Chapitre 17 : Cauchemar

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Chapitre 17

- Non ! Non, à l'aide !

Kathy était seule au beau milieu d'un monde de noirceur et de ténèbres, et elle allait mourir, c'était sûr. La sale bestiole qui la poursuivait attendait dans l'ombre de pouvoir lui sauter dessus et la tuer d'un coup de crocs.

La créature s'extirpa d'un trou encore plus sombre que la brume qui collait à la peau de Kathy et rampa vers elle, comme si elle était la mort, comme si la jeune fille n'était qu'un repas, un appétissant morceau de viande.

- Va-t'en, sale bête ! Laisse-moi tranquille ! Aidez-moi ! Quelqu'un !

Il n'y avait vraiment personne pour l'aider ? Vraiment personne qui puisse la sauver ? Elle n'avait même pas sa baguette. Elle était impuissante, seule, abandonnée...

- Non, va-t'en ! hurla-t-elle à la bête qui s'avançait vers elle, presque invisible mais menaçante. À l'aide ! Lizzie ! Lizzie, tu es là ? Liz ! Kenric ! À l'aide !

La bête eut un sourire démoniaque et essaya de lui sauter dessus. Elle hurla, effrayée et impuissante.

°O°o°O°o°O°

- AAAH !!!

Kathy se redressa, le cœur battant à tout rompre. Où était-elle ? Où était la bête ?

Elle souffla en s'apercevant qu'elle était dans une chambre aux murs rose pastel, dans un lit aux couvertures fines comme du papier ; il n'y avait pas de bête.

- C'était un cauchemar...

Kathy reprit son souffle, rassurée. Mais au milieu des ténèbres de cette chambre, elle avait l'impression que chaque manche de pull, chaque chaise et chaque ombre était une autre créature prête à la dévorer. Elle avait vraiment envie de voir quelqu'un qui l'aiderait à tenir le coup. En pyjama, elle attrapa sa baguette et alluma un « lumos » au bout.

Elle sortit de sa chambre, dans le couloir noir et interminable au sol doux. Qui pourrait-elle aller voir ? « Ma meilleure amie, évidemment. Elle me comprendra... Elle ne se moquera pas. »

Kathy avança vers la porte devant la sienne, celle de Lizzie, et l'entrouvrit avec un désagréable grincement. Elle fut surprise d'y trouver de la lumière. Alizée s'était endormie la joue collée contre les pages de son livre (un roman, apparemment) avec la lampe allumée. Une mèche de cheveux lui tombait devant ses yeux et se soulevait au rythme de son souffle lent et régulier. Kathy ne put se résoudre à la réveiller et se contenta d'éteindre la lumière et de lui mettre une couverture sur les épaules, puis elle sortit dans le couloir sans savoir où elle allait, comme une somnambule.

Elle avança et ouvrit une porte, ne sachant absolument pas où elle allait se retrouver et, à vrai dire, s'en fichant complètement.

- Kathy ?

La jeune fille sursauta et eut envie de se frapper. Inconsciemment, ses pas l'avaient conduite dans la chambre de Kenric, qui lisait un livre, assis sur le lit, vêtu d'un pyjama blanc. Il avait l'air soucieux de la voir et elle remarqua qu'il était toujours aussi mignon même en pyjama alors qu'elle devait ressembler à un zombie en manque de café. Puis elle se reprit. Kenric n'était pas mignon ! Qu'est-ce qui lui prenait ?

- Kat' ? Tu – ça va ?

- Oui, marmonna-t-elle. Désolée. J'y vais.

Il sauta de son lit avec une agilité suprenante et lui attrapa le poignet avant qu'elle n'ait eu le temps de faire le moindre geste pour s'enfuir. Il avait lâché son livre, tombé sous la commode, mais n'avait pas l'air de s'en soucier ; il semblait seulement inquiet. Apparemment, elle ressemblait encore plus à un zombie qu'elle ne l'avait soupçonné puisqu'il semblait très soucieux.

- Attends ! Ne pars pas comme ça. J'ai quand même le droit de savoir pourquoi tu as débarqué dans ma chambre à minuit passée avec l'air de quelqu'un effrayé.

Elle jeta un coup d'œil à son reflet dans un miroir surplombant la commode et fut rassurée de voir qu'elle ne ressemblait pas tant que ça à un zombie dépressif. En fait, ça allait, ses cheveux étaient plutôt lisses et à part l'étincelle de peur dans ses yeux, elle était présentable.

- Tu as fait un cauchemar ? demanda Kenric d'une voix très douce.

- N... Oui, avoua-t-elle à contrecœur.

Elle ne savait pas pourquoi elle n'avait pas menti, mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait besoin de se confier.

Il la fit asseoir sur son lit et lui offrit un verre d'eau, qu'elle accepta sans un mot. Kenric s'assit à ses côtés, mais elle se décala et il soupira.

- Tu vas continuer à me traiter de crétin comme ça tout le temps ?

- Tant que tu seras un crétin, oui, rétorqua-t-elle.

