3) Andreas

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À 22 ans, Andreas est satisfait de sa vie. Après une scolarité exemplaire, il avait intégré une prépa parisienne de bonne renommée, où il avait travaillé avec acharnement pour être admis à la troisième meilleure école d'ingénieur de France. En quittant la prépa, il avait repris le sport, et la pratique du piano qu'il avait fortement diminuée. Il s'est fait des amis, ses parents sont fiers. Il y a peu d'ombres au tableau.

Et puis, il a rencontré Evangeline. Elle a été une lumière si vive, elle a également créé les contrastes et les ombres. Jamais il ne s'est senti si démuni face à une femme, c'est venu naturellement, à une vitesse foudroyante. C'était un tsunami qui l'avait submergé sans laisser de place à une quelconque résistance.

Si l'amour qu'il porte à la jeune femme l'effraie parfois, il s'en accommode. Ce dont il s'accommode bien moins, c'est la tristesse perpétuelle qui tache le fond de son regard quand il est perdu dans le vide. C'est la haine viscérale qu'elle exprime parfois pour le monde dans lequel ils vivent, et son profond dégoût d'elle-même. Et, bien plus personnellement, une question qui le taraude est la réaction de son entourage s'il leur présente son Evangeline.

Croyants sans être profondément pratiquants, assez vieille école, ses parents ne sont pas l'exemple de tolérance qui vous viendrait en premier. Il voit déjà la moue de sa mère face aux cheveux rose et aux robes trop courtes, trop noires, trop excentriques. Il devine le léger mouvement de tête de son père, négation silencieuse. L'air pincé de sa mère quand elle comprend que les parents d'Eva ne sont pas particulièrement aisés, le regard pesant de son père sur ses épaules. Elle serait sûrement déjà trop marginale pour eux si elle était cisgenre, alors il soupire parce qu'il ne l'abandonnera pas. Mais qu'il a peur de perdre beaucoup pour ce choix, un jour.

Il regarde son ordinateur sans vraiment le voir, joue machinalement, tape un peu du poing sur la table en perdant mais ses pensées sont ailleurs. Quand il est comme ça, il sait parfaitement quelle est la solution, alors il éteint son ordinateur et prend ses clés, avant de sortir sur le pallier. Il parcourt un couloir, monte d'un étage, et frappe à une autre porte de la résidence étudiante. On lui ouvre au bout de quelques secondes, et un sourire étire doucement les jolies lèvres qu'il embrasse avec tendresse.

« Salut mon ange. Tu fais quelque chose ? »

Un simple sourire mutin lui répond, ses lèvres retrouvent une bonne compagnie, une main passe dans son cou pour l'attirer dans l'appart alors qu'un pied en ferme la porte.

Ils ne partagent pas encore un appartement, parce que pour cela ses parents devraient être mis au courant, et qu'il repousse cela autant que possible. Pourtant, à un étage d'intervalle, c'est tout comme, et la moitié de son temps il ne le passe pas chez lui.

Ils s'écartent un peu essoufflés et Eva baisse la tête, les joues rouges. Elle ne s'éloigne pas pour autant, sa poitrine légèrement pressée contre son torse, Andreas à chaud. Elle lui offre un sourire penaud.

« Tu m'as manqué ?

— Ça fait à peine deux heures qu'on s'est séparés !

— Il faut croire que je suis très dépendante... Puis, qui est venu toquer à ma porte, d'abord ? »

Il rit doucement et dépose un léger baiser sur ses lèvres, qui s'étirent un peu. Ils partagent un souffle chaud, humide, et bientôt leurs lèvres se pressent à nouveau. Lascivement, puis les dents s'en mêlent et les langues s'emmêlent. Sa petite robe noire révèle ses cuisses longues, pâles et fuselées, et elle en glisse une entre les siennes. Ses ongles effleurent sa nuque en jouant avec ses cheveux courts, et sa jambe remonte doucement, exerçant une pression alliciante sur son aine. Son souffle est court, et elle le lui vole avec un malin plaisir, avant de s'écarter doucement. Elle se racle la gorge, et détourne le regard, puis s'éloigne encore un peu.

