Chapitre 5 : Camarades

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Les semaines se succédèrent très vite et je m'étonnais à penser que le temps passait bien plus rapidement que prévu. Nous étions débordés entre les leçons en classe et notre apprentissage pour devenir les meilleurs super-héros. Les professeurs ne nous lâchaient pas d'une semelle. Au contraire même, ils nous concoctaient toujours des exercices adaptés pour que nous puissions surpasser nos limites.

Par ailleurs, j'avais eu le temps de me familiariser à mon nouvel environnement scolaire et j'avais pu faire plus ample connaissance avec mes camarades de classe. Je connaissais désormais les noms de tout le monde et même Bakugo s'était un jour présenté à moi dans le cadre d'un travail de groupe. Je commençais aussi à me rapprocher de certaines personnes, notamment les filles de la classe qui étaient très fusionnelles. Si bien qu'un jour elles m'avaient toutes presque ordonné de les appeler par leurs prénoms plutôt que leurs noms de famille.

Depuis, je m'étais sentis bien plus à l'aise dans cette classe et je m'étais un peu plus prêter au jeu de la vie lycéenne.

À propos des cours de super-héros 101, un étrange personnage avait fait son apparition quelques semaines après la rentrée et j'avais été surprise de voir tout le monde, absolument tout le monde, même Bakugo et Todoroki c'était pour dire, s'extasier devant la venue de cette personne.

Je m'étais sentis complètement à l'ouest quand Momo et Ochaco m'avait présenter le dénommé All-Might, l'ancien numéro un des super-héros et symbole de la paix comme si tout le monde le connaissait.

J'avais d'abord été surprise par son apparence rachitique voire presque squelettique que je m'étais demandé de quelle manière tenait-il encore sur ses deux jambes.

L'ancien super-héros était venu se présenter personnellement à moi en tant que professeur de Yuei et j'avais été plutôt étonnée par sa gentillesse. Contrairement à l'idée du héros numéro un fier et prétentieux que je m'étais faite, j'avais constater son véritable engagement auprès de ses élèves, même auprès de moi qui n'avais rejoint la classe que cette année.

Il m'avait donné un bon nombre de conseils pour supporter les contre-coups de mon alter et j'avais dû faire équipe avec Midoriya un bon nombre de fois. Lui et moi avions un point commun : un alter destructeur du corps au premier abord.

All-Might avaient alors prit en main notre entraînement et j'avais constaté que Midoriya et l'ancien numéro un étaient très proches. Le vert m'avait expliqué qu'ils n'étaient pas de la même famille lorsque je lui avais posé la question mais qu'All-Might avait prit Midoriya sous son aile durant l'année de seconde.

Un après-midi, Momo et Ochaco avait attendu la fin du cours de sauvetage pour venir me parler. Nous étions sortit du vestiaires et nous nous dirigions dans les couloirs pour récupérer nos affaires laissées dans la salle de classe.

- On va à la rivière regarder les cerisiers en fleurs avec tous les gens de la classe, il faut que tu viennes Yumeko ! S'exclama soudainement Ochaco.

- Je ne sais pas... je dois rentrer avec Nemuri tu sais.

- Mais vas donc avec tes merveilleux amis mon enfant, je t'attendrai à la maison ! Me cria une voix sortie de nulle part en me fracassant le dos.

Je fus violemment projetée en avant et perdis l'équilibre. Je me rattrapais in extremis  au mur le plus proche pour m'éviter une chute devant tout le monde et me retournais, quelque peu énervée, vers cette voix familière qui avait décidément envie de mourir rapidement.

- Nemuri on agresse pas les gens comme ça, merde !

- Langage, jeune fille ! Et ici c'est professeur Midnight comme tout le monde, me répondit-elle en claquant son fouet au sol.

Je marmonnais quelques injures sous ma barbe.

- Je crois que je n'ai pas bien entendu ? Insista-t-elle.

- Rien, grognais-je en fourrant mes mains dans mes poches.

- Tu connais Midnight, Yumeko ? Hésita Ochaco qui n'avait rien vu venir.

Les regards perdus d'Ochaco et Momo jonglaient entre moi et mon monstre de tutrice et on pouvait clairement lire l'incompréhension sur leur visage. Pas étonnant, Nemuri s'était jeté sur moi en plein milieu du couloir et nous avions attiré l'attention de tout le monde autour. Décidément, je ne pouvais jamais rester discrète avec elle.

