Chapitre 15

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Marie quitta la cabine du capitaine dans un fracas de porte. Elle en était d’ailleurs surprise, ne s’attendant pas du tout à cela. Mais la femme ne s’en préoccupa pas plus que cela se dirigeant, sous les regards interrogateurs de l’équipage, vers la proue du navire. 

Elle se plaça sur le bastingage et se mit à regarder l’eau qui frappait la coque par de petites vagues. L’espace présent entre elle et le capitaine demeurait dans son esprit. Pourquoi ne faisait-elle qu’y penser ? Son cœur battait à tout rompre sans qu’elle ne puisse l’arrêter. 

La jeune passa ses mains sur ses yeux comme si cela allait avoir un quelconque effet sur ses pensées ou même ce qu’il s’était produit. 

Pourquoi fallait-il qu’elle soit tombée entre les mains de cet homme ? D’apparence il n’était qu’un beau charmeur, un corps d’Apollon, un visage qui n’avait rien à voir avec les pirates qu’elle s’était imaginée. Mais de l’intérieur vivait un odieux forban. Il aimait l’utiliser pour ses propres intérêt. Elle s’étonnait même de ne pas avoir été usée d’une affreuse façon… elle ne voulait l’imaginer. Et lorsque l’idée vint tout de même traverser ses pensées, Marie la rejeta au plus vite. Se concentrant sur l’horizon. 

Depuis plusieurs jours, elle n’avait fait que penser à cet horrible forban sans cœur. Le fait de ne pas le voir pendant ces quelques jours, où il n’avait fait que chercher une solution pour trouver le Adventure Galley, l’avait inquiété. En réalité elle se demandait comment il allait. Pendant tout ce temps, il ne mangeait presque plus. D’après les dire de Rick, le capitaine ne fermait pas l’œil ou alors ce n’était que lorsqu’il s’endormait involontairement sur son bureau. Pour ensuite se réveiller quelques heures après et recommencer où il s’en était arrêté. 

Marie, les yeux encore dans le vide, repensa à celà ; La nuit, pendant que le capitaine ne dormait guère, elle ne faisait que ruminer de son côté. Espérant étrangement qu’il sorte au plus vite et qu’il aille bien. 

Pourtant, une guerre se formait de plus en plus dans le cœur de la femme. Cette attirance et gentillesse qu’elle avait pour l’homme écarlate, se battait constamment contre cette colère pour lui qui était toujours existante. Cette rage qui, à chaque fois qu’elle disparaissait pour laisser place à de la tendresse, ne réapparaissait que plus forte. Cet homme ne faisait que la maltraiter devant son équipage ! 

La femme regardait encore cet océan à la couleur turquoise venant s’entrechoquer contre le sable de l’île et faisant voler les voiles du Adventure Galley. Puis s’en même qu’elle ne s’en rendre compte, un bruit de porte puis de pas - qu’elle avait finit par reconnaître - vinrent l’extirper de ses pensées. Lorsqu’elle se tourna pour voir l’homme, celui-ci montait vers la barre où il s’arrêta pour faire face à ses matelots. 

- Mes chers camarades, cette clef est une des portes qui nous mènera vers le trésor des milles richesses. Mais, avant cela nous devons trouver ce qu’elle ouvre ! 

Marie à l’entente de ce discours se leva et s’avança vers le groupe pour fixer l’homme.

- Aux chaloupes mathurins !

Chaque pirate, à la suite des ordres de leur capitaine, s’exécuta. Marie-Louise fit de même, aidant un petit groupe à descendre une des petites barques de bois du Red Edan. Elle prit d’ailleurs grand soin de ne pas monter avec le capitaine, leur petite entrevue lui restait trop en tête. Elle ne voulait surtout pas être avec lui. 

La noble se plaça près d’un des matelots tandis que les deux hommes face à elle se mirent à pagayer pour atteindre la plage de l’île. Une fois arrivé, l’un d’eux descendit pour tracter la chaloupe sur le sable, de sorte à ce qu’elle ne soit pas emportée avec le courant. 

Marie marcha à son tour sur le sol de grain jaunâtre et chaud, accompagnée de l’équipage qui fit de même. Black le Sanguinaire croisa les bras fixant la forêt dense qui s’étendait par delà la plage. Puis il se concentra sur ses hommes. 

- Nous ne savons pas ce que nous cherchons. Il se pourrait même que ce ne soit pas sur cette île mais nous trouverons ce butin mes chers compagnons. Cherchez ce que vous pourrez, la clef ouvre peut-être un coffre… commença-t-il vite interrompu.

- Ou une porte ! le coupa un des matelots.

- Et donc une maison ! intervient un autre.

Alexandre ne savait dire s'ils le faisaient exprès ou s'ils étaient vraiment stupides à ce point… mais il ne s’en préoccupa pas plus, sachant pertinemment qu’ils étaient de bon marins. 

