Chapitre 13 : Scamander

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Chapitre 13

Alizée roula sur le sol herbeux et, le souffle coupé, tomba dans un massif de fleurs où elle s'enfonça avec un petit cri.

En transplanant, elle s'était heurtée à un mur invisible – apparemment un sort de protection, et elle avait atterri dans les orchidées bleues où elle se tordait à présent pour sortir sans se griffer le visage avec les branches du buisson. Kenric vola non loin d'elle et roula dans un parterre de lianes rampantes et odorantes, avec une odeur légèrement mentholée : tandis que Kathy et Will s'écrasaient dans l'herbe, un petit « aïe » les informa que Teddy avait dû tomber dans un tas de roses ou dans des houx. Quelque chose qui refléterait bien sa chance.

- Ouille ! Kathy, ça va ? cria Kenric, aplati dans le parterre de lianes rampantes. Ouch ! Aïe !

- Oui, merci, mais je – ouf, attention, Will – je crois qu'on a raté le transplanage...

- Non, s'exclama Alizée. On aurait dû s'y attendre ; il y avait des sortilèges de protection.

Kenric pesta et se redressa pour aller aider Kathy à se relever, tandis qu'Alizée se démenait dans les orchidées.

- Tu es blessée, Kat' ?

- Non. Ça va.

Il lui sourit, et elle sembla surprise de tant d'attention sans moquerie : puis les deux se précipitèrent pour aider Lizzie, hilaire, à s'échapper du massif. Le pire, c'était qu'elle aurait pu s'échapper si elle n'était pas morte de rire à cause du ridicule de la situation ; ses deux meilleurs amis la sauvaient de l'attaque de très méchantes orchidées bleues assassines. C'était franchement glorieux...

Elle sauta agilement sur ses pieds, chassant des pétales violacés de ses cheveux, et fronça le nez lorsque l'odeur mentholée s'échappant des lianes l'assaillit, un peu trop forte à son goût. Will se redressa à son tour, surpris par le choc de la barrière transparente, et accourut pour aider Teddy à se relever, tandis qu'il gémissait en sentant les griffes des épines du rosier s'enfoncer dans son visage. Laden avait atterri non loin d'eux et avait roulé souplement pour se redresser d'un bond, alerte, et les observa de loin.

- Lizzie, demanda Will, tu peux – tu peux le guérir ? Le sortir de là ?

- Une minute, Will.

Elle ferma les yeux, trop pressée pour chercher sa baguette dans le tas d'orchidées, et Teddy s'éleva lentement dans les airs pour retomber dans un parterre de mousse ; Alizée fit un geste et sa baguette s'arracha au massif pour voler dans sa main, attirée par sa force mentale exceptionnelle.

- Episkey !

- OUCH !

Teddy sursauta, l'os qu'il s'était apparemment cassé dans sa chute réparé avec crac ! sonore ; elle agita sa baguette et ses entailles se refermèrent. Laden brandit soudain sa baguette et la pointa vers quelqu'un, derrière eux ; Alizée se retourna et se retrouva face à Newton Scamander lui-même.

Il portait un élégant manteau, de couleur bleu pastel, et un pantalon beige. Les yeux pétillants de bonté et de malice, il avait des traits coupés à la serpe et une large cicatrice sur la joue : il portait cependant des protections aux genoux et avait sa baguette à la main. Celle-ci, dans les mêmes tons que son léger manteau au niveau du manche, avait de petites griffures à même le bois tendre. Scamander avait malgré son âge très avancé la joie de vivre d'un enfant, et même si de nombreuses mèches blanches et grises parsemaient ses cheveux bruns, il avait des étincelles dans les yeux.

Pourtant, il pointait sa baguette vers eux.

- Qui êtes-vous ?

- Euh... On... balbutia Will d'une petite voix.

- Newton Artémis Fido Scamander ?

Alizée s'avança, passant devant ses amis et Laden, baguette toujours brandie. C'était lui, sans le moindre doute – il était exactement comme dans les livres qu'elle lisait à son propos... elle s'avança, fascinée, émue aux larmes, et le vit sursauter en entendant son nom complet. Il la détailla un instant et dit d'une voix douce ;

- Oui, c'est moi. Mais vous, qui êtes-vous ?

- Je crois que vous pouvez baisser votre baguette, remarqua allègrement Kenric en s'avançant aux côtés d'Alizée. Lizzie attend de rencontrer son idole depuis des années – elle ne parle que de vous !

Alizée rougit, très gênée, et lui tapa sur l'épaule.

- Tais-toi, Ken !

Ça eut au moins le mérite de faire sourire Newton Scamander, qui n'abaissa pas sa baguette pour autant.

- Pourquoi baisserais-je ma baguette ? Vous pourriez bien être des Mangemorts.

- Eh bien, si on en était, j'aurais pu vous tuer depuis un moment déjà, lâcha Alizée.

Elle n'eut même pas à lever les bras : deux rochers de taille imposante s'arrachèrent au sol et volèrent autour de lui. Alors qu'Alizée s'attendait à le voir leur lancer un sortilège, loin de les attaquer, Scamander, surpris et curieux, mit sa baguette dans sa poche et sourit.

- Ah, oui, en effet. Vous faites preuve d'une puissance magique incroyable, jeune fille. Je peux connaître vos noms ?

- Kat', Lizzie, Teddy, Will, et moi, c'est Kenric. Elle, là-bas, c'est Ayladen Grethel.

Agacée, Kathy poussa légèrement Kenric pour prendre sa place, le mettant hors de sa vue et se postant aux côtés d'Alizée. Il haussa les sourcils et fit d'une voix posée :

- Houlà. Trop de violence en ce monde.

- Tais-toi, Ken ! Alors, nos noms sont Kate Elias – Kathy – Alizée Neigea, Ted Lupin, William Sheferson et Ayladen Grethel ; l'autre idiot, c'est Kenric Morys.

- L'autre idiot ? protesta vivement Kenric.

Il s'avança et se mit à la droite d'Alizée, Kathy se trouvant de l'autre côté. Les trois autres restèrent un peu en retrait.

Newton Scamander haussa les sourcils et eut un rire ; apparemment, voir Kenric taquiner Kathy était très drôle pour lui aussi, et pas seulement pour Alizée, qui se mordait la lèvre pour ne pas sourire. En même temps, son cerveau hurlait ; « C'EST NEWT SCAMANDER, DEVANT TOI !!! » Elle s'avança d'un pas, hésitante, et le magizoologiste demanda avec intérêt :

- Je peux savoir ce que vous faites chez moi, au fait ?

- On est en fuite, expliqua rapidement Alizée, et on aurait besoin de votre aide... si possible.

Il serra les lèvres, les détailla un par un, s'attardant sur leurs visages pendant deux bonnes minutes chacun, puis son regard s'arrêta sur Laden, qu'il dévisagea durant un long moment avec méfiance. Puis il regarda Alizée dans les yeux et eut un grand sourire pétillant ;

- Suivez-moi !

D'un geste, il effaça la protection opaque qui voilait à leurs yeux sa maison et partit d'un bon pas sur le sentier. La Gryffondor magizoomage, fascinée par ce qu'elle voyait, lui emboîta le pas, les yeux brillants.


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