Chapitre 2 - Gabriel

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Arrivée devant leur splendide maison qui ressemblait plus à un palace, mon malaise habituel commençait à se manifester. Un grand jardin entourait la maison de la meute. Mais toute cette verdure était trompeur et renfermait en son sein des loups ou plus précisément des loups-garous.

Parfois, ils rôdaient aux alentours de la maison ce qui m'avait terrifiée à chaque fois que je voulais sortir et entrer dans la maison. Non pas qu'ils me dégoûtaient, c'était juste que pour moi loup-garou rimait avec bête en quête d'une proie.

Bien sûr, au fur et à mesure de mes allées et venues dans ce magnifique manoir abritant la meute de mon père Angus, je commençai à comprendre qu'ils ne me feraient pas de mal. Au contraire, ils me protégeaient parce que, pour eux, je faisais partie de leur famille.

Mais, je ne voyais qu'une bête avec de grandes dents, prêt à s'abattre sur quiconque les contrariant. C'était à la fois horrible et stupide de penser ainsi. Car ces personnes, je les connaissais depuis l'âge de 15 ans maintenant mais je ne pouvais m'empêcher de penser du mal d'eux.

Grâce aux explications de Damien, j'ai pu apprendre beaucoup de choses sur leur monde surnaturel.

Les loups-garous vivaient en meute avec à leur tête un couple Alpha qui dominait et prenait les décisions pour la meute. Ils leur disaient où il fallait s'arrêter, à quel moment, pour combien de temps. En dessous de ce couple, il y avait un second au commandement qui pouvait être soit seul ou en couple appelé Beta. Ensuite, des gardes, comme j'aimais les appeler, protégeaient les membres de la meute sous la commande de l'Alpha.

Sachant tout cela, Damien m'avait appris à me battre et à faire face non seulement à des créatures surnaturels mais aussi à des chasseurs de loups-garous. Jusqu'à maintenant peu de ces tueurs de loups s'aventuraient par ici car ils savaient que les loups appartenaient à mon père Angus Wolff. Et qu'il était pas conséquent interdit de les chasser tant qu'ils restaient sur les nombreux hectares de terres en sa possession.

J'espérai que ces chasseurs ne viendraient jamais s'aventurer dans ce coin. Ou sinon de lourdes conséquences pourraient subvenir.

J'entrai dans l'imposant bâtiment principal puis me dirigeai vers le grand salon. De nombreux vestiges du passé trônaient sur les murs des différents couloirs. Le manoir était très ancien et cela se voyait aux édifices mais à l'intérieur les œuvres du passé se mélangeaient avec les inventions du présent. C'était déroutant pour celui qui visitait cette grande maison pour la première fois.

Et j'avoue m'être perdue plus d'une fois dans les dédales de ce manoir mais c'était pour chercher des passages secrets comme ils en apparaissaient dans les films. A mon plus grand regret, je n'en avais jamais trouvé. Pour l'instant. Je continuai de temps en temps mes recherches mais habitant maintenant dans mon propre appartement, j'étais moins souvent ici.

Dans le salon où longé sur les murs des tapisseries plus surprenante les unes que les autres, je trouvai Logan et Eléonore avec la petite Claire de deux ans et demi. Je me rapprochai d'elle et la chatouillai. J'entendis Logan et Eléonore renifler l'air. En tant qu'ignorante de leur espèce, je faisais semblant de ne rien entendre mais je savais bien que leur odorat délicat avait flairé quelque chose dès que j'étais entrée dans le salon.

« Ton colocataire est rentré, » murmura Logan les yeux fixés dans le vide. C'était une affirmation plus qu'une question mais je lui répondis tout de même.

« Oui, comment le sais-tu ? » Je le piégeai exprès pour voir sa réponse. J'adorais les mettre dans des situations pas possible, ils me répondaient toujours mais en me mentant bien sûr. Ce n'était pas de leurs fautes et je ne leur en voulais pas puisque je leur mentais aussi.

« J'étais passée devant ton appart' et j'ai vu sa voiture, » bredouilla-t-il en vitesse. Je hochai la tête et laissai passer ce mensonge.

« Quand est-il rentré ? » continua mon frère.

« Aujourd'hui. »

« Et quand comptes-tu nous le présenter ? »

Jamais, aurais-je voulu lui répondre mais je mordis ma langue.

« Je ne sais pas. Il part et revient de son boulot... »

« Son boulot de garde du corps, c'est ça ? » demanda-t-il froidement avec un air sceptique. Je plaidai des yeux Eléonore pour qu'elle vienne à mon secours.

« Chéri... » commença-t-elle mais elle fut vite interrompue par son mari.

« Quoi !? On a jamais rencontré ce type et je sais même pas comment tu as réussi à faire changer d'avis papa pour vivre avec lui, » dit-il frustré d'avoir sa petite sœur vivant avec cet homme.

Au début, ils croyaient même que je mentais et que mon colocataire était une personne inventée de toute pièce mais dès que j'étais revenue ici après mon déménagement, ils avaient su ou plutôt senti que mon homme imaginaire existait bel et bien.

