Chapitre 102 : L'Hôpital de Jaku I (SCAN 259)

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Les sirènes de l'ambulance hurlaient à travers les rues de la ville.

Et j'étais là, blessée, un masque sur le nez, à attendre patiemment qu'on me conduise à l'hôpital le plus proche. On grillait les feux rouges et roulait à une vitesse ahurissante. Un pompier m'avait emballé dans une couverture de survie en aluminium et j'avais l'impression d'être un sacré rôti là-dedans. Le véhicule tanguait en tout sens, ce qui avait forcé les urgentistes à m'attacher avec des sangles. Je ne pouvais rien dire. Tout ce que je pouvais faire était d'attendre qu'on arrive et qu'on me soigne.

Heureusement, mon mal ne dura pas bien longtemps. Le camion arriva à destination en seulement quelques minutes. Les doubles portes à l'arrière s'ouvrirent avec fracas sur trois personnes : deux hommes et une femme désormais en charge de mes soins. Ils attrapèrent les barres en métal du brancard et déplièrent les roues avant de foncer à l'intérieur.

- Tu t'occupes de faire son entrée dans le fichier hospitalier et toi tu vas me chercher le matériel nécessaire, ordonna la femme à ses compères.

Les deux s'éclipsèrent aussitôt dans des directions différentes et je me trouvais bien vite seule avec elle. La médecin me conduit jusqu'à une salle de soins et ferma la porte derrière elle. Je l'entendais me parler et essayer de me rassurer mais j'étais bien loin de ce qu'elle me disait. Elle déblatérait ces phrases typiques de docteurs qui tentaient de détendre des enfants.

Mais moi, je n'en avais rien à faire. Mon regard était sinistrement planté sur le plafond alors que je restais immobile en attendant qu'elle me détache. De là où elle était, la jeune femme ne pouvait pas voir l'injection que je tenais dans ma main, sous la couverture. Elle préparait une perfusion de son côté, déballant une aiguille excessivement grande à m'injecter.

- Et bien mademoiselle, on m'a dit que tu avais eu une grande douleur puis de violents spasmes mais tu as l'air tout à fait calme. Tu te sens mieux ? Me sourit-elle en détachant les sangles autour de mes épaules.

Dès qu'elle eut terminé, je cachais l'injection à l'intérieur de mon gant et me redressais promptement. Je dégageais la couverture en aluminium puis le masque sur mon nez, avant de mettre un doigt sur mes lèvres, lui demandant le silence.

- Que- ?

Je sortis ma carte d'apprenti-héros et la pointais sous son nez, avant de descendre du brancard.

- Yumeko, héroïne à l'agence de Miruko. Restez calme et coopérez s'il vous plaît.

Elle posa une main sur son cœur et souffla.

- Vous m'avez fait une de ces frousses. Avec votre costume j'ai cru que vous étiez une vilaine. Quel bon vent vous amène ?

Je sortis l'injection de somnifère prévue en cas de manque de coopération et la rangeais dans une petite poche en cuir de ma ceinture. À vrai dire, j'étais soulagée de ne pas avoir eu à l'utiliser sur elle.

- Comment vous vous appelez ? Lui demandais-je doucement.

- N-Naya.

- Très bien, Naya. Écoutez, je suis sur une enquête un peu spéciale et j'ai besoin que vous restiez muette sur mon sujet. Votre patiente a pris un anti-douleur et est partie, d'accord ? Je suis à la recherche de quelqu'un ici et j'ai besoin que ma présence soit tenue secrète. Promettez-moi de ne rien dire ou je serais dans l'obligation de vous endormir de gré ou de force.

Elle acquiesça vivement de la tête, un peu déstabilisée, et se contenta de demander d'une voix mal assurée :

- La sécurité des patients n'est pas compromise pour votre travail ? Si oui, je resterais muette comme une tombe.

- Il pourrait peut-être y avoir du grabuge mais dans tous les cas, votre sécurité à tous est assurée. Je vous le promet, compris ?

- Très bien, répondit-elle d'un air déterminé, prenez ça, ça pourrait vous servir.

Elle attrapa une blouse blanche dans une armoire et me la tendit. Je l'enfilais avec gratitude et attachais mes cheveux en un chignon bas, tentant de mon mieux de cacher mon costume. Elle vint réajuster le col et planta son regard dans le mien.

Ce fut seulement à cet instant que je remarquais son très jeune âge. Le temps n'avait pas du tout ravagé son visage. Elle devait avoir la vingtaine tout au plus, si ce n'était mon âge, et était une docteur précoce dans son domaine. 

Bref, là n'était pas le sujet, j'avais un tas de choses à faire. 

- Tu es très jeune, ne te met pas en danger inutilement, d'accord ?

C'est elle qui parle d'âge ? 

Un maigre sourire retroussa mes lèvres.

Je la quittais en silence et en la remerciant au fond de moi. Elle avait été très compréhensive et bienveillante. Grâce à elle, personne ne me remarqua lorsque je sortis de la pièce. Je pus me faufiler dans l'hôpital de Jaku sans aucun problème, me fondant dans la masse comme le meilleur des caméléons.

La riposte avait déjà commencé.

Les deux groupes de héros avaient pris place à quatre vingt kilomètres l'un de l'autre. Le premier, celui dont ma mère, Momo, et les autres faisaient partie, devait se charger de détruire le QG du FLP, arrêter le PDG de Detnerat et mettre Gigantomachia hors d'état de nuire avant qu'il ne se réveille. Le deuxième, celui dont Miruko et moi faisions partie, devait débusquer le repère à Noumus et le docteur Ujiko, devait également faire évacuer toute la ville de Jaku et si possible, déterminer la position de Shigaraki.

Mon seul objectif dans tout ça : Garaki Kyudai.

Je devais m'assurer de sa présence dans l'enceinte du bâtiment puis transmettre l'information à Endeavor et aux autres. Le père de mon petit-ami avait placé ses stagiaires avec ses assistants. Ils devaient se charger de l'évacuation de la ville.

J'étais soulagée de savoir Shoto, Midoriya et Bakugo assez loin des lignes de front.

Je bifurquais à l'angle d'un couloir et continuais mon chemin en évitant le personnel. Je devais éviter les scandales en croisant des fonctionnaires qui ne me reconnaîtraient pas.

Selon Monsieur Tsukauchi, enquêteur dans le service de police, le repère de Noumus avait bien été trouvé dans les sous-sols de l'hôpital. Il n'était apparemment accessible que par la morgue, autrement dit ma prochaine destination si je ne parvenais pas à trouver le médecin.

Le Docteur Ujiko était quelqu'un de polyvalent.

Dans le rapport que Miruko m'a transmis après la réunion des héros, il était inscrit que cet homme était le fondateur et président général de cet établissement. Sa spécialité était apparemment une sorte de médecine étrange basée sur les alters. À côté de l'hôpital, il s'adonnerait apparemment à des activités humanitaires comme la construction d'orphelinats et de maisons de retraite partenaires à travers tout le pays.

À première vue, il était le bon samaritain de la ville. Toutefois, lorsqu'on en apprenait plus sur ses activités en dehors du travail, il était impossible de le trouver aussi bon.

La mission était simple.

Je ne devais faire que du repérage et, à mon plus grand bonheur, je fus surprise de tomber nez à nez avec l'intéressé. Le vieil homme n'était pas plus haut que trois pommes et son crâne était aussi dégarni qu'une terre asséchée. Par chance, il était dos à moi et discutait calmement avec un médecin du service pédiatrique. 

Une journée banale pour le pire enfoiré de cette planète.

Mais c'en était fini de lui maintenant qu'il était dans ma ligne de mire. Je tournais les talons immédiatement et rebroussais chemin en accélérant la cadence. Je ne courrais pas mais je n'étais plus si discrète. Les regards se posèrent petit à petit sur moi alors que j'ignorais tout le monde. J'attrapais rapidement le talkie-walkie dans la poche de mon sweat, sous la blouse, et activais la fréquence de Miruko avant de déclarer :

- Présence confirmée en pédiatrie.

Un petit sourire retroussa mes lèvres alors que les héros défoncèrent aussitôt les portes d'entrées de l'hôpital. J'étais face à eux, attendant la suite des opérations. Miruko bondit jusqu'à moi et posa sa main sur mon épaule, un rictus terrible lui fendant les lèvres.

- Ça c'est du rapide ! S'exclama-t-elle. Reste à l'arrière et aide à l'évacuation des civils.

- Compris.

On se sépara et je passais devant Eraser Head et Present Mic en coup de vent. Mes deux professeurs m'observèrent silencieusement, se contentant de suivre Miruko. Le numéro un et mes enseignants s'occuperaient du docteur pendant que la lapine entrerait dans la morgue. Les patients et le personnel nous regardaient avec entrain et effroi, se demandant ce qu'il pouvait bien se passer. Endeavor, étincelant dans son costume de flammes, se dirigea à pas lourds vers le service pédiatrique dont il enfonça la porte brusquement. Puis, inévitablement, le cri de surprise du vieillard retentit dans un écho fracassant à travers les couloirs.

