[15] Le mauvais moment

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- Shoto, tu es sûr de ton coup là? je marmonne en stressant. Je ne l'utilise pratiquement jamais.

- Ouais, t'inquiète, commence-t-il. Si tu ne rate pas ton coup, il n'y aura aucun blessé.

- Ça ne me rassure pas du tout, je fais remarquer.

- Tu t'inquiète pour rien.

- Je vais certainement paniquer au mauvais moment, je suis sûre de me planter.

- Tu ne vas pas te planter, essaye-t-il de me rassurer.

- Je n'ai aucune idée comment éteindre un incendie. Ton plan marchera jamais. En plus, Hiashi va me trucider dans les deux cas.

- Bon, met un terme Shoto. Toi, la fille qui stresse, tu vas arrêter de faire cette crise de panique parce que là, je vais être pris à me démerder tout seul avec l'incendie que je vais allumer.

- J'ai rien demandé, alors il serait normal que si tu allume un putain de feu que ce soit toi qui l'éteignes.

- Nitsuki et Todoroki, si vous avez un truc à partager avec la classe? demande monsieur Aizawa en dirigeant tous les regards vers nous.

- Non, je répond.

- Vous êtes sûr? Vous semblez pris dans une conversation importante, insiste le prof.

Je lâche un soupir.

- Importante? Ça dépend du point de vue, je fais remarquer en cherchant clairement à dire à Shoto que je suis contre.

- Pourquoi tu stresse autant?

- Ça fait presque une heure que j'essaie de te dire que je n'arrivera pas à l'activer.

- T'inquiète je te dit, tu manque de confiance en toi ou quoi?

- Je ne l'utilise jamais! je lui réplique. Évidemment que je n'ai pas confiance! Et après Hiashi va me tuer.

Je recule surprise lorsqu'il actionne ses flammes sur son côté gauche.

- Non! je m'écris. J'y arriverais pas!

- Le seul moyen de le savoir, c'est d'essayer!

Il étire son bras devant lui et met le feu à un arbre.

Je lâche un profond soupir.

- Éteint ça maintenant, je lui ordonne.

- Fait-le toi-même.

Aussitôt, j'envoie une couche de glace recouvrir l'arbre pour éteindre le feu.

- Félicitations, tu viens de tuer un arbre, je lui fais remarquer.

- Pourquoi tu n'as pas utilisé ton Alter de météo?

- Je t'avais dit que je ne le ferais pas!

- Mon plan était parfait.

- Je ne crois pas que mon Alter peut marcher sur un incendie non naturel, je te l'avais dit.

- Bin, tu n'as jamais essayé.

- Oui, j'ai déjà essayé. D'où je sais aussi que Hiashi va me tuer si j'essaie encore. Si tu m'avais écouté plus tôt, on n'en serait pas là. Un phénomène de dilatation est loin d'être comme un incendie. Techniquement, c'est un effet de ton Alter et non ton Alter, voilà pourquoi je te disais que ça ne marcherais pas.

- Fallait le dire plus tôt ça.

- Ça fait un heure no stop que j'essaie de te le dire!

- Je pensais que tu avais juste peur de te planter.

- Bordel, j'avais pas peur de me planter. J'avais peur que ça termine mal parce que justement j'allais me planter.

- Alors du coup je n'ai qu'à refaire le truc du championnat.

- Tu ne referas rien du tout! C'est un plan merdique!

- Hey la minus, tu fais attention à ton langage?

Je me contente de lui jeter un regard bougonneux. Puis, il s'avance et lève les bras pour saisir mes joues. Il commence à les tirer et les écraser.

- Tu...fout quoi? je demande avec difficulté.

Il se penche et m'embrasse sur la bouche. Je vire rouge instantanément et saisi ses bras toujours accroché sur mes joues pour essayer de l'écarter. Sans réussite. Je ferme les yeux et essaie alors de voir ce que je comprend.

J'ai le coeur qui rebondit dans ma poitrine. Une alerte sonne dans ma tête. Mes joues aussi chaude que les flammes et mes mains qui relâche peu à peu ses bras pour simplement m'y tenir.

Qu'est-ce que je ressens pour de vrai?

Il me lâche enfin et je reprends mon souffle en reculant d'un pas. J'ai le ventre noué et je le regarde droit dans les yeux.

Aucune réaction. Personne ne parle, personne ne bouge ou ne réagit.

- Sasu, s'il te plait, marnonne-t-il face à moi. Est-ce que c'est réciproque?

Mon cerveau semble à off pendant un instant alors que je fronce les sourcils inquiète.

- Je-je-je...ne sais p...!

Il se rapproche doucement et je bugue complètement en sentant son souffle sur mon visage. Je le regarde d'en bas et maintient mon regard dans le sien alors qu'il se tient au dessus de moi. Trait par trait, j'examine son air détendu.

- Soit juste honnête avec toi, et répond-moi.

Je défronce les sourcils tout à coup et fixe ses yeux. Celui de gauche, le brun, et celui de droite, le turquoise-bleu, sont plongé au fond de mes yeux comme si ils cherchaient désespérément quelque chose d'important avec envie.

- Est-ce que...qu'est-ce qu'il a ton regard? je marmonne perplexe.

Il ouvre plus grand les yeux et remonte un peu les sourcils, comme surpris par ma question.

- Ça me donne une impression de chaud, je rajoute toujours gênée. Ça fait bizarre, j'ai...je ne sais pas, ça m'énerve.

- Est-ce que tu as l'impression de bien te sentir?

- Oui et non, je constate, je n'aime pas qu'on me fixe et pourtant..., je me sens bien...même très bien.

- C'est ma réponse, affirme-t-il en posant un long baiser sur mon front.

Je suis rouge tomate, je n'ai pas besoin de me voir pour le savoir.

- Pourquoi tu t'es amusé à me rendre rouge devant toute la classe? je marmonne.

- Parce que tu as une tête de gamine.

Je suis sensé le prendre comment? Il me traite encore de petite!

- Bon, c'est pas bientôt finit? demande monsieur Aizawa.

- Euh, je béguais en me tournant vers le prof. Aujourd'hui, j'avais fait la demande de partir l'après-midi...!

- Elle a été acceptée, commence le prof avant que je ne termine.

- Merci, je remercie en faisant une courbette.

Je me retourne pour partir et évite de regarder Shoto. Mais je m'arrête et regarde mes mains. Je lâche un petit sourire et commence à défaire mes bandages.

- Aussi bien y aller franchement, je marmonne en regardant mes gestes pour ne pas faire de faux pas, malgré que je défait et refait ces bandages à longueur de journée.

Je fronce les sourcils en voyant une cicatrice parcourant mon avant-bras du poignet jusqu'au coude et je ne réagit pas en scrutant les dizaines de petites traces blanches.

- Merci Shoto, je marmonne en défaisant les bandages de mon autre bras.

Je suis contente.

- Hey Sasukara! s'écrit Chiyuki en arrivant à course.

- C'est une élève de Torei, remarque Mina.

- Ouais, ils sont amis avec Sasukara et Tomoharu si je me souviens bien, ajoute Mashirao.

- Oh, tes bandages, tu les as défait? constate Chiyuki. Pour quel raison?

- Je n'en veux plus.

- Allons bon, qu'est-ce qui t'arrive pour vouloir aller de ton plein gré au cimetière? me taquine-t-elle.

- Je n'ai plus peur d'y aller, je lui fais remarquer.

- Tu es mieux de ne pas nous geler sur place, rigole-t-elle. Nadeshiko est dehors avec Toshiro, on viens avec toi. Pardon pour Amako, elle avait une affaire urgente à faire, mais elle aurait voulue être là.

- C'est gentil, je fais remarquer.

- Hey oh, vous aller au cimetière sans moi!? s'indigne Tomoharu en s'interposant dans la conversation. Monsieur Aizawa, je peux les accompagner!?

Le prof soupire.

- Vas-y, tu es déjà bien avancé dans ton entraînement, lâche le sensei les mains dans les poches.

Chiyuki me tire le bras et commence à marcher vers la sortie de l'école.

- Tu vas pas me parler de ça, et surtout pas devant Nadeshiko, je déclare à Tomoharu.

- Vous me faites assez honte elle et toi que j'aimerais bien me venger, affirme malicieux le thermomètre.

- Surtout pas! je m'écris. Elle va me charier pendant près d'un an si elle l'apprend.

- Moi, elle me charie depuis que j'ai six ans, grogne-t-il en y repensant.

- Tu parles de cette fois où tu es tombé par accident sur Amako? demande Chiyuki toute souriante. Je m'en souviens, vous étiez si rouge et si mignon.

- Ne t'y met pas toi aussi! s'énerve Tomoharu vers ma cousine.

- Oh t'inquiète, ça a fait le tour des clans depuis belles lurettes, ajoute-t-elle en se moquant.

Nous arrivons à la sortie et je croise le regard de Nadeshiko qui m'a l'air de bouilloner d'énergie. Elle lève le bras et me présente son téléphone. Je regarde l'image et rougit d'un coup.

- Ké-ké-ké-quoi!? je m'étonne.

- Ce Shoto, c'est ton petit ami et tu ne me l'as pas dit!? sourit Nadeshiko.

- Non, non! je la contredit. Rien n'est...officiel, je remarque.

- Sinon, je veux bien manquer un après-midi de cours pour aller au cimetière, commence Toshiro ne se préoccupant pas de la vidéo qui joue sur le téléphone de Nadeshiko, mais ça m'étonne que ce soit toi qui ai proposé.

- Je me suis dit que j'avais besoin d'y aller, je marmonne en évitant de regarder le téléphone de la psychopathe. Nadeshiko, arrête de montrer cette vidéo!

- Mais c'est trop mignon! s'enthousiasme-t-elle. En passant, merci Tomoharu de me l'avoir envoyé.

- De rien, sourit le thermomètre.

- Tomoharu, on ne filme pas ses amis pour envoyer les vidéos à d'autres amis, je souffle énervé.

- C'était d'une importance capitales! se défend-t-il.

- Regarde, tu es trop choupi lorsqu'il passe au dessus de toi! ajoute Nadeshiko.

- On y va, j'affirme sèchement en commençant à marcher.

- Faut pas le prendre comme ça! me préviens-t-elle en me rattrapant.

...

Un écouteur dans l'oreille, je n'écoute qu'à moitié ce que dise les autres. Je marche un peu en arrière et regarde le sol. On traverse une rue alors que je fixe le timer qui retombe à zéro une fois traversé.

- Maman, maman! interpelle un petit garçon. Pourquoi la fille là-bas a pleins de bobos!?

- Je ne sais pas, mon chéri, lui affirme une dame avec lui. Et ne pointe pas les gens, c'est malpolit.

Je baisse la tête et passe une main dans mes cheveux pour ramener des mèches derrière mon oreille.

- Ignore, Sasu, me conseille Toshiro sans plus.

- Je le faisais déjà, je lui réplique bas.

- On est arrivé! s'écrit Chiyuki en souriant.

Je relève le menton et regarde l'entrée du lieu. Une grande porte ouverte relié à une clôture entourant le cimetière se tiens face à notre petit groupe. Un grand panneau planté dans le sol indique le nom du cimetière et la propriété. Je ne m'attarde pas plus et m'avance pour y entrer. Puis, je passe entre plusieurs tombes pour me dirigé vers le fond. Près d'un arbre, à quelques tombes de là, se tiens une rangée de cinq pierres sculptés aux noms de mes parents et de mes jumeaux. Je l'immobilise et fixe la tombe de mon frère.

- Qui a bien pu poser des fleurs là...? je marmonne.

- Je ne sais pas, avoue Nadeshiko. En tout cas, pas que je sache.

- Je ne connais personne qui est venu au cimetière récemment, ajoute Chiyuki à côté de moi avec une voix compatissante.

- Merci de m'avoir accompagné, je marmonne difficilement.

- On n'allais pas te laisser faire une crise de glace dans un cimetière! m'encourage Nadeshiko en souriant.

- Une fois suffit, déclare Toshiro. Et je pense qu'il en était enfin temps.

Je regarde la tombe la plus à gauche.

- Kisaki, je murmure. Puis Katsuhide et Sakuya. Ensuite, maman et papa. (Maman, papa, Katsuhide, Kisaki et Sakuya(ordre alphabétique))

J'ai le coeur serré, je ne suis pas revenue ici depuis leurs enterrements.

Je m'asseois alors à genoux face à la tombe de Sakuya et Katsuhide et fixe les inscriptions sur les tombes.

- Ça fait mal? demande Chiyuki tristement.

- Oui, je marmonne. Mais ne t'inquiète pas, ça va aller maintenant.