Damien faisait tout pour passer inaperçu devant ma famille. Pour lui, tout le monde pouvait être un ennemi potentiel. Un jour ami, le lendemain ennemi. Quand il m'avait dit ça, j'avais voulu répliquer mais je me rappelai qu'il avait plus de quatre cent ans. Ce qui renforçait le fait qu'il savait de quoi il parlait malgré mon opinion divergente à ce sujet.

« Frérot, il voyage beaucoup donc je le vois quasiment pas, » soupirai-je de cette vaine dispute.

« J'espère que ton petit-ami t'est fidèle parce que s'il ne l'est pas je lui... »

« Il n'est pas mon petit-ami ! Combien de fois dois-je le répéter ?! » balançai-je agacée.

Damien n'était certainement pas mon copain et ne le sera jamais. Il était mon grand frère, mon ami, mon père et je l'aimais mais je ne tomberai pas amoureuse de lui. Je trouvais cela indécent, même si l'on ne partageait pas le même sang.

« Passez une bonne nuit, » murmurai-je toujours en colère. Je pris Claire dans mes bras et partis en direction d'une des nombreuses chambres pour la mettre au lit.

La nuit passa sans trop de réveils spontanés de la petit fille. Je pus même dormir assez longtemps pour éviter de somnoler pendant le travail.

Le lendemain, je vis que les deux tourtereaux n'étaient toujours pas rentrés et Logan avait laissé un message sur mon portable me disant qu'il était déjà au boulot avec papa pour accueillir les nouveaux actionnaires.

Je me dépêchai de m'habiller mais je ne remis pas le pull et le slim de la veille. Je fouillai dans les affaires d'Eléonore pour prendre la petite robe noire avec un peu de dentelle. C'était chic et pas fait pour être porter au travail mais de toute façon, personne à part le personnel ne me verra. Je serais cloîtrée en face d'un bureau à remplir tout un tas de papiers. Mais c'était au contraire une tenue idéale pour la boîte de nuit dans laquelle j'avais donné rendez-vous à Damien pour discuter tranquillement.

Je me dépêchai de préparer Claire puis partis en voiture vers le bâtiment de l'entreprise. Arrivées devant celui-ci, nous entrâmes puis vis que tout le monde se préparait à la venue des nouvelles personnes. Le personnel, bien habillé, ne laissait rien au hasard. Tout avait l'air d'être neuf, ils ont dû y passer quelques temps pour que la propreté puisse se refléter ainsi.

Au dernier étage, la même parade se fit. Je n'osai déranger les travailleurs et me mis à l'écart avec Claire toujours dans mes bras. Je m'installai dans une salle vide avec une grande table et plusieurs chaises de chaque côté de ladite table en verre puis je jouai avec ma nièce.

Elle n'arrêtait pas de marcher dans tous les sens et parfois même elle retombait sur son derrière. Je la suivis toujours du regard et était prête à intervenir si elle tombait en avant ou se faisait mal avec les meubles aux alentours.

« Ma puce, ils vont bientôt arriver et c'est dans cette pièce qu'on va discuter donc il faudrait que tu ailles dans le couloir, » annonça mon père en ouvrant la porte.

« D'accord ! » dis-je en souriant. « Viens Claire, Grand-père nous met dehors. On va aller jouer ailleurs. »

Mon père grogna alors que je riais. En sortant de la salle, il fit une bise à sa petite-fille puis me dit d'emmener Claire à sa mère. Mais je ne savais pas où elle était et elle devait sûrement être en train d'aider à organiser comme les autres personnes de ce bâtiment. Aussi je préférai ne pas l'appeler au risque de la déranger, on allait sûrement se rencontrer à travers les couloirs de l'étage.

Je m'installai dans une salle d'attente ouverte où des chaises et bancs étaient éparpillés contre les murs et devant la grande vitre donnant une belle vue sur la ville.

Je m'assis par terre comme j'en avais l'habitude de faire et commençai à jouer de nouveau avec ma nièce. Tout le monde bougeait dans tous les sens que s'en était étourdissant. J'avais envie de le dire d'arrêter de stresser pour rien. Mais ils m'auraient sûrement ignorer.

L'homme avec qui nous allions faire une alliance semblait être quelqu'un de très important. Un Alpha d'une meute très puissante. De lui, je ne connaissais que son nom.

Gabriel Blackwood. Les entreprises Blackwood s'étendaient sur l'informatique et la technologie. Tout comme nous d'où le partenariat.

Mais je savais aussi que c'était une alliance entre deux Alphas et donc entre deux meutes pour se partager un même territoire. Je ne connaissais pas la raison exacte de cet accord mais ce n'était apparemment pas négociable. Comme papa l'avait dit, ils allaient se rencontrer, discuter, se serrer la main et former une alliance pour ne pas s'entretuer. Mais sous forme humaine.