Soudainement, Nemuri prit une voix faussement outrée et si nous n'étions pas devant tout le monde je lui aurais certainement dit que son talent de comédienne était pitoyable. Elle passa son bras autour de moi et pointa son fouet en direction des deux brunes.

- Eh bien voyez-vous ça, Yumeko ne vous a rien dit ? Soit ! Elle vous le dira elle-même, j'ai du travail qui m'attend ! Dit-elle en claquant à nouveau son fouet au sol. Yumeko, s'adressa-t-elle cette fois-ci à moi. Tu peux sortir avec tes amis, je t'attendrais à la maison.

Je hochais la tête et elle tourna gracieusement les talons avant de nous quitter pour retourner en salle des professeurs.

- Tu viens du coup ? M'interpella Momo.

- Oui, allons-y, lui répondis-je.

On récupéra rapidement nos sacs dans la salle de classe puisque les autres nous attendaient déjà devant l'entrée du lycée.

Je suivais le groupe qui était tellement bruyant que les passants se retournaient sur notre passage. Momo et Ochaco nous guidèrent à travers Musutafu avant de s'arrêter dans un parc où de splendides cerisiers avaient été plantés par dizaines.

Ils étaient tous en fleurs et coloraient le ciel de leur couleur rosâtre. Un petit ruisseau s'écoulait entre les arbres et on aurait clairement pu pensé que le décor avait été délibérément figé dans le temps.

Les autres s'étaient rassemblés en petits groupes et s'étaient assis dans l'herbe verdoyante pour admirer les récentes floraisons dans la joie et la bonne humeur. En dépit de leur indiscrétion habituelle, je remarquais qu'ils étaient cette fois-ci bien moins bruyant que d'ordinaire. Oh, ils ne s'étaient pas arrêter de discuter pour autant. Mais je crois que la quiétude de l'environnement les avaient calmer et ils observaient désormais ce qui les entouraient dans une sérénité nouvelle.

Quant à moi, je m'étais assis contre un tronc d'arbre un peu à l'écart afin de profiter du spectacle.

- C'est beau, n'est-ce-pas ?

- C'est absolument magnifique, répondis-je à Todoroki.

- Je peux m'asseoir ?

- Oui, bien sûr.

Je voulus me décaler mais mon camarade leva la main pour m'indiquer de ne pas le faire. Il s'assit simplement dans l'herbe pas très loin de moi, jambes croisés et le regard posé sur les arbres dont les branches se mouvaient au rythme de la brise printanière.

- Todoroki ?

- Hm ?

- Comment c'était la seconde ? Lui demandais-je en regardant les arbres à mon tour.

Il sembla réfléchir quelques instants à la question que je venais de lui poser.

- Il n'y a pratiquement aucune différence par rapport à cette année, hormis le fait que Shinso et toi faites maintenant partit de la classe et qu'il s'est passé divers événements.

- Comme ? Questionnais-je, curieuse.

Todoroki regarda ses deux mains pendant quelques secondes avant de balayer la pensée qui semblait le préoccuper. Il se tourna cette fois-ci vers moi et nos regards se croisèrent un instant.

- La classe a été la cible de vilains durant pratiquement toute l'année.

- Vraiment ? M'étonnais-je.

- Oui. Durant le camp d'entraînement avec l'autre classe, ils nous ont prit au piège dans une forêt et on a dû se battre contre eux. Plusieurs d'entre nous ont été blessés, notamment Midoriya à cause de son alter et Yaoyorozu qui s'est retrouvée pourchasser par un Noumu avec un garçon de la classe B.

- Un Noumu ? Demandais-je en observant Momo qui discutait plus loin.

Je croisais le regard de la brune qui me fit un petit signe de la main en souriant.

- Des créatures effrayantes. Des humains modifiés pour avoir plusieurs alters, au point qu'on les reconnait à leur crâne ouvert et leur cerveau visible.

Un gigantesque frisson me traversa de la tête aux pieds. Des humains modifiés, pensais-je.

- Une horreur, n'est-ce-pas ? Continua-t-il en remarquant sans doute ma réaction.

Je l'encourageais d'un signe de tête à continuer.

Je le connaissais peu voire pas du tout bavard et ne s'exprimant généralement que pour le strict nécessaire. Mais la curiosité commençait à me faire défaut et j'étais désireuse d'en savoir plus sur tout le monde.

