âme froidement écorchée

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L'agressivité excessive de Camel a toujours fait des dégâts, que ce soit pour les autres ou pour lui même. Elle l'a éloigné des rares amis qu'il avait, elle l'a écarté de sa famille déjà tout bousillée. Parce que oui, chez Camel, c'était compliqué ; problèmes d'argent. De gros problèmes d'argent. Il vivait dans un hlm du coin, avec une mère au chômage et un père éducateur dans un centre de jeunes en difficulté. Mais, si ce n'était pas ses propres enfants qui étaient en difficulté ? Camel et son frère jumeaux, faisant également partie de la bande, Elphège, ont essayé maintes et maintes fois de faire comprendre à leur père qu'eux aussi étaient malheureux. Mais, l'altruisme de celui qu'ils appelaient "le daron", était si présent que rien ne marchait.

En globalité, Camel s'entendait plutôt bien avec son frère. Ils n'étaient extrêmement proches comme pouvaient l'être certains jumeaux, mais ils avaient quand même une bonne relation. Même si, quand on n'était pas au courant, on ne pouvait pas vraiment deviner qu'ils étaient de la même famille quand on les voyait avec la bande. Ils ne se ressemblaient pas plus que ça, du moins c'était pas flagrant. Mais c'était surtout qu'ils n'avaient pas de gestes affectifs l'un envers l'autre. C'était sûrement parce qu'ils étaient aussi brisé l'un que l'autre. Mais pas à cause de la même chose, ni de la même façon. Alors des fois, ils avaient du mal à se comprendre.

Camel, il réglait tout grâce aux coups, aux insultes. Il se laissait noyé sous la colère et il finissait par couler dans des regrets. Il était comme ça, Camel, à pas réfléchir avant d'agir, à se laisser comme proie pour sa colère. Et ça en faisait des victimes. Anton a été celui de la bande qui a pris le plus cher. Le grand Camel a très mal vécu l'arrivée du blond. Pour lui, Anton était juste un pauv' gars un peu paumé qui allait vite se remettre du dépaysement et qu'il avait même pas conscience de tout ce qu'ils traversaient solitairement, tous les cinq. Et comme Anton se faisait plutôt bien accepté, il a piqué plusieurs crises a fait des misères à Anton. Finalement, tout s'est apaisé et les deux garçons se limitaient à de vagues politesses, sûrement par respect vis à vis des autres.

Ce que Camel préférait dans ce groupe, dont la somme totale de bonté qui courait dans leurs cœurs étaient au moins égale à celle du monde, c'était ce bien être qui régnait. Et pourtant, comme tout le monde l'avait compris, les concernés en premier, c'était qu'ils étaient tous bousillés. Cependant, ils arrivaient à trouver un juste milieu pour s'épauler involontairement et se comprendre sans vraiment s'en rendre compte. C'était beau, et ça, ça maintenait la batterie en baisse de Camel à un niveau suffisant pour qu'il puisse au moins survivre.

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