Chapitre 29 : Un oubli (in)volontaire

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Je vous remercie infiniment pour les 521 votes et les 2K de lectures, c'est énorme 😭

Je vous jure, je suis super émue, certains diront sûrement que ce n'est pas grand chose mais pour moi ça compte tellement... putain vous êtes les meilleurs, team HNC ! Pardonnez ma vulgarité, mais... je trouve ça fantastique ; mes premiers lecteurs actifs sont toujours là, les plus récents me soutiennent également à chaque chapitre et les tous nouveaux votent et m'encouragent ; j'ai vraiment l'impression d'avoir une petite famille littéraire et ce sentiment... bon sang, je vous souhaite tous de le connaître un jour, il est tellement adorable !

Sur ces mots, je vous souhaite une bonne lecture ! 💖

❀❀❀

Suite à la déclaration motivée et motivante de Raphaël, tous s'étaient remis à travailler. Monsieur Nëja les aidait un peu, passant par-ci par là sans réel but précis - enfin si, mais j'étais le seul à avoir remarqué qu'il nous surveillait, Milo et moi, du coin de l'œil.

La journée passa plutôt vite. Karia nous téléphona pour prendre de nos nouvelles, et sous mon regard insistant - menaçant -, mon p... le Wildstone ne révéla pas notre nouveau statut.

Nous étions restés chez monsieur Nëja, nous occupant tant à regarder la télévision qu'à répondre aux questions de ses compagnons, qui tentaient déjà d'établir le portrait psychologique d'Ylan pour mieux le cerner. Si cela n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais décrit comme un putain d'enfoiré de tueur et violeur qui mériterait de brûler en enfer aux côtés de Satan ou alors dans le Tartare sous l'œil moqueur d'Hadès, mais ils souhaitaient quelque chose de plus concret.

Dommage.

- Il est vingt heures, assez travaillé pour aujourd'hui, décréta joyeusement Sarah en refermant le PC de Raphaël. On sort boire un verre ?

- Et les gamins, tu comptes les abandonner ? railla-t-il en rouvrant son ordinateur pour l'éteindre correctement.

- Je n'ai jamais dit qu'on y irait que tous les trois.

- Ils sont lycéens ! s'exclama monsieur Nëja, offusqué. Donc mineurs !

- Pas moi, réagit Milo en haussant innocemment les épaules, un fin sourire malicieux scotché aux lèvres. J'ai dix-huit ans depuis quelques mois, maintenant.

- Noah n'aura qu'à ne pas commander d'alcool, fit l'avocat d'une voix neutre.

- Pourquoi "commander" et pas "boire" ?

- Car je n'ai pas utilisé ce mot pour une bonne raison, Liam. S'il veut boire, on pourra toujours s'arranger.

- Cela ne sera pas nécessaire, déclinai-je. Je n'ai pas envie de sortir.

- Mais tu n'as pas le choix, alors va voler quelques vêtements à Raphaël et habille-toi mieux, s'esclaffa la policière. Idem pour toi, Milo.

- Vous êtes censés faire respecter la loi, pas nous encourager à la braver.

- On est entre "amis", alors détends-toi un peu, s'amusa-t-elle avec un clin d'œil.

- J'approuve fortement cette mentalité ! s'exclama Milo, déjà en train de farfouiller dans les affaires de l'avocat. Sarah, tu es officiellement l'une de mes meilleures amies !

- Toi, je t'adore !

Elle lui ébouriffa les cheveux sous le regard attendri de ses deux compagnons. Je supposai que certaines mères, lorsqu'elles ne reprochaient pas d'être en retard avec un heure d'avance et abritaient en toute connaissance de cause un violeur sous leur toit, devaient agir ainsi.

- Tu sais te maquiller ?

- J'aime bien l'eye-liner, répondit-il, malicieux.

Il n'allait tout de même pas...

- Je t'adore définitivement. Habille-toi et ramène-toi, que je te prête le mien. Enfin un autre garçon qui aime les bonnes choses ! rit-elle en se tournant vers Raphaël et moi.

***

Voilà comment je me retrouvai dans une boite de nuit du centre-ville de Paris - nous étions rentrés sans contrôle d'identité grâce à l'avocat qui semblait bien connu du videur, contrairement à ce que je pensais - , les yeux baissés sur la table devant moi. En réalité, je n'avais regardé absolument personne d'autre que le sol : je n'avais pas osé relever la tête en sachant que Sarah portait une robe, que mon professeur de mathématiques était maquillé et que le Wildstone aussi.

La musique était assourdissante

Comme annoncé plus tôt, ils prenaient un verre. Ou plutôt, ils en reprenaient un quand ils le finissaient... excepté Raphaël, qui avait carrément demandé un shot de vodka.

Bien rapidement, ce dernier et monsieur Nëja quittèrent la table pour aller danser. J'étais vachement perturbé de devoir faire le lien entre celui qui enseignait à un lycée de Zéphyr-sur-Mer et celui qui semblait largement profiter de la soirée avec l'un de ses compagnons - et mon instinct me soufflait même qu'à ce rythme là, ils allaient bientôt finir par profiter l'un de l'autre et que je porterai des écouteurs pour écouter du métal toute la nuit.

Quelques secondes plus tard, ils se rapprochèrent tellement que je tournai la tête, les joues écarlates, et croisai malencontreusement le regard amusé de Sarah.

- Ne leur en veut pas, nous ne sommes là depuis qu'un heure et ils sont déjà bourrés, rit-elle.

Je la trouvai mal placée pour le leur reprocher, avec son regard brillant encore plus que d'habitude et le sourire satisfait qui ne quittait plus son visage.

Un bref coup d'œil à côté de moi me confirma que Milo avait déjà but deux verres de champagne.

- Tu veux goûter ? me demanda-t-il en me tendant celui qu'il n'avait pas encore commencé.

- Non.

- Oh. Tu fais la tête ?

- Non.

- J'ai fait quelque chose de mal ? s'inquiéta-t-il alors en reposant son verre, affolé.

- Non, fis-je, un peu plus doucement cette fois.

- Qu'est-ce qui ne va pas, alors ?

Il posa sa main sur la mienne, et je me rendis compte que je serrais nerveusement le poing. Je sursautai légèrement à ce contact et me tournai enfin vers lui.

Putain.

Il était sublime.

Ses yeux marrons, légèrement teintés d'inquiétude, étaient soulignés d'un trait net d'eye liner noir qui leur donnaient un air... félin. Il portait une chemise blanche dont les manches étaient remontées et n'en avait pas fermé les deux boutons les plus hauts, et un jean noir qui le moulait un peu trop à mon goût.

Serait-ce déplacé de lui faire un compliment ?

- Tu... tu es très beau.

- Merci, fit-il en rougissant légèrement. Toi aussi.

Pris au dépourvu, je ne répondis rien. Il rigolait ? J'étais habillé exactement comme d'habitude.

- Je suis sincère, insista-t-il. Tu n'as pas besoin de te maquiller ou de mettre des vêtements en particulier pour être sublime.

Mes joues prirent la même teinte que les siennes.

Avec hésitation, il posa ses lèvres sur les miennes. Si au début, notre baiser était timide était chaste et raisonnable, ce ne fut bientôt plus le cas.

On se laissa légèrement - carrément - emporter par ce moment. Il n'y avait plus que nous deux dans notre petite bulle, loin de la musique et des sons de verres qui s'entrechoquaient.

À ma plus grande gêne, mon corps réagit "mieux" que mon esprit au contact de Milo.

Bordel.

C'est alors que mes souvenirs prirent le dessus sur mon bien-être ; que ma mémoire m'arracha au premier moment de cette intensité partagé avec l'être aimé.

Ou plus précisément, seulement une partie d'elle. Je me rappelais sans le faire.

J'avais oublié mais je savais.

Mon esprit avait délibérément enfermé un autre "détail" de la soirée quelque part au fin fond de celui-ci, que je faisais exprès de fermer les yeux dessus pour essayer d'aller de l'avant.

Je n'en gardais qu'une sensation de douloureuse terreur, soigneusement cachée dans une bulle de déni que j'avais cru imbrisable.

Ma gorge se noua et mes yeux s'emplirent de larmes. Je repoussai Milo et eus le temps de m'excuser avant de commencer à pleurer, le visage caché entre les mains et me balançant légèrement d'avant en arrière.

- Je suis désolé, répétai-je entre deux sanglots.

Je me faisais honte à moi-même. J'étais pitoyable. Incapable de me souvenir ou d'oublier correctement.

- Oh, Noah, souffla-t-il d'une voix inquiète. Tout va bien. Ne pleure pas.

Mais comment pouvait-il me supporter ?

- Tout va bien, dit-il encore une fois.

Il me serra dans ses bras. Je le laissai faire.

- C'est le chaos dans ma tête, tentai-je de me justifier d'une voix faible et tremblante. Je ne veux pas me rappeler, mais je sais que ça arrivera bientôt.

- Ne t'inquiète pas, assura-t-il en passant tendrement sa main dans mes cheveux. Peu m'importe ce qui arrivera du moment qu'on y fasse face ensemble. À deux, on est plus forts que nos hantises.

Il avait sûrement raison, mais j'avais peur.

J'avais peur de savoir ce que je savais déjà.

❀❀❀

Rebonjour ^^

J'espère que ce chapitre vous a plu.

Pour ma part, j'ai décidé cette nuit même de "rajouter" quelque chose à l'intrigue : ce fameux oubli de Noah. Grâce à cela, je vais pouvoir expliquer beaucoup plus de choses, et quand vous comprendrez enfin tout, et bien... j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop TwT

Sachez simplement que si vous avez du temps à perdre, vous pouvez essayer de faire vos théories - que je ne confirmerai pas -, car si l'on prête attention au choix de mes mots, la vérité est presque entièrement révélée ici ;)

Bye bye !

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