chapitre 7

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Tria ouvre la porte de son dortoir et sourit à Steviah, Regulus et Marlene avant de les laisser entrer. La chambre est vide, les autres filles sont parties voir leurs petits amis et elle est tranquille jusqu'à leur retour.

Bientôt, c'est Sirius et Remus qui arrivent, évidemment Sirius a râlé, suppliant de ne pas venir à ce club de lecture idiot, mais Remus l'a traîné de force et en voyant Steviah et Regulus, il essaie de rebrousser chemin, mais le loup-garou le pousse en avant.


— Je n'aurais jamais pensé un jour me retrouver assise avec vous, ricane Marlene. Les frères Black dans la même pièce, c'est un exploit et surtout Steviah entre les deux.


— Ferme-la, sorcière, lâche Sirius. Si je suis là, c'est en soutien à Remus parce qu'il ne voulait pas se retrouver le seul garçon même si visiblement, un individu indésirable s'est invité.


— Très mature, Sirius, répond calmement Regulus. Je suis là pour Steviah.


— Comme c'est gentil de ta part, marmonne l'aîné.


— Arrêtez un peu, souffle Marlene, sérieux, la pièce commence à puer la testostérone.


Remus reste silencieux, être assis à côté de Tria, ça a le don de le mettre dans tous ses états et il remarque la poupée sur le lit, ce qui le fait frissonner, c'est encore plus terrifiant que dans son souvenir et il grimace avant de voir que Tria l'observe.


— C'est pas ... c'est juste ..., bafouille-t-il.


— Elle s'appelle Lola, le coupe Tria, tu veux lui faire un câlin?


— Quoi? Un câlin à .. à .. ta poupée? Non, je .. je suis allergique aux poupées.


— Ah bon? Mais c'est triste alors, dit Tria. Je ne savais pas qu'on pouvait être allergique, j'espère que ça ira mieux un jour.


Elle lui sourit et Remus s'en veut de lui mentir, mais elle est si naïve qu'elle croit n'importe quoi. Le jeune homme détourne le regard et il regarde Sirius, comme pour lui demander de l'aide, mais l'autre jeune homme est trop occupé à essayer de capter le regard de Steviah. Il sent que cette histoire finira mal, mais il ne dit rien et Marlene frappe dans ses mains.


— Bon, du coup, on fait quoi? demande-t-elle. Je suis venue parce que Tria a dit qu'il y aurait des bonbons, je ne suis pas très fan de la lecture. D'ailleurs Lupin, depuis quand tu lis?


— Il ne lit pas, pouffe Sirius, on sait tous très bien pourquoi il est venu.


— Ah bon? Pourquoi? demande Tria.


Tria ouvre ses grands yeux remplis de cils et elle regarde Remus dans l'attente d'une réponse pourtant, le garçon fusille Sirius du regard, incapable de répondre. Que peut-il dire? Qu'il est venu parce qu'il n'a pas résisté à l'idée de la voir? C'est stupide, elle ne doit même pas savoir ce que veut dire aimer romantiquement parlant alors à quoi bon?


— Tu n'avais pas envie de venir? demande Tria chagrinée.


— Si, bien sûr que si, s'empresse de répondre Remus. N'écoute pas Sirius, il dit toujours des bêtises parce qu'il préfère embêter les autres plutôt que d'ouvrir les yeux avec Steviah.


— Répète un peu! s'écrit Sirius.


— Ça suffit! crie Steviah. Vous la fermez, tous les deux, d'accord? On est ici parce qu'on va faire l'étude d'un roman alors si l'un de vous l'ouvre pour autre chose que ce putain de roman, je lui colle mon poing en pleine gueule, est-ce que c'est clair?


Les deux garçons hochent la tête alors que Marlene se met à ricaner. Elle n'a jamais vraiment été amie avec Steviah, en fait, elle est plutôt du genre à rester avec les Maraudeurs par ennui, mais peut-être que finalement, Tria comme Steviah, ne sont pas trop mal. Érétria tient son livre dans ses bras, elle le serre comme s'il risquait de s'échapper et elle le pose devant elle.


— C'est un roman écrit par un moldu, dit-elle. Il est très intéressant. Maman me l'a offert pour le Noël dernier. Ça s'appelle Les Hauts de Hurlevent. Je suis allée voir à la bibliothèque et figurez-vous qu'ils en ont des exemplaires parce qu'on va l'étudier dans le cours sur les moldus plus tard dans l'année. Du coup, j'en ai pris pour vous, mais il en manque un, alors je veux bien partager le mien avec quel...


— D'accord, la coupe Remus. Alors étudions ce livre ensemble.


Sirius ricane et Steviah le fusille du regard. Tria se met sur le ventre et Remus l'imite afin de pouvoir lire le livre. Il a un peu de mal avec certains mots, étant dyslexique, ce n'est pas facile pour lui et il se mord la lèvre avant de regarder Tria, elle semble émerveillée par sa lecture et il rougit lorsqu'elle tourne la tête vers lui.


— Moi, je trouve que c'est triste, dit-elle. Mais c'est beau.


— C'est quoi ton passage préféré? demande le jeune homme.


Les yeux de la jeune fille se mettent à briller et elle s'empresse de tourner les pages afin de trouver le passage qu'elle aime. Tria se racle la gorge et Remus est fasciné par l'expression de son visage.


«Vous m'aimez... quel droit aviez-vous alors de m'abandonner ? et vous, de votre plein gré, vous l'avez fait. Ce n'est pas moi qui ai brisé votre cœur... c'est vous, et, en le brisant, vous avez brisé le mien.» Récite la brune. Je trouve que c'est triste.


— Pourquoi est-ce qu'elle l'a abandonné? demande Remus.


— Je ne sais plus, répond Tria. Mais on ne devrait pas abandonner quelqu'un qu'on aime.


— Peut-être qu'on n'a pas le choix, lâche Sirius en les écoutant. Parfois, on est obligé de le faire pour ne pas souffrir.


Le silence se fait et Tria se retourne pour regarder Sirius. Le jeune homme s'empourpre et se racle la gorge avant de se mettre à rire nerveusement, essayant de se rattraper pour ne pas passer pour un idiot ou se trahir.


— Je plaisante, marmonne le brun. J'ai dit ça comme ça, c'est tout.


— Tu as raison, dit alors Steviah. Parfois, on doit laisser partir la personne qu'on aime parce que c'est la meilleure chose à faire. Parfois, c'est la bonne personne, mais au mauvais moment et ce n'est plus qu'un rêve.


Le silence s'abat de nouveau, Regulus serre la mâchoire, mais ne réagit pas et Steviah jette un œil à Sirius. Il baisse les yeux avant de se lever et il frotte son pantalon pour en chasser la poussière imaginaire.


— Bon, dit-il, moi, je me casse, j'ai rendez-vous avec une nana donc ...


Il s'empresse de tourner les talons, se traitant d'imbécile d'avoir dit ça et les yeux de Steviah s'emplissent de chagrin. Marlene roule des yeux et elle ricane avant de se lever à son tour et elle fourre les mains dans ses poches.


— Bon, ben, je vais y aller aussi, du coup, dit-elle. Parce que je crois que là, on parlait plus du livre donc je pense que certaines personnes ont des trucs à régler.


Elle quitte le dortoir et Regulus se lève également. Il salue vaguement avant de partir et Steviah ramasse les livres afin de les empiler les uns sur les autres avant de se lever à son tour.


— On remet ça à une prochaine fois, promet la brune. Bonne nuit Tria, bonne nuit Remus.


— Il n'y a plus que toi et moi, Mr Remus, dit Tria avec un sourire. Tu veux continuer de lire?


— Euh, je .. d'accord, dit-il.


— Je vais me mettre en pyjama d'abord, s'exclame Tria. Il fait froid, je trouve.


— Oui, pas de souci, et ..., mais ..


Remus la voit se déshabiller et il s'empresse de se retourner avant de fermer les yeux alors que son visage devient tout rouge. Tria enfile une combinaison licorne et elle se jette sur son lit avant de voir le jeune homme, dos à elle.


— Pourquoi tu regardes la porte? Il y a une araignée?


— Non, c'est que .. enfin, tu .. te mettais en pyjama.


— Ah, je suis en pyjama maintenant Mr Remus, tu peux venir, sourit Tria.


Remus se retourne et il se met à rire en voyant son pyjama, elle est encore plus mignonne et il s'empourpre en réalisant qu'elle doit croire qu'il se moque d'elle. Le jeune homme ramasse le livre avant de s'excuser et il s'installe sur le lit avant de donner le bouquin à la jeune fille.


— Tu veux bien me le lire? demande Tria. À partir de cette page.


Elle lui désigne la bonne page et Remus se pince les lèvres, il n'aime pas lire à voix haute et il sent la panique monter pourtant, il ne réussit pas à refuser et il se râcle la gorge en prenant une grande inspiration.


«''Et moi, je fais une prière, une seule, que je répéterai jusqu'à ne plus pouvoir bouger la langue... Catherine Earnshaw, puisses-tu ne jamais trouver le repos tant que je vivrai! Tu as dit que je t'avais tuée... Reviens me hanter, alors! Les morts hantent leurs meurtriers. Je crois... Je sais que des fantômes ont erré sur terre. Ne me quitte pas... Prends n'importe quelle forme... Rends-moi fou! Mais ne m'abandonne pas dans cet abîme où je ne peux te trouver! Oh, mon Dieu! C'est indescriptible ! Je ne peux pas vivre sans ma vie! Je ne peux pas vivre sans mon âme !'' Il se frappa la tête contre le tronc noueux et, levant les yeux, hurla, non pas comme un homme, mais comme une bête sauvage qu'on larde jusqu'à la mort de coups de couteau et d'épieu.»


Remus sent sa gorge se nouer, hurler comme une bête, il connaît, bien que ce ne soit pas pour la même raison. Cette scène est bouleversante. Peut-être que Sirius et Steviah ont raison, peut-être que parfois, on doit laisser partir les gens qu'on aime, mais avant ça, il faut avouer ce qu'ils sont pour nous.


— Tria, je suis amoureux de toi, lâche Remus.


Le jeune homme n'ose pas la regarder, il a le cœur qui va éclater tant il bat vite. L'angoisse monte, il n'aurait pas dû dire ça et il déglutit avec peine. N'obtenant pas de réponse, il tourne la tête vers Tria et il découvre qu'elle s'est endormie. Peut-être est-ce mieux comme ça, qu'elle ne sache pas. Il l'observe un instant avant de déposer le livre sur la table de nuit et il se lève en silence. Remus lui pose la couette sur elle avant de quitter la chambre et il retourne à son dortoir.


— Je suis amoureux, pleurniche Sirius. Non mais je rêve, pourquoi est-ce que ça m'arrive? Pourquoi avec elle?


— Je croyais que t'étais avec une fille, dit Remus en se jetant sur son lit.


— Non, j'ai menti, soupire Sirius. Elle ne sera jamais à moi, pas vrai? Elle a Regulus et moi ... Moi, je suis qu'un pauvre type qui fait tout de travers.


— Dis pas n'importe quoi, dit James. Eh, c'est la première fois que t'es amoureux, c'est normal que tu ressentes ça, mais je suis sûr, j'en mets ma main à couper que vous allez finir ensemble. Vous aurez plein de mini Black qui sauteront de partout et tonton James sera là pour leur apprendre plein de bêtises.


— Je crois pas, lâche Sirius. Elle mérite mieux que moi, elle mérite Regulus. Ce crétin est parfait pour elle et moi, je serai juste le frère transi d'amour qui dépérit parce qu'il est amoureux de la fille qui aime son frère.


— J'ai dit à Tria que je suis amoureux d'elle, le coupe Remus sans pouvoir s'en empêcher.


— Quoi? Ah ah! Alors tu avoues! J'ai toujours su que tu l'aimais! s'écrie James. Qu'est-ce qu'elle a dit?


— Rien, elle dormait, marmonne Remus. Mais c'est mieux comme ça de toute manière. Je suis un monstre, Tria, elle est .., elle est un papillon.


— Franchement, on n'a pas beaucoup de conversations sérieuses, dit James. J'aime pas ça, mais bon, vu qu'on est en plein dedans, le philosophe Potter est là pour te traiter de foutu crétin! T'es pas un monstre, t'es un mec trop grand et trop maigre qui pue des pieds et ...


— Je pue pas des pieds! proteste Remus.


— Je sais, mais j'avais envie de dire ça, laisse-moi parler, me casse pas mon discours, souffle James. Bref, t'es pas un monstre, Remus. Et tu devrais parler de tes sentiments à Tria quand elle dort pas.


— Une licorne, rêvasse Remus. Elle est mignonne dans ce pyjama.


— Bonté divine, le voilà qui devient aussi pathétique que moi, lâche Sirius. Bonne nuit, hein, parce que là, ça devient trop bizarre.


— Bonne nuit, soupire Remus.


Le jeune homme se met en pyjama et il regarde Peter qui dort déjà. Lui aussi a l'air d'apprécier Tria. Est-ce qu'elle préférera le choisir lui ? Le visage de Remus se voile de tristesse et il se glisse dans son lit, le cœur lourd.

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