Chapitre 25 : Une journée bien particulière

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En voiture, le trajet nous avait presque pris quatre heures.

Plus précisément, ç'avaient été quatre heures durant lesquelles j'avais dû supporter la radio - visiblement, je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout les mêmes goûts musicaux que Milo - et lire à haute voix  les messages que Lys envoyait parfois à Milo (pour la plupart, des déclarations de haine auxquelles je me faisais un grand plaisir de répondre à la demande du Wildstone : sa sœur n'avait qu'à bien se tenir.

— Je t'avais dis qu'il y aurait énormément de monde ! m'exclamai-je quand on arriva devant de longs et inutiles tapis roulants bondés de monde menant à l'intérieur du parc.

Je me tournai brièvement vers lui, m'apprêtant à exprimer ma soudaine envie de rentrer, quand il m'attrapa le poignet, sautillant presque comme un enfant. Je croisai son regard pétillant qui me fixait avec joie, preuve qu'il n'avait rien écouté de ce que j'avais dis.

— Allez allez, on y va ! s'exclama-t-il joyeusement en m'entraînant à sa suite, un sourire immense étirant ses lèvres.

Je fus obligé de le suivre.

Néanmoins, je ne comptais plus lui demander de rentrer. Il paraissait beaucoup trop enjoué à l'idée de faire un tour dans ce parc, et je n'avais pas envie que ce sourire ne quitte son visage.

Oh, bon sang, mais à quoi pensais-je, merde ?!

Mes joues virèrent au rouge. Cette journée promettait d'être éprouvante.

***

— Je te jure que si je meurs, ce sera de ta faute ! s'exclama faiblement Milo quand les portes de l'ascenseur se refermaient devant nous.

La "tour de la terreur". Un bâtiment dont la taille dominait le parc, qui terrifiait certains et en amusait d'autres : je faisais parti de la seconde catégorie, contrairement à Milo.

Toujours était-il que l'ascenseur montait, qu'un sourire amusé ne voulait pas quitter mes lèvres et que celui qui préoccupait mes pensées semblait à deux doigts de piquer une crise de nerfs alors que l'attraction en elle-même n'avait toujours pas commencé.

— Comment veux tu qu'on reste en vie avec une putain de ceinture de bus pour nous retenir dans une chute de treize étages ?!

Je ne pus m'empêcher de rire devant sa panique qui en devenait comique : c'était sûrement la quatrième fois qu'il répétait cette phrase.

— Si tu ne m'y avais pas forcé, je ne me serais même pas approché de cette attraction ! se plaignit-il encore.

— Tu ne sais même pas si tu vas vraiment avoir peur, protestai-je, amusé.

— Techniquement, me corrigea une autre personne présente, cette attraction ne fait pas peur, c'est une attraction à sensation - la différence n'est pas anodine.

Je haussai les épaules. Je concevais la différence sans avoir envie d'y prêter attention, un peu comme pour tous ces mots aux débats interminables sur le genre.

À peine quelques secondes et une très belle vue panoramique sur le parc un peu gâchée par quelques nuages plus tard, l'ascenseur entama sa première chute - je vous épargnerai la description du hurlement de Milo.

Alors que je profitais de la sensation de chute, celle-ci fut troublée par une main s'agrippant fermement à la mienne.

Je sursautai brusquement en me tournant vers celui avec qui je vivais.

— Qu'est-ce que...

Je tentai de retirer mon poignet de son emprise, mais il ne comptait visiblement pas me lâcher.

***

— Vas-tu m'expliquer pourquoi je sens encore ta main broyer la mienne alors que tu l'as lâchée ? râlai-je quand on sortit de l'attraction, tous deux éblouis par le soudain éclairage du soleil après ces nombreuses minutes sous lumières artificielles.

— Bon sang, j'ai cru qu'on allait mourir ! cria-t-il.

Avant qu'il ne puisse continuer d'hurler après cette, je cite, "putain d'attraction de merde", son téléphone, jusque-là dans la poche intérieure de son manteau bleu marine, sonna.

(NDA ; Bahaha, j'adore, Noah est juste totalement blasé pendant que Milo pète un plomb)

Il le sortit et put décrocher juste avant la dernière sonnerie.

— Ah, salut, Karia, fit-il, gêné.

