Chapitre 27 : Petit Ami Fantastiquement Adorable

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Bonjour, chère team HNC ! ( j'adore ce nom, c'est définitif *^*)

Super nouvelle : le 23/04/2021, Création 97 est arrivé première ex æquo dans la catégorie "Science-fiction" des Olympiades de Wattpad 2021 ! C'est sa première victoire et elle est belle pour un début, je trouve *^*

Bref, je suis à la fois super fière et super heureuse ! :D

Bonne lecture !

❀❀❀

J'étais resté dans ses bras plusieurs longues minutes, car ni moi ni Milo n'avions envie de nous lâcher pour le moment. Plus tard, nous nous étions enfin rassis correctement pour quitter le parking du parc et essayer de dénicher un hôtel à proximité pour y dormir - Disneyland était bien trop loin de Zéphyr-sur-mer pour y rentrer de nuit. Ce fut une vaine recherche.

Franchement, pourquoi autant de touristes étrangers avaient eu l'idée de visiter Paris en période scolaire ? C'était à ne rien y comprendre !

Comme l'ambiance s'était allégée entre mon petit am... Milo et moi, il se permit de faire une blague assez ridicule une fois qu'il eut arrêté la voiture sur un trottoir, lassé de tourner en rond.

— La légende raconte que si jamais on crie "BORDEL, IL N'Y A MÊME PAS D'HÔTEL OÙ DORMIR EN PLEINE CAPITALE, MÊME HORS DU CENTRE" en pleine rue à presque une heure du matin, un insomniaque se lèvera et hurlera en retour.

Je ne pus m'empêcher de rire. Il avait vraiment crié alors que la fenêtre de sa portière était ouverte, l'idiot.

— BORDEL, POURQUOI VOUS GUEULEZ À UNE HEURE DU MATIN, BANDE DE CONS ?! s'exclama brutalement une voix qui m'était familière, nous faisant sursauter.

L'individu sortit d'une petite maison à quelques mètres.

Milo, les yeux écarquillés, ne put contrôler le fou-rire qui le prit.

— MAIS EN PLUS, VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ? s'énerva l'autre en s'approchant de la voiture.

J'eus beau lancer un regard de reproche au Wildstone, je ne pus pas non plus m'empêcher de rire. La fatigue jouait sûrement sur notre réaction, mais en tout cas, je n'arrivais pas à me sortir de la tête le parfait timing de notre furieux interlocuteur.

— Oh mais non, lâcha Milo entre deux éclats de rire en reconnaissant l'homme en face de nous.

— Oh mais si, sales gamins, se vexa Raphaël, le petit ami de monsieur Nëja et de la dénommée Sarah, tout de même calmé.

— Mais qu'est-ce qu'il se passe ? demanda la voix ensommeillée de ladite policière.

— Les deux élèves de Liam ont jugé bon de venir hurler dans la rue qu'ils ne trouvaient pas d'hôtel.

— Déjà, Noah n'a rien dit, me défendit-il. Et si j'ai fait ça, c'était pour lui prouver que la légende disant qu'un insomniaque apparaîtrait à ces mots était fondée.

Elle ne put s'empêcher de rire, ce qui me rassura légèrement.

— Je vois, s'amusa-t-elle. J'admets que j'aurais été capable de faire la même chose, alors je ne peux rien vous reprocher. Mais vous n'avez donc nulle part où passer la nuit, si j'ai bien compris ? Dans ce cas, si vous n'êtes pas contre l'idée de vous partager le canapé - ce qui, je suppose, ne devrait pas être le cas étant donné votre petit rapprochement aux illuminations du parc -, il me semble que vous pouvez passer la nuit dans le salon.

— Oh, mes dieux, soufflai-je en cachant mon visage derrière mes mains, les joues écarlates, quand je compris qu'elle nous avait vus sur le banc.

— C'est monsieur Nëja qui va regretter de nous avoir croisés mais soit, rit Milo, passant outre l'allusion de Sarah.

Il acceptait réellement qu'on dorme chez notre professeur de mathématiques ? Cette soirée - matinée, au vu de l'heure ? - prenait réellement une tournure mémorable.

Mémorablement gênante, actuellement, mais mémorable.

Le Wildstone me lança un regard qui se voulait encourageant mais qui se révéla, au final, plutôt adorable. Il était vraiment déterminé à passer la nuit chez notre enseignant.

Je soupirai et acceptai de sortir de la voiture en évitant soigneusement le regard de la gendarme. Elle avait un véritable don pour me faire rougir en moins de cinq secondes, je devais donc me méfier d'elle.

On suivit Raphaël qui, exaspéré comme à son habitude, rentra dans la maison qu'il avait quittée quelques minutes plus tôt. Elle était relativement petite puisque la première pièce dans laquelle on arrivait était le salon et que seulement trois portes en partaient - sûrement la cuisine, la salle de bain et une chambre -, j'en déduisis donc que c'était une maison de vacances, sûrement louée à l'occasion.

Sarah ouvrit une armoire et en sortit une couverture et un oreiller qu'elle nous lança sans ménagement, un sourire malicieux étirant ses lèvres.

— Oh, tiens, quel dommage, vous ne pourrez pas dormir chacun de votre côté sous peine de ne pas avoir d'oreiller ou de couverture, fit-elle, l'index posé sur la joue pour exagérer sa fausse surprise.

— Mais, il en reste encore plusieurs !  réagis-je, interloqué.

— Non, parce que je les prends !

Elle attrapa sans difficulté les objets qui auraient pu me garantir une nuit plus confortable de leur étagère. La pile était trop haute pour qu'elle ne voit quoi que ce soit, alors Raphaël la déchargea de la moitié.

— C'est peut-être mesquin, enfantin, stupide, immature, illogique et immoral, je ne suis pas totalement contre le concept de forcer un duo officialisé il y a quelques heures à se rapprocher un peu, déclara-t-il d'un ton aussi neutre que d'habitude en aidant la gendarme à rapporter leur butin dans leur chambre.

— Bonne nuit, les enfants ! 

Leur porte claqua et le bruit du verrou retentit, m'empêchant de protester sous peine de devoir hurler.

— Donne-moi l'oreiller, je dors par terre, déclarai-je, mécontent.

Sans trop lui laisser le choix, je l'attrapai et m'assis à même le sol. J'étais littéralement en train de bouder à une heure et demi du matin dans la maison louée par mon professeur de mathématiques car ses deux compagnons venaient de cacher les couvertures et oreillers dans leur chambre dans un but que j'estimais anodin de la part de Raphaël mais plus salace du côté de sa femme.

Franchement, son objectif avait été tellement explicite que ça crevait les yeux de tout le monde. Même des aveugles.

— Non, je te laisse le canapé.

— Je te dis que le sol me convient, répliquai-je en relevant la tête vers lui.

— Mais pourquoi tiens-tu autant à ce que je ne dorme pas par terre ? s'esclaffa-t-il.

— Je te retourne la question... ?

— Si tu dors sur le sol, je le fais aussi !

Interloqué, je ne sus que répondre, fronçant les sourcils. Il était vraiment, vraiment tenace.

— Ce qui veut dire que si je dors sur le canapé, tu...

— ...le fais aussi, compléta-t-il avec un grand sourire.

Je gardai le silence de longues secondes, ébahi par le sérieux avec lequel il disait ça.

— La seule conclusion que je tire de tout ça est que tu es terriblement collant.

— Je m'attendais à un compliment, genre "petit ami fantastiquement adorable", mais ça me va aussi !

J'ouvris la bouche pour réponde avant de m'arrêter, surpris.

"Petit ami".

Il avait vraiment dit "petit ami".

