la poubelle. Pourquoi ?

– Non, je ne les ai pas jetées dans la poubelle. Je les ai laissés sur la table, et je pense que c'est lui qui les a mises dans la poubelle pour... Je ne sais quelle raison.

– Okay... Je vais essayer de l'appeler pour qu'il m'explique.

***

Au même moment, Félix, les larmes incontrôlables, toquait à la porte de ses beaux-parents. La mère de Hyunjin ouvrit la porte, surprise, elle s'inquiéta immédiatement de l'état du petit blond.

– Mon petit, que t'arrive-t-il ?

Le blondinet secoua la tête.

– Est-ce qu'il est là ? Hyunjin, est-il là ?

– Oui mon petit. Il est dans sa chambre. Va le retrouver.

Elle s'effaça pour le laisser passer. Il se précipita à l'intérieur et courut jusqu'à la chambre de son amant. Il avala sa salive et entra sans même toquer.

Hyunjin riait, en compagnie de deux autre mecs et d'une fille. Félix ne les avait jamais vus. Le brun releva la tête en direction et ouvrit grands les yeux. Le blond faisait peine à voir, il semblait apeuré comme un chaton.

– Jinnie...

– Félix ? le brun se releva de sa chaise. Mais qu'est-ce que tu fais là ? T'étais censé rentrer dans une semaine...

– Jeongin a appelé. Chan était fou de rage, il m'a ordonné de faire mes bagages, sans me dire pourquoi. Il a fallut que j'attende qu'on soit entrain de décoller pour savoir ce qu'il s'était passé.

– Tu nous présentes pas Hyunjin ? demanda le gars aux cheveux mi-longs.

Il regardait Félix dans les yeux, comme-ci Dieu en personne était caché dedans. Le plus jeune ne put retenir quelques larmes coulées. Hyunjin contourna immédiatement son lit pour aller le récupérer et le prendre dans ses bras. Le plus petit se nicha contre son copain, comme un chat contre sa maman. Il était enfin contre lui, enfin rentré auprès de Hyunjin. Ce dernier lui murmura des mots doux pour le bercer.

L'un des trois amis, nommé Su-jin, se racla la gorge. Hyunjin grommela.

– Quoi ?

Il se retourna brièvement, toujours le blond contre lui.

– Tu nous présentes... ?

– Attends.

Il attrapa le visage tacheté du plus jeune et lui caressa la joue.

– Ça va aller petit cœur ?

– Mmh...

– Ils vont plus restés longtemps, t'en fais pas.

Il hocha la tête.

– Je te présente Su-jin, Ye-Joon et Sun-Hi, de vieux amis qui datent du lycée.

– Enchantée, répondit la jeune femme dans un sourire.

– Tu dois être un membre du groupe je suppose ? répliqua Ye-Joon.

– Oui, je m'appelle Félix. Et je suis...

Il consulta Hyunjin du regard.

– Et il s'agit de mon copain, finit-il.

– Quoi ? s'insurgea Ye-Joon.

Il se leva d'un bond.

– T'es une pédale alors, Hwang ? dit-il en riant.

Hyunjin le dévisagea.

– Et lui aussi... Enfin ça se voit que c'est une petite salope qui doit adorer se faire prendre par ta-

Hyunjin bondit sur lui et l'attrapa par le col de sa veste.

– Répète moi en face ce que tu viens dire.

– C'était une blague Hwang-

– Ça aussi c'est une blague.

Un coup de genoux partit tout seul dans l'appareil génital du jeune homme.

– Maintenant, dégage.

– Espèce de-... Venez on se casse.

Les deux amis ne bougèrent pas du lit. Sun-Hi se releva.

– Non Ye-Joon. Je suis aussi concernée par ce que tu viens de dire, tu m'as aussi insultée. Je suis lesbienne, mais c'est vrai, comment tu pourrais le savoir après toutes ces années ?

– Quant à moi... Je suis pas d'accord avec toi tout simplement, dit Su-jin.

Il les dévisagea avant de partir d'un pas rapide.

