IV

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Quand Bucky retourna dans la pièce où il avait quitté Mae en début d'après-midi, elle était couchée au sol, dos à la porte de la pièce, et également dos à la cellule du brun.

-Mae ? Qu'est-ce qu'ils vous on fait ? S'inquiéta le soldat.

Il n'eut pour réponse qu'un sanglot, la jeune femme ne se retourna même pas. Ils avaient troqué sa robe verte, qui avait des épaulettes en cuir et une ceinture noire contre un pantalon d'homme marron et un t-shirt trop grand portant le symbole d'Hydra en haut à droite. Elle était pieds nus, et ses cheveux bruns, bien coiffés n'étaient plus qu'un souvenir, ils étaient désormais emmêlés au possible.
Son visage d'habitude doux et harmonieux était criblé de coupures, coups de couteaux que l'un des hommes lui avait assignés. Elle avait mal partout, sa peau la brulait encore. Ses bras et ses jambes saignaient encore légèrement car certaines coupures n'étaient pas encore sèches. Et s'était sans compter les bracelets qui lui envoyaient des décharges régulières. Le visage d'Mae était dur, endoloris, ensanglanté.
Mae et le docteur Erskin aimaient parler de science, naturellement, elle connaissait certaines des formules pour arriver au sérum, mais elle ne les connaissait pas toutes, et elle ne dirait pas un mot à qui que ce soit. Elle ne voulait pas coopérer. Elle ne les aiderait pas. Elle ne le voulait pas. C'était hors de question.
Une goutte de sang coula sur son visage et tomba au sol.

-Mae ? Je vous ai entendu crier depuis la pièce de travail. Comment allez-vous ? Tournez-vous. Dit Bucky d'une voix douce, se rapprochant des barreaux.
-Non. Dit-elle d'une voix cassée. Vous ne voulez pas voir ça, croyez-moi...

Il soupira. Puis la porte s'ouvrit sur Crane rouge. Bucky lui jeta un regard noir, mais l'homme n'y prêta pas attention et se dirigea vers Mae.

-Mademoiselle Dixon ! Avez-vous changé d'avis ? Vous êtes prêtes à nous donner ces formules ?
-Je ne changerais pas d'avis. Grogna la jeune femme sans se tourner.
-N'oubliez pas votre charmante collègue qui attend un peu plus loin dans une cellule.
-Vous mentez.
-Vous savez... Votre petite séance n'était qu'un aperçu de ce que nous pourrions vous faire... Mais, dites-moi, vous êtes résistante ! Peut-être pourrions-nous vous rendre encore plus forte...
-Ou peut-être que vous pourriez nous libérer moi, et tous les autres soldats qu'il y'a ici, mais vous ne le faites pas. Alors foutez moi la paix parce que je préfère moisir ici que de répondre à vos questions ! Hurla la jeune fille en se tournant, cette fois.

Crâne rouge parut faussement surpris, quant à Bucky, il avait l'impression de connaître cette situation d'impuissance dans laquelle la jeune fille se trouvait. C'était ce que son meilleur ami, Steve, avait subis toute sa vie.
Il ne prit pas peur, lorsqu'il vit le visage meurtri de la jeune femme. Mais, il se demanda jusqu'où Hydra pouvait aller, rien que pour avoir les informations que Mae semblait avoir.
Le crâne rouge haussa les épaules en soupirant, et sorti sans dire un mot de plus.
Mae tourna la tête vers Bucky, qui analysa ses blessures :

-Ça à l'air sérieux. Il faut trouver un moyen de sortir d'ici, avant qu'ils ne vous infligent autre chose.
-Il faudrait tous qu'on sorte d'ici, personne ne mérite d'y être enfermé...

Mae retint un gémissement lorsque le bracelet émit une autre décharge, et elle recommença à essayer de tirer sur le bracelet. Bucky le remarqua et soupira :

-Ce n'est pas possible qu'on n'arrive pas à les enlever ! Ils sont en quoi ces trucs ?!
-Je n'en sais trop rien, je crois que c'est un alliage de métal... Souffla Mae.

Bucky soupira de nouveau, et pour la première fois, il envia Steve d'être loin de ça. D'ailleurs, si Bucky s'était engagé dans cette guerre, c'était tout d'abord pour Steve, qui était inapte au combat. Bucky devait se battre pour lui, mais aussi pour son pays. Et peut-être aussi un pour épater les demoiselles qu'il croisait.
Mae baissa les yeux. Elle ne pouvait pas croire un mot que ce que Schmidt disait, mais... Nancy était-elle vraiment ici également ? Hydra était-il capable d'un tel acte ? Est-ce qu'ils la tortureraient, elle aussi ? Peut-être pourrait-elle négocier pour qu'ils la libèrent. Mais en échange, il faudrait que Mae parle. Il faudrait donc qu'elle trahisse la confiance d'Erskin... Bien sûr, il était fort probable que tout cela soit faux.