- Alors c'est toi l'homme derrière les Noumus ! Rugit le numéro un. Le bras droit d'All For One ! Tu es fait comme un rat, instrument du diable !

À toi de jouer Endeavor, fais en sorte de nous éviter le combat.

À cet instant précis, tout alla très vite. Mandalay prit en charge l'évacuation en activant son alter de télépathie. Une voix résonna dans la tête de toutes les personnes présentes dans le bâtiment, ordonnant à tout le monde d'évacuer. La brune me fit signe de m'approcher et me transmit ses directives.

Ma nouvelle tâche était de faire le vide dans les étages.

Je partis directement dans l'autre sens, dégageant la porte des escaliers d'un coup d'épaule. À mes côtés, les Wild Wild Pussycats. Pixie Bob se présenta à moi et je fis aussitôt le lien entre elle et le fameux Skal, le gros monstre de l'épreuve finale du permis provisoire. Je ne lui fis aucune remarque à ce sujet, la suivant à travers les étages en compagnie de ses acolytes.

- Yumeko, viens avec moi ! M'ordonna la blonde en se dirigeant vers les chambres du fond.

On entra dans chacune des chambres, prétextant une grande mission aux patients apeurés et on les évacua à la chaîne. Nous devions faire vite. Si des Noumus étaient entreposés sous nos pieds, alors ils ne tarderaient pas à sortir de leur trou. Notre rôle était d'assurer la protection de ces gens comme je l'avais promis à Naya -que je n'avais pas revu depuis-. 

J'entrais en trombe dans une pièce et fit face à une dame âgée complètement perdue.

- Bonjour madame, pardonnez-moi d'arriver brusquement mais il va falloir me suivre. Nous évacuons tous les patients.

- H-Hein ?

Elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions que je retirais les freins de son lit et l'embarquais hors de son antre. La vieille dame resta silencieuse et ne se préoccupa pas du désordre ambiant. Elle ne remarqua pas l'effervescence de l'hôpital. L'arrestation du docteur lui passait complètement au-dessus de la tête. Et honnêtement, je préférais ça qu'une crise de panique impossible à gérer.

Ses cheveux grisonnants lui tombaient devant les yeux et sa tête penchait étrangement sur le côté.

Mais je n'avais pas le temps de me préoccuper de son état.

Je descendis sans Pixie Bob et les autres au rez-de-chaussée afin de la confier à Wash, le héros machine à laver. Il me remercia d'un petit signe de tête avant de m'indiquer une autre zone à évacuer.

Je ne fis rien d'autre que de l'évacuation pendant un temps interminable. Nous n'avions aucune information sur ce qu'il se passait derrière la morgue de l'hôpital. Nous ne savions pas si le docteur Ujiko avait été arrêté. La seule information qui circulait était la présence en abondance de Noumus.

Et ça, ça craignait.

Je crois qu'inconsciemment, au fond de moi, je restais à l'affût de ce qu'il se passait là-bas. J'attendais que mon talkie s'active et que Miruko m'ordonne de la rejoindre. Mais je savais également qu'elle ne le ferait pas. Elle n'avait pas le droit de m'appeler si la situation se dégradait là où elle était.

Un mauvais pressentiment me tordait l'estomac.

Les murs tremblaient bien trop depuis tout à l'heure. La menace tapis sous nos pieds semblait se rapprocher. Ces secousses n'étaient pas provoquées par les alters de nos héros.

Mais alors que je réfléchissais à la situation, le pilier reliant le sol au plafond céda d'un coup. Il se fissura de bas en haut avant d'éclater en morceaux. Les débris volèrent autour de moi mais n'atteignirent personne.

Il y a un problème là-bas !

Wash m'interpella de ses grands bras robotiques au bout du hall :

- Viens, petite ! Ça sent le roussi ! On doit emmener les patients dans un endroit sécurisé !

- À vos ordres !

Je fonçais à l'extérieur en titubant à cause des tremblements. Mais même à l'extérieur, le séisme ne semblait pas vouloir s'arrêter. Mon cœur battait bien plus vite désormais. J'avais drôlement peur qu'il arrive quelque chose à ma mentor. Tout ce que je voulais c'était la rejoindre.

C'était tout ce que je souhaitais.

Et mon souhait fut accordé.

On m'offrit une occasion unique sur un plateau d'argent.

Le sauvetage vira au cauchemar. Ce n'était pas les patients qui s'indignaient d'avoir été jetés comme des malpropres de leur établissement, mais le personnel de celui-ci qui fit obstacle à notre groupe. Apparemment, ceux-ci avaient eu vent de notre cible et cela allait bientôt devenir difficile pour nous de les contenir. Je reconnus la jeune Naya en tête de groupe, rouge de colère, qui s'approcha de Mandalay en lui hurlant dessus :

- Que voulez-vous au Docteur Ujiko ?! Notre supérieur n'a rien fait ! C'est l'homme le plus bon et généreux de toute cette ville ! Il est le fondateur de cet hôpital et de toutes les organisations partenaires ! Pourquoi en venez vous aux mains ?!

J'eus un pincement au cœur.

Elle n'était au courant de rien.

Aucun d'entre eux ne l'était non plus. Ils avaient foi en leur directeur plus que personne et cela me faisait drôlement mal. Pour eux aussi, leurs vies s'effondraient. Tout allait être bouleversé lorsqu'ils apprendraient la vérité et connaîtraient son vrai visage. Ces gens qui travaillaient depuis probablement des années dans cet établissement seraient forcés de voir la machinerie sur laquelle il reposait. Ils seraient dans l'obligation... De connaître l'existence de tous ces Brainless sous leurs pieds.

Même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait, j'ignorais la jeune femme. J'étais profondément désolée pour elle et ses collègues mais je devais garder ma priorité en tête. Tant pis pour les états d'âme, je n'avais pas le temps. Je laissais Mandalay et les autres se charger de ce problème.

Naya me permit donc de m'éclipser et de quitter le groupe.

La transgression des règles commençait maintenant.

Et j'en avais strictement rien à faire.

Je marchais discrètement dans la rue avant de tourner à l'angle du bâtiment. Lorsque je fus à une distance suffisante pour qu'on ne me repère pas, je courus le plus vite possible le long de l'hôpital pour rejoindre une des nombreuses portes d'entrées du personnel. J'éclatais la serrure avec mes grosses semelles et dégageais la porte d'un puissant coup de pied. Elle s'écrasa contre le mur et l'écho du fracas retentit sinistrement.

Le chaos était déjà partout à l'intérieur. Heureusement que nous n'avions pas traîné. Tout était sens dessus dessous. Les sièges de la salle d'attente gisaient par terre et toute la paperasse de l'accueil s'était envolée. Les murs ainsi que le sol étaient fissurés de partout et de la poussière de plâtre s'effritait du plafond.

Mais le pire sans doute... C'était tous ces monstres qui braillaient et tentaient de tuer mes coéquipiers. Les héros se battaient corps et âmes contre d'innombrables Brainless. L'hôpital avait été envahi. Ils étaient de toutes les formes et de toutes les tailles. Tous différents. Tous aussi immondes. Mais également tous de catégorie inférieure. J'avais appris l'existence d'un classement de Noumus en fonction de leur couleur et de leur puissance. Blanc ou clair pour les inférieurs et noirs pour les hauts de gamme. Les plus forts étaient parfois dotés d'une capacité de réflexion et du langage, mais ils restaient quand même des pantins obéissant au doigt et à l'œil de leur maître.

En somme, des crétins sans conscience, des abrutis finis, mais aussi des armes de destruction massive.

Endeavor se battait contre eux avec hargne et férocité. À ses côtés, d'autres héros en soutien comme Lock Lock et Eraser Head. La bataille était rude. Mon professeur en contenait avec ses bandes, en frappait d'autres et répétait l'action à l'infini.

La situation me permit de passer inaperçu.

Même Aizawa ne remarqua pas ma présence. L'avantage d'être un fantôme comme le disait si bien Bakugo, c'était que personne ne vous remarquait.

Je fonçais discrètement à la morgue. La double porte de l'aile du bâtiment avait été défoncée par ces monstres. Miruko n'aurait pas pu faire une brèche aussi béante.

L'intérieur du couloir était bien plus sombre que le hall. Je pris une profonde inspiration, déterminée, avant de m'y engouffrer.

Je pouvais voir toutes les carcasses de Noumus tués par la lapine malgré le manque conséquent de lumière.

Je reconnaissais ses traces entre mille. Elle défonçait ses ennemis en assénant de puissants coups dans leurs points vitaux. -Du moins si les Brainless en avaient.- Dans tous les cas, ceux-ci n'avaient pas fait long feu. Je remarquais également les traces du passage d'un autre héros appelé Crust. Je ne l'avais jamais vu avant aujourd'hui mais à en voir les alvéoles jaunâtres incrustées dans la peau épaisse de ces monstres, il avait prêté main forte à ma supérieure.