– Bon, on va vous laisser, vous avez des choses à vous dire, déclara la jeune femme.

Hyunjin opina. Une fois partis, Félix souffla.

– Merci...

– Il n'y a que nous qui pouvons te traiter de salope, pendant l'acte. C'est normal Baby.

Félix sourit. Il vint cueillir un baiser sur les lèvres pulpeuses de Hyunjin. Ce dernier posa instinctivement ses deux grandes mains sur les hanches de son bien-aimé, en répondant à son doux baiser. Ils se séparèrent quelques instants en se dévorant du regard, avant de replonger l'un sur l'autre.

Le blond enroula ses bras autour du cou du plus âgé, ainsi que ses jambes autour de la taille de Hyunjin. Il le porta et le jeta sur le lit, avant de le surplomber, un désir à peine voilé se lisant dans ses yeux. Le blond sourit en voyant cette flamme.

– Tu vas me faire attendre longtemps... ? susurra le plus jeune.

– Jamais... souffla le brun.

Il plongea dans le cou de son amant et n'hésita pas à embrasser chaque parcelle de peau se présentant à lui. Il laissa quelques suçons sur son passage, tandis que Félix avait de noué ses jambes dans le dos de Hyunjin, et son corps s'arc-boutait contre le sien, pour le sentir contre lui. Il inversa les rôles et se retrouva au dessus.

– Mon cher Hyunjin... Si tu savais comme j'ai envie qu'on aille plus loin, chuchota t-il.

– Et moi donc, mon amour.

Leurs lèvre se retrouvèrent de plus belle. Les paroles étaient inutiles, leur corps parlait pour eux.

Soudain, on toqua à la chambre. Ils se séparèrent en vitesse. La mère de Hyunjin entrebâilla la porte.

– Ton père et moi allons voir ta grand-mère, on va rentrer d'ici deux ou trois heures.

– Okay maman, tu lui feras un bisous de ma part.

– Bien entendu.

Elle referma la porte et Hyunjin voulut retourner embrasser son petit ami, qui le stoppa. Minho était revenu dans son esprit, et il voulait une réponse.

– Attends... D'abord... Explique moi s'il-te-plaît.

Hyunjin s'allongea sur son matelas, tandis que le blond vint se blottir contre lui. Le brun lui raconta ce qu'il s'était passé, ainsi que son ressenti par rapport à tout ça. Félix l'écouta attentivement, en comprenant parfaitement son copain. Minho avait délaissé Hyunjin pour Jisung, et celui-ci ne l'a pas supporté.

– Tu devrais rentré à la maison. Parler avec Minho... Arranger les choses, dit-il en s'asseyant.

– Non. Si on doit parler, c'est à lui de venir à moi. J'ai essayé, de lui parler, de lui faire signe, pendant des jours entiers.

– Mais... A la maison nous on sera là pour-

– Non plus mon chat. Il faut qu'on soit seuls, un membre à la limite dans la maison au cas où que ça parte à l'engueulade, mais faut pas que tout le monde soit là.

– Si ! Il faut qu'on parle tous. Peut être que d'autres souffrent de d'autre choses, et qu'une réunion tous ensemble permettrait de tout faire savoir.

– Je comprends ton point de vue, vraiment, mais on doit aussi se parler seul à seul. J'attendrai qu'il vienne, je ne peux rien te promettre de plus.

– Rentre. Je t'en prie Hyunjin. On a besoin de toi.

– Félix, vous êtes les bienvenus chez mes parents si vous voulez me voir, mais j'ai besoin d'être seul. Ou avec mes parents seulement pour le quotidien, au moins pour quelques temps.

Le blond bondit du lit, en larmes.

– T'es égoïste ! C'est pas parce que t'as rompu avec Minho qu'il ne te reste pas 6 petits-amis à t'occuper !

– Tu es injuste Lix. J'ai besoin de temps pour moi.

– Et nous là dedans ? C'est le début de la fin, c'est ça ? Tu vas finir par rompre avec nous tous ! Et après le groupe va se séparer !

Félix n'attendit pas de réponse, il partit en courant, triste jusqu'à la moelle.