-Bucky ? Vous croyez vraiment que... Que Schmitd pourrait relâcher mon amie... si je parlais ?
-Je ne sais pas Mae. Je ne pense pas que nous devrions croire à un seul de ses mots.
-Mmh. La jeune fille baissa la tête, chassant d'un revers de main le sang de son visage.
-Est-ce que vous allez tenir ?
-Physiquement ça devrait aller. Mais... Je ne sais pas combien de temps il me faudra avant de devenir cinglée. Et vous ? Est-ce que tout va bien ?
-Ça va aller, oui. J'ai juste hâte de rentrer chez moi.
-La guerre ne durera pas éternellement... Sourit Mae, essayant d'être optimiste.

▲▲▲

Mae avait perdu la notion du temps. Elle n'avait pas la moindre idée du nombre de jours qu'elle avait passé dans cette cage, mais elle savait que ça n'allait pas en s'arrangeant.
Mae passait à ce qu'elle et Bucky avait appelé « Le fauteuil infernal » une à deux fois par jours, et les soldats ne la ménageait pas. Son corps était couvert de coupures et de bleus. En parallèle, ils avaient fait subir autre chose à Mae, mais elle n'avait pas la moindre idée de ce à quoi ça pouvait servir. La jeune femme avait des maux de tête réguliers, et de plus en plus forts, chaque fois qu'ils l'installaient sur cette autre machine.

Heureusement, le sergent et elle était devenus de très bons amis, et il l'aidait à penser à autre chose, en lui posant des questions sur sa vie d'avant, lson travail, sa famille, son enfance, le nom de ses amis. Tout y était passé. Jamais ils n'avaient évoqué la guerre en cours. Mae posait des questions à Bucky, elle aussi, ils s'aidaient mutuellement et arrivaient parfois à oublier où ils étaient.
Elle connaissait désormais toute la vie de Bucky et de son meilleur ami, Steve, en long en large et en travers. Bucky pouvait parler de Steve pendant des heures.

Un jour, Schmitd repassa voir les deux prisonniers. Ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu, et il n'avait pas vraiment manqué Mae et Bucky
Il poussa la porte de la cellule, accompagné d'un soldat.

-Mademoiselle Dixon ! Vous allez bien ?

La jeune femme ne prit pas la peine de répondre. Elle tourna la tête vers Bucky, puis dévisagea l'homme en face d'elle.

-Qu'est-ce que vous voulez ? Dit-elle, agressive. Je vous l'ai déjà dit, je ne vous aiderai pas à reproduire le sérum. Jamais.
-Mademoiselle... Nous sommes bien au-delà de ça. Nous devons vous faire passer quelques... tests.

Schmidt ordonna à ses hommes de sortir la jeune fille de sa cellule et de l'amener dans la pièce d'à côté.
Bucky serra la mâchoire pendant qu'ils emmenaient Mae avec eux. Il ne pouvait rien faire pour aider la jeune fille et la sortir de là. Et, même s'ils s'étaient connus dans des circonstances peu communes, Bucky appréciait réellement la brune et sa compagnie. Il n'avait pas envie qu'elle souffre.
Par le hublot de la fenêtre de la salle dans laquelle ils avaient emmené Mae, Bucky vit une lumière bleue emplir toute la pièce, puis la lumière disparut, alors que la jeune fille cria -mais ça n'était pas un cri de douleur cette fois.
Seulement quelques minutes plus tard, les soldats ramenèrent Mae dans sa cellule. Bucky remarqua l'inquiétude au fond des yeux de la jeune fille, mais aussi la surprise et la peur.

-Vous voyez mademoiselle Dixon, nous vous avions prévenu. Nous avons réussi, sans votre aide. Cracha Schmidt.
-Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Demanda Mae, dont la voix s'était cassée au milieu de sa phrase.
-Nous vous avons rendue plus forte. Vous devriez être reconnaissante.
-N-non...
-Nous allons vous laisser vos bracelets, vous comprenez pourquoi. Cela vous empêchera de vous enfuir.

La jeune femme releva les yeux vers Schmidt, effrayée. Pourquoi elle ? L'homme tourna les talons et parti, laissant Mae sous le choc.

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