Chapitre 1

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Furieuse, je montai les marches à toute vitesse. L'ascenseur de l'entreprise grouillait toujours de monde donc je préférai prendre les escaliers même s'il fallait monter jusqu'au dernier étage. Je m'époumonai à chaque pas, mais je n'en avais rien à faire. Toute ma colère était concentrée sur une seule personne et il fallait absolument que je lui dise le fond de ma pensée.

Arrivée enfin en haut, je m'arrêtai quelques minutes dans la cage d'escalier afin de reprendre mon souffle car j'allais en avoir besoin.

J'ouvris la porte et le brouhaha ambiant s'arrêta d'un coup. Seuls mes talons claquaient sur le sol. Le personnel me regardait avec des regards curieux, craintifs et pour certains amusés.

Arrêtée devant la porte portant glorieusement l'écriteau « Directeur général », je l'ouvris sans prendre la peine de toquer. Un homme aux cheveux grisonnants se tenaient en face de l'immense fenêtre donnant une magnifique vue sur la ville. Un autre homme, plus jeune, ressemblant néanmoins au plus vieux était assis sur le fauteuil placé devant le grand bureau.

Ils ne s'étaient pas retournés vers mon entrée fracassante comme s'ils savaient ma venue. Ce qui était bien probable à cause de ma furie qui avait dû traversé les murs épais du bâtiment pour les atteindre.

« Papa... » commençai-je en essayant de garder une voix calme.

« Ma puce, » soupira l'homme âgé en me regardant. Ses yeux d'un bleu éclatant me transpercèrent avec ennui et agacement même s'il essayait de garder son calme.

« Ne commence pas avec tes "ma puce" ! » criai-je. « Tu ne peux pas faire ça, c'est de la folie ! »

« Chérie, je peux et je vais le faire. Je ne comprends pas pourquoi tu es si opposée à cet accord très avantageux pour nous. »

« Et pour eux, » renchérit le jeune homme dont les yeux du même bleu que le Directeur reflétait leur lien de parenté. Ils possédaient aussi les mêmes cheveux noirs charbonneux. Ce qui contrastait avec moi qui possédait de simples cheveux bruns m'arrivant un peu plus bas que les épaules.

« Kelly, tout va bien se passer, arrête de t'en faire pour rien. On connaît ta peur pour les loups, mais je t'assure que du moment que tu ne vas pas sur leur territoire, ils ne te feront rien, » expliqua mon grand frère.

« Ce n'est pas ça le problème ! Papa, tu veux amener une autre meute de loups sur un territoire avec déjà des loups. Ils ne vont pas arrêter de se battre entre eux ! »

« Ils vont juste devoir se partager le territoire, c'est tout. »

Quoi ?! Comment pouvait-il dire ça si nonchalamment alors que c'était presque une mission suicide. Des loups ne voudraient jamais partager un territoire. C'est une leçon des plus basiques à savoir sur eux.

« Bien sûr, ils vont se rencontrer, discuter autour d'une carcasse de cerf et accepter de partager le territoire avec peut-être quelques conditions ! »

« Pourquoi pas ? » dit-il en riant.

« Ce sont des loups, des animaux... Les chefs de meute devront s'entretuer pour savoir à qui appartient le territoire. »

Mon père et mon frère me regardèrent surpris. « Toi qui ne les aime pas, je ne savais pas que tu en savais autant sur eux... » murmura mon père, pensif.

Je rougis légèrement. Ce n'était pas ma faute, j'étais obligée de me renseigner sur les loups. Pas sur les simple loups comme les humains en avaient connaissance, mais sur les loups-garous. Comme cette famille dans laquelle j'avais été adoptée. Le père devant moi était un loup-garou et le frère à mes côtés était aussi un loup-garou. Mais eux ne savaient pas je connaissais leur existence. Actuellement, ils pensaient que je parlais de simples loups gris.

Personne à part Damien savait que je connaissais l'existence de ces créatures surnaturelles.

« J'ai juste lu deux-trois trucs sur eux... et je les aime bien quand ils n'essaient pas de me mordre » dis-je d'une petite voix. J'étais à court d'arguments donc, sans réfléchir, je m'en pris à l'autre personne se trouvant dans la pièce.

