Chapitre 30 : Patronus et secret

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Chapitre 30

- Donc Monsieur Poulet Suprême va nous apprécier si Alizée nous apprécie, résuma Kenric. Et tout le monde sait que Lizzie m'adore, ajouta-t-il avec un sourire amusé. Donc je dois y aller.

Il se redressa, ses cheveux blonds en épis lui tombant devant les yeux de façon à ce qu'il doive les repousser toutes les minutes, mais Kathy le retint par le bras, l'air sceptique.

- Tu plaisantes ? s'indigna Kathy. Elle t'adore ?

- Elle a dit que j'étais comme son frère.

- Et je suis sa meilleure amie.

- Oui, mais...

- De toute façon, intervint Will avant que ça ne dégénère, vous n'avez pas besoin de nous faire votre dispute de vieux couple. On est tous les amis d'Alizée. Moi, je dis que trois ou quatre d'entre nous y aillent tandis que les autres préparent le plan pour retourner à Poudlard...

- Retourner à Poudlard ?

Karl écarquilla les yeux. Malgré tous les souvenirs géniaux qu'il avait de Poudlard, c'était pour lui la période durant laquelle il avait été possédé de façon mitigée, sans le savoir, parfois reprenant le contrôle de lui-même, parfois étant dévoré par l'esprit de Royle qui le manipulait sans même qu'il ne s'en rende compte. Et dire qu'il avait... Enfin. C'était du passé. Il ne devait rien laisser paraître de ce lourd secret qu'il leur avait dissimulé à tous – même à Étincelle. Déjà qu'il avait failli se faire griller par Zéphyr lors de l'attaque à New York...

Et en plus, pourquoi retourner à Poudlard ? Ils avaient encore beaucoup à faire ; le M.A.C.U.S.A. à visiter, des mages noirs à attaquer, des Détraqueurs à rejeter, des plans à élaborer... Will tourna ses yeux vert sombre derrière ses lunettes carrées vers lui et haussa les sourcils, l'air surpris.

- Oui, Poudlard. On doit retourner au château.

- Pourquoi ?

- Pour organiser la résistance ! répondit Kenric en croisant les bras. Ils ont besoin de nous là-bas. Frank est à l'abri, le message est passé que Royle est dangereux, sauf aux États-Unis mais bon, c'est trop risqué d'y retourner, par contre, à Poudlard, c'est le gros bazar ! Le professeur Potter et Gwendolyn Mane essayent d'organiser tout ça et d'empêcher Royle de trop s'installer, mais rien qu'avec l'aide d'Alithéa et de l'Armée de Dumbledore ils ne pourront pas faire grand-chose... D'ailleurs, fit-il en changeant de sujet en voyant que Karl allait protester, pourquoi l'Armée de Dumbledore a un nom et pas nous ?

- Pas faux, fit Teddy qui sentait qu'il valait mieux empêcher Karlenir de s'énerver. Tu proposes quoi ?

- Les amis de Monsieur Poulet Suprême !

Ils échangèrent un regard stupéfait et Annie, Kathy et Teddy eurent un rire.

- Pourquoi pas les Anti-Royle ? s'amusa Annie.

- Mais c'est pourri, contra Klyr. Les Destructeurs.

- Euh non, c'est Royle le Destructeur, nous, on construit.

- Alors les Constructeurs ! réagit aussitôt Kathy.

Karl leva les yeux au ciel. Ils étaient mal partis pour trouver un nom intimidant, comme ça, avec deux clowns, un intello, deux idéalistes, un couple endormi et un jeune adulte énervé ! D'ailleurs, le fameux couple endormi ne l'était plus tellement puisqu'ils s'étaient redressés en position assise et écoutaient la discussion avec un intérêt et un amusement évidents.

Teddy, qui n'avait pas encore donné son avis, réfléchit et finit par proposer :

- Les mages ? On a une magizooMAGE et un métamorphoMAGE... Ainsi qu'un débiloMAGE si on compte Kenric...

- Eh ! protesta celui-ci.

- On a des rien-du-tout-MAGES, aussi, riposta Karl.

- J'ai une idée, fit Alizée d'une voix faible. Puisque les disciples de Royle sont des Détraqueurs, pourquoi pas les Patronus ?

Cette remarque fut approuvée à l'unanimité, et les Patronus commencèrent à former les groupes qui iraient rapporter la Brise, car réveillée ou pas, Alizée était trop épuisée après avoir doté l'Oiseau-tonnerre de ses pensées et souvenirs ainsi que d'une petite part de sa force avec ; de plus, elle avait déchaîné son pouvoir en créant cette tornade destructrice et avait dû ouvrir et fermer le mur du Val des Cyclones. Tout ça avait pompé son énergie.

Mais de toute façon, la rentrée à Poudlard était deux semaines plus tard, ils avaient donc un peu de temps pour décider comment s'infiltrer à la célèbre école de sorcellerie. Zéphyr, Klyr et Karl furent choisis, ainsi que Kathy, pour emmener la Brise à Newt.

- Bon, mais si Kathy y va, j'y vais aussi, annonça gravement Kenric.

- Pas question ! Tu n'as pas à me suivre partout. Tu n'es pas mon petit-ami.

