chapitre 3

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La première semaine se passe assez calmement pour Érétria. La jeune fille est perdue dans les rayons de la bibliothèque la plupart du temps et c'est aussi ici que les Maraudeurs se trouvent, élaborant une nouvelle farce. Sirius a les pieds sur la table et serre la mâchoire alors qu'il foudroie du regard son frère, à quelques tables de là, en compagnie de Steviah.


— T'arriveras peut-être à avoir une chance avec elle pour la soirée, dit James en bâillant.


— Arrête un peu, marmonne Sirius, cette fille est la pire nana que je connaisse et encore, je suis gentil. Le jour où j'apprécierai Steviah, c'est quand Tria sera normale.


— Ferme-la un peu, lâche Remus.


Le loup balaie la table du bras et Sirius s'exclame quand ses pieds sont repoussés par terre. Peter observe Érétria dans son coin et il se racle la gorge, rougissant un peu.


— Bah alors, Pete, pouffe Sirius, je rêve ou tu mates la chérie de Remus?


— Quoi? Moi? N-non, je .. je, bafouille Peter.


— Ce n'est pas ma chérie, souffle Remus exaspéré. Bon, on peut en revenir à Rusard?


Le jeune homme tourne la tête vers Peter, il entend son cœur battre et il sent une pointe de jalousie le tirailler. Grognant, il essaie de se concentrer, mais il n'y arrive pas vraiment et tire sur ses cheveux déjà ébouriffés.


— Voilà le plan, lâche Sirius, on va ruiner le cagibi de Rusard et Tria va servir à faire diversion si jamais il est dans le coin.


Érétria referme son livre et elle se lève avant de le ranger. La jeune fille en prend un autre et s'installe à la table, sortant ses affaires afin de travailler et Steviah la rejoint en lui souriant.


— Salut Tria, dit-elle. Est-ce que tu vas à la soirée?


— Bonjour Steviah, répond Tria. La soirée? Ah oui, la soirée. Je ne sais pas, je ne sais pas danser. Mais j'aime bien faire la ronde.


— Cool, on pourrait se préparer ensemble, qu'est-ce que tu en dis?


— Oh quelle bonne idée, tu y vas avec Réglisse Regulus?


— Oui, sourit Steviah. Il m'a invitée.


Sirius émet un grognement et lève les yeux au ciel. Le jeune homme regarde Steviah et il laisse traîner ses yeux sur ses lèvres avant que James ne lui donne un coup et il se racle la gorge.


— Bah alors attends-toi à te faire poser un lapin, lâche-t-il. Si tu crois vraiment que mon stupide frère va aller à une soirée, c'est que t'as dû tomber à la naissance.


— Tiens, c'est drôle, réplique la brune, vous n'entendez pas? Il y a comme une interférence qui fait mal aux oreilles.


— Oh ne sois pas méchante avec Sirius, s'exclame Tria, ce n'est pas de sa faute s'il est un peu perturbé, il faut dire que tu es très jolie et j'ai lu quelque part que si un garçon nous embête, c'est qu'il est amoureux. Enfin, ça ne compte pas pour Lucius, parce que lui, il est vraiment méchant, mais c'est surtout quand un garçon est idiot.


James hurle de rire ce qui lui vaut les regards de tout le monde alors que Sirius recrache les bonbons qu'il mange et il s'étouffe à moitié alors que Steviah grimace, comme si c'était la pire chose qu'elle ait jamais entendue.


— Mon dieu, de l'oxygène, vite, beugle Sirius, je crois que je suis foudroyé par l'idiotie de cette énergumène.


— Tria n'est pas une énergumène, lâche Steviah. Étouffe-toi donc avec tes bonbons et fiche lui la paix.


Steviah tourne les talons en soupirant alors que James rit tellement que les larmes coulent le long de ses joues, même Remus a un petit sourire. Tria ne comprend pas vraiment pourquoi ils rient comme ça et se replonge dans son travail.


— Remus Lupin, je t'interdis de rire, lance Sirius, t'as pas le droit alors que t'oses même pas inviter Tria à la soirée.


— Tu vas te taire, oui ! s'exclame Remus en se levant. Tu racontes n'importe quoi, espèce de .. de..


Il grogne et tourne les talons alors que les autres commencent à ranger leurs affaires. Tria attrape son parchemin qu'elle continue de lire alors qu'elle gagne son cours de Botanique. Elle sautille en fredonnant et se laisse tomber sur son tabouret. Remus s'installe à côté, la professeur Chourave les a placés comme ça depuis la première année et il pose son livre sur la table.


— Bien, commence la femme, qui peut me parler des Snargalouf ? Oui, Mlle Jones.


— C'est une plante magique carnivore qui ressemble à une souche d'arbre, dit Tria. Elle a des branches noueuses et bien qu'elle semble inoffensive, elle attaque la plupart du temps et utilise ses épines afin de se défendre et de protéger ses gousses.


Madame Chourave s'illumine alors qu'elle hoche la tête et se met à parler avec amour de cette plante. Remus est impressionné, il sait que Tria est intelligente, mais l'entendre s'enthousiasmer comme ça, ça le fait rougir, elle est si mignonne et .. et il grogne, bon sang, mais pourquoi faut-il qu'il pense ça? Bien vite, Tria se désintéresse du cours et concentre son attention sur une petite fourmi qui court sur la table. Elle pose son doigt pour essayer de la faire monter dessus et colle son menton à la table. Ses grands yeux ouverts s'émerveillent et bien malgré lui, il est fasciné par ce qui se passe sur le visage de Tria.

Il est tellement concentré qu'il sursaute violemment lorsqu'un livre s'abat sur leur table, écrabouillant la fourmi. Tria pousse une exclamation alors que Lucius se met à rire, retirant son livre et la jeune fille découvre le pauvre insecte inerte et surtout, totalement écrabouillé. Remus ne réagit pas tout de suite, il est trop pris par l'expression de Tria, il remarque son petit nez qui se fronce, ses yeux qui brillent comme si elle allait se mettre à pleurer et il sent la colère grimper.

Il se lève et attrape Lucius par le col, collant son visage au sien et il s'en fiche si la professeur les voit. Tria reste focalisée sur sa petite fourmi, un chagrin immense en elle et Remus secoue à moitié cet idiot peroxydé.


— Qu'est-ce que t'as le monstre? dit Lucius.


— Demande-lui pardon tout de suite, lâche Remus.


Érétria relève alors la tête et elle fronce les sourcils en voyant Remus et Lucius dans cette position. Madame Chourave repose sa plante et elle s'approche, affolée, mais Remus s'en fiche, il tient fermement ce crétin et ne le lâchera pas tant qu'il n'aura pas présenté ses excuses.


— Monsieur Remus, dit Tria, il ne faut pas être violent comme ça. Lucius est simple d'esprit, ce n'est pas de sa faute.


Remus ne sait pas si Tria réalise ce qu'elle dit, qu'elle critique Lucius volontairement ou non et il laisse échapper un petit rire bien qu'il tienne toujours le Serpentard qui lui, a les joues rouges de colère.


— Monsieur Lupin, dit la professeur, lâchez immédiatement ce jeune homme.


— Il doit des excuses à Tria, grogne Remus. Je ne le lâcherai pas tant qu'il ne lui aura pas demandé pardon.


— Vingt points de moins pour Gryffondor, s'écrit Madame Chourave. Lâchez-le par Merlin!


Voyant qu'il ne le lâche pas, Tria pose sa petite main sur le bras de Remus et il se sent soudain apaisé alors il relâche Lucius qui balaie ses longs cheveux blonds sur le côté avant de se rasseoir. Remus baisse les yeux sur la main de la jeune fille puis les lève sur son visage.


— Tu es calmé, Monsieur Remus? Demande-t-elle.


— Tria, souffle-t-il, tu .. tu as insulté Malfoy.


— Moi? Mais non, rit Tria. Le pauvre garçon a un cerveau plus étriqué, c'est tout. Ce n'est pas méchant quand c'est une vérité.


— La vérité blesse parfois, tu sais, répond le brun. Et puis je t'assure que si. On ne dit pas de quelqu'un qu'il est simple d'esprit. Enfin, si mais pas toi .. enfin .. je sais que tu n'es pas méchante, mais dire ça à quelqu'un, ce n'est pas très poli.


Tria sent ses joues rougir, elle se renfrogne alors que la culpabilité la ronge. Elle n'a pas voulu être méchante alors elle tapote l'épaule de Lucius avec sa plume. Le jeune homme se retourne vers elle avec un regard mauvais.


— Je te demande pardon, Lucius, dit-elle. Je ne voulais pas être méchante. Je suis désolée si tu es triste ou si je t'ai donné envie de pleurer ou de ...


— Ferme-là espèce de psychopathe, la coupe-t-il.


De nouveau, Remus serre les poings et il doit se faire violence pour ne pas l'attraper de nouveau et le secouer comme un prunier. Tout le cours, Tria observe cette petite fourmi puis quand l'heure se termine, elle range ses affaires et ramasse ce qu'elle peut de l'insecte avant de tourner les talons.


— Eh! Tria, attend! Tria!


Remus s'empresse de la rejoindre, il ne sait pas pourquoi, mais il le fait. Il ne peut pas la laisser comme ça alors qu'elle semble être triste même si c'est pour une simple fourmi. Il sait que pour elle, ce n'est pas justement, une simple fourmi.


— Qu'est-ce que tu vas faire de ça? demande-t-il.


— Ce n'est pas ça, mais elle, répond la brune. On dit ça pour un objet, mais c'est un être vivant alors il faut dire il ou elle. Je vais aller l'enterrer, il faut bien qu'elle se repose.


— Ah, désolé, marmonne Remus. Tu as besoin d'aide? Enfin, tu veux que je vienne?


Tria s'arrête et Remus lui rentre dedans. Le jeune homme la retient par les épaules alors qu'elle sourit, son visage s'illuminant et il se surprend à sourire comme un idiot. Se raclant la gorge, il l'observe, se souvenant qu'il n'a pas été gentil dans la volière.


— Hum, Tria, écoute, commence-t-il, je suis désolé de t'avoir mal parlé la dernière fois, mais tu sais, je .. je n'aime pas vraiment qu'on parle de mes ...


Il désigne ses cicatrices et la petite brune le regarde. Elle l'aime bien, et ce, depuis toujours même quand il a décidé de ne plus venir chez elle. Elle se remet en chemin et il la suit, attendant une réponse de sa part.


— Oui, tu peux venir, au moins, elle ne se sentira pas seule à son enterrement, dit-elle. Moi, je les aime bien tes cicatrices. Enfin, tu as dû avoir mal, mais je veux dire, elles font partie de toi, t'es mignon avec.


Remus sent ses joues s'empourprer violemment alors que Tria ne se rend même pas compte de ce qu'elle dit. Elle traverse le couloir puis sort dehors avant de se diriger vers un arbre. Elle s'agenouille par terre puis dépose la fourmi sur son cahier avant de creuser avec les mains. Remus se mord la lèvre et regarde autour de lui pour voir si quelqu'un les voit.

Il n'a pas envie que Sirius et James le remarquent sinon ils vont se moquer de lui et en profiter pour embêter la jeune fille alors il s'agenouille lui aussi et la regarde faire. Elle se concentre, un bout de langue sorti alors qu'elle relève la tête et il se met à rire.


— Tu as de .. de la terre, dit-il.


Il tire sur sa manche, couvrant sa main avec et essuie le nez de Tria alors qu'elle le fronce sous les chatouilles. Ce moment semble hors du temps, juste une fille et un garçon qui s'apprécient et Remus secoue la tête, quel crétin de penser ça. Tria le remercie avant de mettre la fourmi dans le petit trou puis elle le rebouche.


— Tu veux dire quelque chose? Demande-t-elle.


— Moi? Euh .. à la fourmi? Je ne sais pas trop, je .. je ne sais pas quoi dire, avoue-t-il.


Remus s'empourpre, parler à l'enterrement d'une fourmi, c'est un peu bizarre, mais il ne veut pas froisser Tria alors il ne se moque pas et la regarde attraper deux petits bouts de bois pour former une croix qu'elle plante dans la terre.


— Madame la fourmi, dit-elle, je suis désolée que ta vie se soit arrêtée maintenant et j'espère que tes bébés ne vont pas mourir de faim ou que ton mari ne va pas aller trouver tout de suite une remplaçante et j'espère que tu es au paradis des fourmis maintenant. Voilà, alors adieu madame la fourmi.


Tria tapote la terre puis elle se lève et frotte ses genoux terreux avant de regarder Remus avec un sourire. Il est grand et elle doit se tordre le cou pour pouvoir le regarder, mais elle trouve ça drôle alors ça ne la gêne pas.


— Merci, Monsieur Remus, dit-elle. Tu es très gentil d'avoir été là pour la fourmi.


— Ben, en fait, c'est pour toi que je .. je .., bafouille Remus. Bon, je vais aller ret-retrouver mes a-amis.


Il s'enfuit pratiquement, la respiration sifflante alors que Tria reste plantée dans la cour. Finalement, elle ramasse ses affaires et elle sautille jusqu'à la bibliothèque, elle aimerait bien passer un moment avec Steviah et elle sourit en la voyant.


— Bonjour Réglisse Regulus, dit-elle, bonjour Steviah.


— On s'est déjà vues tout à l'heure, rit la serpentard. Tu veux te joindre à nous? On doit faire un exposé sur ..


— Oh, la coupe Tria, tu as un joli collier dis donc, je crois qu'il va pleuvoir tout à l'heure.


Regulus plisse les yeux et la dévisage, mais Steviah lui donne un coup, l'avertissant de ne rien dire puis elle sourit à la petite brune, hochant la tête à ses paroles. Érétria s'assoit et elle attrape la plume du jeune homme, l'observant avec de gros yeux.


— Elle est jolie, ta plume, dit-elle. Tu sais que tu as les mêmes yeux que Sirius? Je crois qu'il aime bien Steviah.


— Arrête avec ça, soupire Steviah gentiment.


Regulus se crispe, s'attendant à ce qu'elle déballe à Steviah ce qu'elle a vu dans son carnet lorsqu'ils se sont rentrés dedans, mais Tria n'a pas l'air de le faire alors il se décrispe un peu, l'oreille tendue vers leur conversation.


— Mais je suis sérieuse, enchaîne Tria. Tu sais, j'ai lu quelque part qu'un garçon qui embête une fille, ça veut souvent dire qu'il est amoureux.


— Tu l'as déjà dit tout à l'heure, rit la jeune fille, mais Tria, ce n'est pas vrai. Sinon tous les garçons qui t'embêtent sont amoureux de toi.


— Ah, elle est drôle celle-là, dit Tria en souriant, tu es bête Steviah, personne ne m'aime, mais c'est pas grave, j'ai pas d'amoureux alors je vivrai avec tous les animaux du monde.


Steviah observe son amie, elle a de la peine pour elle et elle lui prend la main, plongeant ses yeux dans les siens et elle lui offre un sourire tendre qui se veut rassurant.


— Tu sais, moi, je crois que tu peux être aimée, dit-elle. Et je crois d'ailleurs qu'il y a déjà un garçon à qui tu plais, mais qu'il est trop timide pour te le dire. Je sais que tu es ... disons, un peu .. différente et il n'y a pas de mal à cela, mais je pense aussi qu'au fond de toi, tu sais très bien ce qui se passe. Il faut juste que tu en prennes conscience Tria.

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