32. Brunch

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NDA : MERCI ♥ 3500 likes c'est juste énorme pour moi. 

Je voulais juste vous prévenir que les prochains chapitres vont être remplis de dialogues afin d'avancer et de dévoiler pas mal de choses ! J'espère que ça vous plaira tout autant :)

Le taxi déambulait dans les rues parisiennes et Milan se reposait, la tête contre la vitre, le paysage défilant sous ses yeux. L'étudiant n'avait pas la force de parler, essayant déjà tant bien que mal de gérer le mouvement de balancement du véhicule. Et puis Aurore avait raison, ce serait sans doute bien qu'il dessoûle avant qu'elle réponde à ses questions. Ce serait idiot d'avoir réussi à obtenir des réponses pour ne plus s'en souvenir le lendemain matin.

Après un laps de temps qui lui parut court, la voiture emprunta sa rue. La balade lui avait permis de retrouver un peu ses esprits, assez pour chercher son porte-monnaie dans son sac de sport afin de régler sa part. Il se retourna vers Aurore, se demandant si elle continuait sa route ou si elle descendait avec lui pour qu'ils parlent.

La jeune blonde était également en train de chercher dans ses affaires, elle en ressortit un bout de papier et un stylo qu'elle utilisa immédiatement pour y inscrire des chiffres avant de le lui tendre, un sourire aux lèvres.

- C'est mon numéro. Je ne pense pas que ce soit judicieux qu'on ait cette discussion ce soir. Alors tu montes chez toi, et tu m'envoies un message demain quand ton état se sera amélioré. On pourra se faire un brunch quelque part.

Les mots arrivaient difficilement jusqu'à son cerveau mais il était d'accord avec elle, cela semblait être la meilleure solution. Il lui tendit le billet de vingt et sortit du véhicule. Il ne prêta pas attention au fait que le taxi resta devant l'immeuble jusqu'à ce qu'il entre à l'intérieur. Aurore voulait être certaine qu'il n'avait pas oublié ses clefs au bar et qu'il n'allait pas dormir dehors.

Aucun de ses colocataires n'était déjà rentré à l'appartement, ce qui lui permit de ne pas se préoccuper du bruit qu'il provoquait par sa maladresse imbibée d'alcool. Il se cogna en effet contre la table du séjour et fit tomber le presse-papier qui était posé dessus. Il finit par trouver son lit et n'eut pas la force ni de se déshabiller, ni d'aller faire sa toilette.

Il s'endormit rapidement. Pourtant, la nuit fut longue. Il dormit par périodes, se réveillant pour aller boire de l'eau, prendre une aspirine ou aller aux toilettes. Il réussit à ne pas vomir et, pour lui, c'était un exploit. Il avait envie de taper sa tête contre le mur, à force de se retourner dans ses draps. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de boire autant ?

Et puis, il réentendait les mêmes mots « Tu peux toujours passer à la maison avec des croissants » mélangés à la voix d'Aurore, « parce que je pensais que tu comprendrais, mais vu ton état, c'est loin d'être le cas », « Je ne pensais pas que tu abandonnerais au premier obstacle qui se présenterait à toi. »

A force de se lever, de boire de l'eau et de repenser à ce qui s'était passé la veille, l'alcool disparut peu à peu de son sang. Il finit par ne plus se recoucher, comprenant bien qu'il n'arriverait de toute façon pas à se reposer.

Il envoya un message à Aurore sous les coups de dix heures : « Toujours ok pour un brunch ? Une idée d'où tu voudrais aller ? Milan. » La réponse ne se fit pas attendre : « Déjà levé ? Je suis impressionnée ! Tu as réussi à dormir au moins ? Sinon toujours OK ! Je me disais qu'on pourrait tester le Poutch, pas loin du canal Saint Martin ? Dans une heure environ ? ».

Il lui répondit par la positive et commença à se préparer, tout en cherchant sur son portable comment s'y rendre. Il changerait de métro à République pour prendre la ligne 5 et descendre à la prochaine station, Jacques Bonsergent, se trouvant juste devant le restaurant.

Milan mit sa veste, prit ses clefs et partit afin de ne pas arriver en retard. Les transports en commun étaient bondés et il eut du mal à se frayer un chemin à travers les souterrains. Aurore l'attendait devant l'établissement quand il y arriva enfin.

- Tu as une sale tête.

- Merci Aurore.

Il leva les yeux au ciel tandis qu'elle riait. Le restaurant était plein, les bruns le dimanche étaient apparemment prisés par les Parisiens et ils durent attendre quelques minutes devant. Milan n'avait pas l'habitude de sortir autre part qu'en bar. Il était étudiant et ne pouvait pas se le permettre. On vint finalement les chercher et ils s'installèrent à une table au fond de la pièce.

- On a deux solutions.

Milan était en train de parcourir la carte quand Aurore prit la parole. On y proposait une assiette brunch ainsi que des muffins, scones et autres pâtisseries.

- Soit on prend chacun ce qu'on veut de notre côté, soit on prend un peu de tout et on partage. Comme tu veux.

Milan trouvait toujours étrange que la jeune blonde soit aussi naturelle avec lui alors qu'ils ne se connaissaient finalement qu'à peine. Mais ce n'était pas pour lui déplaire. Il finit par opter pour la deuxième option. Il avait faim et tout lui donnait envie. Avec cela, il commanda un grand café noir, histoire de se réveiller, tandis qu'Aurore prenait un moccha.

- Dur le réveil ?

- Hum. Dure la nuit, plutôt. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris de boire autant.

- Tu avais en effet l'air d'avoir abusé quand je t'ai trouvé, affalé sur le bar, le bras en avant.

Le jeune homme passa sa main droite sur son visage, ayant du mal à imaginer cette vision dépravée de lui-même, et pas tellement fier qu'Aurore en ait été le témoin.

- Oublions ça, tu veux ?

- Qu'est-ce que je gagne en échange de mon silence ?

Le sourire malicieux d'Aurore n'arrivait même pas à lui taper sur les nerfs. Elle devait l'hypnotiser pour ne pas l'énerver.

- Je ne sais pas, ce que tu veux.

- Toi.

- Moi ?

- On sort ensemble.

Milan écarquilla les yeux alors que la serveuse leur apportait le début des festivités. Il essayait de se convaincre qu'Aurore plaisantait mais elle garda son air sérieux alors qu'on posait un à un les différents mets sur la table. Il se détendit seulement lorsque la jeune fille éclata de rire.

- Tu devrais voir ta tête, c'est juste trop drôle. Je te l'ai déjà dit, Milan. Tu m'as peut-être intéressé, un vague instant, mais je n'ai clairement pas envie de commencer quelque chose avec toi, sans t'offenser.

- Faut arrêter de me tourner autour alors.

- Ah parce que tu penses que je te tourne autour ? Que je te drague en fait ? Peut-être qu'il n'est pas trop tard pour la seconde claque promise...

- C'est bon, c'est bon. J'ai compris. Je rends les armes. Donc, tu voulais me dire quoi hier, qui nécessité que je sois sobre ?

- Mange un peu d'abord.

L'étudiant acquiesça plus pour la forme que d'un réel accord. Il en avait marre d'attendre mais en même temps un scone à la confiture de fraises ne pouvait pas lui faire de mal.

- Et dire que Victor est certainement chez Alice, en train de manger des croissants dans sa cuisine...

Milan faillit s'étouffer avec la pâtisserie avant de lancer un regard noir à Aurore. Il y avait des limites à l'ironie.

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