Chapitre 10 : Alliée

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Chapitre 10

Sous le hurlement des sirènes de camions, ils atterrirent dans une ruelle perdue et heureusement déserte de Londres, le souffle court. Le serpent, le loup, le bélier et le cygne d'argent avaient transplané avec eux mais disparurent aussitôt en voyant que la menace avait été écartée. Les cinq adolescents et les deux adultes se dévisagèrent un instant, puis l'homme se redressa et fit à nouveau apparaître le bélier bleuté qui galopa dans la ruelle avant de revenir vers eux en soufflant.

L'homme avait une longue barbe grisâtre, des yeux bleus perçants et semblait avoir atteint un âge très avancé. Alizée le reconnut aussitôt.

- Vous êtes Abelforth Dumbledore ?

- Ouais, grogna le vieillard en se redressant fièrement. Merci d'avoir aidé, les jeunes. Il faut que je retourne à Pré-aux-lards.

- Attendez ! s'exclama Kenric. Il y a trop de Détraqueurs là-bas. Vous ne survivrez pas un instant !

- Si je m'enferme chez moi, si, répliqua-t-il.

La femme qu'ils avaient emmené avec eux resta dans l'ombre d'un balcon, hors de leur vue, mais Alizée voyait clairement ses yeux verts étinceler dans la pénombre.

- Allez, je file, gronda Dumbledore. Bonne chance, les jeunes.

- Att...

Il avait déjà disparu, ainsi que son Patronus.

Kenric se tourna vers ses amis et leur jeta un regard incertain. Alizée se leva tant bien que mal, une blessure au genou qu'elle avait écopée durant sa chute sur le sol de Londres couvrant sa jambe de sang. Elle essuya superficiellement la blessure puis, tandis que Will et Kathy aidaient Teddy, le bras tordu, à se redresser, elle s'enquit auprès de son ami :

- On est où exactement ?

- En plein centre de Londres, répondit Kenric en haussant les épaules. Je ne sais pas où précisément. Je passais par ici avec mes parents pour aller à Kings Cross.

- Ah. Bien. Il faut qu'on se dépêche d'aller chez...

Elle s'interrompit, gênée, et chassa une mèche rebelle de cheveux couleur ébène de ses yeux bleu, fixés sur la femme encore tapie dans le coin sombre, préférant ne pas trop en dire devant elle.

L'inconnue se redressa et, d'une démarche féline, sortit de l'ombre. Elle s'accordait bien à son Patronus : yeux d'émeraude, chevelure rousse, elle devait avoir dix-huit ans ; le regard perçant, elle avait des traits pointus et était vêtue d'un jean moldu et d'un t-shirt marqué de l'inscription « oui mais non ». Elle ressemblait beaucoup à une Moldue par ses habits, mais la baguette longue et torsadée qu'elle tenait dans sa main ainsi que l'éclat au fond de ses yeux prouvaient son appartenance au monde de la sorcellerie.

Souplement, d'une démarche toujours aussi féline, elle alla ramasser son petit sac à dos qui, lors du transplanage, s'était écrasé contre un mur et avait déversé son contenu par terre. Une carte, plusieurs fioles dont certaines cassées, un petit chaudron portable, des habits divers, des provisions apparemment achetées chez Pré-aux-lards... et un faux passeport, ainsi qu'une importante liasse papiers divers.

- Vous êtes une fugitive ? s'étonna Will.

- Vous aussi, n'est-ce-pas ? répondit la femme en tirant la liasse de feuilles du sac qu'elle remplissait avec un sort de lévitation.

La paperasse s'éleva dans les airs : Gazette du Sorcier, Chicaneur, mais aussi avis de recherche. Plusieurs représentaient Zéphyr, Alizée, Kenric et Teddy. Ils échangèrent un regard gêné et Alizée se pencha pour ramasser le faux passeport, à ses pieds : elle lut le nom qui s'y affichait. « Jana Selwyn ».

- Ce n'est pas votre vrai nom, si ? s'étonna Alizée. Les Selwyn étaient des Mangemorts.

- C'est un faux passeport, répondit-elle en agitant sa baguette.

L'un des avis de recherche s'éleva dans les airs tandis que les autres papiers retournaient dans son sac : l'affiche représentait la femme devant eux, les cheveux ébouriffés, le regard ardent. Dessous, on pouvait lire : Ayladen Grethel, 19 ans.

Kenric sursauta.

- Dans la Gazette, ils vous avaient déclarée disparue...

- Exact, mais je suis bien là, annonça Ayladen Grethel en attrapant son sac. Vous, vous êtes les fugitifs de Poudlard. Où sont vos trois copains ? Ils sont à Londres aussi ?

- À Sydney, fit Alizée dont le coin des lèvres tressaillit, amusée. Ils sont à Sydney.

- Houlà, Sydney ? s'étonna Grethel en haussant les sourcils. Ils ont fui Royle ?

- Non, ce n'est pas leur genre, répliqua Teddy. Au contraire. Ils préviennent tout le monde du danger qu'il représente. Nous, on... On cherche à contrecarrer ses plans.

Ayladen Grethel se figea, la main sur son sac prêt, et leur adressa un coup d'œil surpris.

- Ariana ?

- Hein ?

Elle secoua la tête avec un sourire et Alizée fronça les sourcils.

- Non, non, rien. Comment comptez-vous défaire ses plans ?

- En fait... balbutia Will, caché derrière Kathy, on a découvert qu'il... Royle veut... enfin. Il veut...

- Rien du tout, gronda Kenric.

La femme aux cheveux de feu eut un rire et jeta un coup d'œil à mi-chemin entre la surprise et le respect à Kenric. Elle l'inspecta un instant et sembla reconnaître certains de ses traits.

- Famille Black ?

- Pas loin, répondit platement le jeune homme. Un renié de la famille.

- Je vois, lança Grethel en passant son sac sur son épaule. Tu es méfiant et ça se comprend, mais vous n'avez rien à craindre de moi. D'ailleurs, vous pouvez m'appeler Laden.

- Nous... commença prudemment Alizée en jetant un coup d'œil à Kenric. Nous aimerions vous en dire plus sur nos plans, mais qu'est-ce qui nous prouve que vous êtes dignes de confiance ?

- Bien dit, Lizzie, souffla Kenric.

Laden cligna des yeux une fois, puis deux. Elle ne sembla pas trouver de réponse à leur offrir. Alizée se demanda si elle allait les attaquer, mais elle ne semblait pas faire de gestes agressifs à leur égard. Enfin, elle soupira :

- Bon, je ne sais absolument pas comment vous prouver ça. À moins que vous n'ayez du Véritasérum...

- ... qu'on n'a absolument pas, soupira Will.

- Dans ce cas, je vais vous offrir une information et vous me donnerez la vôtre. On peut travailler en équipe, non ?

« Oui, sauf si vous êtes une disciple de Royle », faillit répliquer Alizée, mais quelque chose dans le regard de cette fille lui disait que si elle disait cela, non seulement elle aurait tort, mais elle risquait aussi de se retrouver par terre avec le bras cassé.

Elle hésita un instant, jetant des coups d'œil à ses amis. Will semblait intimidé, Kathy et Teddy admiratifs et Kenric... Ne laissait rien paraître. Il avait affiché son masque d'indifférence froide et c'était troublant, surtout quand on savait qu'il plaisantait en achetant des tasses mordeuses vingt minutes plus tôt. Une goutte solitaire tomba sur la tête d'Alizée, qui, agacée, leva les yeux vers le ciel : malgré la chaleur étouffante, il était gris et chargé de nuages. De nouvelles gouttes de pluie s'écrasèrent sur l'asphalte en un concert de crépitements de plus en plus rapides et fréquents.

Préférant connaître leur avis aussi, elle décida de leur poser la question. Elle leur fit signe d'approcher et ils se réunirent dans un coin sombre de la ruelle pour discuter.


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COUCOOUUU tout le mooonde!

Comment ça va?

Je ne m'attarde pas et j'espère juste que vous avez aimé le chapitre.

Merci pour tous vos commentaires, vos messages, et tout et TOUT!

BISES!

Hermy

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