C'était évidemment ce que nous étions. Mais l'entendre le dire de la sorte, et bien... c'était autre chose. 

Les joues écarlates, je calai mon oreiller sous ma tête et m'allongeai par terre, dos à Milo. Comme le sol était recouvert de moquette, ce n'était pas si inconfortable que ça.

Je ne pus m'empêcher de sursauter quand, dans cet ordre chronologique, mon petit am... il réquisitionna la moitié du coussin, lança une chaussure sur l'interrupteur pour éteindre la lumière à distance, rabattit la couverture sur nous en s'installant derrière moi et rit en la baissant un peu car elle était retombée sur mon visage. Il avait porté atteinte à ma vie, ce rustre.

Comme un rustre était, par définition, une personne grossière, brutale et sans éducation, peut-être que le mot goujat, qui était littéralement un homme grossier et mal élevé manquant totalement de savoir-vivre, lui correspondait plus ? J'adorais les insultes anciennes.

Je les adorais vraiment.

Je fus ramené à la réalité, rougissant de plus belle, lorsqu'il se rapprocha de moi, passa un bras par dessus mon ventre et cala son visage dans mon cou... avant de s'endormir comme une masse. Il pesait aussi lourd que l'une d'elles sur mes côtes et me coupait presque la respiration, d'ailleurs.

— Tu te fous de ma gueule ? grognai-je en essayant vainement de le repousser, agacé.

J'avais presque oublié que, clairement, il avait un physique normal quant au mien qui était plutôt... fragile. Et faible. Très faible, même.

Un long soupir dépité m'échappa. Nous étions un cliché vivant : un type fort, "costaud", dynamique, un peu stupide, joyeux et collant puis un autre frêle, avec une masse musculaire aussi existante que l'intelligence de Logan Kayso, continuellement déprimé, doué en mathématiques, morose et pas le moins du monde tactile. Un soleil et une lune.

Un sauveur et un naufragé.

— Absolument, chuchota alors Milo sans s'éloigner. Mais sache que tu es un oreiller de qualité.

— Et toi un futur détenu pour homicide involontaire par asphyxie !

— Tu es trop mignon quand tu t'énerves. En fait, c'est toi le petit ami fantastiquement adorable. Je vais abréger ça... pafa. Tu es mon pafa à moi.

Malgré cette énième provocation envers mon sang-froid, je ne répondis pas.

— C'est quand même bien différent de la première fois que je t'ai effleuré, chez Johnson, rit-il alors, toujours à voix basse. Tu étais parti en courant. Et tu avais même appelé à l'aide.

— Non, ce... faux. Et j'ai toujours envie de réagir de la même façon mais mes sentiments pour toi entachent ma capacité logique.

— Je vais peut-être te lâcher, alors, dit-il en pouffant. Que tu ne te mettes pas à vouloir m'assassiner dans l'humble demeure de location de notre enseignant.

Comme annoncé, il retira son bras et se tourna dos à moi et pendant quelques minutes, on resta immobiles et silencieux. Le calme qui nous entourait était seulement rompu par le bruit discret de nos respirations.

Je passai encore quelques minutes à réfléchir, perdu dans mes pensées, avant de me décider : je roulai sur le côté et adoptai la même position que Milo quelques temps plus tôt en m'efforçant de ne pas trop m'appuyer sur lui.

Je devinai qu'il souriait dans l'obscurité.

— Je t'aime, mon pafa, murmura-t-il tendrement en me prenant la main.


❀❀❀

Rebonjour chère team HNC ! Quel est votre avis sur ce chapitre ?

L'intrigue entame bientôt son dernier arc, le retour d'Ylan et de Lys se rapproche... et la vengeance de Noah est imminente, maintenant qu'il est aidé de son pafa *^*

À bientôt !

PS : Une nouvelle FAQ un peu particulière arrive, merci à celle qui en connaît les détails de ne rien dire pour préserver l'effet de surprise !

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