Kenric la regarda de ses yeux de cristal et haussa les sourcils tellement haut qu'ils disparurent dans sa tignasse blonde. Ce geste devait avoir un sous-entendu caché car Kathy détourna le regard en se mordant la lèvre.

- Il n'a qu'à aller avec vous, approuva Alizée. Je reste ici avec Teddy, Will et Annie.

- Mais pourquoi on est toujours séparés en groupes ? se désola Kathy.

Alizée fit un effort pour se lever et ils sortirent pour accompagner leurs amis jusqu'au centre des Portoloins. Avant qu'ils ne prennent le leur, Alizée affirma à Karl avec gravité.

- On veillera sur Hunter aussi.

- A vous veillarez sur moi, affirma Hunter, qui les avait suivis, en hochant la tête. Mais Iéphyr doit rester !

- Pourquoi, petit cœur ?

- Paceque y doit être avec Lizzie. Paceque y sont amoureux.

Les deux concernés échangèrent un regard amusé et un baiser d'au-revoir, tous deux ravis de s'être réconciliés. Hunter poussa un petit cri et se couvrit les yeux de ses minuscules mains, avant de forcer Karl à faire de même.

- Y faut fermer les yeux ! Faut pas regarder ! C'est dégueu !

Cette fois, ils rirent franchement, puis Karl, Zéphyr, Klyr, Kathy et Kenric attrapèrent le livre de Gilderoy Lockhart qui leur servirait de Portoloin et s'évaporèrent. Alizée prit Hunter, fatigué par cette journée où il n'avait pas dormi, dans ses bras et le conduisit à la taverne : là, elle l'allongea dans son lit et le borda gentiment ; le petit garçon s'endormit en un claquement de doigts.

Will et Teddy allèrent échafauder un plan pour entrer à Poudlard, et Annie se préparait à les rejoindre quand Alizée lui prit la main, l'air grave.

- Tu peux venir, s'il te plaît, An' ? J'ai à te parler.

L'air soudain stressée, elle la suivit jusqu'à la salle de réception, totalement vide.

Lizzie fit d'un coup de baguette en sorte que personne ne puisse entrer dans la pièce ou écouter à la porte, ce qui stressa encore plus la louve-garou.

La magizoomage avait remarqué dès qu'elle s'était réveillée deux faits surprenants. Premièrement, son amie faisait tourner sa fourchette dans une assiette à moitié pleine de pâtes, et elle avait vu qu'elle écrasait les spaghettis pour donner l'impression qu'elle en mangeait. Deuxièmement et surtout, elle avait été très choquée par l'apparence de son amie.

Cheveux fins, yeux tristes et vides, elle avait les joues très, trop creuses, des traits tirés, le teint cireux, des cernes et portait un pull énorme. À un moment, elle avait bougé et le pull s'était légèrement soulevé : il était si épais qu'il cachait la majorité du ventre et des hanches de la jeune fille, mais à ce moment, Alizée avait remarqué qu'elle était filiforme, squelettique, avec des côtes si saillantes que c'en était effrayant, et que ses jambes semblaient aussi fines que des cheveux. On aurait aussi dit qu'elle avait rétréci, mais ça, c'était car ils avaient tous grandi... Sauf elle, qui restait petite et menue. Sa tresse défaite tombait sur son épaule et elle avait l'air fatigué, et maigre à faire peur.

Alizée ferma la porte à clef avec un « Collaporta » puis se tourna vers une Annie de plus en plus stressée.

- Annie, il faut que tu me dises.

- Qu-quoi ?

- Ne fais pas semblant ! Depuis combien de temps ?

Annie éclata en sanglots et fourra son visage dans ses mains. Le cœur serré, son amie s'approcha pour la prendre doucement dans ses bras et remarqua une fois encore à quel point elle était maigre.

- Je-je...

- S'il te plaît, An'. Je peux peut-être t'aider, insista Alizée d'une voix douce. Depuis combien de temps ?

- Un mois, souffla-t-elle avec des yeux remplis de larmes.

- Oh, par Merlin...

Alizée se mordit la lèvre, très inquiète pour son amie, et la regarda dans ses yeux pleins de larmes.

- Il faut qu'on aille à l'hôpital.

- Non ! s'écria aussitôt la jeune fille en s'écartant.

- Si ! Ce n'est pas un jeu, Annie ! Ça peut te tuer si on ne fait rien !

- Ce n'est pas si grave... protesta faiblement Annie.

- Tu ne comprends pas... je n'ai pas envie que tu meures à cause de cette anorexie !



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Blam!

Voilà, vous avez le secret d'Annie, et il et pas bien beau. Vous imaginiez probablement une trahison, un passé ténébreux ou je sais pas quoi, mais vous ne vous doutiez sans doute pas qu'elle était anorexique. Enfin, si vous vous en doutiez, alors vous êtes TRÈS forts !

Voilà. Sinon, j'ai passé une bonne rentrée, j'ai de bons profs d'après ce que je sais et je suis dans le classe de ma chère @Joude1714, youpi ! :) Je suis aussi avec Alithéa (oui, comme l'Alithéa de notre histoire) et deux autres de mes amies. Même si certains vont me manquer, c'est déjà génial!

Et vous? J'espère que votre rentrée c'est bien passée aussi.

Sinon, pleine de bises!

Hermy


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