Là où ça s'est pécho ou le verre ft. les références GOT

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- Pssst, t'as vu la barmaid, elle a des chaussettes Desigual... chuchote Margot en pointant du doigt la jolie femme qui vient de sortir des toilettes.

Pour la première fois de la soirée, je ris en posant mon regard sur la paire de chaussettes colorées mêlées à la paire de Stan Smith de la barmaid. Seulement, après avoir remonté mes yeux jusqu'au visage, j'ai vite compris que son air familier me perturbait grandement.

- Je crois que je la connais...

Elle n'est pas jeune, très voire trop bronzée avec des petites rides par endroits d'une femme qui a trop fumé et qui a atteint par la même occasion la quarantaine.

- Bah dis donc, c'est une beurette cougar alors, elle bronze orange et elle est trop bien foutue pour son âge, remarque la brune à côté de moi, en train de siroter son mojito.

J'ai tenté de recoller tous les morceaux dans ma tête. Son visage me dit quelque chose. Une personne lointaine, que j'ai sûrement rencontré un bon bout de temps dans ma petite vie chiante. Lorsque mon regard croise celui de la barmaid, mes yeux s'écarquillent d'un seul coup, sous le choc.

- C'est ma maîtresse de CP. Cette dame m'a appris à lire merde, avoué-je choqué.

La barmaid m'a fait un clin d'œil et j'ai commencé à paniquer. Le bar m'a semblé beaucoup moins agréable et toute la terrasse m'a paru trop bruyante.

Margot a éclaté de rire avant de se rendre compte que ce n'était pas du tout une blague. Elle a alors redoublé son rire tout en me frappant le dos.

- Mon bonnet B ne rivalisera jamais avec son bonnet D.

- Elle t'a souri.

- Pourquoi est-ce que tu rougis ?

- Oh... oh...

- Aubin, ne me dis pas que tu bandes !

Cinq remarques enchaînées et entrecoupées par des gorgées de cocktail à 22 heures 47. Au dernier mot, j'ai recraché ma gorgée de punch et me suis maudit d'avoir accepté de prendre un verre avec cette fille. Pourquoi est-ce qu'elle doit rendre toutes les situations inconfortables encore plus gênantes ?

- Tu penses qu'elle se souvient de toi ou c'est juste qu'elle est tombée sous ton charme en voyant ta carrure d'aryen ?

- C'est pas drôle les blagues sur les aryens et l'époque nazie... répliqué-je en me concentrant sur autre chose que mon ancienne maîtresse toujours en très bonne constitution.

Margot décoche un autre sourire.

- C'est vrai que les nazis ne servent aryen mais ce n'est pas une raison de ne pas blaguer sur la blondeur de ta jolie chevelure et l'océan de tes beaux yeux bleus.

J'ai levé les yeux au ciel à sa remarque. Mélanger un mauvais jeu de mot et une description clichée de roman ne devrait pas la rendre fière. Pourtant, la fille au 5ème prénom mythique m'offre un autre clin d'œil arrogant.

- Allez, je flirte un peu, c'est tout mimi non ? lance-t-elle en me pinçant une joue.

J'enlève la main de mon visage et caresse ma pauvre joue. Cette nana est totalement timbrée. Finalement, elle se lève pour aller aux toilettes et payer les boissons. Je dois me lever pour la laisser sortir sans trop la frôler. Margot reste la fille la plus intimidante que j'ai rencontrée.

- On y va ? demande-t-elle avec son éternel sourire en revenant à notre table.

Décrire le sourire de Margot est plus compliqué que je ne l'aurais cru. Un sourire doux, tendre, à croquer. Un sourire qu'on voit sur les cadres des photos de famille. Un sourire d'une petite fille à la mer en train de sauter pour capturer sa première visite de la Méditerranée. Un sourire qui nous serre le cœur. Un sourire qui devrait me faire sourire. Un trop beau sourire.

Ou plus simplement en un mot : éclatant.

- Tu réfléchis sur ma beauté troublante hein ? Ouais je sais, je ressemble à Daenerys Targaryen dans Game of Thrones.

Je pouffe.

