Libre, mais indécise

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Soudain, il défie le bouton de mon jean et glissa la braguette vers le bas. Je lâchai un petit cri qui outra ma mère.

« Bien sûr, tu as raison, un cheval serait beaucoup trop. Surtout qu'on est en pleine ville. Ce serait difficile de s'en occuper. »

J'étais trop abasourdie par les propos de ma mère que je laissais Alex enlever mon pantalon puis mon haut. Je fixai ensuite mon portable comme s'il était un appareil d'un autre monde. Ou peut-être était-ce seulement ma mère qui l'était.

Maintenant en sous-vêtements, Alex me dirigea vers la salle de bain. Elle était grande, presque que du bleu et du blanc. J'étais émerveillée jusqu'à ce que mes yeux se posent sur la baignoire qui n'en était pas vraiment une.

« Ja-jacuzzi ? dis-je à voix haute.

- Mais bien sûr ! Un jacuzzi ! Ton père va adorer ! En plus, les jets calmeront ses problèmes de dos. C'est magnifique ma chérie ! cria ma mère toute joyeuse. Je t'aime !

- Moi aussi. »

Sourcils fronçés, je fixai mon portable dans l'incompréhension totale. Venait-elle de dire qu'elle allait acheter un jacuzzi pour l'anniversaire de mon père ? Alex m'arracha le portable des mains et m'intima de rentrer dans le jacuzzi encerclé de bougies et d'une mousse blanche recouvrant la surface de l'eau. Je souris à cette scène. C'était tellement... romantique. Chose dont je ne m'attendais pas avec un garagiste.

Il entra dans le bain moussant avec des bières en mains et je le suivis en retirant les vêtements qui m'habillaient encore.

Je ne pus m'empêcher de me diriger vers lui pour l'embrasser. Il râla de satisfaction tout en m'installant sur lui. Ne tenant plus, je commençai des va et vient sur sa longueur tandis que nous nos gémissements se mêlaient avec lenteur. Sa bouche descendit sur mon cou puis sur mes seins qu'il mordilla doucement. Je renversai la tête en arrière sous le plaisir qui me parcourait. Et ce bien être. Une sensation dont je n'avais pas ressentie depuis longtemps.

« Tu prends la pilule ? haleta-t-il alors que je continuais de monter et descendre sur lui.

- Oui, et j'ai pas de maladies.

- Parfait, » déclara-t-il avec un sourire.

Il prit ma nuque pour l'attirer à lui. Nos bouches se trouvèrent quand l'explosion de sensation nous saisit. Cela faisait tellement longtemps. Sentir ses muscles sous mes doigts, goûter ses lèvres, entendre son râle de plaisir, écouter ses battements de cœur frénétique. Il n'était même pas en moi, mais toutes ces sensations firent s'écouler quelques larmes. Je gardai les yeux fermés en attendant que ma respiration se calme.

« Alicia, tu pleures ? Je t'ai fait mal ?

- Non, c'est juste moi. J'avais juste oublié. Ça fait quelques mois que je n'ai pas couché avec quelqu'un, avouai-je.

- Avec ton mari. »

Je hochai la tête incapable de répondre. Rien qu'entendre le statut de mari me donnait la nausée. Comment un mari pouvait tromper sa femme à ce point ? Seule une idiote comme moi avait subi cette humiliation.

« Alicia, ouvre les yeux. Ici, c'est juste nous deux. Pas de mari...

- Ex, répliquai-je.

- Pas d'ex non plus, dit-il en souriant.

- D'accord. Juste nous deux. »

Les caresses et les cris d'extases nous enveloppèrent durant toute la nuit. Les rayons du soleil traversèrent les fins rideaux bordeaux pour me caresser de sa chaleur. Je souris à cette lumière bienveillante et douce. Je balançai un bras devant moi, mais ne rencontrai que la couverture. Mes yeux confirmèrent l'absence d'Alex à mes côtés. Je soupirai avant de sortir du lit pour traîner jusque dans la salle de bain.

Je fis ma toilette et m'habillai pour descendre. Je ne travaillais pas aujourd'hui, mais je voulais revoir Alex avant de rentrer dans mon appartement pour me changer. Je rencontrai Elena en bas avec son sourire contagieux qui ne quittait pas son visage. Elle m'ordonna presque de rester pour prendre le petit déjeuner qu'elle avait préparé. Je ne pouvais pas le lui refuser.

Je partis de suite vers le garage qui était ouvert comme d'habitude. Cependant Serge n'était pas encore présent, et Alex était en charmante compagnie. Je restai figée par la scène. Une femme blonde et plus petite qu'Alex se trouvait devant celui-ci. Ils riaient. Tous les deux. Je ne pus contenir l'élan de jalousie qui me piquait de son aiguille. Petite, douce, insidieuse.

