Chapitre 24 : Drôle de conversation

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Bon sang, j'ai mis une éternité à écrire ce chapitre, je suis vraiment désolée TwT

Petite question : la cover actuelle m'énerve (je l'ai trop vue ^^") et j'en cherche une autre. Vous connaîtriez des coverbooks qui ont l'air assez "pros", qui acceptent les croisements de SF et de romance et dont les commandes ne prennent pas trois mois ? Merci d'avance, bisous bisous !

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Finalement épuisé à force de rester debout, je fermai les rideaux et retournai m'allonger dans mon lit. Il était presque deux heures du matin et mon réveil sonnerait dans à peine quatre heures.

Il me fallut encore une demi-heure pour trouver le sommeil.

***

J'avais l'impression de n'avoir dormi que cinq minutes avant d'être réveillé par une sonnerie stridente. Je fis taire l'objet en l'attrapant et le jetant par terre – et puis, ce n'était pas comme si Milo n'avait pas les moyens d'en racheter un.

— Bien dormi ? me demanda celui-ci quand je descendis pour le petit-déjeuner.

À peine dormi, le corrigeai-je en me laissant tomber sur une chaise, m'efforçant avec difficulté de ne pas m'appuyer sur la table pour rattraper mes heures de sommeil perdues.

Je l'entendis rire. C'est qu'il se moquait de moi, en plus !

S'il savait pourquoi  j'étais resté éveillé si longtemps, il arrêterait de rire bien rapidement. Penser cela me remit mal à l'aise. Bon sang.

Cette équation sentimentale... allait me rendre dingue. J'allais craquer.

— Tu veux aller en cours, aujourd'hui ? s'enquit-il alors.

— J'en ai vraiment l'air ?

— Alors on reste à la maison ?

— Attends, tu es sérieux ?

Il haussa les épaules, ce qui eut au moins le mérite d'attirer mon attention sur autre chose que mon envie de dormir. Je m'efforçai juste de ne pas croiser son regard.

— J'ai également passé une très mauvaise nuit, même si cela se voit moins. Et ça ne servirait à rien de se rendre au lycée pour s'y endormir, tu ne crois pas ?

— Tu as probablement raison, soupirai-je en me frottant le visage.

Désormais certain de ne plus avoir besoin de se presser, Milo bailla puis commença à se préparer un chocolat chaud.

— Pourquoi tu t'es endormi tard ? m'interrogea-t-il sans quitter du regard son bol de lait qui tournait lentement dans le microonde.

— J'étais perdu dans mes pensées, répondis-je très rapidement, presque paniqué à l'idée qu'il ne découvre lesdites pensées qui m'avaient maintenu éveillé si tard. Et toi ?

— De même.

Personne n'ajouta rien pendant au moins une bonne minute. Milo sortit son bol du microonde et y ajouta du chocolat en poudre et du miel avant de revenir à table.

— À quoi pensais-tu ?

— Ç-ça ne te regarde pas !

Bien sûr que si, et j'avais même on ne pouvait plus tort en disant cela.

Un mince sourire amusé étira ses lèvres, sourire qu'il tenta de dissimuler avec sa main. Il se moquait encore de moi – il voulait vraiment que je lui renverse son chocolat chaud dessus, ce matin !

Je lâchai un bref soupir vexé et finis mon petit déjeuner en silence.

— Noaaaah ?

Je relevai la tête vers le concerné. Un large sourire malicieux étirait ses lèvres. Bon sang, je ne savais pas ce qu'il avait en tête, mais j'étais déjà sûr de détester.

— Qu'est-ce que tu as, encore ?

Sans se laisser affecter par mon ton froid, il demanda :

— Ça te dirait qu'on aille quelque part ?

— Je croyais que tu étais fatigué !

— En effet, mais moins que toi et comme le trajet est un peu long, tu pourrais dormir pendant le trajet.

— Je peux savoir où tu comptes me traîner, cette fois ?

— Quelque part.

— Dis moi tout de suite ce que tu as en tête, soupirai-je.

— C'est... hum...

— Au lieu de perdre du temps, tu ne pourrais pas juste me le dire ?! finis-je par m'énerver, rendu irritable par le manque de sommeil. Bon sang, qu'est-ce que tu es agaçant !

— Au lieu de me poser des questions, tu ne pourrais pas juste accepter ? Ça fait super longtemps que je voulais y aller !

— Mais de quoi tu parles, merde ?

— De Disneyland ?

Les yeux écarquillés, il me fallut une seconde pour me ressaisir.

— Alors ça, c'est hors de question !

— Mais, pourquoi ? demanda-t-il avec une mine faussement blessée.

— Il y a plein de gens, plein de trucs "mignons", et des enfants partout !

— Je...

Il chercha pendant quelques secondes un argument pour contrer mes dires.

— Il n'y a pas que ça. Il y a aussi des attractions qui font peur.

— Qui font peur, dans un parc de contes de fée – littéralement ? Tu ne serais pas en train de te foutre de moi, à tout hasard ?

— Il y a, juste à côté, le parc Walt Disney Studio, renchérit-il. Et puis, aux dernières nouvelles, Space Moutain, la tour de la terreur, Rock'n'Roller Coaster et toutes les autres attractions du même genre, ce n'est pas pour les enfants et ce n'est pas mignon !

— Qu'est-ce que c'est ? demandai-je, n'ayant aucune idée de ce que pouvaient être tous ces noms.

Comprenant qu'il avait réussi à piquer ma curiosité, Milo lança une recherche sur son téléphone pour me montrer les attractions qu'il venait de mentionner.

— Alors, tu veux qu'on y aille ? s'enquit-il avec espoir.

— En une journée trajet inclus, on ne pourra pas faire toutes les attractions les plus intéressantes.

— Je n'ai jamais dit qu'on n'y resterait qu'une journée, dit-il avec un sourire malicieux.

— Aurais-tu oublié que nous sommes en période scolaire ? relevai-je avec ironie.

— Aurais-tu oublié que les cours, ça se rattrape rapidement ?

— D'accord.

Devant son regard satisfait, je me sentis obligé d'ajouter :

— Mais si on y va, on fait la grande tour dont j'ai oublié le nom – celle qui tombe sur plusieurs étages.

— Ah non, je ne ferai pas ça ! s'exclama-t-il en sursautant.

— Alors on ne va pas là-bas.

— Mais ! fit-il, boudant exagérément.

Enfin, j'espérais que c'était exagérément car sinon, il avait juste l'air con.

Con et mignon, certes, mais tout de même con.

Voyant que je ne changeais pas d'avis, il lâcha un long soupir – qui ressemblait plutôt à la plainte d'un chiot apeuré, mais soit.

— Bon, d'accord, mais je vais probablement mourir dans cette attraction de malheur.

— C'est sécurisé, ne dis pas n'importe quoi.

— Je te parle de l'arrêt cardiaque que je ferai dedans.

Je ne pus retenir un bref sourire amusé.

— On y va ? reprit-il plus sérieusement.

Je hochai la tête.

— Et d'ailleurs, tu n'es plus fatigué ?

— Ça me retombera dessus plus tard, n'en doute pas une seule seconde, grommelai-je.

— Ah. Mais bon, on y va ?

Mais quel gamin, celui-là !

Je le fixai mettre ses couverts dans l'évier en chantonnant. Il était un peu ridicule, comme ça, mais... pas vraiment. Il était plutôt lui-même, un type un peu hyperactif et enjoué dès six heures du matin.

L'équation qui m'avait tenu éveillé si longtemps me revint en tête, s'imprimant au fer rouge dans mon esprit. Est-ce que... j'aurais le courage de lui en parler ? Cela serait bien évidemment en répétant plusieurs fois que c'était un "peut-être" éventuellement potentiel, mais la simple idée de tenir une telle conversation avec lui me rendait hautement anxieux.

Il se retourna vers moi, un grand sourire scotché aux lèvres.

— Tu vas t'habiller ? Il faudrait qu'on parte vite pour arriver avant les foules !

Je ne répondis pas, essayant de déterminer comment je me sentais alors que nos regards étaient immanquablement croisés.

Ses yeux marrons brillaient d'une étrange lueur heureuse. Elle était logiquement due à notre sortie imminente, mais peut-être que ce n'en était pas la seule raison ?

Mes joues se teintèrent de rouge et je baissai la tête.

Cieux, cette équation allait réellement me rendre dingue.

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