J'étire mon bras et pose ma main sur la tombe de mon frère.

- Est-ce...est-ce que je pleure...? je marmonne au bout d'un moment de silence.

- Oui, me répond Tomoharu.

- Pardon, je m'excuse en essayant d'enlever les larmes. Je ne voulais pas plombé l'atmosphère.

- Ça ne fait rien, fait remarquer Nadeshiko en s'assisant à ma gauche, une main posé sur mon épaule. On est là pour toi, tu le sais.

- Oui, je lui confirme en arrêtant d'essuyer mes pleurs en me rendant compte que ça ne cessera pas ainsi.

- Et maintenant, il y a ton chum, poursuit Chiyuki penché vers moi.

- Ce n'est pas mon chum, je la contredit en reniflant du nez.

- Alors demande-lui quand on rentre, m'ordonne Nadeshiko.

- Non, je réplique bougonneuse.

- Si tu le fait pas, je le ferais pour toi et je te préviens, ce ne sera pas beau, menace la psychopathe.

- Je vais te geler sur place, j'envoie en lui jetant un regard en coin.

- Nous, on sert à rien, remarque Tomoharu en parlant à Toshiro.

- Ouais, confirme le dragon de glace dans mon dos.

- On fait quoi dans ce cas? poursuit Tomoharu.

- On emmène Sasu retrouvé son beau mec, propose Toshiro.

- Vous êtes inumains, je marmonne en leur jetant un regard par dessus mon épaule.

- Merde, commence Tomoharu en regardant le ciel. Je viens de sentir une goutte de pluie.

- Moi aussi, remarque Chiyuki. Personne n'a pensé à apporter de parapluie?

- Euh..., remarquons-nous collectivement.

Nous hochons tous "non" de la tête.

- Bon, je pense que Sasu doit vraiment retourner voir son petit ami dans ce cas, sourit Nadeshiko.

- Ce n'est pas mon petit ami!

- Mais tu l'aimes, dit-elle en se levant.

Je me lève à mon tour et frissonne en sentant une goitte de pluis me tomber dans le cou.

- Rentrez sans moi, je leur affirme. Je rentrerai toute seule, j'ai envie de réfléchir un peu.

- D'accord, se calme Nadeshiko en gonflant ses joues pour bouder.

Je leur fait une courbette pour les remercier et lance un regard en coin à la tombe de mon frère une fois qu'ils soient partie. La pluie s'intensifie et je ne fait rien alors que je lève la tête pour regarder le ciel.

- Maman, tu me manque, je marmonne. J'ai mal au coeur quand je repense à avant. Et à ce moment-là aussi.

Je m'avance vers les tombes de mes parents, l'un à côté de l'autre, et me penche pour être à la hauteur des pierres.

- J'ai le coeur qui se serre sans cesse, mon Alter explose et j'essaie encore après tout ce temps d'assimiler votre morts. J'avais six ans, ça fait donc huit/sept ans, et j'ai encore l'impression que je sentais ta main posé sur ma tête, ou lorsque tu nous nouais les cheveux à Sakuya, Kisaki et moi. Ou quand papa jouais au ballon avec Katsuhide et Sakuya, ça me fait toujours mal de repenser à tout ça.

Je replace une mèche de cheveux mouillée derrière mon oreille et fixe les noms de mes parents.

- Et j'ai peur que ça recommence, Hiashi, Chiyuki, Hanayo, mais aussi Tsubaki, Tomoharu ou encore Nadeshiko et Toshiro. Ainsi que Asuma et tous les autres, je ne veux pas les perdre...pas maintenant. Si la douleur me déchire le coeur, je ne veux pas qu'il soit anéanti et qu'il ne reste que la solitude.

Je baisse la tête et frissonne pour une énième fois en recevant des gouttes dans le cou.

- Je sais que c'est égoïste, mais je ne veux pas qu'ils partent définitivement. Je ne veux pas non plus perdre Shoto...

...

J'ouvre les yeux fatigué et me redresse en entendant des voix. Où j'ai dormis pour avoir si mal à la tête.

Je croise directement les yeux de Tsuyu et Tokoyami alors que je regarde la pierre tombale de ma mère.

- J'ai dormis...ici? je demande.

Je les regarde qui se partage le même parapluie.

- Ça en a tout l'air, remarque Tsuyu de sa voix de grenouille en tenant un bouquet de fleur. Ça va?

- Je crois, j'affirme en me levant.

Je lève les bras vers le haut et commence à m'étirer.

- Il est quel heure? je demande.

- Sept heure, répond Tokoyami. Il se faisait tard alors on nous a envoyé voir si tu étais encore là.

- Désolé, je me suis sûrement endormie en repensant à mon passé, je fais remarquer.

- Tu n'es pas malade à rester sous cette pluie? demande Tsuyu.

- Non, je ne tombe pas malade à cause des températures basses, c'est un effet de mon Alter.

- On a retenu Shoto de venir lui-même, déclare Tokoyami.

- Malgré son air blasé, le fond de son regard trahissait une certaine inquiétude, ajoute Tsuyu. Je ne l'ai jamais vue comme ça.

- Euh, je commence hésitante. Il est resté à l'internat?

- Non, il est là-bas, contredit Tsuyu en me pointant l'autre côté de l'arbre.

Je suit sa direction et observe Shoto qui regarde attentivement une pierre tombale. Un parapluie au dessus de la tête pour le protéger de la pluie tombante, il reste immobile.

Je m'avance doucement et m'arrête en regardant brièvement la pierre.

- Pourquoi tu fixe cette tombe? je demande.

- Parce que je connaissais qui il y a dedans.

- Comment tu peux connaître quelqu'un enterré dans ce cimetière? C'est une propriété du clan Yukie.

Je jette un regard à la pierre et lis le nom.

- Yuna, c'est le père de Tsubaki, je marmonne tristement.

- Et là-bas, il y a Nami Amaya que je connais aussi, fait-il remarquer en indiquant une tombe deux rangées plus loin. Et tout au fond, c'est la tombe de Kurosake Chigusa.

- D'où tu les connais? je demande sérieuse et triste à la fois.

- Je les connaissais depuis que j'avais cinq ans, marmonne-t-il.

- Je les connais depuis que je suis né, je réplique. Le père de Tsubaki a été assassiné par le père de Akimune alors que Nami est morte dans un accident de voiture et Kurosake de la maladie. Tous les gens meurent autour de moi. Tout ça à cause de mon nom. Seulement parce que les Kira nous détestent.

Je garde la tête basse et continue.

- Ce n'est ni ma mère ni moi qui avons enclenché une tempête de neige, c'est ma petite soeur. Elle était si triste d'avoir vue Sakuya mourir qu'elle a fait exploser son Alter de neige et elle est morte de froid. Et puis, j'ai vue Katsuhide mourir et pourtant, on n'a pas retrouvé son corps dans la neige et les décombres.

Je serre les manches de ma veste avec mes mains et implante mes ongles dans le tissu.

- J'aurais voulue mourir avec eux.

- Ne dit pas ça! s'énerve-t-il de façon réactive.

- Ce n'est pas bizarre que je soit la seule encore en vie à ton avis? Ils ont tout fait pour que je reste en vie et moi je me sens mal continuellement. Si j'étais morte avec eux, je n'aurais pas à ressentir leurs absences.

- Tu devrais te réjouir d'avoir cette chance, essaie-t-il de me convaincre.

- Est-ce que tu sais ce que deviens un jumeau sans son jumeau? je murmures en relevant la tête pour le fixer. Moi, je ne sais pas.

- Elle m'embrasse? propose-t-il en souriant.

Je fronce les sourcils.

- Tu es bête, je fais remarquer. En plus, tu trouve ça normal d'embrasser une fille dans un cimetière devant la tombe de ses parents?

- Attend, tes parents sont enterrés ici!?

Je pointe les tombes plus loin.

Il me tend tout à coup sa main que j'hésite à prendre. Puis, il se met à avancer en récupérant son air blasé pour me ramener devant leurs tombes.

- Bonsoir, commence-t-il en se penchant en m'entraînant avec lui. Je suis Shoto Todoroki, j'aime votre fille Sasukara. Elle a mal, je le sais, et je parles devant vos tombes pour vous dire que j'essaie de l'aider à se sentir bien. Je ne doute pas que vous aimez votre fille, alors je veux que vous soyez rassuré car je vais m'occuper d'elle ainsi que vos proches et ses amis. Ne vous inquiétez pas, elle va mal aujourd'hui, mais elle ira mieux demain.

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