Chapitre 66 : Amertume

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Monoma Neito venait de m'offrir un ticket droit pour les enfers.

Mes jambes rencontrèrent le sol de l'étage du dessous à une telle vitesse et d'une telle force que je les sentis presque se fracturer. Un hurlement de douleur et de surprise me lacéra la poitrine avant que je ne m'aperçoive de ce qui se passait autour de moi.

Un brasier.

J'étais tombée directement dans les flammes et leurs langues brûlantes assaillirent immédiatement chaque parcelle de mon corps.

Un deuxième cri vint me tailler la gorge avant de se muer en une nouvelle crise de toux. Le feu monopolisa bien vite mon attention et tous les autres sons furent camouflés par son crépitement terrible et bien trop familier.

Ce n'était pas le pouvoir de Todoroki.

Ce n'était pas les belles flammes de celui que j'aimais.

Non loin de là, et je me revoyais le jour du massacre. Celui où ils étaient tous arrivés dans la prison et qu'ils avaient commencé à nous exécuter sans nous en expliquer la raison. Les prêtres et les scientifiques avaient massacré tous les enfants du jour au lendemain. Nous n'étions rien. Nos vies n'avaient pas de valeur. Quand bien même ces gens s'évertuaient à faire des expériences sur nous depuis des années, il avaient été prêts à nous abattre sans aucun remords.

Les souvenirs affluèrent comme des dizaines de poignards qui déchirèrent ma peau, ma chair et ma mémoire.

Je me souvenais des regards fous et perdus, des hurlements, du sifflement des balles, des coups de couteaux, de massues ou toutes autres armes que je n'avais même pas eu le temps de voir. Je me rappelais de l'incendie le plus fort auquel nous avions assisté.

Auquel j'avais miraculeusement survécu.

Je n'entendis pas ma voix se briser tant la douleur commençait à me dévorer.

Était-ce celle de mes souvenirs ou mon corps qui brûlait vraiment ? Le temps était remonté dix années auparavant et je sentais à nouveau le métal en fusion couler sur ma peau et me marquer à vie du symbole que je haïssais le plus au monde.

Mon dos s'affaissa et je me recroquevillais sur moi-même.

J'eus envie d'hurler à nouveau en sentant la soie de mon costume s'embraser et le cuir commencer à fondre sur ma peau. Des larmes encore plus chaudes dévalèrent mes joues tant la perte de mes sens me rendait incapable de différencier ma mémoire de la réalité.

J'étais perdue et incapable d'esquisser le moindre geste.

Il n'y avait plus rien, seulement les flammes.

Mais pas que.

Car en un instant, une déflagration atroce me secoua toute entière tandis que le mur de la fenêtre explosa. Des débris s'échappèrent dans tous les sens et manquèrent de peu de m'atterrir dessus. Toutefois, la lumière revint à moi. Elle se présenta à nouveau et prit l'étrange forme de Katsuki Bakugo, le seul dont je n'aurais jamais soupçonné venir à mon secours.

Je l'entendis me hurler sauvagement dessus mais fus incapable de discerner quoi que ce soit. Mes tympans sifflaient et la panique me martelait le crâne. Et lorsqu'il s'aperçut que je ne le comprenais pas, il s'engouffra dans la brèche et dans le feu sans hésitation.

Mais alors qu'il entreprit de m'attraper par le bras pour me sortir de là, il constata avec horreur l'état de mon costume qui commençait à suinter.

Et sans plus attendre, le garçon fit la chose à laquelle je m'étais le moins attendue. Aux grands maux, les grands remèdes, et Bakugo attrapa sans vergogne mes vêtements avant de les déchirer pour éviter qu'ils ne deviennent trop dangereux.

Soudain, prenant conscience de la situation, ma voix me revint tout à coup.

- Espèce de pervers ! Criais-je.

- Ta connerie elle est pas partie en fumée celle-là ! On dégage d'ici ! Numéro Treize est en train d'évacuer les deux autres abrutis au-dessus !

L'explosif m'attrapa par le bras mais s'arrêta net lorsque je gémis de douleur. J'avais mal partout. Mes muscles me tiraient et mes jambes avaient été affreusement maltraitées durant ma chute.

- Merde ! Ça me fait chier !