« Logan ! Sale traître ! Prends mon parti et pas celui de Papa ! » lui criai-je en vain. Il se leva et prit en coupe mon visage.

« Kelly, tout se passera bien, fais-moi confiance, d'accord. »

J'aurais bien voulu lui balancer mon point dans la figure, mais je contrôlai ma colère qui pouvait bien exploser à leurs figures et me plongeai dans ses bras en guise de consolation.

« Vous êtes chiants, je vous aime plus, » boudai-je toujours dans ses bras. Ils éclatèrent de rire. Cela devait bien faire la millième fois que je leur disais ces mots. Je me détachai des bras de mon frère.

« J'espère vraiment que vous êtes sûr de ce que vous faîtes. Je ne veux pas que deux meutes de loups de battent, c'est tout. »

« Je peux te certifier mon ange que tout se passera pour le mieux... Et depuis quand es-tu aussi attachée à ces loups sauvages ? » demanda mon père, curieux, mais avec des airs amusés.

« Je les aime bien même s'ils sont encore un peu effrayants, » murmurai-je.

« Ce n'est pas tout ça, mais Papa tu as une vidéo-conférence dans 15 minutes et toi, jeune fille j'aurais besoin de quelqu'un pour garder Claire cette nuit, » s'exclama Logan.

« Je la garde ! » m'exclamai-je enthousiaste.

J'adorais ma nièce. Elle était mignonne. Son visage était très expressif. Elle était douée pour passer des rires aux larmes pour le grand malheur de leurs parents. Logan et sa femme Eléonore l'adoraient et n'arrêtaient pas de céder à ses caprices. Ils me laissaient quelque fois garder la petite pendant qu'ils s'organisaient un petit tête-à-tête en amoureux.

Je les enviai tellement. Rien qu'en les regardant, on pouvait s'apercevoir qu'ils étaient fous l'un de l'autre. D'après ce que j'avais compris des loups-garous, leurs loups respectifs s'étaient choisis. Ou plutôt c'était la Déesse de la Lune qui avait prédestiné ces deux êtres à être le complément de l'autre. Oui, c'était ça le mot, ils étaient destinés à se rencontrer et à tomber amoureux en un regard. Un regard qui était décisif.

D'après ce qu'Eléonore m'avait racontée, ils s'étaient vus alors que l'un visitait l'autre. Pour une humaine, c'était une simple rencontre entre deux familles, mais je savais que c'était une visite entre deux meutes de loups-garous.

Et, boum, le coup de foudre. Leurs regards s'étaient accrochés et plus rien autour ne comptait. Ils étaient les seul au monde. J'aimerais pouvoir vivre ces sensations traversées mon corps et mon cœur mais je n'étais qu'une simple humaine. La Déesse de la Lune n'avait sûrement pas eu l'idée d'associer un loup-garou et un être humain ensemble.

Mais peut-être cela existait-il ? Je n'en savais rien. Toutes mes connaissances sur les loups-garous se résumaient à des livres, où les légendes différaient en fonction des auteurs, aux histoires qu'Eléonore et ma mère voulait bien me raconter et à Damien qui fut celui qui m'avait tout appris concernant le véritable univers des loups-garous et des chasseurs. Mais j'avoue n'avoir jamais demandé à Damien ce qu'il en était du coup de foudre entre un loup-garou et une humaine. Cela pouvait bien exister.

D'une humeur plus joyeuse, je sortis du bâtiment et montai dans ma voiture pour me rendre dans mon modeste appartement. La bonne circulation me permit d'arriver en trente minutes au lieu des trois quarts d'heures habituels.

La grande distance entre mes parents et moi était voulu. Ce n'était pas que je voulais m'éloigner d'eux. Mais j'avais besoin d'un endroit où je pouvais parler avec Damien en toute discrétion.

J'entrai dans le bâtiment et saluai le gardien. En entrant dans l'appartement, je remarquai quelque chose de différent. L'air était plus lourd. J'avais le sentiment que je n'étais pas la seule. Et c'était bien le cas.