- Mais elle est blonde et toi brune comme une côtelette de veau.

Margot Audrey a repris ma main après avoir récupéré sa monnaie, ce qui est hygiéniquement parlant très très mauvais.

- Jolie comparaison l'aryen mais je n'entends pas les figures de style sourdes des rageux.

La petite brune me fourre un bout de papier dans l'autre main libre.

- Le numéro de la barmaid, je lui ai demandé en payant, pour toi, précise-t-elle simplement, un sourire diabolique aux lèvres.

J'ai glissé le numéro dans la capuche de son gilet en faisant croire que je passais mon bras autour de ses épaules. Malgré tout, le bras est resté là durant toute la montée de la pente.

- T'es du genre à vouloir pécho Cersei Lannister, la vieille cloque qui baise son bro, pas vrai ?

Mon rire a détonné dans la nuit.

- On ne regarde pas tous Game of Thrones par ici... Je n'ai vu que le premier épisode... avoué-je en grimaçant.

Le sourire de Margot s'est éteint d'un seul coup.

- Valar Morghulis, Valar Dohaeris, chuchote-t-elle les sourcils froncés.

Ne comprenant rien à ce qu'elle dit, la brune s'est arrêtée de marcher, pas loin de la plage.

- Ça veut dire quoi ?

- Que tout homme doit mourir, et que tout homme doit servir, j'ai dit ça pour te déstabiliser un peu plus, explique-t-elle en retrouvant son sourire.

- Ah.

- Ton « Ah. » à la Denis Brogniart m'a donné très envie de te pécho. Tu viens de gagner le Aubingo.

J'entends presque le son des vagues, de loin. Nous sommes dans un noir quasi complet, un lampadaire 20 mètres trop loin. J'ai allumé la lampe torche de mon portable pendant que la brune a sorti un briquet de sa poche pour éclairer son visage quelques secondes.

- Dis un truc qui pourrait me donner envie de t'embrasser et passer outre le fait que tu n'aimes pas le guacamole.

Je me suis tu, ne sachant réellement pas quoi répondre à sa requête.

- Euh...

- Un jeu de mots avec ton prénom fera l'affaire.

J'ai réfléchi, encore et encore.

- J'adore faire fondre le chocolat Aubinmarie ?

Le rire que je viens d'entendre vaut mille de ses sourires.

Margot Audrey Elisabeth Marianne Jésus Poudding s'est mise sur la pointe des pieds pour écraser ses lèvres sur les miennes. (Ne me demandez pas comment j'ai retenu ses six premiers prénoms.)

Mon premier baiser. Avec la langue. Hors des action-vérité ou jeu de la bouteille pourris.

Classe.


Il n'est même pas minuit et je bataille avec mon cœur pour étouffer ce qui vient de se produire à l'intérieur. Juste un baiser riquiqui où j'ai dû me pencher en avant pour ne pas fatiguer la fille encore sur la pointe des pieds.

- Je vais t'avouer un secret... je veux être honnête avec toi... t'es un mec vraiment gentil donc... débute-t-elle en reprenant la marche.

Margot poursuit avec un « J'ai menti tout à l'heure » et je ne comprends pas tout de suite de quel « tout à l'heure » elle parle. La gorge nouée, je m'attends à un renversement de situation implacable qui me fera fuir. Peut-être qu'elle est un vampire ? Un homme ? Une banshee ?

La petite brune soupire et avoue tristement :

- C'est toi qui as payé les tacos au resto Aubin. Désolée, je t'ai volé 20 balles. J'ai péché. Que les chaussettes Desigual de ta maîtresse de CP ne me suivent pas jusqu'en enfer ! Tu me pardonnes ?

J'ai juste éclaté sincèrement de rire.




nda: j'espère que l'histoire vous plaît jusque là et que vous continuerez à suivre Aubin héhé même si l'histoire sera courte (pleins d'luv à celles qui ont lâché des "Aubinmarie")

n'hésitez pas à me donner votre avis pour m'aider à progresser et patati et patata;


pleins d'luv et prenez soin d'vous les nems,

elo


(j'suis fière du Aubingo ko)

(et le gif il me fait chanter)

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