Il leur avait lui aussi fait pas mal de dégâts.

Enfin, les sons du combat parvinrent à moi. On entendait des grognements bestiaux ainsi que les cris du docteur. Miruko, c'était autre chose. Mais elle était définitivement là-bas, ça c'était sûr. Je l'entendais gueuler à tout va en défonçant tout sur son passage.

Quel bourrin celle-là.

Je passais devant plusieurs salles toutes plus étranges que les autres. Les portes étaient ouvertes et donnaient sur des capsules pleines d'un liquide douteux. Je ne m'attardais pas sur le sujet et fonçais tête baissée dans la gueule du loup.

Soudain, alors que je courais à en perdre haleine, un enchaînement d'éclats de vitres ne m'annonçant rien qui vaille retentit jusqu'à moi. Puis à cela suivit un grondement terrible encore plus puissant que les précédents. 

Évidemment, je continuais ma course sans réfléchir. Il fallait à tout prix que je rejoigne la jeune femme.

Et lorsque enfin je mis le pied dans l'antre de l'ennemi, le hurlement du docteur Ujiko me fit froid dans le dos :

- Massacrez ces héros qui ne veulent pas nous lâcher les baskets, mes précieux hauts de gamme !

Je n'eus pas le temps de réfléchir que mon corps réagit au quart de tour.

Un Noumu noir éjecta Miruko d'une violence inouïe. Toutefois, elle n'eut pas le temps de comprendre que je servis d'amortissement à sa chute. Je bondis de toutes mes forces et l'attrapais en plein vol, avant de m'écraser plus haut contre les piliers qui soutenaient le plafond. Un gémissement de douleur s'étouffa dans ma gorge alors que je crachais une flopée de sang sur les cheveux blancs de la jeune femme.

- Oï, qu'est-ce que tu fous là toi encore ?! Me hurla-t-elle.

J'essuyais le filet écarlate au bord de mes lèvres avant de lui sourire malicieusement.

- Un petit coup de main dans tout ce bordel sera sûrement pas de refus, Miruko.

- Tch. Toujours dans mes pattes cette gamine. Bon, on défonce le vieillard et on se casse, t'as compris ? Évite de clamser ou de m'empêcher de bosser.

J'acquiesçais vivement.

Un rictus retroussa mes lèvres alors que ma poitrine s'échauffa sous mon pull. Mon sweat ne tarda d'ailleurs pas à s'échouer au sol. L'éclat vif et rouge de mon tatouage laissa place à Hiryuu, prêt plus que jamais à pourfendre ces monstres venus tout droit des enfers.

- Miruko, je viens te prêter main forte !! S'écria une nouvelle voix.

- Hein ?

Crust entra à vive allure dans la grande salle, activant son alter pour dégager un Noumu lui fonçant droit dessus. Il nous jeta un regard étrange en remarquant ma présence mais resta silencieux. Les Brainless devinrent fiévreux, colériques, même sanguins, alors qu'un des leurs prononça d'une voix hachée et rauque :

- T-T-Tuons... Tuons les tous.. Tous ces héros ! Et retournons au labo !!

- Miruko, l'appelais-je, le docteur se fait la malle !

Elle tourna la tête et grimaça en le voyant détaler.

- Tu penses pouvoir t'enfuir, vieux schnock ?! Peu importe, on vient tout juste de terminer l'échauffement ! Maintenant que mon idiote de stagiaire est là, t'es fait comme un rat ! T'as aucune chance de t'enfuir ! Yumeko, dépouille-le.

- Compris ! 

Je fis sauter le sceau de Hiryuu, prête à me battre aux côtés de ma mentor.

Ensemble, nous allions mener à bien la mission.

Ces Noumus succomberaient en même temps que Garaki Kyudai, leur sinistre créateur. 

___________

Bonjour tout le monde ! 

On ouvre les hostilités en beauté avec une mission d'infiltration de notre chère Yumeko ! Les chapitres 102 et 103 sont deux parties d'un même chapitre car il était beaucoup trop long pour que je puisse tout vous publier en un seul ! 

Pour information, l'histoire est bientôt terminée. Ceci est le dernier arc de CRIMSON qui devrait voir sa fin vers les chapitres 110/111 ! Comme je ne l'ai pas encore entièrement rédigé je ne saurais vous dire exactement quand sera cette fameuse fin. 

En tout cas préparez-vous ainsi que vos mouchoirs parce que ça va barder ! 

Bisous ღ

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro