Chapitre 6 : Assaut

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Le lundi suivant fut marqué dans tous les esprits.

Alors que nous rentrions tous au lycée pour une nouvelle semaine, la bonne humeur et la joie de tous s'imprégnaient dans la classe. Nous étions réunis entre filles autour de mon bureau et je les écoutais discuter du week-end qu'elles avaient passé.

À la première sonnerie de la matinée, tout le monde s'installait à sa place quand la porte s'ouvrit dans un grand fracas, ne manquant pas de tous nous faire sursauter. On vit alors les héros-professeurs Midnight, Vlad King et Snipe entrer dans notre salle de cours suivit de notre professeur principal.

Midnight fit sauvagement claquer son fouet au sol et nous pointa avec. Je me frappais le front intérieurement.

- Écoutez-moi les jeunes ! Aujourd'hui ce sera entraînement à l'extérieur avec la classe B !

- Enfilez vos costumes de héros et descendez à l'entrée, on part en bus dans une vingtaine de minutes, ajouta simplement Aizawa dans un flegme monstre.

Je m'apprêtais à prendre ma tenue de sport lorsque Nemuri s'approcha de moi et déposa -ou plutôt fracassa sur ma table- une valise grise portant le numéro vingt-et-un.

- Ton costume est enfin prêt, me fit-elle plus doucement cette fois-ci.

Je la remerciais et filais aux vestiaires avec les autres filles en prenant la valise avec moi. Je déposais la mallette sur un des bancs du vestiaire et l'ouvrit. Je pris les tissus et les dépliais pour regarder ce que ma tutrice avait demandé à l'établissement de me confectionner. Cette fois-ci, plutôt que de me changer devant les filles, je choisis d'enfiler la pièce maîtresse de mon nouveau costume dans les toilettes adjacentes au vestiaire.

Alors que je pensais devoir me pavaner pratiquement nue, Nemuri avait remarquablement pris mes idées en compte en se calant sur son modèle. Bon, on ne pouvait pas trop lui en demander non plus mais j'étais désormais habillée d'un body en cuir noir à mi-manches et à col montant. Un trou dans le tissu au niveau de mon tatouage allait me permettre de sortir mes armes sans déchirer mon costume. A cela s'ajoutait une paire de bottes noires à lacets jusqu'à mi-cuisses, les semelles étant légèrement plus hautes et plus dures afin de donner de puissants coups de pieds. Simple et efficace.

Les filles me regardèrent de haut en bas avant de s'exclamer.

- Quel costume ! Commença Momo.

- Il ressemble à celui de Momo, remarqua Mina.

- Effectivement, ajouta la petite grenouille.

- Ça te va très bien, me complimenta Ochaco.

Je les remerciais d'un signe de tête et on sortit. On rejoignit le reste du groupe devant le bus avant d'y monter. La classe B étant déjà montée et les places pratiquement toutes prises, je me retrouvais à côté d'un blond plutôt excentrique au regard condescendant.

Celui-ci me fixait comme si j'avais quelque chose de gravé sur le visage mais je décidais de l'ignorer, pour le bien de tout le monde. 

Mais il ne s'arrêta pas. Non bien au contraire, son regard se faisait beaucoup plus insistant au fil des minutes et, agacée, je me retournais vivement vers lui pour lui rendre son regard.

- Je ne t'ai jamais vu toi, commença t-il sans me laisser le temps de parler. Je m'appelle Neito Monoma, pas besoin de me donner ton nom tu sais étant donné que tu as rejoins la classe des loosers du lycée, railla-t-il.

Je claquais de la langue et préférais l'ignorer que de réagir et de le conforter dans ses idées. 

Il continua pendant de longues minutes mais je n'écoutais désormais que d'une oreille sans lui prêter attention. Mon regard se posa plutôt sur une chevelure blanche et rouge un peu plus loin devant. Il y avait une place à côté de lui.

Je me tournais vers Monoma qui déblatérait son discours sur ô combien il était sans doute le meilleur de sa classe et que nous ne valions rien à côté. Oui, c'était mieux de bouger maintenant que de faire un massacre.

Je me levais donc et avançais dans l'allée du bus en direction de Todoroki. Mon camarade bicolore avait les yeux fermés et ne m'avait pas entendu venir. Je posais une main sur le fauteuil et l'interpellait, une pointe d'hésitation dans la voix.

- Excuse-moi Todoroki, je peux m'asseoir ici, s'il-te-plait ?

Il ouvrit les yeux et me fixa. L'instant d'après, il se décalait légèrement sur la banquette et je m'asseyais à ses côtés.

- Monoma a été pénible ? Me demanda-t-il.

- Insupportable.

- Il est tout le temps comme ça, n'y prête pas attention.

J'haussais les épaules et tournais la tête de son côté pour observer le paysage défiler. Au bout d'un moment, mon attention se posa sur les gardes-poignets que portait mon camarade.

- Todoroki, à quoi te servent ces accessoires ? Demandais-je, curieuse, et son regard hétérochrome passa de moi à ses mains.

- Mon alter est mi-glace, mi-feu. Mon costume et notamment ces gardes-poignets me permettent de contrôler la température de mon corps et de mes attaques.

- D'accord, répondis-je simplement sans trop savoir quoi dire.

- D'ailleurs tu as enfin reçu ton costume ?

- Oui, c'est Nemuri qui l'a commandé.

Je n'eu pas le temps d'ajouter autre chose que le bus s'arrêta.

Les professeurs nous demandèrent de sortir et on se retrouva sur un terrain plat au pied d'une petite falaise. Aizawa et Vlad King, professeur principal de la classe B, nous expliquèrent que l'entraînement d'aujourd'hui allait reproduire le même schéma que le camp d'entraînement de seconde, c'est-à-dire l'exploitation maximale de nos alters.

J'attendais avec Todoroki lorsque Nemuri vint à ma rencontre et s'adressa cette fois-ci à moi en tant que Midnight.

- Yumeko, l'entraînement de la journée doit vous obliger à utiliser vos alters le plus possible. Etant donné les contre-coups de ton pouvoir, tu vas plutôt travailler doucement ton endurance aujourd'hui. Tu vas essayer de faire rentrer et sortir de ton corps les armes les plus faciles pendant la matinée déjà, d'accord ?

- Hm.

- Ne te surmènes pas, c'est tout ce que j'ai à te dire, conclut-elle. 

- Hm.

Elle s'éloigna pour donner le reste des consignes et je décidais d'aller plus loin pour travailler tranquillement. Je devais entraîner mon corps à sortir une arme, c'était faisable. Cela n'allait pas détruire mes organes intérieurs si je ne forçais pas. 

- Je peux te poser une question ?

Je me retournais d'un coup, surprise d'avoir été suivie, pour à nouveau faire face au bicolore. J'opinais mais il semblait quelque peu hésitant. Je l'encourageais donc d'un signe de tête.

- Midnight m'a demandé de m'entraîner pas très loin de toi afin de garder un oeil sur ton état, commença-t-il.

Ma première réaction fut la surprise, peu à peu remplacée par la honte mais surtout par la colère.

Certes j'avais un blocage avec mon alter, mais imposer à quelqu'un la surveillance de mon entraînement faisait de moi une assistée et je détestais ce sentiment. De plus, Todoroki avait aussi du travail de son côté et n'avait sûrement pas besoin que je le ralentisse car j'étais incapable de ne pas me faire engloutir par mon pouvoir.

Constatant sûrement ma fureur envers la décision de Nemuri, mon camarade s'avança et déposa une main sur mon épaule. Ce qui me surpris, c'était le manque de chaleur de celle-ci par rapport à celle de Nemuri et je levais les yeux pour croiser les siens.

- Du coup, en quoi consiste réellement ton alter ? Me questionna le garçon. Peut-être que si tu m'en parle, nous trouverons une solution aux contre-coups.

Hésitante, j'avais d'abord fuis son regard. Il exerça une légère pression sur mon épaule, m'incitant à lui faire confiance. Devais-je réellement lui en parler ? À l'heure actuelle, j'étais un poids pour tout le monde. Totalement incapable d'utiliser mon alter au maximum, je ne pouvais mener de grands combats et celui-ci ne me permettait pas non plus de me spécialiser en sauvetage.

Nemuri était juste inquiète pour moi et devait sûrement compter sur l'expérience de mon camarade pour me superviser puisqu'elle était déjà débordée avec les autres. Je finis par soupirer et acceptais de lui expliquer.