Un homme de grande carrure sirotait du café sur mon canapé. Il releva la tête puis je le fixai comme il me fixait. Des cheveux blonds contrastaient avec ses traits sévères. Il m'analysait de son regard d'un bleu pur et cela me déstabilisait plus que jamais. Je détestai quand il faisait cela. J'avais l'impression d'être une sorte d'animal qu'il décortiquait dans sa tête alors que je savais pertinemment qu'il était dans son monde en train de réfléchir à je ne sais quoi encore.

Le beau blond déposa sa tasse de café sur la table basse tandis que je m'approchai de lui. Je m'installai à côté de lui et le regardai de profil. Il passa son bras par-dessus mes épaules et m'enlaça chaleureusement.

« ça va ? » chuchotai-je de peur de déranger sa réflexion. Il déposa un rapide baiser sur mes cheveux.

« Je vais bien, mais j'ai un petit problème. » Je me relevai et le confrontai plus sérieuse. « J'ai repéré des chasseurs à plus de 40 kilomètres d'ici. »

« Je vois pas où est le problème, tu n'as qu'à aller là-bas. Ce n'est pas la première fois que tu me laisses seule, » dis-je confuse.

« Il y en a aussi ici. »

« Tu veux que je m'occupe de ceux d'ici ? » demandai-je spontanément alors que ce n'était pas mon rôle. « T'inquiètes, je récolterai juste les infos et je ferais en sorte de ne pas me faire prendre jusqu'à ce que tu reviennes ici. On restera en contact par téléphone. »

Damien me regarda un long moment avant d'accepter à contre-cœur. Il détestait me refiler son boulot de peur que je me blesse ou pire que je me fasse tuer. Mais moi j'adorais ça, j'étais comme un agent secret. Je savais que c'était extrêmement dangereux mais ça mettait du piment dans ma vie de jeune diplômée.

Si au moins, mes parents adoptifs avouaient qu'ils étaient des loups-garous, j'aurais sûrement eu une vie plus excitante mais leur acharnement à me garder dans le brouillard à cause de mon passé traumatisant avec des loups solitaires freinait leur envie de me confronter à la vérité sur leur nature bestiale.

Je leur était reconnaissante quand j'étais petite et sous le choc mais maintenant que j'avais 21 ans, je pensais qu'ils auraient pu songer à me révéler ce grand secret mais ils n'en firent rien. Ils restaient muets.

D'un côté, moi-même, je ne disais rien à propos de ma connaissance sur leur existence. Mais je ne le pouvais pas sinon cela me contraindrait à ne plus pouvoir travailler avec Damien. Sachant qu'il devait absolument garder son travail secret pour être sûr de la réussite de ses missions.

Je me levai et préparai à dîner. Puis nous nous installâmes à table. « Tu restes combien de temps alors ? » demandai-je à mon colocataire.

« Deux jours, je repars après-demain. » Je hochai distraitement la tête avant de m'étouffer avec l'eau.

« Qu-quoi ? Après-demain ! » Encore sous le choc, je continuai mes exclamations. « Mais tu viens à peine d'arriver après deux mois d'absence ! »

« Je sais, Kelly. Mais les méchants n'attendent pas eux. » Je pestai contre ces méchants puis repris mon dîner en silence. Damien n'a jamais été quelqu'un de très bavard. Il répondait quand je lui posait des questions mais il n'agissait ainsi qu'avec moi et une autre femme. Sinon, il restait dans la politesse et dans une froideur que peu de personnes comprenaient.

« Je dois m'occuper de Claire cette nuit. »

« D'accord, je te dirais tout demain soir après ton travail. »

Je hochai la tête puis le laissai regarder la télé pendant que je me préparais à partir. J'enlevai la chemise blanche et le tailleur puis enfilai un slim et un débardeur noir avec par-dessus un pull ample et confortable.

En voiture, je conduisis en direction de la maison de la meute où logeait Logan, sa femme et leur petite fille Claire. J'avais hâte de passer une nuit de plus avec cette petite chipie dont le rire me comblait de joie. 

Coucou tout le monde ! Donc voici le premier chapitre de cette histoire, j'espère qu'il vous plaira =D

Merci pour tous les votes et commentaires sur le Prologue !

BONNE ANNEE ET BONNE SANTE A TOUS !!! (avec une petite pensée pour tous ceux qui travaillent cette nuit et demain dont moi)

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