Celui-ci lui répondit quelque chose qui sembla calmer Milo.

— Oui, pardon, mais aujourd'hui, je suis occupé. Je ne pouvais pas venir en cours.

Il grimaça et passa une main sur ses joues pour chasser leur rougissement.

— Oui, j'avoue. On ne pouvait pas venir en cours.

Tiens, Karia avait deviné que nous avions fait l'école buissonnière ensemble rien qu'en relevant notre absence. En même temps, même un aveugle l'aurait vu. La classe devait être beaucoup plus calme.

— À Disneyland, avoua-t-il à son interlocuteur.

Je pus entendre son ami éclater de rire de là où je me trouvais tellement il riait fort. Milo écarta le téléphone de son oreille avec une grimace.

— Et comment peux-tu l'affirmer ainsi ? Tu n'es même pas avec nous, tu ne peux pas savoir quelles attractions nous avons faites ! Je... d'accord, je te le passe.

Il me tendit son portable, que j'attrapai et portai à mon oreille.

— Bonjour, dis-je simplement.

Saluuuut ! s'écria Karia. Bon, Milo n'a pas voulu me répondre. Mais je parie que vous avez fait la Tour de la terreur !

— Comment le sais-tu ?

C'était évident !

Il rit de nouveau.

Après tout, je peux parier que Milo t'as tenu la main ? Et que ça ne t'a pas dérangé ?

— Tais-toi ! m'écriai-je en me passant à mon tour une main sur le visage. Tu es terriblement gênant !

Vous avez les mêmes réactions, c'en devient adorable, ne put-il s'empêcher de rire.

— Mais ferme-la ! m'écriai-je, ne pouvant plus empêcher mes joues de virer au rouge. Milo, reprends ton foutu téléphone avant que je ne marche accidentellement dessus !

Étonnamment, il accepta.

— Oui, c'est encore à toi de prendre nos cours, soupira-t-il - Karia avait visiblement réorienté la conversation vers un sujet plus sérieux. Ah, tant mieux, si des professeurs sont absents ! Hum... oui. Merci.

Quelques secondes s'écoulèrent, et un bref au revoir plus tard, cette conversation téléphonique se finit enfin.

— Qu'est-ce qu'il t'a dit, pour te mettre dans un tel état ? s'enquit Milo, un regard curieux posé sur mes joues toujours rouges.

— Rien d'important ! m'empressai-je de répondre.

— Si c'était aussi peu important que ce qu'il m'a dit, rigola-t-il, ta notion de l'importance est assez étrange !

Fuyant son regard, j'enfonçai mes mains dans mes poches, gêné.

— Bon !

Il tapa dans ses mains.

— On peut aller faire le monde des poupées ? "It's a small world", je crois.

— Hors de question ! réagis-je aussitôt. C'est trop fréquenté, et franchement, je ne vois pas l'intérêt de regarder des fichues poupées qui bougent !

***

— Je vais te faire tomber de ce putain de bateau si tu continues de chanter cette horreur, menaçai-je en me passant une main sur le visage.

Je lui avais dit non pour cette attraction sans intérêt, et pourtant, nous naviguions désormais entre des centaines de poupées bizarres.

— La la la, la la, la la la, la la, continua de fredonner Milo, ignorant entièrement mes menaces.

— La ferme !

Il me fixa droit dans les yeux, un sourire malicieux étirant ses lèvres, et reprit son massacre auditif.

Je soupirai longuement. Bon sang. Ce lieu était plus propice à dormir qu'à profiter.

— Hé, regarde, des poupées qui font du hockey sur glace !

— Mais je les ai vues, tes fichues poupées ! m'agaçai-je.

— Et là, il y en a une qui danse ! continua-t-il.

— Mais par pitié, Milo, ferme-la ! Tu me fais chier ! couinai-je, exaspéré.

Il avait cessé de chanter, mais énumérait les poupées qu'il voyait. Je ne sus dire quelle option m'insupportait le plus.

— Ta gueule, par pitié, implorai-je en désespoir de cause.

— Surveille ton langage, enfoiré !

Je me tournai avec étonnement vers l'idiot qui n'avait même pas respecté sa propre injonction. C'était un homme, dans la même barque que nous mais tout à l'arrière - il avait fallu que l'on partage -, approchant de la quarantaine, qui m'avait crié dessus. À côté de lui se trouvaient également des personnes que j'estimai être sa femme et leur enfant, une petite fille.

— Pouvez-vous répéter ? lui demanda Milo, d'un calme inquiétant.

— Je vous ai dit d'arrêter de faire autant de bruit. Vous ne faites que déranger tout le monde.

— Vous ne l'avez pas dit comme ça. Je vous ai pourtant demandé de répéter.

— Si, je l'ai dit comme ça, s'entêta l'autre.

— Vous avez insulté Noah, continua - trop - calmement Milo. Excusez-vous immédiatement.

— Non mais, et puis quoi encore ?! Vous avez vu tout le bruit que vous faites depuis tout à l'heure ? C'est plutôt à vous de vous excuser !

Le Wildstone n'eut pas le temps de répondre que déjà, l'homme avait dit la phrase de trop.

— Et puis, qui est-il, pour que tu le défendes autant ? Ton petit-ami ? Il n'y a pas de place pour les pédés ici !

— C'est vrai ! renchérit sa fille, qui ne devait pas avoir plus de six ans. Les amoureux, c'est juste un garçon et une fille. Sinon, c'est pas bien.

— Et que se passe-t-il, si deux filles ou deux garçons s'embrassent ? demanda son père, comme s'il lui faisait réciter une leçon - ce qui était sûrement le cas.

— Si deux garçons ou deux filles s'embrassent, papa les tape, dit-elle en baissant les yeux. C'est pour ça que papa nous a tapées, Lala et moi, et qu'on ne doit plus se parler. Parce que ce n'est pas bien !

Je me jetai sur le père quelques fractions de secondes avant Milo. Emportés par notre élan, on finit tous les trois dans l'eau - qui, heureusement, était très peu profonde.

— Vous avez battu votre propre fille ! m'écriai-je en assénant mon poing en plein sur la figure de l'homme.

Pendant ce temps là, la barque s'éloignait doucement sous le chant des poupées, emportant avec délicatesse la fillette battue et sa mère.

Milo me rattrapa en plein vol par le col de mon pull quand l'inconnu me repoussa brutalement, m'évitant de justesse d'aller m'écraser sur le décor.

— Vous êtes des erreurs de la nature ! hurla celui-ci.

Milo le gifla violement avant de se prendre un coup de poing en plein ventre.

Bons combattants ou non, à patauger dans l'eau en se bagarrant contre un adulte, nous ne faisions pas le poids.

— Mais c'est une blague ?! cria une voix qui me fit relever la tête, venant de la barque qui nous suivait mais qui était désormais à quelques mètres de nous. Noah, Milo ?! Je peux savoir ce que vous fichez ?

— Monsieur Nëja ? m'écriai-je en esquivant un coup de point, interloqué.

— C'est donc pour ça que vous étiez absent, aujourd'hui ! s'exclama Milo.

— Monsieur, intervint une femme à côté de notre enseignant. Je suis de la police. Si vous ne voulez pas finir au poste pour agression, je vous conseille de vous éloigner de ces deux garçons !

Avec un regard haineux, il obéit.

Un homme à côté de Nëja - il se trouvait donc entre la policière et celui-ci, au premier rang de la barque qui était vide derrière - nous aida à y monter. L'homophobe resta dans l'eau, les bras ballants, à attendre la barque suivante qui ne devrait pas tarder, trop fier pour patauger jusqu'à la sortie.

— Donc, je vous présente Milo et Noah, mes élèves, dit notre enseignant de mathématiques et de français, extrêmement nerveux. Élèves ayant séché les cours, à ce que je vois, mais élèves quand même.

— Enchantée, fit la femme rousse d'une voix enjouée. Appelez-moi Sarah.

— Je suis Raphaël, fit l'homme d'une voix lasse.

Sous le regard insistant de Sarah, il ajouta :

— Ravi de vous rencontrer.

— De même, fit Milo avec un sourire poli, quoiqu'un peu gêné.

— Pourrais-je savoir ce que vous fichez à Disneyland au lieu d'être au lycée ? redemanda encore Nëja, exaspéré.

— Pas besoin d'être aussi agressif, monsieur ! nous défendit Milo en levant les mains devant lui. On a juste... pris un jour ou deux de vacances. Comme vous !

— Tout de même, je ne vous aurais jamais imaginé faire cette attraction, déclarai-je.

— De même pour toi, Noah, s'amusa-t-il.

— Milo m'a forcé à venir ! Ce n'est pas pareil.

— Sarah m'a forcé à venir, avoua-t-il donc, de nouveau amusé. Je m'y attendais un peu, mais sûrement pas à ce que Raphaël se range de son côté !

— Cette attraction est adorable et mignonne, sourit la concernée en laissant son regard se perdre quelque secondes sur le décor trop coloré et trop doux qui nous entourait.

Regard qui finit alors sur nous.

Un sourire malicieux étira les lèvres de Sarah et monsieur Nëja baissa les yeux pour nous dissimuler son sourire amusé, comme déjà sûr de ce qu'elle allait dire - ou de la première partie de ce qu'elle allait dire.

— Tout comme vous, donc. Vous sortez ensemble ? Dans ce cas, je comprends mieux la cause de la bagarre de tout à l'heure. J'aurais dû demander à Liam et Raphaël de s'embrasser, ça aurait encore plus énervé ce type et j'aurais pu l'emmener au poste le plus proche. Mes bonnes idées me viennent toujours trop tard, visiblement !

— Milo rectifie tout de suite cette dame  sur sa première phrase car je ne suis ni mignon ni adorable et si je m'en charge je vais finir par parler de sa deuxième phrase et crois-moi mieux vaut que ça n'arrive pas, lâchai-je sans reprendre mon souffle, choqué et les joues légèrement rougies.

— Noah n'est ni mignon, ni adorable - enfin, c'est ce qu'il dit et je ne suis pas d'accord, mais si je dis le contraire, il risque de noyer l'un de nous deux - et vous vous trompez, Sarah, rectifia donc le Wildstone, se passant nerveusement une main dans les cheveux.

— Et- et puis comment ça, "demander à Liam et Raphaël de s'embrasser" ? demandai-je, tentant de ramener la conversation sur autre chose, gêné au possible.

Ce fut au tour de monsieur Nëja de perdre son sourire et de se passer une main sur le visage, les joues écarlates.

— Sarah, je vais finir par te jeter à l'eau, chuchota-t-il, figé.

— Tu as le même comportement que ces deux adolescents, Liam, soupira le dénommé Raphaël en passant une main dans ses cheveux bruns, ennuyé.

— Quelqu'un pourrait-il nous expliquer ? osa demander Milo, curieux.

— Et bien, je ne vois pas quel est le souci d'affirmer que...

— Raph', ce sont mes élèves, ça ne les regarde p...

— ...nous sortons tous les trois ensemble ?

— RAPHAËL ! protesta fortement monsieur Nëja - Liam - dans un sursaut, les joues encore plus rouges. MILO ET NOAH SONT MES ÉLÈVES, ÇA NE LES REGARDE PAS ! Je... bon sang, merde !

— Pas la peine de perdre ton sang-froid, Liam, s'amusa Sarah. Ce sont des - adorables - grands garçons, et je pense pouvoir affirmer avec certitude qu'ils n'ébruiteront pas ceci. Pas vrai ?

J'hochai la tête en même temps que Milo. Au moins, je pouvais être sûr que ce professeur n'avait pas de problème avec la communauté LGBT+, et ce sans aucun doute.

***

En sortant de cette attraction, le trouple nous avait permis de passer dans leur chambre d'hôtel - celui appartenant au parc - pour que nous puissions emprunter des vêtements secs appartenant à Raphaël, qui avait la taille la plus proche des nôtres.

— Merci, dit encore une fois Milo quand on fut ressortis. On vous les rendra au lycée.

— Lavez-les et repassez-les avant, indiqua le propriétaire de nos vêtements. S'il vous plaît.

— Compris.

— À lundi, au lycée et à l'heure ! nous lança monsieur Nëja en s'éloignant, un sourire malicieux aux lèvres. Si vous n'êtes toujours pas rentrés, je ferais en sorte que Sarah vienne vous chercher, maintenant que je sais où vous vous cachez.

Je ne sus décider quel fait serait le plus embêtant : celui qu'elle soit policière, ou celui qu'elle croit dur comme fer que je sortais avec Milo ?