Pouvais-je risquer de sortir dans la forêt près de la ville pour me promener ? Je crois qu'après cette journée ce ne sera plus possible... Dommage, j'aimais bien lire au creux d'un arbre et entendre la forêt s'animer doucement avec ses petits habitants.

« Gabriel » murmurai-je à voix haute.

Après cela, je ne sais pas pourquoi mais je devais absolument tourner la tête. A ce moment-là, je rencontrai une paire d'yeux d'un magnifique bleu dans lequel je pouvais me fondre dedans. Lui aussi me regardait et rien autour n'avait d'importance. Du désir passait indubitablement dans ses yeux qui tourbillonnait avec une couleur ocre. Les yeux de son loup.

Mon corps commençait à réagir à son regard qui me scrutait de haut en bas. Je me sentais dénudée avec cette robe courte. Je ne pus empêcher le rougissement qui colorait mes joues quand il me sourit. Je restais assise et confuse de ce qu'il se passait.

« A moi. » Après ces mots qui me rendaient encore plus confuse, il marcha d'un pas ferme vers moi.

Heureusement au même moment, Claire pleura. Je me détournai du bel homme avec une carrure néanmoins imposante et intimidant pour me précipiter vers ma nièce. Pendant ma tentative de consolation de Claire, j'avais sentis que plusieurs personnes s'étaient mis entre nous et eux.

Gabriel avait plusieurs hommes derrière lui. Mais son approche vers moi avait poussé nos gardes à se poster entre nous et Gabriel comme s'il était un danger. Bien sûr, je fis semblant de ne pas avoir aperçu tous ses hommes se lançant des regards menaçants et sur le point de se jeter dessus.

J'essayai de calmer Claire sans réel succès. Je tournai la tête vers Gabriel qui était toujours à la même place et restai subjuguer par ses yeux. Encore.

Logan m'extirpa de mon songe pour prendre sa fille de mes bras. Elle arrêta lentement de pleurer.

« Je sais pas qu'est-ce qu'elle a. Elle a commencé à pleurer tout d'un coup. »

« Ce n'est pas grave. Tu vas bien ? » demanda-t-il inquiet. « Tu es toute rouge. »

Je baissai la tête. « Oui, ça va, je vais bien. J'ai juste un peu chaud, » répondis-je en lui souriant.

J'entendis un grognement provenant de Gabriel. Mon corps s'était tendu à ce bruit caractéristique des loups-garous. Le même grondement que dans mon enfance. La panique m'envahit légèrement.

« Elle ne sait pas ce que nous sommes, » entendis-je mon père murmurer à Gabriel d'un ton presque autoritaire.

La tension retomba et ma peur se dissipa. Je soufflai un peu puis relevai la tête. Tout le monde me regardait inquiet. Et quand je disais tout le monde, Claire était inclus dans le lot.

Je rougis encore une fois puis fronçai les sourcils en direction de mon frère.

« Logan ? » Ensuite le personnel reprit leurs petites affaires. Logan me regarda anxieux et gêné. Peut-être pensait-il que j'allais lui demander pourquoi tout le monde avait des réactions étrans mais je lui demandai tout autre chose.

« Alors c'est lui ? »

« Qu-quoi ? Qui ? » Mon frère me regarda confus et anxieux.

« L'homme avec qui vous allez passez un accord. Celui qui amène des loups sur le territoire d'autres loups, » chuchotai-je exaspérée.

« Ah oui, c'est lui. »

Je soupirai. « Tu es sûre que tu vas bien ? »

« Moi oui, parfaitement bien même, » s'exclama-t-il avec un faux enthousiasme.

Eléonore rit doucement en me regardant malicieusement. Elle fixa Gabriel puis moi en haussant des sourcils comme si elle voulait me faire passer un message.

Au bout d'un moment, je compris qu'elle faisait allusion à sa première rencontre avec Logan et à son coup de foudre en un regard. Mes yeux s'agrandirent de panique, je secouai vigoureusement la tête tout en m'empourprant. C'était impossible qu'une chose pareille m'arrive, j'étais humaine et il était un loup-garou. C'était impossible n'est-ce pas ?

D'un côté, je voulais tellement que ce soit vrai mais je n'avais pas de loup à l'intérieur de moi à qui demander si Gabriel était l'homme de ma vie. Je devais absolument poser la question à Damien concernant cette attraction que je ressentais envers le nouvel associé de Papa.

Je me retournai vers mon père qui invitait les nouveaux arrivants à entrer dans la salle. Gabriel me lança un dernier regard avant d'entrer dans la pièce.

Ses yeux bleu étaient remplis de tendresse, je me sentais réchauffée de l'intérieur rien qu'en pensant à lui.

Que se passait-il ? Etait-ce de la magie ? Je ne savais plus quoi penser... En tous cas, je n'étais pas prête d'oublier cette première rencontre.

Coucou ! J'espère que ce chapitre vous a plus =)

Kelly rencontre enfin Gabriel mais bon ça risque d'être tendu puisque tout le monde croît que Kelly ne sait rien à propos de leur espèce ^^

Merci pour les vues / votes / commentaires !!! <3


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro