chapitre 14

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Les beaux jours sont arrivés et Tria en profite pour faire de longues balades au bord du lac en compagnie de Remus. Elle repense souvent à leur première fois, deux mois plus tôt même s'ils l'ont refait plusieurs fois. La première reste gravée dans sa mémoire et c'est avec un sourire qu'elle s'arrête sur le ponton. Ce soir-là, Remus n'est pas avec elle et la brune le regrette un peu. Elle lève la tête vers le ciel, dont le soleil commence à descendre.

Ce soir, la pleine lune sera complète et elle aurait bien voulu pouvoir la regarder avec Remus. Rebroussant chemin, Tria rentre au château et elle remonte dans la salle commune. Remus y est et semble agité. Elle lui sourit et pose une main sur son bras. Automatiquement, le jeune homme sent une chaleur en lui qui le calme un peu.


— Tu es sûr que tu ne veux pas aller à l'infirmerie, Monsieur Remus? demande Tria.


— Oui, tout va bien, c'est juste que je suis un peu malade mais ça va passer, répond le brun.


Il l'attire sur ses genoux et Tria lui caresse les cheveux, essayant de les aplatir, mais ils sont indomptables, sauvages, ce qui fait rire la brune. Remus l'observe et un sourire fleurit sur son visage. La veille, il l'a emmenée dans l'un des passages secrets et ils ont fait l'amour. Il se souvient des gémissements de Tria et il frissonne.


— Je t'aime, dit-il alors. Tu me promets que tu ne vas pas aller faire un tour dehors? Il va faire nuit.


— J'aimerais aller voir la lune, répond Tria. Mais je crois que je vais aller la regarder dans la tour d'astronomie.


Remus hoche la tête puis il se lève, la gardant dans ses bras alors qu'elle enroule ses jambes autour de son bassin et ils descendent dans la grande salle afin de prendre leur dîner. Sirius est là, silencieux et ils remarquent Steviah plus loin. Tria le lâche alors pour se précipiter sur son amie et elle la prend dans ses bras.

Elle ne la voit plus vraiment, elle assiste aux cours, mais semble prise d'une mélancolie. Même ses cheveux sont différents. En fait, Steviah ressemble à Bellatrix ou même aux Black en général. La Serpentard offre un vague sourire à Tria, mais bien vite, son visage s'affaisse, même si elle essaie de paraître plus joyeuse.


— Désolée Tria, je ne suis pas très bien, dit-elle. Avec les examens qui approchent, je suis un peu stressée.


Tria lui sourit, elle n'est pas dupe et sait qu'elle ment, mais elle se contente de hausser les épaules et elle repart rejoindre Remus. Le repas est plutôt silencieux et James soupire. Lui non plus ne comprend pas ce qui se passe et il tourne la tête vers Sirius.


— Bon, lâche-t-il. Qu'est-ce qu'il y a?


— Rien, marmonne Sirius.


— Ben voyons, réplique l'autre garçon. T'es bizarre. Tu disparais comme ça, tu ressembles à un cadavre et tu as changé alors parle.


— Très bien, lâche le brun, mais après, tu me fous la paix. Steviah va se marier avec Regulus. Voilà ce qu'il y a et moi, je suis la troisième roue du carrosse.


Remus relève la tête. Il ne comprend pas vraiment parce que Steviah semble tout autant abattue que lui et puis un mariage aussi jeune ? Il ne dit cependant rien et termine de manger en silence. Tria est perdue dans ses pensées et elle sent les lèvres de son petit ami sur sa joue ce qui la ramène au présent.


— Je vais passer la soirée avec les garçons, dit-il. Mais je viendrai te chercher dans ton dortoir demain matin. Je te raccompagne.


— D'accord, répond la brune.


Elle lui sourit et dépose un baiser sur sa joue avant de se relever et elle lui prend la main lorsque Rusard surgit devant eux. Remus sursaute et la brune sourit à l'homme. Elle l'aide souvent le soir et elle prend la clé qu'il lui tend avant de regarder Remus.


— Je dois aller chercher des affaires dans le local, explique Tria. En ce moment, la jambe de Monsieur Rusard lui fait plus mal. J'en ai pas pour longtemps.


Remus hoche la tête et il la suit. Le local est minuscule, c'est une sorte de cagibi qui sent mauvais et ils entrent à l'intérieur. Tout est sombre, mais Tria semble trouver ce qu'elle est venue chercher. Remus s'apprête à dire quelque chose quand la porte claque violemment et il se précipite dessus.


— Eh! crie-t-il.


Il entend un rire et la colère le saisit. Malfoy. Le jeune homme essaie de nouveau de pousser la porte, mais elle semble fermée de l'extérieur. Le cœur de Remus s'emballe et il cogne un peu plus fort dessus.


— Ouvre la porte! crie Remus. S'il te plaît, ouvre la porte!!


— Ce n'est pas grave, dit Tria en s'approchant. Quelqu'un va bien venir nous ouvrir et ...


— Non! la coupe Remus d'une voix paniquée. Je .. je dois sortir maintenant!


Il secoue de nouveau la porte, commençant à faire une crise de panique tandis que James, Sirius et Peter l'attendent devant le tableau qui les conduira à l'extérieur de l'école. James soupire et il passe une main dans ses cheveux qu'il tire.


— Par Merlin, qu'est-ce qu'il fait? dit-il. C'est bien la première fois qu'il est en retard. La nuit est là.


Remus sent la crise de panique, il a du mal à respirer alors qu'il frappe la porte. Tria le regarde, surprise avant de poser sa petite main sur son bras. Le jeune homme s'apaise, mais pas totalement parce que la situation est grave.


— Tria, dit-il, je dois sortir. Je .. il faut que je sorte.


— On va sortir, dit-elle en lui souriant. Mais le temps que quelqu'un nous trouve, ça va prendre du temps.


— Je n'ai pas le temps, souffle Remus. Merde, ouvrez la porte!


Il se recule, chancelant et son dos heurte une étagère. Il a chaud. Trop chaud et son souffle est court. Il sent déjà les changements s'opérer en lui et il halète alors que la terreur le saisit. Il regarde sa petite amie et Tria lui sourit, s'approchant doucement.


— Eh, tout va bien, Monsieur Remus, dit-elle. Je ne savais pas que tu étais claustrophobe.


— Recule-toi, souffle Remus.


Tria s'arrête et elle le dévisage, ne comprenant pas ce qui se passe. Cependant, elle obéit et se recule, s'adosse à la porte. L'air devient lourd et elle remarque une sorte de lueur jaune dans les yeux de Remus. Le jeune homme se détourne et il ferme les yeux.

Soudain, un grognement sort de sa gorge. Un grognement animal. Tria écarquille les yeux et pousse un cri lorsque la jambe de Remus craque, les os s'étirant et il tombe à genoux. La brune entrouvre la bouche alors que le brun crie de douleur.


— Remus! s'écrit Tria en s'approchant.


— Non! hurle Remus.


Il tourne la tête vers elle et Tria recule. Ses yeux sont jaunes, il transpire. La jeune fille essaie d'ouvrir la porte, voulant aider son petit ami. De nouveau, un grognement s'échappe des lèvres du brun alors que ses os se brisent un à un. Son corps frêle et mince se transforme et là où il se tenait il y a une seconde, se tient une bête immense et velue.


— Bon, je vais le chercher, lâche Sirius. Allez voir s'il n'est pas dans la chambre ou à l'infirmerie.


Les garçons se séparent, inquiets. La lune est haute dans le ciel. L'animal souffle par le nez, l'odeur humaine est puissante et son regard se pose sur Tria. La jeune fille se plaque contre la porte en essayant toujours de l'ouvrir.


— Monsieur Remus, dit-elle. Je .. c'est moi.


Le loup-garou souffle de nouveau, la bave coulant de sa bouche et un hurlement déchire l'air. Les élèves se figent, surpris par ce hurlement bestial et Sirius lâche un juron avant de se mettre à courir. La patte du loup se lève et fend l'air.

Tria écarquille les yeux avant de porter la main à sa gorge et elle fronce les sourcils. Un flot de sang se déverse et elle chancelle, son corps glissant le long de la porte. L'animal s'approche en grognant et, de sa main valide, la jeune fille la tend vers lui, sa main entre en contact avec les poils de la créature et celle-ci se décrispe. Le loup semble se calmer. Une chaleur se propage dans son corps et il chancelle.


— Ça va ... aller, Monsieur Remus, dit Tria.


Elle caresse ses poils et le loup se griffe, comme s'il essaie de sortir de sa propre peau. Il recule, se cogne contre des étagères alors qu'il semble se battre contre lui-même. Il rétrécit, ses os craquent alors qu'il reprend une forme plus humaine. Remus halète, comment peut-il être redevenu humain?


— Tria!


Le brun se précipite sur la jeune fille et il écarquille les yeux. Tout ce sang ... La brune lui sourit et elle pose une main sur sa joue. Remus frappe la porte violemment alors qu'il sent les larmes couler sur ses joues.


— AIDEZ-MOI ! hurle Remus.


Sirius contourne un couloir lorsqu'il entend la voix de Remus. Il se précipite vers la porte et il se fige en voyant le sang qui passe sous celle-ci. Sans hésitation, il attrape sa baguette et jette un sort sur la poignée avant d'ouvrir la porte. Le corps de Tria glisse alors à ses pieds.


— Par Merlin!


James et Peter arrivent en courant et le garçon à lunettes jette sa cape sur Remus qui l'enfile avant que Sirius n'attrape Tria dans ses bras. Des élèves se regroupent et regardent la scène, murmurant entre eux. Remus ne sait pas trop ce qui arrive ensuite. Ses oreilles sifflent et il voit flou. La main de James se pose sur son épaule, il lui parle, mais il n'entend rien.


— Tria, réussit-il à dire.


Il suit Sirius qui court comme il peut. Dumbledore surgit alors et s'empare de Tria. Il y a des cris, des bruits sourds, mais Remus n'arrive pas à sortir de sa tête. Sirius l'entraîne, suivant le directeur et lorsqu'ils arrivent à l'hôpital, il est emporté pour qu'on l'examine.

Il se laisse faire, tel une marionnette et il reprend conscience seulement lorsque les parents de Tria, prévenus, surgissent dans l'hôpital. Le jeune homme éclate en sanglots, ses jambes le lâchent et il s'écroule. Des bras l'entourent, le serrent et il se laisse aller.


— Je suis désolé, pardon, je suis désolé, dit-il encore et encore.


Les bras de son parrain le serrent un peu plus fort. Le père de Tria lui caresse les cheveux et il s'accroche à lui, incapable de se gérer tout seul. Le jeune homme serre son filleul contre lui et le laisse pleurer en lui caressant les cheveux.


— Je sais, je sais Remus, dit-il d'une voix chagrinée.


La femme de la boutique avait raison, Remus a fait du mal à Tria et jamais il ne pourra se le pardonner. Ses larmes coulent, il n'arrête pas de demander pardon et il a le cœur en miettes. Il a fait du mal à Tria. Il l'a tuée. Il a tué sa petite amie.


— Tria va s'en sortir, assure Sirius en posant une main sur son épaule. C'est Tria.


Le jeune homme essaie d'être convaincant, mais il n'est sûr de rien. Cependant, Remus a réussi à revenir à lui, à reprendre forme humaine et ça, c'est totalement nouveau. Pourtant, ce n'est pas ça qui compte en ce moment. Ce qui compte, c'est Tria.

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