***

— Plus jamais, me dit Milo en sortant de l'attraction "Space Mountain", un sourire crispé aux lèvres. Tu es complètement cinglé d'avoir trouvé ça amusant.

— C'était sympa, dis-je en haussant les épaules. Mais il commence à faire nuit. Il ne faudrait pas partir et se dépêcher de trouver un hôtel hors de prix où passer la nuit ?

— Hors de question ! s'écria-t-il soudainement, les yeux presque éclairés par son sourire lumineux. Avant... je veux voir les illuminations.

— Les quoi ?

— Ils vont éclairer le château de la Belle au bois dormant et il y aura des feux d'artifices, insista-t-il, émerveillé rien que d'y penser.

En temps normal, j'aurais refusé - c'était évident qu'il y aurait énormément de monde. Mais encore une fois... le sourire qui éclairait son visage était... comment dire ?

Irrésistible ?

— D'accord, capitulai-je.

Il n'attendit pas une seconde de plus et me prit par la main avant de m'entraîner à sa suite, courant presque.

Bon sang il n'était pas obligé de me tenir comme ça je ne comptais pas m'enfuir je... je devais surtout me calmer, j'étais ridicule à m'emporter pour un rien.

On finit par arriver au beau milieu d'une foule presque compacte et terriblement bruyante. Milo nous fraya un chemin à travers celle-ci, toujours sans me lâcher la main : au contraire, il alla jusqu'à entremêler nos doigts. Ciel, comment étais-je censé rester calme, merde ?

— Mais ce sont tous des foutus géants ici ou je rêve ? s'agaça-t-il en constatant qu'on ne voyait que le haut du château - pas encore éclairé - à cause de la taille importante des adultes devant nous.

Je lui désignai un banc qui, par miracle, n'était pas recouvert d'enfants en équilibre précaire s'appuyant sur leurs parents. On se hâta d'y monter : pile à temps pour voir la première animation commencer.

Presque toute la foule autour de nous avait sorti son téléphone pour filmer, le regard rivé sur un petit écran. Cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit, visiblement pas plus qu'à Milo. Je me sentais bien à cet instant, à tenir la main de celui-ci en regardant des images de dessins animés projetées sur un château de conte de fées.

Je me tournai alors vers le brun à mes côtés. Il semblait totalement absorbé par le spectacle qu'offrait ce parc d'attraction, or, je savais que ce n'était pas le cas. Mon doute fut confirmé quand il planta son regard brun et chaleureux dans le mien.

Il sursauta légèrement quand le premier feu d'artifice illumina le ciel mais ne détourna pas le regard pour autant.

Bientôt, tous les bruits autour de nous furent presque entièrement couverts par celui des petites explosions multicolores décorant temporairement l'obscurité de la nuit.

Une hésitation sans précédent se lut dans ses yeux, contrastant avec le léger sourire qui ornait ses lèvres.

Je me demandai à quoi pouvait-il penser pour être soudainement aussi indécis.

Et je compris quand il posa avec hésitation ses lèvres sur ma joue, inquiet que ce simple geste ne provoque un rejet de ma part.

Les yeux écarquillés, je ne réagis même pas pendant quelques secondes.

Qu'étais-je censé faire ? La situation avait radicalement changé. Je ne savais pas comment agir. Je...

Mais une partie de mon esprit s'apaisa, faisant taire toutes ces inquiétudes. Mon côté sentimental contrôlait mon côté rationnel. Il me soufflait que les actes valaient plus que les mots. Et alors qu'un feu d'artifice bleuté illuminait le ciel, je pris la décision la plus impulsive, irréfléchie et sincère de ma vie.

Je posai timidement mes lèvres sur celles de Milo.

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Joyeuse Saint-Valentin 😊

Je... j'espère que ce chapitre vous a plu ? J'avoue que je suis très peu confiante, car je ne sais même pas si les derniers paragraphes sont bien écrits, s'ils rendent comme je le souhaite, si... rah, je ne pensais pas qu'écrire cette simple scène me mettrait autant en difficulté 🤔

(Donc que ce soit bien clair, pour tous les lecteurs qui ne s'en doutaient pas - même si ça doit quand même être évident - cette histoire ne comportera AUCUN lemon. Je n'ai rien contre le fait d'en lire, mais en écrire serait au-dessus de mes compétences, je crois !)

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