Il ne chercha pas à comprendre et m'agrippa par la taille et les genoux avant de courir vers la sortie récemment creusée dans le mur. Ballottée dans ses bras à cause de son manque de délicatesse, je jurais à voix haute contre lui avant de me tenir à ses épaules pour ne pas tomber.

Bakugo sauta et, privé de ses explosions à cause de ma présence contre lui, atterrit sur l'escalier de secours avant de le dévaler à grandes enjambées. Il arriva en quelques secondes sur la terre ferme et on ne tarda pas à entendre Numéro Treize nous appeler au loin.

- Tu peux marcher ?

- Probablement, oui.

Il me lâcha sans plus attendre et contrairement à ce que je pensais, je me ratatinais la tête la première sur le bitume. Si Bakugo s'amusa d'abord de cette chute, j'entendis bien vite son rire s'évanouir en me rappelant que je n'avais que mon sous-vêtement en haut du corps.

Ce qui ne signifiait qu'une chose : le garçon avait une vue parfaite sur mon dos.

- Oï, le fantôme.

Une pierre tomba dans mon estomac alors que mon corps se trouva à nouveau paralysé par la peur.

- B-Bakugo, tentais-je sans réussir à parler.

Un silence s'installa entre nous. Je me sentais couler, fondre et ne faire qu'un avec l'asphalte sous mes mains. Mon ventre se tordit d'inquiétude et mes oreilles recommencèrent à siffler. Pourtant, malgré toute ma volonté, j'étais toujours incapable de bouger, en proie à une nouvelle crise d'angoisse.

- On en reparlera plus tard. Enfile ça, m'ordonna-t-il de but en blanc.

Il me jeta le t-shirt de son propre costume et ma gêne ne fit qu'accroître.

- Tu veux peut-être que je te force à le mettre ? Fulmina-t-il en constatant mon manque de réaction. Bouge-toi si tu veux pas que ce chien de Monoma voit ça.

Je secouais vivement la tête et m'habillais sans plus attendre.

- Les enfants ! S'exclama le petit cosmonaute en se précipitant vers nous, tout essoufflé. Vous m'avez fait une peur bleue ! Ne refaites plus jamais ce genre de bêtises ! Bakugo, tu ne dois pas agir seul de cette manière ! Yumeko, tu es blessée ?

- Je ne crois pas, plus de peur que de mal grâce à l'intervention rapide de Bakugo.

- Très bien, mais nous ne sommes jamais sûr de rien. Nous allons t'emmener chez Recovery Girl.

Numéro Treize s'accroupit à mes côtés avant de me soulever dans ses petits bras en indiquant aux trois autres de le suivre. Monoma faisait clairement profil bas et Tetsutetsu semblait bien embarrassé par cette situation où son camarade n'en avait encore fait qu'à sa tête.

- Monsieur, qu'en est-il de l'exercice ?

- All Might vous attribuera votre note, ne vous inquiétez pas. Malheureusement, les héros n'étaient pas dans les temps et cet accident servira de leçon à chacun d'entre vous. C'est un échec total, vous ferez mieux la prochaine fois.

- Merde ! Rugit Bakugo. Tout ça à cause de cette enflure !

- Bakugo, le reprit le petit professeur, ne blâme pas tes camarades. Chacun a ses faiblesses et le plus important est de ne pas les reproduire.

- Quelles faiblesses... Marmonna Monoma.

Les paumes de Bakugo crépitèrent en entendant la remarque de l'intéressé.

- Espèce de-

- Bakugo ! Monoma ! S'impatienta le héros. Il va falloir que vous outrepassiez vos différents et travailliez mieux ensemble ! Tous les super-héros viennent à collaborer pour diverses missions et il vous faudra apprendre à vous apprécier plus que ça.

L'explosif jeta un regard noir à l'excentrique.

- Comment voulez-vous faire équipe et réussir avec cet énergumène ? Bougonna-t-il.

Le professeur fit tout à coup volte-face et avança à grands pas vers lui. Bakugo eut un mouvement de recul, ne comprenant pas ce que le héros avait en tête. Sans prévenir, il me déposa comme un paquet -quoique toutefois d'une grande délicatesse-, dans les bras du blond qui ne vit rien venir.

- Cela commence dès maintenant puisque vous allez tous les deux emmener votre camarade à l'infirmerie. Et que ça saute ! Gronda-t-il, les poings sur les hanches.

Le professeur prit ensuite congé et embarqua Tetsutetsu avec lui pour se rendre au poste de contrôle du SCA. All Might devait s'y faire un sang d'encre et c'était sans parler de mes camarades de classe qui avaient certainement assisté à toute la scène.

Je n'osais même pas penser à Todoroki et Momo. Il y avait de fortes chances qu'elle me tape sur les doigts à l'internat ce soir pour mon manque de vigilance. Et Todoroki... Todoroki ne dirait sûrement rien à ce propos même s'il n'en pensait pas moins.

À la demande de Numéro Treize, Bakugo ne broncha pas. Il s'était renfrogné au point de rentrer la tête dans les épaules et je me sentis presque désolée de l'importuner au vue de la colère très nette sur son visage.

Il ne supportait vraisemblablement pas Monoma.

Celui-ci était à quelques mètres derrière nous, les mains dans les poches et lui aussi sur les nerfs. Je n'avais aucune compassion pour ces deux-là. Monoma avait foiré notre exercice, j'avais manqué de vigilance et Bakugo était encore à deux doigts d'exploser. Le seul qui s'en était à peu près sorti était Tetsutetsu qui n'avait pas tergiverser à tord et à travers.

Cependant, j'en devais tout de même une bonne à Bakugo cette fois-ci.

- Merci, la grosse brute.

Ses mâchoires s'entrechoquèrent.

- La ferme, le fantôme ! J'en ai déjà assez avec l'autre, tu vas pas t'y mettre ! Oï, le clampin derrière ! Débrouille-toi pour récupérer ses affaires et les amener à l'infirmerie !

- Pour qui tu te prends à me parler de cette manière ?

- Oh, les garçons ! Pour l'amour du ciel, arrêtez ça ou j'y vais en rampant !

Pendant quelques secondes, un sourire carnassier fendit les joues de Bakugo.

Mais alors que je pensais qu'il me lâcherait sans aucun remords, il n'en fit rien et traça sa route jusqu'à la sortie du SCA. Monoma ne se fit pas prier et retourna au poste de contrôle pour je ne sais quelle raison et je me trouvais désormais seule avec une véritable bombe à retardement.

Je décidais donc de me taire et le trajet jusqu'au lycée se fit dans un silence total. Je n'avais été dérangée ni par ses beuglements, ni par ses insultes. Il était étrangement calme et n'avait rien dit tout le long du chemin jusqu'au bureau de Recovery Girl.

Pour le connaître un minimum, je savais qu'il avait quelque chose à dire. Quelque chose qui rimait probablement avec la cicatrice dans mon dos et je n'avais aucune envie de traiter le sujet, surtout avec lui. Je ne le considérais pas en état de comprendre quoi que ce soit à ce propos et n'avais, de toute manière, aucun désir de lui confier ce qu'il s'était passé.

Arrivés devant le petit cabinet de l'infirmière, Bakugo n'ouvrit étonnamment pas la porte d'un grand coup de pied. Il entra et on aperçut immédiatement l'héroïne à son bureau.

- Bonjour, les enfants. Qu'est-ce qui vous amène aujourd'hui ?

- Cette idiote est tombée dans le feu, avoua-t-il sans tourner autour du pot.

La vieille dame me dévisagea à travers ses grandes lunettes de protection avant de se pincer l'arête du nez.

- Décidément, les élèves de la filière héroïque me tiendront en haleine jusqu'au bout, s'amusa-t-elle.

Elle se leva et indiqua au garçon de me déposer sur le lit le plus proche. Bakugo s'exécuta rapidement avant de s'adosser contre le mur à quelques mètres de moi, les bras croisés et me dévisageant de haut en bas.

Je fronçais les sourcils.

- Tu peux y aller tu sais, lui indiquais-je.

- Non, t'as quelque chose à expliquer.

Le regard inquiet de Recovery Girl jongla entre le garçon et moi alors que nous nous dévisagions comme deux lions prêts à se jeter dessus. Une tension palpable venait de s'installer et ce fut la première fois que je vis Recovery Girl hésiter à commencer ses soins.

Je secouais la tête et fis signe à l'infirmière que tout allait bien.

Bakugo n'en démordait pas et restait planté sur ses deux pieds, bien décidé à me tirer les vers du nez.

- Jeune fille, puis-je te retirer ton haut ? Il faut que je t'examine.

Elle hésitait à cause du garçon. L'infirmière avait déjà maintes fois aperçu mon corps sous toutes ses formes tant elle avait passé du temps à me soigner ces derniers mois.

- Bien sûr, lui souriais-je doucement.

Alors elle souleva mon t-shirt et examina ma cicatrice.

- Yumeko, je peux te poser une question ? Prononça-t-elle d'un air grave.

J'acquiesçais à nouveau, l'encourageant à continuer.

- Peux-tu me parler de cette cicatrice ?

J'eus un léger soupir.

Ça tombait bien, c'était exactement ce qu'attendait Bakugo. Nos regards se croisèrent mais je m'empressais de détourner le mien. Il en imposait vraiment quand il était calme et sérieux de cette manière. Je n'arrivais tout simplement pas à soutenir son regard écarlate et bien trop perçant à mon goût.

- Pour être honnête, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ce jour-là. C'est toujours flou quand j'essaie d'y repenser.

J'inspirais profondément, comme pour me donner un peu de courage.

- C'était il y a longtemps. Je venais d'avoir six ans il me semble, enfin c'est ce qu'on m'a dit, et dans mes souvenirs Yukimoto affirmait qu'il avait suffisamment muté mon pouvoir et qu'il ne pouvait pas faire plus. J'étais allongée à plat ventre sur l'autel et je me souviens que la pierre était très froide comparée aux flammes étouffantes autour de nous.

Tout mon corps se crispa lorsque Recovery Girl commença à appliquer une crème. Hormis le soir d'été où Todoroki m'avait récupéré nue dans la salle de bain de l'internat et m'avait serré contre lui, personne n'avait jamais touché la peau de mon dos.

C'était une sensation étrange que je n'appréciais pas vraiment et mes ongles s'enfoncèrent dans mes paumes de main pour m'empêcher de sauter au plafond. Je n'avais jamais été friande des contacts physiques mais cela atteignait désormais un tout autre niveau.

Bakugo fronça les sourcils, toujours silencieux.

- C'est un onguent apaisant, m'informa-t-elle.

- Je vois, merci. Ensuite, je n'ai aucune chronologie correcte des événements mais parfois, je sens encore le métal en fusion contre ma peau. Ils m'ont marqué au fer rouge quand ils ont considéré la mutation terminée. C'était une pratique qu'il faisait pour "valider" les enfants, si je peux dire ça comme ça. Ils ne le faisaient qu'à ceux dont les mutations étaient abouties. Après, tout est flou. Je me rappelle avoir eu une perte de connaissance et puis...

Les mots se coincèrent dans ma gorge et contrairement au jour où j'avais tout raconté à Todoroki, je fus incapable de continuer. Les souvenirs et les sensations affluaient et trompaient mes sens en me rappelant avec horreur chacun des instants gravés dans ma mémoire.

- P-Pardon, balbutiais-je à l'attention de l'héroïne.

Il m'était impossible d'en avouer plus et elle sembla bien comprendre. La petite femme déposa une main chaude et rassurante sur mon épaule en me gratifiant d'un sourire.

- Ne t'inquiète pas. Dis-moi plutôt, quels soins as-tu reçu après ça ?

Je levais les yeux au plafond en cherchant le plus loin possible dans mes souvenirs.

- Ils m'ont couverte de bandages et j'ai dormi très longtemps sur le ventre, je crois. Peut-être des jours ou même des mois, je n'en ai aucune idée.

L'amertume fut claire sur le visage de la vieille héroïne et elle se mua dans le silence, les dents serrées. Je choisis également de ne rien ajouter, attendant patiemment qu'elle termine d'appliquer la crème.

Bakugo, qui jusque-là était resté étrangement silencieux, se redressa et s'avança d'un pas menaçant jusqu'à moi. Et comme son comportement était toujours imprévisible, je sursautais de frayeur lorsqu'il claqua le plat de sa main contre le sommet de mon crâne.

Je grognais de surprise et m'empressais de frotter vigoureusement là où la douleur était la plus forte, une larme au coin de l'œil.

- Ressaisis-toi, dit-il avec sérieux, la prochaine fois on éclate Monoma.

- Qu'est-ce qu-

- Tu n'éclateras personne, Bakugo Katsuki.

On se tourna tous vers le nouvel arrivant et ce ne fut pas vraiment surprenant de voir l'intéressé entrer sans gêne dans l'infirmerie alors que j'étais pratiquement nue. Le blond excentrique s'avança jusqu'au lit et je resserrais mon emprise sur le t-shirt de l'explosif pour cacher mon sous-vêtement.

- Tch.

Bakugo se renfrogna et fourra ses mains dans ses poches avant de tourner les talons et de quitter la pièce non sans m'avertir que si j'abîmais son costume j'étais la prochaine sur la liste. Je déglutis à son avertissement avant de reporter mon attention sur Monoma.

Il portait la valise numéro vingt-et-un, soit celle qui m'appartenait. Mes sourcils se froncèrent et je tendis la main afin qu'il me la donne. Le garçon ne se fit pas prier et je la récupérais avec plus de hargne que je ne l'aurais imaginé.

- Bien, intervint Recovery Girl, tu vas pouvoir te rhabiller et rentrer tranquillement à ton dortoir. Tu n'es pas blessée et ta peau a juste surchauffé sans être brûlée. Fais juste un peu attention à ton dos et demande à quelqu'un de t'appliquer ce gel de temps en temps, cela apaisera au moins les boursouflures.

- Ton dos ? S'enquit aussitôt le blond.

Ni une ni deux, je m'empressais d'enfiler les vêtements que mon camarade m'avait prêté et remerciais intérieurement Recovery Girl d'avoir anticipé et caché ma peau exposée.

- Rien qui te concerne, Monoma. Merci d'avoir été chercher mes affaires.

Sans me préoccuper de lui, j'ouvris ma valise et y récupérais mon téléphone. C'était sans surprise que j'y trouvais un appel manqué et trois messages de Todoroki, tous datés des dernières minutes.

«Tu es blessée ? Numéro Treize est revenu sans vous, Bakugo t'as emmené à l'infirmerie ? - Todoroki Shoto»

«C'est à notre tour, désolé, je dois y aller. - Todoroki Shoto»

«Le cours est bientôt terminé. - Todoroki Shoto»

Une peine immense me déchira le thorax. Todoroki s'inquiétait pour moi mais ne pouvait pas s'absenter du cours. Auparavant j'aurais pensé qu'il priorisait son apprentissage héroïque mais je savais cette fois-ci que le bicolore ne souhait que quitter le SCA pour me rejoindre.

«Tout va bien. Je t'attends à l'internat. - Yumeko»

Dès que ma réponse fut envoyée, je sautais du lit et empoignais ma valise avant de m'incliner devant l'infirmière pour la remercier. Je n'oubliais pas de récupérer le petit pot de crème et filais jusqu'à la porte. Enfin, j'ignorais Monoma et me précipitais en dehors du cabinet aussi rapidement que mon corps me le permettait.

Donc ce fut à l'allure d'une limace que je m'engouffrais dans les grands couloirs de Yuei, en prenant garde à ne pas tomber lorsqu'il fallait emprunter des escaliers. Heureusement pour moi, il ne me fallu que peu de temps -ainsi qu'une véritable douche de sueur-, avant de quitter le bâtiment principal du lycée. Je ne me préoccupais de personne sur mon chemin et regagnais le domaine des internats, perdue dans mes pensées.

Mon costume d'héroïne était fichu et j'allais devoir en parler à Nemuri. Ce n'était pas malin de l'avoir déchiré à ce point mais j'avais au moins évité de fusionner avec le cuir de celui-ci. Je n'aurais clairement pas fait ma maline si ça avait été le cas.

À cette heure de la journée, je ne croisais personne dans les allées à part quelques membres vagabonds du personnel comme Present Mic. Celui-ci me salua de son habituel sourire et d'un grand geste de main, une immense pile de papiers dans l'autre, avant de filer dieu savait où.

À peine cinq minutes plus tard, je poussais tant bien que mal la porte du dortoir et entrais à l'intérieur. Recovery Girl m'avait dispensé du reste du cours et obligé à me reposer avant de faire quoi que ce soit d'autre. Malheureusement, c'était probablement ce que j'aurais fait si nous n'avions pas eu des examens quelques jours plus tard.

De ce fait, ce fut avec une amertume terrible et des pensées bien chargées que je m'enfermais dans ma chambre, bien déterminée à combler mes lacunes en attendant le retour de mes camarades.

____________

Bonjour tout le monde !  

Le prochain chapitre sortira mercredi ✾ 
Et d'ici là, peut-être qu'un ou deux Hors-Série sortiront, ne vous en faites pas !

Bisous ღ

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro