Chapitre 17 : Dispute et bagarre

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J'eus une vague envie de pleurer, que je contins de mon mieux. Je ne comprenais plus du tout Milo. Si une minute il avait été on ne pouvait plus honnête, celle d'après il avait admit me mentir quant à sa supposé ignorance.

— Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? demandai-je d'une voix un peu trop tremblante à mon goût.

— Je ne le peux pas, bon sang, couina-t-il en s'arrêtant.

Il se passa une main sur le visage, anxieux, en se tournant vers moi.

— Il y a des choses que je n'ai pas le droit de te révéler, et je te jure que ça me ronge de l'intérieur, je n'en peux plus de toutes ces cachotteries... mais je ne peux pas faire autrement.

— Bien sûr que si, tu le peux ! C'est juste que tu ne le veux pas !

Il ouvrit la bouche pour parler, mais je le coupai :

— Je finirai bien par le découvrir, et je suis prêt à parier qu'à ce moment là, je te détesterai de m'avoir caché le plus important. Je te haïrai de toutes mes forces.

Il baissa la tête, les yeux remplis de larmes.

— Je ne peux rien te dire sur ma famille, dit-il d'une voix aussi tremblante que la mienne. Rien de plus que les relations au sein de celle-ci.

— Mais pourquoi ? ne pus-je m'empêcher de demander.

— Car je ne veux pas que tu réagisses mal, merde ! cria-t-il, fondant en larmes pour la deuxième fois de la journée. Je te cache un détail essentiel sur les Wildstone depuis trop longtemps, or, plus j'attends et plus je sais que tu me haïrais en l'apprenant ! Je ne veux pas que tu le saches ! Je ne veux pas !

— Mais qu'est-ce que tu en as à foutre, de ma réaction ?! hurlai-je, des larmes roulant également sur mes joues. QU'EST-CE QUE ÇA PEUT BIEN TE FAIRE ?!

Je détestais lui hurler dessus... mais je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais l'impression d'enfin relâcher une partie de la pression qui m'étouffait depuis quelques temps à cause de lui : lui cacher l'affaire de Logan, chercher en vain l'implication sociale de sa famille... je n'en pouvais plus.

Milo encaissa mes paroles sans un mot, pleurant toujours.

— Je ne pourrais pas supporter ta réaction, finit-il par souffler. Je pense même qu'elle me tuerait.

— Arrête de dire n'importe quoi, arrête tout de suite.

Un long silence plana entre nous.

Milo releva la tête vers moi.

— Et pour qui te prends-tu, à me reprocher de te cacher des choses ? demanda-t-il d'une voix étranglée. Toi, tu ne me dis rien du tout, que ce soit sur ce que tu ressens constamment ou sur ce qui se passe au lycée ! Je n'en peux plus... je n'en peux plus !

— Je te cache des choses si je veux ! Ce n'est pas pareil !

— Bien sûr que si ! hurla-t-il. C'est exactement la même chose ! TU NE PEUX PAS ME REPROCHER QUELQUE CHOSE QUE TU FAIS !

— Si, je le peux ! Je le peux et je le fais !

Pourquoi cela me blessait-il autant d'entendre un seul reproche de sa part ?

D'accord, je lui cachais bien quelques petits détails quant au lycée, mais ils étaient minimes. Milo, lui, me cachait tout.

***

On ne s'était pas reparlé, on avait préféré s'enfermer dans nos chambres respectives pour ne pas en sortir.

Le lendemain matin, nous étions allés au lycée sans s'adresser la parole.
C'était mieux comme ça.

Et maintenant, en cours de mathématiques, alors que le professeur nous donnait des exercices à faire, je ne pris même pas la peine de sortir mes affaires. Je n'avais même pas dormi, cette nuit, et je n'avais clairement aucune envie de travailler.

Logan me regarda, surpris. Il devait s'attendre à ce que je fasse bien gentiment mes exercices et les siens. Qu'il aille se faire foutre, je n'étais pas d'humeur.

— Noah, je peux savoir pourquoi tu ne travailles pas ?

Je relevai la tête avec surprise vers monsieur Nëja.

— Je ne m'en sens pas capable.

Son regard se teinta d'incompréhension alors que quelques élèves se retournaient vers nous.

— Mais pourtant, tu es de loin le meilleur en mathématiques de tout ce lycée. Tu ne comprends pas les consignes... ?

— Si, soufflai-je en laissant ma tête retombée sur mes bras croisés sur mon bureau. Mais je suis incapable de les réaliser. Je n'arrive pas à me concentrer.

— Ça ne va pas ? me demanda-t-il doucement en s'approchant pour que notre conversation ne soit pas entendue par le reste de la classe.

— Si, tout va très bien, soufflai-je.

— Monsieur, pourquoi vous inquiétez-vous pour lui ? réagit Logan. Quand je refuse de travailler, je me fais directement mettre à la porte.

Oh, mais ne pouvait-il pas la fermer, rien qu'une seconde ?

— Dis pas ça, rit quelqu'un, quelques rangs devant. On sait tous que Noah est son chouchou. N'y prête pas attention.

— À se demander s'il ne le rejoint pas après les cours pour avoir de si bonnes notes, ricana une amie de Logan - celle qui avait pour la première fois dit que j'étais gay.

Monsieur Nëja se retourna d'un bond vers elle, furieux.

— Mademoiselle Callia, si jamais je vous entends insinuer de nouveau un propos aussi intolérable que celui-ci, je peux vous assurer que vous ne reviendrez jamais dans un de mes cours. Ai-je été clair ?

Elle sursauta, surprise, puis se ressaisit bien rapidement.

— Il n'y a que la vérité qui blesse, monsieur.

Je n'avais qu'une envie : celle de la frapper si fort qu'elle sombrerait dans l'inconscience.

— Dehors.

— Quoi ? Mais...

— JE T'AI DIS DE QUITTER MON COURS ! hurla notre enseignant en frappant du poing sur son bureau. TES PROPOS SONT INADMISSIBLES !

Était-il conscient qu'il risquait un renvoi, avec cette crise de colère ?

— Je vous assure, fit Callia après avoir rangé son sac et l'avoir mis sur son dos. Si ce que j'ai dis n'avait pas une part de vérité, vous ne seriez pas dans cet état.

J'évitai à monsieur Nëja un licenciement en mettant un coup de poing à la blonde avant lui.

Elle recula de quelques pas sous la force de mon coup, lâchant un cri strident. Logan bondit de sa place et se jeta sur moi. Merde. Ça devait être sa petite amie.

Il me plaqua brutalement contre le tableau. La violence de l'impact chassa tout l'air de mes poumons. Je ne pus par conséquent me reprendre assez vite pour esquiver le coup de poing qu'il m'asséna au ventre, qui me coupa de nouveau le souffle.

Je remontai de toutes mes forces mon genou dans son entrejambe. Il lâcha un juron et recula d'un pas. Callia en profita pour me frapper au visage. Malheureusement pour elle, je rattrapai son poing et lui fis une clé de bras avant de la jeter par terre.

Et un surveillant entra en trombe dans la classe à la suite de Mélody, qui avait dû partir chercher du renfort pendant notre courte bagarre.

Callia se releva. Toute la classe se tourna vers eux.

— Qui a enclenché la bagarre ?! hurla le nouvel arrivant.

C'est alors que je réalisai un fait. L'ensemble de la classe nous avait vu nous battre. Tout allait donc se jouer sur leur point de vue. Si par malheur la majorité se retournait contre monsieur Nëja, il serait licencié. Si elle se retournait contre moi, je serais probablement renvoyé.

Il y avait quatre réponses différentes que la classe pouvait donner, puisque cette histoire ne concernait que Logan, Callia, monsieur Nëja et moi-même. Il y avait donc deux partis opposés. Mais il n'y avait qu'une réponse à donner.

— C'est Noah.

— C'est faux, réagit Melody. C'est Callia qui a commencé.

— Elle a raison, renchérit quelqu'un. C'est Callia qui a lancé la bagarre.

— Et Logan l'a rejointe sans poser de question.

— Noah n'a fait que se défendre !

— Callia et Logan, vous prenez vos affaires et vous venez avec moi. Noah, va à l'infirmerie, tu as été salement blessé.

Les deux énergumènes sortirent, suivant docilement le surveillant. Je me retournai vers la classe, incrédule. Exepté une amie de Logan, tous avaient pris ma défense.

— Merci, soufflai-je, médusé.

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