Mais Todoroki se racla simplement la gorge et continua.

- Ce jour-là, Bakugo a été capturé.

Cette fois-ci, mon regard se posa sur l'explosif qui braillait encore contre Midoriya.

- Les héros ont tout mit en oeuvre pour le sauver, continua-t-il.

- Et vous aussi, non ?

Je croisais à nouveau son regard hétérochrome et il me regarda, surpris. Il passa nerveusement une main dans sa chevelure blanche et rouge en détournant le regard.

- C-C'était censé être un secret...

- Rassure-toi, personne ne m'en a parlé. C'était juste une hypothèse. Tu viens de te vendre tout seul, riais-je.

Il souffla et se frotta la nuque.

- Pardonne-moi, je ne voulais pas te piéger.

- Non, je suppose que tu commences à mieux connaître notre classe que ce que je pensais.

Kyoka nous interpella plus loin pour nous demander si nous voulions des boissons. Elle avait décidé d'en acheter dans un des distributeurs du parc et je lui proposais mon aide. La jeune fille accepta volontiers et je m'excusais auprès de mon camarade avant de rejoindre l'héroïne aux prises jacks.

On s'éloigna des autres, à la recherche d'un quelconque distributeur à boissons.

On ne mit pas beaucoup de temps à en trouver un et on se servit à tour de rôle pour prendre ce que les autres nous avaient demander.

- Comment tu trouves la filière héroïque, Yumeko ? Me demanda Jirou lorsque je sortis une autre boisson fraîche de la machine.

Je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'un gigantesque gaillard encapuchonné nous interrompit soudainement.

- Bonjour, les filles, dit-il d'un air railleur.

On se rapprocha par réflexe dans un mouvement de recul, les canettes toujours dans nos bras. Je fronçais les sourcils à la vue de cet homme immense. Ma camarade semblait aussi méfiante que moi.

- Du calme, du calme, rigola-t-il en nous voyant sur nos gardes.

- On va juste dans un club avec des potes, ça vous dit les filles ? Intervint une deuxième voix derrière le costaud.

Une silhouette sous capuche aussi. Celle-ci était plus fine que la première et on ne pouvait pas voir son visage non plus. Sa voix rauque me fit tiquer et je m'avançais légèrement devant mon amie. Je fis un effort monstre pour afficher un sourire faussement poli avant de me courber pour décliner leur "offre".

- Désolée, on nous attend.

J'espérais que le ton rigide que j'avais pris les dissuaderais d'insister et je me retournais vers Kyoka. Elle hocha la tête et on rebroussa chemin pour nous débarrasser de ces deux inconnus. On accéléra le pas jusqu'à retrouver nos camarades de classes. Au moins, ils ne nous avaient pas suivis et nous n'avions pas oublier les boissons qu'on leur distribua.

Jirou ne se retint pas de raconter avec agacement notre étrange rencontre à nos amies et je me rasseyais à côté de Todoroki qui n'avait pas bougé. Je lui donnais une canette et il me remercia.

Les heures passèrent et le soleil ne tarda pas à se rapprocher de l'horizon. Je décidais de rentrer avant qu'il ne fasse nuit noire et saluais mes camarades.

Les autres se séparèrent à leur tour et tout le monde prit un chemin différent pour rentrer.

Todoroki m'interpella lorsque je tournais les talons et je l'attendis quand il se dirigea vers moi.

- Je prend le même chemin, on peut peut-être marcher ensemble si tu veux ?

- Bien sûr, lui souriais-je.

On prit alors le même chemin pour rentrer.

J'essayais de maintenir le pas afin de rentrer avant la tombée de la nuit. Malheureusement, Nemuri n'avait pas choisit le voisinage le plus proche et l'obscurité commençais à se profiler autour de Todoroki et moi.

Le point positif, c'était que je n'avais pas besoin de me forcer à lui parler. Todoroki n'était pas un bavard et je n'étais toujours pas habituée aux contacts humains. Nous ne nous forcions pas à faire la discussion et le silence entre nous avait quelque chose d'apaisant.

Ce soir-là, Todoroki me raccompagna jusqu'à chez moi. Je l'avais salué depuis le perron de la maison et l'avais regardé s'éloigner, seul, dans une nuit sans étoiles.

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