Il l'attrape par le poignet, le regard toujours légèrement brumeux il ne comprend pas. Le voile qui abîme usuellement ses yeux doux est revenu, et il s'en veut pour ça.

« Hey, il y a un problème Evangeline ? »

D'habitude il adore prononcer son prénom, c'est une mélodie qui sonne bien entre ses lèvres. Là pourtant, c'est doux-amère alors qu'elle fuit son regard. Il cherche ses yeux mais abandonne, descend le regard et s'étrangle en comprenant. Avec lenteur, il s'approche d'elle à nouveau. Glissant ses mains dans son cou, il lui relève doucement le menton des pouces, et la force à le regarder. Il l'embrasse doucement, sur la joue, sur le front, à la commissure des lèvres. Il laisse lentement une main descendre sur sa gorge sans lâcher son regard, la voit se tendre puis lentement laisser retomber ses épaules crispées. Il lui adresse un petit sourire alors que sa main descend lentement sur la courbe d'un sein.

À nouveau il l'embrasse, mais s'éloigne bien vite de ses lèvres alors qu'elle les entrouvre. Les yeux mi-clos, elle réclame avec une moue, et il lui sourit en la fixant. Il descend encore un peu sa main, câline le creux de sa taille. Sa deuxième main descend lentement le long de son dos, effleurant le creux de la colonne vertébrale jusqu'à arriver à ses fesses. Un halètement franchit ses lèvres avant qu'elle ne les morde en réprimande, et il la trouve sexy au possible. De ses deux mains, il palpe son fessier, et elle s'empourpre alors qu'il refuse de la lâcher du regard. Elle vient l'embrasser encore, mais après quelques secondes il s'éloigne. Il la presse doucement contre lui.

Il la sent alors, qui se presse contre la sienne. Comprimée dans un sous-vêtement gainant, discrète comme si elle savait qu'elle n'était pas désirée, sa petite amie bande et il trouve ça excitant au possible.

« Je te fais de l'effet Evangeline ? »

Il sourit tendrement, et elle s'empourpre davantage si tant est que cela soit possible. Un petit air moqueur parvient malgré cela à s'épanouir sur ses lèvres alors qu'elle les approche tout près des siennes pour souffler :

« Je trouverais déplacer que tu me jettes la première pierre, Andreas... »

Brusquement, cette attente lui semble insupportable. Il se saisit de ses lèvres avec précipitation et elle répond au baiser affamé. Leurs langues se cherchent, et à tâtons ils atterrissent maladroitement dans le lit simple au fond de l'appartement. Pressés l'un contre l'autre, ils se dévêtissent avec impatience. Cela fait plus d'un an sans qu'ils n'aient jamais sauté le pas, principalement parce qu'Evangeline ne se sentait pas prête et qu'il ne voulait pas la presser. Maintenant il comprend que sans la presser, il aurait pu chercher à la rassurer davantage. Mais il n'en a pas grand chose à faire sur le moment, parce que le soutien-gorge d'Eva vient de tomber dans les draps avec un bruit mou, et qu'il a vraiment terriblement chaud.

Elle cherche son regard, et il lui sourit un peu béatement. Il passe une main dans les cheveux roses et l'embrasse tendrement, les yeux fermés il sent une main se glisser dans son sous-vêtements et caresser son érection. C'est bon, mais tellement trop peu. Timidement, il vient tirer sur la culotte gainante. Il sent sa petite amie se tendre, et exhaler un soupir alors qu'il libère son penis. Ils gardent les yeux clos, les lèvres collées mais immobiles. Doucement, il vient prendre son érection en main, il la sent frémir contre lui. Elle commence à le branler et il l'imite, les yeux toujours clos.

C'est bon, terriblement. Ils étaient timides et gauches mais rapidement s'enhardissent, et la suite sera magnifique.

Une heure plus tard, Andreas joue avec une mèche de cheveux rose, alors que la tête d'Evangeline repose sur son pectoral gauche. Ils sont couverts de sueur, et d'autres fluides corporels. Une douche leur serait profitable, mais la torpeur post-coïtale alourdit leur pensée, et Evangeline s'endort au rythme des battements du cœur de son amant.

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