Il sourit. Elle le regarda un instant dans les yeux avec défi, mais ils brillaient d'une telle malice que s'en était éblouissant et elle détourna prestement le regard, gênée. Le jeune homme s'approcha un tout petit peu d'elle, mais elle ne pouvait plus se décaler, car sinon elle tombait du lit. De toute façon, elle se sentait fatiguée.

- Tu veux me raconter ton cauchemar ?

- Non, fit-elle aussitôt.

- Alors moi, je vais te raconter le mien.

Il s'approcha encore un tout petit peu et lui prit la main avant de commencer doucement ;

- Je tombe, encore et encore, sans pouvoir m'arrêter, sans m'écraser non plus. Et puis il y a le ciel qui change de couleur – rouge, comme le lever du soleil, et j'ai l'impression qu'il tombe jusqu'au sol. Le ciel s'écoule par terre et c'est du sang.

Elle ne dit rien. Il faisait des cauchemars aussi, alors ? Il s'approcha encore et la prit dans ses bras, mais elle ne trouva pas la force de le repousser.

- Tu n'as pas à avoir peur, d'accord ? Je suis là et je te protégerai.

- Ken...

La jeune fille ignorait ce qu'elle allait dire, mais il ne lui en laissa de toute façon pas le temps. Il posa un doigt sur ses lèvres et sourit.

- Le crétin insupportable t'aide, hein ?

- Crétin ! grogna-t-elle par-dessus ses rires.

Il était beaucoup trop près. Elle pouvait facilement voir ses magnifiques yeux à la couleur indéfinissable ; bleu, gris, vert, le tout se mélangeait en un pâle mais sublime iris brillant enveloppant sa pupille. Elle pouvait voir chaque mèche de sa rebelle chevelure blonde et ébouriffée, et détailler chacun de ses cils d'une longueur remarquable. Kathy sentait son souffle contre sa peau. Elle pouvait aussi voir ses lèvres... elle pouvait les voir se poser sur les siennes, et ses yeux briller de bonheur à ce contact.

À partir de l'instant où il l'embrassa, les seules pensées qui lui traversèrent l'esprit furent « Ouah ! » et « Où a-t-il appris à embrasser, lui ? On dirait qu'il a suivi des cours juste pour ça. » Elle était incapable de penser à autre chose. Elle ne pouvait plus raisonner. La jeune fille s'enfonçait dans un nuage de guimauve, incapable de bouger, mais en sécurité, au chaud dans ses bras réconfortants. Elle s'aperçut avec surprise qu'elle avait fermé les yeux.

« Qu'est-ce que je fais ? »

À bout de souffle, Kathy s'écarta brusquement. Kenric la regarda de ses yeux de braise, partagé entre la déception de l'avoir vue s'écarter et la joie sincère de l'avoir enfin embrassée.

- Oh, souffla-t-il. Elias, tu viens de perdre un pari. (Un énorme sourire illumina son visage d'ange.) Pour mon plus grand plaisir !

- Le... fit-elle d'une voix rauque. Le pari, c'était de sortir avec toi.

- Tu veux sortir avec moi, alors ?

La jeune fille le foudroya du regard. Il sembla penaud et soupira ;

- Dommage. Je réessayerai. Au moins, j'ai embrassé Kathy Elias !

Il semblait sincèrement fou de joie. Elle ouvrit la porte et sortit dans le couloir, mais elle entendit derrière elle Kenric crier ;

- Si tu fais encore des cauchemars, viens me voir !

Elle retourna dans sa chambre et posa les poings sur la table puis se regarda dans le miroir. Chevelure caramel et yeux brillants. Elle tremblait.

Kathy avait depuis longtemps remarqué qu'elle n'était pas insensible à Kenric Morys, mais elle avait remarqué que lorsqu'il sortait avec quelqu'un, ce n'était jamais pour longtemps. Elle ne voulait pas se faire souffrir en sortant avec lui puis en se faisant larguer. Alors elle le traitait de crétin et l'ignorait pour éviter cette souffrance. Elle était persuadée de pouvoir oublier totalement le jeune homme.

Le problème, c'était qu'après ce baiser, elle allait avoir beaucoup plus de mal à l'oublier. Parce que même si elle ne l'avouerait jamais à haute voix, ce baiser avait été le plus intense et passionné de toute sa vie. Rien à voir avec celui de Nië Kelt.

Très bizarrement, elle s'en voulait légèrement d'avoir quitté Kenric à ce moment-là. Une toute petite part d'elle aurait bien souhaité rester auprès de lui...


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BOUM! Premier baiser de Kenric et Kathy ! Enfin, ça fait presque quatre livres qu'on (enfin moi, je sais pas vous) attend ça, mais Kathy a pris possession de moi en m'empêchant d'écrire ce chapitre (si si, c'est pas de ma faute, c'est eux). J'attends vos réactions dans les commentaires ! :)

Je vais aussi faire une FAQ, pas personnages, cette fois, alors allez-y, vous pouvez poser toutes vos questions! j'y répondrai avec plaisir!

Merci pour les votes et surtout les commentaires qui font trop plaisir ! <3

Bises!

Hermy

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