26 | un anniversaire et elle

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POUR L'ANNIVERSAIRE D'INA, Ingrid est venue de Lille exprès pour elle. Les deux soeurs ont passé l'après-midi à se taper des barres devant des séries. La blonde se relève pour s'étirer tandis qu'Ina reste vautrée dans le canapé.

— Tu veux savoir un secret? demande sa sœur.

— Quoi?

Ingrid aime se la jouer mystérieuse. Puis son sourire réapparait quand elle lui montre ses bagues aux doigts. Elles sont toutes plus jolies les unes que les autres, incrustées de pierres précieuses qui rappellent étrangement les anciens bijoux de leur mère.

— J'ai volé ça à maman quand elle est partie de la maison. T'en veux?

Ina, trouvant sa soeur de plus en plus perchée, décoche un sourire.

— Et comment!

Deux nouvelles bagues aux doigts, Ina sent la présence de sa mère malgré son absence. Ezéchiel apparaît quelques minutes plus tard, avec des sacs de courses.

— T'as acheté quoi papa? demande Ingrid avec curiosité.

— Des poivrons et d'autres trucs pour ce soir. Tu veux m'aider à cuisiner?

La blonde acquiesce tandis qu'Ina préfère allumer la télé. Elle écoute les deux blaguer et se raconter leurs vies.

Selon Ina, les rapports sont beaucoup moins conflictuels et elle et son père arrivent à vivre dans la même maison sans forcément s'ignorer ou se détester. Mais la cadette garde une distance de sécurité, ne voulant pas céder trop facilement aux anciennes excuses de son père.

Et puis, Ina apprend étapes par étapes. Si elle réussit à l'appeler « papa » sans grimacer, ce serait déjà ça.

— Ça fait quoi d'avoir dix-huit ans? demande Ingrid en récupérant les zestes d'un citron vert.

Ina hausse les épaules. Pour l'instant, rien de très spécial.

— Et toi, vingt piges?

Ingrid sourit.

— Ça fait genre que je suis grande.

Et les deux soeurs, dont la complicité se retrouve un peu plus chaque fois, partagent un bref regard nostalgique. Ina soupire, lasse.

— Tes potes arrivent quand pour dîner? questionne la blonde;

— Vingt heures.

— Ça nous laisse de la marge.

Sur l'horloge du salon, Ina lit « 17 heures ». Elle se relève, met un tablier et propose son aide. Son père, surpris, ne la laisse pas faire.

— Aujourd'hui, c'est ton anniversaire. Tu ne mettras pas la main à la pâte.

Ingrid ajoute:

— Et t'inquiète pas, on empoisonnera que ta bouffe.

Ina jette un chiffon sur sa soeur, balaye du regard la pièce et soupire d'ennui. Elle ne voit Mélissa qu'à partir de 18 heures. Au même moment, leur père remarque qu'il manque des ingrédients à sa recette. Il file donc de nouveau au supermarché en esquissant un sourire gêné à ses filles.

Une fois parti, les épaules d'Ina se relâchent. Les moments en famille la dérangent encore un peu.

— Ça va ta vie sinon? demande la blonde, concentrée à presser le même citron.

— Comme d'hab'. Rien de nouveau.

Ingrid, un sourcil haussé, questionne:

— Pas de garçon?

— Que les cours et les amis.

Ina a fait un bon choix en imposant ses limites avec Samuel il y a deux mois. C'était un mal pour un bien. Elle a eu du mal à voir net dans son quotidien sans le soupçon d'amour, mais la brune s'est totalement retrouvée entre-temps.

— Tu veux pas de petit-ami?

— C'est pas que je veux pas. C'est que j'en cherche pas trop ces mois-ci.

Ingrid fait la moue.

— Il t'a marquée au fer du célibat le petit Edgar.

Entendre le nom de son ex petit-ami lui fait bizarre. Edgar semble assez lointain dernièrement. Elle ne lui parle pas, ils ne s'envoient rien, leur connexion semblant abandonnée. Ina n'est plus amoureuse de lui, enfin, c'est ce qu'elle ressent au plus profond d'elle. La brune a un recul et un détachement qu'elle n'avait pas auparavant, comme si elle avait enfin avancé dans sa quête de sens et de réponses à ses interrogations.

— Il t'a dégoûtée de l'amour? demande finalement Ingrid.

Ina croque dans une pomme préalablement lavée et réfléchit à cette question.

— Pas vraiment. Juste le voir sortir de ma vie m'a trop épuisée pour que je me lance dans une autre histoire.

— T'as essayé au moins?

— Avec ton meilleur ami, oui.

La bombe est lâchée. Ingrid qui feint un air choqué, éclate de rire.

— Sans blague. Samuel m'a tout raconté, de vos petits rendez-vous, messages au recal'. T'as été vache.

— J'ai été sincère.

Ingrid comprend.

— Mais il ne te plaisait pas?

— Si. J'étais amoureuse de lui à un stade de ma vie.

Les sourcils de la soeur aînée se froncent.

— Bah alors?

Ina connaît la chanson. Mélissa et Mathilde l'ont assez interrogée par rapport à ça. Ça. Ce choix. Mélissa pense que sa meilleure amie n'est finalement pas passée à autre chose. Plongée dans le déni, Ina attendrait encore Edgar. C'est sa théorie, son hypothèse la plus plausible.

— Les filles pensent que je suis pas passée à autre chose.

— Peut-être que t'es juste pas prête ou quoi, ou que t'as juste pas envie...

— Non, franchement, je crois que je suis pas encore au clair avec moi-même par rapport à Edgar.

Oui, elle n'est plus follement amoureuse de lui. Mais Mél' a peut-être raison. Ina attend encore le moment où elle pourra éclairer les derniers vestiges de leur couple. C'est assez contradictoire finalement. Mais Ina avoue que le sentiment d'inachevé la bloque encore. Et puis inconsciemment, elle a peut-être encore l'espoir qu'il puisse se passer quelque chose au vu du dernier e-mail qu'elle a reçu de lui. Enfin, elle n'en sait rien, parce que le revoir un jour peut tout autant la dégoûter que la faire espérer.

Et puis Ina a dix-huit ans aujourd'hui. C'est encore tôt pour tout connaître sur sa vie.

— En fait, j'ai l'impression que... si même Samuel me convient pas, c'est que j'ai pas encore tout mis au clair par rapport à ma rupture avec Edgar. Et genre... Samsam' est génial, doté d'humeur, hyper charmant et... fin, quand j'étais avec lui, j'étais heureuse. Mais pas... heureuse de bonheur, juste un certain soulagement tu vois. et je pense que je pourrai rencontrer quelqu'un sérieusement si et seulement si je suis sûre qu'Edgar et moi, c'est bien fini.

— Donc t'es encore amoureuse de lui?

— Pas de lui. Mais je suis encore attachée aux souvenirs, j'crois.

Ina est honnête cette fois. Ingrid doit comprendre que la page se tourne de manière bancale. Parce que pour passer à autre chose, il faut se donner les moyens de le faire. Mais Ina n'est pas dupe. Elle a laissé le dernier mail d'Edgar l'atteindre. Ce qui vaut à une autre sorte d'attente peu bénéfique. Elle reste bloquée.

Mais si elle rencontre quelqu'un qui lui fait voir la situation autrement, Ina ne dirait pas non. Sortir de ce rejet de l'amour, ça lui ferait du bien franchement.

***

MÉLISSA EST COMME UN RAYON DE SOLEIL quand elle prend Ina dans ses bras.

— Joyeux anniversaire!

Elle le crie presque dans la rue, amusant certains passants. Ina, décoiffée et toute rouge sourit à sa meilleure amie.

— Merci!

La brune louche sur les bagues d'Ina.

— Mais meuf tu les as trouvées où? Elles sont super canons!

Elle lui explique ce qui s'est passé avec sa soeur et Mél', jalousant les bijoux, soupire tout en souriant.

— Trop de chance. Mais ta soeur elle est sérieuse? Elle te les passe que maintenant?

— Du Ingrid tout craché, remarque Ina en roulant des yeux.

— Grave.

Les deux filles se posent à la terrasse d'un café. Mél' se commande une grenadine et Ina hésite entre prendre un café ou claquer trop de pièces dans un Coca.

— Flo' vient ce soir? demande Mélissa.

— Yep.

La bande d'amis a ressuscité dernièrement. Il y a encore quelques maladresses, mais Florence et Ina se sont expliquées et ont retrouvé un équilibre à leur amitié. Théodore, qui a toujours un sourire depuis qu'il parle avec une fille à distance, ne fait plus chier quand tout le monde se réunit. Ina a même invité Élise de temps en temps quand la bande se retrouve à des soirées, même si Issa et Mél' ont un peu de mal à l'intégrer.

— Tu te souviens de quand ta soeur me détestait? Genre, quand on était en seconde.

Ina se souvient soudainement de toutes les remarques agaçantes d'Ingrid avait sur la Mélissa de l'époque. Beaucoup de choses ont changé entre-temps.

— Elle faisait sa gamine. Elle était juste jalouse.

Et Ina comprend pourquoi est-ce qu'on jalouserait Mél'. Elle est magnifique. Surtout depuis que tout semble stable dans sa vie. Elle est toujours suivie de près par un médecin, mais n'a plus de problèmes avec son poids. Le seul combat qu'il lui reste, c'est le sucre qui l'effraie par périodes. Et Ina sait qu'avec Issa, Mél' se sent bien dans son corps.

— Y a un mec à la fac qui m'a commenté une photo. Regarde, c'est excellent. Avec Issa on a glissé dans les DM juste pour s'amuser.

— Vous êtes diaboliques.

— C'est pas ma faute si j'ai du succès.

Les jeunes filles sourient et Ina éclate de rire en lisant le commentaire:

« Pas assez de flammes pour exprimer comment je suis en feu devant toi » accompagné de trois emojis feu.

— C'est gênant, déclare Ina.

— Marrant surtout.

Mélissa croque dans sa paille et lui montre les messages. C'est tellement ridicule qu'Ina éclate trois fois de rire à la suite.

— Sinon, tu veux que je te transforme en bombe pour ce soir?

C'est juste un dîner entre potes accompagnés de deux membres de sa famille. Pas de quoi se mettre sur son 31.

— Non, mon sweat me va. Et j'hésite même à enlever mon mascara.

La brune n'a pas l'air d'être d'accord sur ce point.

— C'est pas un jour comme les autres tu sais? C'est l'anniversaire de tes dix-huit ans. Et pour l'instant, j'ai l'impression que tu le vis comme si ça avait rien de spécial.

Ina réplique:

— Avoir dix-huit ans, ça a quoi de spécial?

Sa meilleure amie inspire longuement.

— Faut tout t'apprendre toi hein.

— Dit-elle, répond Ina en levant les yeux au ciel.

Le serveur apparaît avec les boissons. Finalement, Ina a opté pour le coca, en tant que pigeonne qui a soif.

— Dix-huit ans, c'est genre l'apogée de ton adolescence. Après ça tu deviens « grande ». Et puis tout ce que tu fais illégalement devient légal. Dix-huit ans et quinze ans ça n'a rien à voir par exemple. T'as mûri, t'as grandi, t'as changé. Et l'âge finalement qui change, c'est la preuve physique que t'es plus une petite ado qui attend que la vie te balaye tout le temps.

— Trop beau.

— T'inquiète.

Voir sa meilleure amie seule, c'est toujours plus réconfortant qu'en groupe. Surtout avec leur bande de potes, où certaines têtes prennent plus de place que d'autres. Mél' et Ina se sentent bien à deux là pour l'instant, comme quand elles s'étaient liées d'amitié, trois ans auparavant.

***

À VINGT HEURES ET QUART, après une gaffe trop prévisible de Mélissa qui devait surveiller l'heure, les deux filles se retrouvent enfin devant chez la brune.

Mais avant d'insérer la clé, Mél' a l'air crispée.

— Attends deux secondes.

Ina lâche la porte et interroge sa meilleure amie du regard.

— Qu'est-ce qu'il y a? Ton rouge à lèvres est nickel si tu t'inquiètes pour ça.

— Non non non. Écoute-moi.

La tension monte d'un coup, comme si Mél' avait un gros secret à dévoiler.

— Tu te souviens de mercredi dernier, quand... Théodore a pas pu venir chez moi? Et que t'avais un peu pété un câble parce que tu comprenais pas pourquoi ils nous laissaient en plan?

— Ouais?

En réalité, Ina oublie très vite quand elle pète des petites crises contre ses amis.

— Il t'a menti. Il n'avait pas de rendez-vous chez le médecin.

— Et alors?

— Et alors, il... bon laisse tomber, ouvre la porte et tu comprendras.

Ina, confuse, obéit. Puis des confettis remplissent la pièce et les yeux d'Ina brillent.

— SURPRISE !

Elle a comme une impression de déjà-vu. Ina voit d'abord ses amis réunis les bras levés, puis sa famille, sa soeur qui tient la main de Vadime, sa mère, dans un coin en train de la filmer. Elle voit Samuel et Hugo qui lui apportent le gâteau. Une chanson. Un vœu. Ina souffle sur ses dix-huit bougies. Tout le monde applaudit.

Et puis, une paire de yeux bleus.

Il est caché derrière Théodore, la figure plus bronzée, les cheveux plus sombres que dans ses souvenirs. Il est le seul à ne pas faire de grands gestes ou se mettre en avant.

Pendant quelques secondes, Ina retient sa respiration.

— Théo' était à l'aéroport, chuchote Mél'.

Ina n'a pas le temps de réagir, que, déjà, tout le monde fond dans ses bras. La présence de sa mère lui réchauffe le coeur tandis que les yeux océan d'Edgar fuyants lui font perdre la notion du temps.

— JOYEUX ANNIVERSAIRE INA ! crie tout le monde à l'unisson.

Ina veut profiter de l'instant, alors elle sourit chaleureusement à tous. Elle remercie chacun d'une bise, d'un câlin emplis d'affection. Ils sont tous là, pour elle.

Elle?

Ina oublie tout d'un coup tous ces mois passés dans le flou. Deux ans auparavant, sa famille se brisait. En première, elle s'éloignait d'Élise. Cette année, ses amis et amours se fracturaient.

Mais elle n'est pas seule finalement. Elle n'est pas oubliée. Elle a juste, tellement de chances de les avoir à ses côtés.

— Je croyais que c'était juste un petit dîner! avoue-t-elle choquée.

— Mais bolosse, c'est pas un jour comme les autres, remarque Théodore.

Elle éclate de rire. Ouais. Pas comme les autres.

***

APRÈS AVOIR FINI DE SE GOINFRER, Ina ose finalement croiser le regard d'Edgar. Il discute avec Théodore dans un coin du salon.

— Tu me le présentes?

— Qui? demande Ina, perdue en entendant la question de sa mère.

— Celui qui a pris soin de toi pendant mon absence?

Oh.

— Non, maman, c'est trop gênant...

Au fond, Ina vit littéralement un tremblement de coeur. Elle ne sait pas où se mettre, comment réagir. Elle sait que Samuel est partie fumer avec sa soeur, et qu'elle n'a pas à s'inquiéter si elle va voir Edgar pour lui parler.

Mais elle n'ose pas.

Parce que c'est pas à elle de lui demander des explications.

— Je vous l'emprunte, annonce Mathilde.

Florence et la blonde ont deux verres de rosé à la main, et se penchent vers Ina avec excitation.

— C'est quoi le plan?

— Quel plan?

— Tu vas l'éviter... ou... tu vas lui parler? ose demander Florence.

Ina rit nerveusement.

— Euh... j'ai pas de plan.

— C'est Théodore qui l'a invité si tu veux blâmer quelqu'un, avoue Math'.

Théodore apparaît soudainement.

— T'as vendu la mèche trop facilement Mathilde, je vais te niquer.

Ina observe ses trois amis se chamailler.

Puis on lui tapote l'épaule. Elle se retourne. Elle compte jusqu'à trois avant d'ouvrir les yeux.

— Salut... débute Edgar.

— Salut, répond-elle en perdant son souffle.

Les souvenirs remontent. Et pas que les bons. Là tout de suite, si elle lui parle en privé, elle sent que toute la douleur éprouvée après la rupture va remonter. Le sort est ironique. Il y a trois heures, elle se disait plus dans le déni. Aujourd'hui, elle voudrait presque replonger dans celui-ci.

— On peut parler?

Elle hésite.

Le voir, ça ne lui fait pas rien. C'est comme un énorme pincement au coeur, après tout ce temps passé à avancer et grandir sans lui. Ina ne s'était pas préparée à le revoir du tout. En fait, elle pensait que leurs retrouvailles se feraient à des années lumières d'aujourd'hui.

Elle propose la salle de bain. Et les deux se retrouvent à parler, dans la lumière trop jaune de la pièce. La brune s'adosse contre un mur et Edgar s'appuie sur le lavabo. Ils ont l'air d'inconnus en présence de l'autre.

— Tu vas bien? demande-t-il.

— Oui, la surprise était géniale. Y a même ma mère, lâche-t-elle du tac au tac.

Edgar acquiesce. Ina avait oublié qu'il était quelqu'un de beau. Elle n'aurait jamais cru qu'Edgar l'intimiderait à ce point un jour.

— C'est trop facile, avoue-t-elle soudainement.

— De quoi?

— Toi qui débarque pour mes dix-huit ans. Moi qui te parle en privé... Et puis, là, notre discussion. C'est trop prévisible.

En tout cas, elle n'a pas perdu l'habitude d'être franche avec lui.

— Joyeux anniversaire, répond-t-il.

Quelque chose la dépasse. Elle pensait qu'elle serait plus intouchable face à Edgar. Moins perdue. Ou alors, c'est ce qu'elle aimerait être. Elle lève la tête, voit l'expression tendue de son visage. Il est aussi confus qu'elle. Paumé aussi, certainement.

— T'es de retour? interroge-t-elle.

— Je crois.

Silence.

Trop nerveuse, Ina n'arrive plus à retenir son rire. Il baisse la tête et sourit. Les deux trouvent la situation ridicule.

— Trop facile.

— Ouais, je suis d'accord.

— Pouf tu réapparais dans ma vie. Je veux pas ça. Tu m'as fait trop de mal. Et je veux pas faire ma victime ou quoi... Mais... je sais pas trop quoi te dire là.

La légèreté de la situation tombe subitement. Elle se braque, ne voulant pas être blessée de nouveau.

— Je suis désolé.

Ce qu'il dit là, ça lui fait ni chaud ni froid. Parce qu'elle sait qu'il est sincère. Mais il est le seul à pouvoir être blâmé. C'est lui qui l'a laissée.

— Je suis passée à autre chose, assure-t-elle en ne sachant pas quoi dire d'autre.

Même si c'est partiellement vrai et faux.

Edgar acquiesce, fait mine de comprendre.

— Ouais, j'avais lu ça dans tes mails.

Nouveau silence. Elle a envie de toucher ses cheveux. Les yeux bleus d'Edgar sont brûlants. La salle de bain paraît minuscule quand les deux sont ensemble.

Quelqu'un toque à la porte et Ina ouvre celle-ci calmement.

— Tu dois ouvrir tes cadeaux, prévient Issa.

Edgar comprend et tous deux sortent de la pièce, sans transition, directement.

Ina réapprend à respirer et regarde la salle de bain vidée de leur tension.

— Ça va? demande son plus ancien ami en la voyant refermer la porte derrière elle.

Son ex petit-ami est déjà parti vers le salon. Issa est tombé à pic, c'est encore trop tôt pour qu'elle et Edgar discutent des mails.

— Ça va, t'inquiète pas. Go ouvrir mes cadeaux maintenant ! le rassure-t-elle en souriant.

Mathilde et Flo' ont raison, elle a besoin d'un plan.

Et elle repense aux paroles de Samuel: « Fais-le galérer, s'il revient ».

Il est revenu. Et à part quelques petites secondes d'apnée en croisant ses yeux, elle s'en sort plutôt bien. Ina ne veut pas être trop perdue face à lui. Elle veut juste tirer des leçons de tout ce qu'elle a vécu, et vivre sa vie, pleinement.




nda: je suis tellement désolée pour ma non activité et mon manque d'inspi. c'est con hein parce que les événements de ce chapitre devait arriver dans le 27. mais bon, comme d'hab, le 6, 16 et maintenant 26 ont ed dedans.

votre avis sur ina? edgar? l'histoire? comment est-ce qu'elle devrait réagir? 

sur ce chapitre?

(jsuis morte c'était hyper prévisible son retour mais fallait build up tout ça avant qu'il revienne)((mon coeur il bat un peu))

personnellement, je suis paumée aussi pour notre ina, mais ça arrive. au moins, elle n'est pas trop trop trop dans le déni <3


elo

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