En regardant encore et toujours cette femme, le visage, les cheveux, les formes. Je calquai sa silhouette sur celle qui avait brisé mon couple. Sur cette femme gâtée par des formes généreuses que je ne possédais. D'un coup, je me sentis une moins que rien. Comment Alex avait-il pu coucher avec moi ?

« Alicia ?

- Salut, je voulais juste te prévenir que j'allais rentrer chez moi. Et Elena voudrait que tu manges avec elle ou au moins passe pour prendre le repas du midi. Elle a fait trop à manger, dis-je en essayant de sourire avec nonchalance.

- Eh bien, Elena n'a pas changé apparemment, s'exclama l'étrangère avec un grand sourire ravissant sur les lèvres. Je suis Cécile, on s'est parlé hier.

- Alicia. Oui, je me souviens.

- Bon, c'est pas tout, mais j'ai un mariage à préparer moi ! »

Elle fit la bise à Alex en étant obligée de se lever sur la pointe des pieds. Ils se regardèrent longuement dans les yeux avant qu'elle daigne enfin s'en aller. Je me mordis la joue pour éviter de crier sur Alex que j'étais aussi là juste devant ses yeux. Mais il semblait absorber par la demoiselle qui partait.

Je le dérangeai de sa contemplation en lui indiquant que je rentrais chez moi. Il me proposa de rester chez lui avec Elena, mais je préférai rentrer dans mon petit appartement maintenant. Seule. Sans personne pour apercevoir ma tristesse.

Je pris le bus avec un air maussade plaqué sur le visage. Enfin chez moi, je me déshabillai pour reprendre une douche. Bien sûr il avait fallu que je passe devant le miroir. Mon reflet renvoyait ce pourquoi je me sentais mal dans ma peu. Pourtant hier je n'avais eu aucun souci à me dévêtir, à ce qu'il touche mon corps, à ce qu'il me voit entière et sans artifice. Mais après avoir vu cette magnifique femme qui me rappelait la maîtresse de David et cette fameuse nuit où ils avaient baisé, une nausée m'envahit. Elle me grattait cherchant à s'évader de mon être. Elle voulait prouver que j'étais mal. Que je me sentais mal. Que je me sentirais mal tant que je verrais mon corps squelettique. Comment Alex avait-il pu coucher avec moi ?

Cette question revenait en tête tandis que je déversais toute ma souffrance dans les toilettes. Si seulement toutes les douleurs du cœur pouvaient s'échapper ainsi... On n'aurait plus jamais mal au cœur.

Après avoir vomi de manière bien pathétique, j'essuyai mon visage baignant de larmes traîtresses et me rhabillai sans me regarder dans le miroir. Je glissai sous les couvertures et y restai au chaud. Une carapace moelleuse qui épongeait mes pleurs sans les arrêter. Je gardai les yeux grands ouverts durant une bonne partie de la nuit avant de réussir à dormir.

Des bruits à la porte me réveillèrent. Épuisée, j'embarquai ma couverture avec moi jusqu'à la porte d'entrée. Les clés sur celle-ci je la déverrouillai, et me retrouvai face à Alex. Je devais avoir les yeux bouffis, les cheveux en bataille, et peut-être même de la salive sur mes joues et Alex étaient en face de moi.

« Tu vas bien ? demanda-t-il le regard inquiet.

- Oui, pourquoi ?

- Il est midi passé et tu ne répondais pas à ton portable...

- Quoi midi ? J'ai pas pu dormir autant, » soufflai-je en allant dans ma chambre pour prendre mon portable. J'avais bien plusieurs appels en absence.

« Désolée, j'ai eu du mal à dormir hier, dis-je en évitant son regard, mais il prit mon visage dans ses mains.

- Tu es sûr que ça va ? Tes yeux sont rouges.

- Oui, t'en fais pas. J'ai mal dormi, c'est tout, évoquai-je rapidement en enlevant ses mains.

- Tu m'évites, soupira Alex. Pourquoi ?

- Tu dis n'importe quoi, déclarai-je alors que je me dirigeais dans ma petite salle de bain, mais il me prit dans les bras avant que je m'y engouffre en me forçant à le regarder dans les yeux.

- J'ai fait quelque chose de mal hier soir ?

- Non, bien sûr que non. Hier soir c'était génial, avouai-je. C'est juste moi.

- Toi ? Tu veux dire quoi par là ? »

Je ne lui répondis pas et lui intimai de me relâcher. Il hésita un instant avant de s'exécuter. Je m'enfuis presque dans la pièce d'à côté. Il ne me suivit pas, mais restait dans la chambre à m'attendre. Je savais qu'il ne partirait pas tant que je ne lui aurais pas dit. Pas avoué ma haine contre mon corps.

Cette peur que j'avais maintenant, je me souvenais l'avoir ressenti quand j'étais adolescente. Avant que David n'entre dans ma vie et m'aime pour celle que j'étais. Cet amour pour moi toute entière m'avait dissipée toute crainte face à ce corps trop mince. Mais maintenant qu'il avait trouvé une femme plus appréciable que mes rondeurs invisibles, j'avais de nouveau cette peur irascible. Je n'aurais jamais pensé que ce sentiment reviendrait me hanter. Jamais.

Je me lavai le visage et repartis dans la chambre pour tout lui avouer. Il se tint tranquille, assis sur mon lit tandis que je bégayais en parlant de mes angoisses. Je tremblais à la fin de mon récit. Trop honteuse de croiser son regard, je fixai le parquet ciré à mes pieds.

« Alicia, dit-il en s'approchant de moi. Tu es belle.

- Cécile est plus belle encore.

- Cécile ? Tu ne serais pas jalouse ?

- Quoi ? criai-je presque en relevant la tête, mais à ces yeux sourieurs je compris qu'il me taquinait.

- Alicia, je ne couche jamais avec des connes et encore moins avec des thons.

- C'est sympa ça pour toutes les femmes qui... »

Je poussai un cri de surprise quand Alex me plaqua contre lui. Il m'embrassa ensuite pour me faire taire et moi je fondis doucement dans ses bras.

« Tu es belle Alicia. Et même si ça me fait chier de l'avouer, ton ex est quand même rester pas mal d'années avec toi et c'est sans aucun doute parce t'es belle, drôle, charmante, pro, ambitieuse et pleins d'autres trucs.

- C'est Elena qui t'a dit de me dire tout ça ?

- Non, mais c'est Elena qui t'a décrit avec tous ces adjectifs et qui m'a dit de me bouger le cul pour être avec toi avant que tu ne partes, » m'avoua-t-il alors que j'éclatai de rire.

Nous restâmes un moment dans les bras, mon visage dans son cou. Je partageai ce moment de tranquillité. J'espérai qu'il avait raison. J'espérai sincèrement que mon corps soit aussi attractif que celui de Cécile. En tous cas, j'espérai que c'était le cas pour Alex.

« Au fait, qui est Cécile pour toi ? » questionnai-je curieuse. La surprise se retranscrit dans ses yeux puis elle fut vite remplacée par de la gêne. J'appréhendai sa réponse maintenant.

« Cécile est mon ex. Celle dont Elena t'a parlé hier dans la cuisine.

- Je savais bien que tu nous espionnais, répliquai-je d'un air accusateur.

- Si vous arrêtiez de parler aussi. Je voulais juste remettre ma tasse dans levier... se justifia-t-il avec une mine boudeuse.

- Oui, c'est ça. Alors c'est ton ex... Elle semble avoir avancé et toi ? Tu l'aimes encore ? osai-je demander alors que je redoutais sa réponse.

- Non, j'ai avancé aussi depuis qu'une certaine secrétaire prend toute la place dans ma tête. »

J'éclatai de rire avant de l'embrasser. Nous primes le déjeuner ensemble avant de partir dans son garage. Je me sentais plus légère en attaquant cette nouvelle journée de travail. Serge était bien content de ne pas trouver un Alex bougon. Il aurait sûrement rejeté la faute sur moi.

Le soleil se couchant avec entrain en cette journée fraîche d'automne, je restais chez Alex plusieurs nuits et même après avoir fini mes trois mois de travail en sein du garage. Je ne me voyais pas quitter Alex simplement parce que j'avais fini mon boulot.

L'hiver arriva vite avec ses flocons de neige par milliers colonisant sans distinction les routes, les trottoirs, et bâtiments de la ville. Blottie dans mon manteau, j'appréciai les éclats de rire des enfants jouant dans le parc. Certains construisaient un bonhomme de neige tandis que d'autres s'envoyaient des boules blanches.

Je n'étais plus aussi triste en voyant des enfants s'amuser, mais les poussettes et berceaux me renvoyaient cette image de mère que je n'étais plus. Une mère immonde pour avoir tué son propre bébé.

Alex ne savait rien de ce passé que je réussissais à cacher. Personne ne le savait et c'était mieux ainsi. Je ne pouvais pas révéler ce que j'avais fait à qui que ce soit. Je savais qu'ils me regarderaient comme un monstre. Une meurtrière.

Ce secret restera dans ma mémoire. Mais les secrets finissaient toujours par se faire savoir. D'une manière ou d'une autre. Tout ce que j'espérais c'était qu'elle soit divulguée le plus tard possible.

Je me levai et partis en direction du garage. Mes parents avaient prévu de venir me voir le réveillon de Noël et peut-être que je pourrais les accueillir chez Alex s'il le voulait bien. Je souris en repensant à mes parents. J'avais hâte de les voir ainsi que ma petite sœur avec qui je m'entendais plutôt bien malgré notre différence d'âge.

Vous voulez plus de détails sur le passé d'Alex ou ça passe ?

Petite dédicace à toutes les femmes qui n'arrivent pas à prendre un kilo. Vous êtes tout aussi belles ;)



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