- Oui oui, tout ce qui comporte une serrure en tout cas, continua l’homme. Allez, du vent ! Vous avez du boulot, finit-il en faisant des signes de mains comme pour signaler le feu de départ pour la cherche. 

Marie-Louise évita à tout prix de le regarder et s’enfonça, comme ordonné, dans cette grande forêt à son tour. Pendant sa marche, elle esquiva des racines sorties de terre, des branches trop basses, des fougères lui barrant la route… Mais rien de tout cela n’était réellement son élément. Combien de fois maintenant avait-elle faillit tomber au sol ? Combien de fois avait-elle était égratignée ? 

Après une bonne dizaine de minutes à se battre contre cette verdure, elle fit demi tour, ayant besoin d’espace et d’air. Rebroussant chemin, la noble arriva plus vite que prévu sur la plage où elle put enfin respirer et se mouvoir normalement. 

Ses pieds s’enfoncèrent à chacun de ses pas dans le sable chaud. L’océan venant s’écraser avec force sur ces grains jaunes, il marquait son passage trempant le sol. Marie longeait la plage tout en regardant ses pieds, les belles bottes de cuir marrons, qui étaient bien plus agréables que ces talons dont elle avait l’habitude. 

Pourtant, quelque chose attira son attention au loin, un point lumineux. Comme un diamant dans cet étendu jaune. La lumière qui s’écrasant contre l’objet inconnu offrait ce beau spectacle. Elle était sûre d’une chose, ce n’était pas naturel.

Alexandre quant à lui, fixait encore et encore cette belle clef dorée, comme si quelque chose manquait. Comme s'il avait loupé un indice, une piste. Et il le remarquait de plus en plus, voyant chacun de ses marins revenir peu à peu bredouilles.

La colère vint monter dans son sang. Comment cela était-il possible ? Comment avait-il pu manquer quelque chose ? 

Marie s’agenouilla face à l’objet inconnu qui se trouvait maintenant à ses pieds. La lumière du soleil vint se refléter dessus. 

C’était un petit collier. 

Un bijoux fait d’argent pur qu’elle attrapa le libérant du sable dont les grains, qui le retenaient, tombaient entre ses doigts. Le collier était composé d’un pendentif en ovale, encore chaud par l’astre solaire. Celui-ci possédait une légère ouverture, qu’elle ne mit pas longtemps à découvrir. 

À l’intérieur se trouvait un petit symbole : une spirale en son centre se terminant en un trait vers le bas, comme une tige de fleur, tout cela accompagné d’un autre trait - légèrement circulaire - à gauche de la spirale. La noble n’avait aucune idée de ce que cela représentait, ni ce qu’il voulait dire. 

Le brouhaha commençait à s’élever sur l’île, lorsque Marie tourna la tête, elle vit que l’équipage était presque au complet. Elle fixa encore quelques secondes l’objet avant de le reposer au sol pour retourner vers les hommes. 

Plus elle s’approchait, plus elle comprit qu’aucun d’eux n’avait trouvé quoi que ce soit. Le visage du capitaine était plus que crispé. Sûrement entrain de réfléchir sur une quelconque erreur qu’il aurait commise. 

Après que les derniers soient arrivés - encore une fois sans solution - les pirates retournèrent dans les chaloupes afin de rejoindre le Red Edan arrêté près de la carcasse du Adventure Galley. En passant à côté, Marie eut un frisson. Les souvenirs de l’horrible sensation de l’eau salée venaient brûler ses poumons et stopper sa respiration. Elle détourna les yeux pour regarder ses pieds et essayer au mieux d’oublier ce passage. 

Ils rejoignirent tous le pont du navire. Alexandre n’était pas du tout heureux, celà se sentait. L’homme retourna sans un mot dans sa cabine, le yeux rivés froidement sur cette clef. Mais le temps les prit tous de cours lorsqu’ils virent le soleil s’éteindre petit à petit. La luminosité baissait de plus en plus. Les hommes allèrent donc manger un bout avant de rejoindre leur branle pour une nuit de sommeil mérité. Rick avait évidemment pensé au capitaine, lui apportant son repas car celui-ci n’était pas venu. Comme auparavant. 

Marie, quant à elle, avait pour but de mieux examiner ce fameux coffre noir. Mais il était évident qu’elle n’allait pas laisser une lampe à huile allumée alors que tout le monde dormait à côté d’elle. Elle se résolu donc à monter sur le pont, là-bas, elle serait tranquille sans avoir peur de faire un peu de bruit ou même d’avoir une lumière allumée. 

Mais pour ne pas éveiller les soupçons, elle attendit tout de même sur son draps tendu que chacun s’endorment avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit. Après une bonne trentaine de minutes à attendre, regardant le plafond de bois, elle se leva. Prenant la boîte avec elle et rejoignit comme prévu le pont du bâtiment. 

Elle se mit sur une des petites rambardes accrochés à la poutre du grand mât. Marie fixa donc pour la seconde fois ce beau coffre noir. La noble s’amusa à le tourner dans tous les sens, comme si par un quelconque hasard du destin, quelque chose apparaîtrait. Mais évidemment, rien ne se produisît. 

Que ce soit dessous, sur les côtés ou même dessus, seulement ces deux dorures en forme de fleurs venaient briser le règne du bois noir. Même l’intérieur demeurait vide d’indice. 

Elle était à court d’idée, se laissant glisser au sol, le dos soutenu par le mât. Elle non plus n’avait rien trouvé. Pourtant son instinct lui faisait signe. Cette boîte possédait forcément quelque chose pour les aider. Que serait-ce autrement ?

Marie ne faisait que scruter ces deux belles dorures au dessus du coffre, comme si celles-ci possédaient sa réponse. Ces deux végétaux lui rappelaient son enfance. Elle avait eu la chance d’apprendre le langage des fleurs grâce à son grand-père. Il aimait plus que tout ces êtres vivants. Il trouvait que les plantes représentaient à la perfection ce qui signifiait la délicatesse et les arbres la force. Une parfaite harmonie. 

La jeune écarquilla les yeux à cette pensée, se redressant pour fixer encore plus intensément ce coffre noir. Elle connaissait les fleurs mais surtout, avait appris leur langage. Certaines associées à des mots, comme l’Amarante qui signifiait l’immortalité. 

Son cœur failli s’arrêter de joie et de surprise. Elle avait la réponse. Celle-ci étant sous ses yeux depuis le départ. Marie posa le bout de ses doigts sur les dorures florales. Il lui fallait maintenant réussir à plonger au plus profond de ses souvenirs pour les décrypter. 

Elle croisa les jambes et scruta chacune des deux fleurs. La première, située à gauche, était une Zéphyrante, elle montrait un symbole d’amour. En revanche, le diamant bleu en son centre incitait sans doute sur le fait que celle-ci avait une belle couleur ciel. Dans ce cas là, la signification était différente. La Zéphyrante bleue de son côté exprimait le mystère, l’atteinte de l’impossible. À droite se trouvait un Daruta qui lui traduisait le déguisement. 

Mais même avec ces réponses, Marie n’avait pas totalement les idées claires. Qu’est-ce que celà voulait dire ? Elle se répétait cela en tête, puis sans s’en rendre compte, l’avait aussi prononcé à voix haute. 

- La Zéphyrante bleu, le mystère… le Daruta, le déguisement… murmura-t-elle en guise de réflexion.

Puis, sans connaître vraiment la raison, elle ouvrit la boîte, cherchant une réponse à cette énigme. Mais seulement le beau coussin noir où était délicatement posée la clef - avant que le capitaine ne la prenne - était présent. Le reste demeurait vide. 

- Le mystère du déguisement…. chuchota-t-elle. 

Marie eut comme un déclic et prit de sa main le coussin au fond de la boîte - qu'elle arracha étant donné que celui-ci était colé au bois -. Elle ne savait réellement pourquoi son cerveau lui avait fait faire ce geste, mais le résultat en fut étrangement concluant. Celui-ci se retira facilement. Laissant tomber derrière lui un petit bout de papier jaunâtre avec quelques taches noires. 

Tout s’expliquait. 

La boîte n’était pas vraiment faite pour y contenir seulement la clef. Il fallait aussi s’y connaître en plante ? Elle trouvait ça plutôt étrange mais c’était comme si ce coffre noir protégeait la réponse d’une énigme que seul les plus futés - ou connaisseurs en la matière - pouvaient déchiffrer. Évidemment que William Kidd n’avait pas réussi à trouver l’emplacement où était la serrure de la petite clef d’or, ni même Alexandre d’ailleurs. Ils étaient tous deux de grands pirates, mais bien trop forbans pour se douter une seconde qu’il y avait un message à travers ces dorures de fleurs. 

Un sourire vint doucement s’installer sur les lèvres de Marie-Louise. Elle avait réussi. Elle venait enfin de servir à quelque chose ! 

Elle attrapa le papier humide qui était tombé au sol, entre temps, elle s’était redressée pour ce geste. Malheureusement, lorsque ses doigts vinrent toucher un des coins du papier, celui-ci se déchira, encore fragile par l’eau. Mais pas assez pour vraiment détruire ce qu’il contenait. La jeune mit donc plus de délicatesse dans ses gestes afin de réussir à l’attraper sans pour autant le réduire en bouillie. Puis elle déplia le papier et y trouva une phrase, d’une belle écriture, sûrement à la main, l’encre avait légèrement bavé.

Pourtant le mot inscrit était toujours bien lisible.

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