Réconciliations

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Les vacances, les vraies, enfin. Zéphyr est excité comme jamais, il adore Noël. Ondine a recommencé la cuisine. Papa prend des vacances, enfin, il n'est plus au téléphone comme tout le temps. Atchoum... Atchoum va bien, il va toujours bien.

Je trouve marrant que ce carnet soit celui que j'ai choisi pour raconter ma vie. Il est on ne peut plus simple, passe partout, comme quelque chose de banal. Pourtant, il renferme pleins de secrets, un fragment de ma vie et personne ne penserait à cela en le voyant.

Même le banal peut devenir extraordinaire, quand on regarde un peu plus longtemps. J'ai lu quelque part qu'admirer l'extraodinaire, c'était normal. Mais admirer l'ordinaire, ça c'est magique. Peut-être que c'est pour ça que j'ai choisi ce carnet. Peut-être qu'il est un petit peu magique, dans toute sa banalité.

Les grands-parents arrivent ce soir. On ira chercher Papi Claude dans sa maison de retraite, parce que même s'il a encore toute sa tête, sa vue qui était déjà basse s'est beaucoup dégradée, et puis il n'aime pas vivre seul. Mamie Hélène viendra en train. C'est drôle, parce que la plupart des gens penseraient à un couple. En fait, ce n'est pas du tout ça. Claude est le père de mon père, il a perdu sa femme il y a plusieurs années. Hélène, elle, est la mère de ma mère, divorcée. Elle nous apprécie beaucoup et je crois qu'elle en veut à sa fille de nous avoir abandonnés. Alors, chaque fois, c'est nous qu'elle vient voir.

Note aux petits curieux : oui, ma famille est craquelée de partout. Beaucoup de conflits, de disputes, de silences, de fuites, de rejets. Pas mal de choses qui ne seront jamais dites, des sentiments jamais libérés. Mais aussi de jolis rires, de beaux souvenirs, d'heureux moments.

J'aime ma famille fragmentée. J'admire son courage, sa force, son amour.

• • •

Ondine était dans sa chambre. Elle déchirait des feuilles une à une, qu'importe si elles étaient blanches ou non. C'était son seul moyen de calmer sa colère.

— Onde ?

Cette petite voix, celle d'Églantine, elle l'attendait depuis longtemps. Malgré elle, Ondine ne retint pas le sourire qui naquit sur son visage.

— C'est moi.
— Tu as vu le...

Elle laissa sa phrase en suspend, un peu fébrile, soudain toute timide, presque gênée.

— Oui. Oui, j'ai vu. Moi aussi, je suis désolée. Et je te remercie, aussi.

Un court silence s'installa. Églantine y ressentit toute la force de sa sœur, sa force à elle aussi. Elle en profita, chercha à attraper ce pouvoir, à le mémoriser pour qu'il devienne éternel. Elle ignorait d'où venait cet élan d'amour muet, pourquoi il n'était pas apparu plus tôt. Elle se demandait comment un pardon et un merci avaient soudain tout changé.

Ondine avait baissé le regard. Elle n'aimait pas ce silence bien trop puissant, elle en avait peur. Et, tout au fond, elle sentait cette colère, qui était encore là, tapie tout au fond de son être.

— Tu veux venir promener le chien ?

Églantine acquiesça avec un sourire presque timide. Quelque part, elle en voulait à son aînée d'avoir brisé le silence magique. Ondine enfila un pull sans rien ajouter.

— Je peux venir aussi ?
— Moi aussi ?

Les deux filles se retournèrent pour faire face aux deux garçons de la famille. Ils étaient tous deux à moitié cachés derrière la porte entrouverte, comme s'ils attendaient une permission avant de s'imposer. Églantine rit et entraîna les autres dans sa joie, d'une façon plus douce que celle d'Eliss, plus maladroite aussi.

— Allez, venez, Atchoum nous attend.

Ils firent la course pour descendre, provoquant dans l'escalier un raffut qui informa immédiatement le chien.

Ils firent la course jusqu'aux champs, et ce fut Atchoum qui gagna.

Ils firent la course dans les champs et effrayèrent les oiseaux qui recherchaient des graines aux alentours.

Ils firent la course ensemble et pensèrent que peut-être le bonheur était là.

Peut-être un peu fragmenté, un peu trop court, un peu trop fragile.

Sûrement trop discret, trop hasardeux, trop soudain, trop tout et pas assez.

Mais il était là, ils le savaient et ils riaient.

Et ils couraient.

Hey ! Me revoilà, enfin. J'espère que vous êtes toujours prêts à suivre Eglantine x).

J'ai eu de gros soucis de page blanche, ces derniers temps. Pas que l'inspiration me manquait, mais plutôt que je n'aimais plus ce que j'écrivais, que je ne pensais qu'aux défauts et pas aux qualités et rien ne me convenait. C'était très frustrant.

Mais ça revient. Et d'ailleurs, je voudrais te remercier, Lys-Noir parce que c'est toi qui m'a motivée à reprendre Apprivoiser les Nuages. Tu viens de sortir ta nouvelle histoire (d'ailleurs, je vous conseille d'aller la lire, et d'aller lire tous ses livres parce qu'ils sont extraordinaires) et je sais pas trop comment l'expliquer, ça m'a donné envie de retrouver Églantine. Alors je suis allée écrire et voilà, un nouveau chapitre qui pointe le bout de son nez, comme s'il attendait juste là, tout près. En fait, je pense que c'est parce que tes livres me donnent envie de changer le monde, ou de le raconter. Et ma façon à moi de le faire, c'est écrire. Alors merci pour ça Lys, et bravo pour tes histoires et ta magie. ❤️

Ce chapitre porte bien son nom. En plus d'être une jolie réconciliation pour Églantine et toute sa famille, c'est aussi une réconciliation pour moi avec moi-même. C'est assez drôle, le viens de le remarquer...

Sur ce, je vous souhaite une journée géniale, appréciez l'ordinaire (mais aussi l'extraordinaire, bien sûr), gardez espoir en la vie et portez-vous bien. De mon côté, je peux vous assurer un nouveau chapitre très bientôt ! ❤️

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