- Bien, alors recommençons. Mon alter consiste à invoquer, ou plutôt faire "sortir", des armes de mon corps à travers le tatouage au-dessus de ma poitrine. Cependant, mon corps n'était constitué de base que pour contenir une seule arme. Sauf qu'à l'heure actuelle j'en stocke beaucoup plus que ce que mon enveloppe corporelle peut supporter. Lorsque je me sers d'une arme, mon alter me permet une certaine clairvoyance et je sais très bien me servir de celle-ci. Or, certaines sont plus puissantes que d'autres et utilisent la plupart de mes ressources en énergie. Certaines peuvent également détruire mes organes. L'invocation d'une arme et le stockage des autres simultanément est donc ce qui m'empêche de me battre pour le moment.

- C'est en effet très complexe, rétorqua-t-il.

- Voilà, dans les grandes lignes c'est ça.

Il se frotta le menton avec sa main, dans un mouvement de réflexion. Il me suggéra l'idée de m'exercer comme me l'avait indiqué Midnight, sans en faire trop et qu'au vu de mes progrès de la matinée, nous réfléchirions aux exercices de l'après-midi.

Je demandais à Todoroki de ne pas trop faire attention à moi et de s'occuper principalement de ce qu'il avait à faire. Il m'avait juste répondu par un haussement d'épaule indifférent et nous nous étions éloignés.

J'attachais mes longs cheveux noirs en queue de cheval et m'asseyais en tailleur sur le sol pour mieux me concentrer à sortir les deux pistolets auxquels j'étais le plus habituée.

Pendant que l'air autour de moi variait à chaque instant entre le froid et la chaleur dû aux exercices de Todoroki, j'entraînais l'endurance de mon alter. Au bout de deux heures, je ne sortais et rentrais qu'un seul pistolet mais tirais sur une cible que Snipe m'avait installée. De cette façon, j'entraînais mon corps à l'invocation d'une arme et au début de son utilisation.

Je transpirais à grosses gouttes lorsqu'on nous indiqua que nous pouvions nous arrêter pour déjeuner. Lunch Rush nous avait concocté des boîtes-repas avant de partir et je m'installais avec les filles après avoir récupéré la mienne. Momo avait fabriqué une adorable couverture rose grâce à son alter pour que nous ne soyions pas recouvertes de poussière.

Nous mangions actuellement avec Kirishima et ses amis et le garçon m'expliquait que pour s'entraîner, il devait se jeter du haut de la falaise en durcissant son corps, ce qui me fit plutôt froid dans le dos. Il était un garçon très agréable et très souriant et ça m'avait un peu inquiétée de connaître sa façon de s'entraîner mais il m'avait rassuré sur sa "capacité de résistance à une chute de quinze mètres". 

- Et en quoi consiste ton entraînement à toi, Yumeko ? Me demanda t-il, la bouche pleine.

- Je dois améliorer l'endurance de mon corps pour supporter la fatigue et éviter l'explosion de mes organes, dis-je sur le même ton que lorsqu'il m'avait parler de son entraînement.

Kirishima avait explosé de rire et Bakugo lui avait immédiatement demander de la fermer.

Nous discutions joyeusement tout en ignorant les habituels rugissements de notre camarade explosif envers le pauvre Midoriya lorsque soudainement, le sol se mit à trembler.

- Hé, même si t'es énervé c'est pas une raison pour provoquer un tremblement de terre Bakugo, raillèrent Kaminari et Sero.

- C'est pas moi, bande d'abrutis ! Maugréa l'explosif. 

Je me retournais d'un coup vers Nemuri et nos regards se croisèrent tout de suite dans un silence entendu. La situation n'était pas normale et ne faisait clairement pas partie de la leçon du jour.

Les professeurs furent les premiers à réagir lorsqu'après de grosses secousses, le sol en dessous de nous se transforma en un gigantesque marécage de boue. Cependant, notre réaction fut bien trop tardive puisque nous étions déjà tous la cible d'un ennemi, pour l'heure, invisible.

On se fit engloutir sous des mètres de boue. Ne distinguant plus rien autour de moi, la respiration étouffée, je pouvais encore entendre les cris de surprise des autres. Lentement, la boue qui m'emprisonnait un peu plus à chaque instant menaçait de me priver totalement d'oxygène. Je me débattais mais peu importe ce que je tentais, je ne pouvais pas sortir d'ici. 

Tu es prisonnière.

Alors que je pensais que j'allais mourir étouffée, j'entendis quelqu'un hurler mon nom et l'instant qui suivit, un fouet puissant s'empara de mon poignet et me sortit de ce tas de boue.

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