Chapitre 77 : La ligne de départ

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J'avais été réveillée bien avant l'aurore, incapable de gérer mon stress.

Depuis le début de la matinée, j'étais une véritable pile électrique. Chose rare depuis mon arrivée à Yuei. Je n'avais cessé de faire des allers-retours entre ma chambre et le salon de l'internat sous le regard désespéré d'Iida qui s'inquiétait de ma santé mentale.

- Arrête de gigoter, l'asticot !

Bakugo cogna ses poings contre mon crâne et les frictionna violemment, hérissant mes cheveux d'électricité statique. Mes mâchoires s'entrechoquèrent et je fronçais les sourcils, essayant tant bien que mal de lui faire lâcher prise.

- Lâche-moi, grognais-je.

Nous étions actuellement devant le bus du lycée, attendant patiemment l'arrivée de nos professeurs. Les deux classes héroïques étaient de la partie et assisteraient aux matchs. La décision avait été prise par le proviseur qui préférait ne pas éparpiller ses élèves entre Tokyo et la préfecture de Musutafu. Les apprenti-héros formaient un seul corps d'étude et tout le monde bougeait ensemble.

Toutefois, « patienter » selon Bakugo rimait forcément avec bastonnade. Cela allait de paire et c'était ce que nous faisions depuis une dizaine de minutes maintenant. Todoroki avait abandonné l'idée de nous raisonner et discutait tranquillement avec notre délégué, Ochaco et Midoriya. Personne ne semblait vraiment angoisser ici à part quelques élèves et moi – bien évidemment –. Même Momo et Tsuyu étaient bien plus sereines et ne donnaient pas l'impression d'être un porc prêt à l'abattoir comme je l'étais.

J'attrapais les mains de Bakugo et tournais la tête sur le côté, guettant l'arrivée d'une personne dans les allées du lycée. Qu'allais-je faire si elle n'arrivait pas à temps ? Le délai de récupération avait été incroyablement long et je ne l'avais toujours pas.

- Vire tes sales pattes de là ! Fulmina l'explosif en tirant comme un forcené.

Je le lâchais sans grand intérêt et l'ignorais, perdue dans mes pensées. Enfin, lorsque les silhouettes de nos professeurs se dessinèrent à la sortie du bâtiment principal, je vis une tête rose se précipiter vers nous. Hatsume Mei arriva à la vitesse de la lumière et dégagea sans vergogne les élèves sur son chemin. J'eus un mouvement de recul lorsqu'elle se dirigea à grands pas jusqu'à moi, des étoiles gigantesques dans les yeux.

- Ce bébé est prêt ! S'écria-t-elle en me jetant ma valise de costume dans les bras.

Son enthousiasme en fit rire quelques-uns alors qu'elle se pencha considérablement sur moi, son visage à quelques centimètres du mien. J'attrapais maladroitement la mallette et la serrais contre ma poitrine, de peur qu'elle ne rencontre magnifiquement le sol.

- C'est du sur-mesure comme on en a jamais vu ! Chaque détail a été peaufiné par Power Loader, je n'ai pas eu le droit d'y toucher ! Enfin bref, tu constateras par toi-même ! C'est une véritable merveille !

Ojiro qui était juste à côté de moi lâcha une exclamation de surprise et se pencha vers la valise.

- Tu vas tout casser avec un truc pareil, alors !

Je hochais timidement la tête, les joues légèrement chaudes alors qu'il m'adressa un sourire bienveillant. Hatsume posa une main franche sur mon épaule, ce qui me secoua bien plus que je n'osais l'avouer.

- En tout cas, on a fait de notre mieux !

Et sur ces mots, elle tourna aussitôt les talons en beuglant à qui voulait entendre que des tas de bébés l'attendaient dans son atelier. La rose décampa vite fait bien fait, laissant un large sillon de fumée derrière elle sous les regards éberlués des professeurs. Ceux-ci nous rejoignirent enfin, tous pimpants dans leurs costumes. Nemuri me fit un clin d'oeil discret auquel je répondis par un sourire. L'imposant Vlad King attrapa le petit proviseur et le glissa doucement sur son épaule. Nezu s'installa correctement et laissa planer son regard sur la petite assemblée d'étudiants devant lui. Un petit rictus retroussa ses babines, traduisant silencieusement l'affection qu'il nous portait.

- Mes chers élèves, vous avez tous grandi depuis votre arrivée dans ce lycée. Vous avez fait face à d'innombrables épreuves et cela vous a permis d'acquérir force, courage et maturité. Dorénavant, même si la plupart d'entre vous n'y participeront pas, votre prochaine aventure est le Championnat Inter-Lycées de Tokyo !

Il s'accrocha d'une main au col du grand héros avant de lever l'autre d'un geste enthousiaste.

- Les autres filières sont en classe mais il est évident que chacun d'entre eux compte sur vous pour porter les couleurs de Yuei. L'académie toute entière repose ses espoirs sur vos épaules. Montrez-vous au monde entier, hurlez-leur votre détermination et votre volonté ! Faites-leur comprendre qui seront les héros de demain !

Il ferma son poing, geste qui galvanisa toute la foule. On s'échangea quelques regards déterminés avant de l'imiter, les mains fermement levées pour preuve de notre engagement.

Nezu pouffa avant de prononcer d'une voix douce :

- Comme nous avons l'habitude de dire ici, allons au-delà des limites et gardons l'esprit...

- Plus Ultra !

Même si je ne m'y habituais pas, ce credo était terriblement efficace pour motiver les troupes. Les élèves autant que les professeurs s'étaient emballés sur la conclusion de ce discours. Les encouragements de notre proviseur nous avaient tous motivés plus que jamais.

Sans plus attendre, Nemuri me fit un geste de la main pour me dire au revoir alors que Vlad King, Aizawa et All Might nous empressèrent d'entrer dans le bus.

Chacun prit place dans un bazar phénoménal et, bousculée par la foule, -ou plutôt par un abruti excentrique de la classe B qui s'amusait à me donner des coups de coude dans l'allée du car- j'eus à peine le temps de voir une petite tête bleutée s'installer à côté de notre professeur principal.

Eri est là !

Je grommelais de mécontentement, prête à envoyer valser le blond derrière moi, lorsqu'une main sortit de nulle part et attrapa la mienne. Un ricanement clair me fit sourire alors que Kirishima me tira du groupe avec facilité. Il me déposa à côté de lui comme un paquet et m'offrit un rictus lumineux avec vue parfaite sur ses dents aiguisées.

- Ne massacre pas Monoma avant d'arriver au stade, ce ne serait pas viril ! S'amusa le rouge.

J'attachais ma ceinture et lâchais ma valise à mes pieds.

- C'est vrai que j'étais à deux doigts de lui faire manger ce fauteuil.

Je tournais la tête et un frisson me hérissa en remarquant Monoma qui me zieutait comme un fou depuis le fond du bus.

- Il est fou, commentais-je sous les gloussements du jeune homme. D'ailleurs, tu ne t'es pas mis à côté de Bakugo ?

Kirishima fit un non de la tête.

Mais à ce moment précis, un violent coup de pied derrière moi m'écrasa sur le siège de devant. J'eus immédiatement une vague sensation de déjà-vu et sans grande surprise, je constatais que le responsable n'était personne d'autre que l'explosif en question.

Il me toisa, les bras croisés sur son torse alors que Sero et Kirishima devinrent tout à coup nerveux.

- Quoi, le fantôme ? Tu penses encore à moi ?

Je m'étouffais avec ma salive et fronçais les sourcils, prête à lâcher ma langue de vipère aussi.

- Ça y est, c'est reparti, commentèrent simultanément nos voisins de bus.

- Ferme-la un peu Bakugo, à chaque fois que je te vois ça ne me plaît pas, alors ne crois pas que j'ai le temps de penser à toi.

Sero gloussa et reçu un regard noir du blond. De son côté, Kirishima s'installa confortablement, les mains derrière la tête. De toute évidence, ils avaient l'habitude de nos accrochages et n'avaient même plus le courage de nous séparer.

Bakugo claqua de la langue et tourna la tête.

- T'es soûlante comme meuf.

Je haussais nonchalamment les épaules avant de me rassoir correctement.

- Dis ce que tu veux, mais arrête de me donner des coups de pied à chaque fois que tu en as l'occasion.

Et sur ces mots, le blond frappa avec encore plus de force. Je me ratatinais en beauté et cette fois-ci, l'impact surprit Tetsutetsu qui fit volte-face à son tour. Je rencontrais son sourire éclatant alors que celui-ci contracta le biceps avec joie.

- Hé mais t'as une sacrée force, Yumeko ! Tu t'entraînes à frapper le siège ?! Beugla-t-il.

Je me frappais mentalement.

Que dire devant tant d'innocence ?

Je secouais simplement la tête avant d'abandonner ma piètre vengeance. Je me calais plus confortablement et fermais les yeux, pas vraiment enclin à la conversation. L'explosif me laissa tranquille et Kirishima ne chercha pas à me déranger. Malgré le chahut des deux classes dans le véhicule étroit, je trouvais quelques instants de paix aux côtés du rouge. Nous n'avions que peu de temps de trajet mais cela était suffisant pour somnoler un peu et rassembler mes esprits.

Le championnat m'angoissait énormément.

Musutafu, étant une préfecture de la capitale, était très proche du Stade National de Tokyo. C'est pourquoi il ne nous fallut qu'une bonne demi-heure avant de rejoindre l'arène. Pendant ce temps, j'avais eu le temps de faire abstraction de mes camarades de classe pour mieux me centrer sur moi-même. Même si mon inquiétude n'allait qu'en grandissant, je savais qu'il fallait être plus flexible. Ce n'était pas avec autant de stress que j'allais aider mes camarades.

Le bus effectua habilement une marche arrière entre les nombreux véhicules du parking réservé avant de s'arrêter et de nous ouvrir ses portes. Encore une fois, les élèves se précipitèrent hors du bus comme si leur vie en dépendait et Kirishima ne put me sauver de la masse humaine. Ballottée entre deux coups d'épaules, j'atterrissais je ne sais comment à l'extérieur. Toutefois, j'oubliais bien vite cette précipitation lorsque mon regard croisa les prunelles vermeilles d'une enfant que j'appréciais plus que tout.

- Eri ! M'exclamais-je avec joie.

La petite me rendit mon sourire sans hésiter alors que je me précipitais vers elle. J'attrapais sa main avec douceur et m'accroupis devant elle.

- Je ne pensais pas que tu viendrais !

Ses joues s'empourprèrent.

- Je... J-Je voulais t-tous vous voir e-et...

Midoriya s'accroupit à mes côtés et lui offrit son plus beau sourire également.

- Nous sommes tous ravis que tu sois là. Et en plus de ça, tu ne seras pas toute seule !

Eri pencha innocemment la tête, ne comprenant pas ce qu'entendait Midoriya. Ce fut uniquement lorsque Kirishima s'exclama de joie que je remarquais l'arrivée de trois personnes que je ne connaissais absolument pas.

- Amajiki ! S'écria le rouge. T'es là aussi !

L'intéressé était un jeune homme brun aux oreilles légèrement pointues, adoptant une posture des plus étranges. Visiblement très mal à l'aise, son dos se vouta encore plus qu'il ne l'était et il se mit à trembler furieusement aux exclamations de notre camarade. Il s'empressa de se cacher derrière un grand blond à la carrure impressionnante et une jeune fille aux longs cheveux bleus pastels.

De grands sourires ornaient leurs visages alors que tout le monde s'écriait d'enthousiasme.

Je ne comprenais pas du tout la situation. Tout le monde semblait les connaître alors que j'étais totalement perdue. Eri se retourna vivement et s'empressa de rejoindre le grand blond. Celui-ci la réceptionna dans ses bras et la souleva en rigolant.

- Lemillion ! Gloussa la petite, comblée.

Mon coeur s'emballa devant l'excitation de l'enfant.

Le garçon effectua quelques pirouettes pour faire rire la petite. Mes camarades s'agglutinèrent autour des nouveaux arrivants et je perdis bien vite le fil de la discussion.

- Lemillion ? Soufflais-je en l'observant de loin.

Ce fut Midoriya qui me sortit de ma transe en posant une main rassurante sur mon épaule.

- Ce sont les Big Three, nos aînés de l'année dernière.

- Vos aînés ?

Mon regard traîna sur la jeune fille, le timide et le blondinet étrange avant de lâcher un hoquet de surprise.

- Ce sont d'anciens terminales de Yuei ?! M'exclamais-je plus fort que je ne l'aurais voulu.

Cela fit rire mon ami et attira, par la même occasion, l'attention de ces jeunes gens sur moi.

- Ah ! Deux nouvelles têtes ! S'égaya Lemillion en reposant Eri.

Je remarquais seulement à l'instant que Shinso n'était pas loin de nous. Les anciens élèves se dirigèrent à pas de géants vers nous et un nœud terrible me tordit l'estomac. Je perdis tous mes moyens alors que le blond se pencha considérablement vers moi à la manière d'Hatsume.

- Vous êtes nouveaux ?!

- H-Heu... J-J-Je-

- Oui, répondit Shinso d'une voix blanche.

La jeune femme aux cheveux bleus m'attrapa les deux mains et Shinso récupéra ma valise par réflexe avant qu'elle ne s'écroule au sol.

- Dites, dites ! Comment vous vous appelez ? Vous êtes entrés en première ? C'est quoi vos alters ? Vous nous connaissez ? Nous étions les plus puissants de notre promo ! Moi c'est Nejire Hado, et toi ?

- H-Heu... Yumeko...

Elle me secoua les mains comme une forcenée, ne se dépeignant pas de son gigantesque sourire.

- Enchantée, Yumeko ! Le timide derrière moi est le senior de Kirishima et Tetsutetsu, il ne parle pas beaucoup alors je te le présente à sa place ! Il s'appelle Tamaki Amajiki mais tu dois sûrement le connaître sous le nom de Sun Eater !

Le concerné s'agrippa au manteau de Lemillion, visiblement apeuré.

Un de mes sourcils s'arqua d'incompréhension alors que celui-ci prononça d'une voix tremblotante :

- Je-Je débute, Nejire... E-Elle n-n-n-ne doit pas me connaître...

La fin de sa phrase s'évanouit au bord de ses lèvres.

- Sun Eater et Lemillion ? Répétais-je.

- C'est ça ! Mais mon activité de héros est restreinte pour le moment, alors ici je suis simplement Mirio Togata !

Les informations commençaient à éclater dans ma tête et je me contentais d'hocher la tête bêtement, essayant tant bien que mal de suivre la conversation. Toutefois, les anciens terminales furent à nouveau submergés par la quarantaine d'apprenti-héros, sous les regards éberlués de Shinso et moi.

Le jeune homme me donna ma mallette et je le remerciais timidement. Par la suite, j'appris que Nejire était la mentor d'Uravity et Froppy tandis que Togata était celui de Deku du temps de Sir Night Eye. Le dénommé Amajiki avait pris peur et s'était tenu éloigné de toute cette source d'excitation. La jeune femme et le blond s'évertuèrent à faire connaissance avec le violet et moi tandis que je n'apprenais rien d'autre sur Sun Eater.

- Allez, les enfants ! S'écria Vlad King comme un bon papa. Nous devons enregistrer nos participants au bureau d'accueil. Le championnat ne va pas tarder à débuter et comme vous pouvez le voir, les spectateurs commencent déjà à s'agglutiner devant le stade.

En effet, nos professeurs avaient raison. Malgré la privatisation de ce parking pour les participants, une masse noire de monde n'attendait qu'à entrer depuis quelques minutes. De ce fait, l'équipe officielle et les remplaçants furent embarqués par Eraser Head tandis que les autres patientaient à l'extérieur.

- Vous avez bien toutes vos affaires ? S'assura notre professeur principal. Nous ne repasserons pas par le bus car les équipes sont tenues secrètes jusqu'au dernier moment. C'est pour ça que nous n'avons pas croisé les autres lycées pour le moment.

Aucun de nous ne prononça un mot, déjà bercés par la pression du championnat.

On resta groupés, en silence, tandis qu'Aizawa enregistrait les candidats de Yuei au bureau. Cela ne lui prit que quelques minutes et il revint tout aussi rapidement, les mains dans les poches et une expression d'ennui placardée sur le visage.

- Bien, c'est fait. Vous allez directement filer aux vestiaires qui vous sont réservés. Ne faites votre entrée que lorsque vous serez appelés par les haut-parleurs. Une aile du bâtiment nous est privatisée et c'est le cas pour chaque établissement scolaire. Il y a un vestiaire masculin, un autre féminin et une salle de pause comme dans l'arène du lycée. Des questions ?

- Non, monsieur !

- Dans ce cas, je vais rejoindre les autres. Nous serons dans les gradins de Yuei également. Si vous avez quoi que ce soit, nous sommes juste au-dessus de la salle de pause. On se retrouve après les épreuves.

Et sur ces mots, Eraser Head nous laissa en plan. Livrés à nous-mêmes, la tension monta dans le groupe. Certains tentaient tant bien que mal de se calmer alors que d'autres, comme Tetsutetsu et Kirishima, braillaient des inepties pour se distraire.

Nous rejoignîmes rapidement l'aile Est du stade et on se sépara. Momo, Tsuyu, Ochaco, Shiozaki et moi-même, nous empressions d'entrer dans notre vestiaire et furent toutes les cinq impressionnées par le luxe qui s'offrait à nous. De somptueuses douches en marbre et carrelage blanc trônaient dans le fond de la pièce tandis que de grands bancs – probablement taillés pour accueillir des équipes sportives plus ou moins nombreuses – n'attendaient que nous.

- C'est dément ! S'extasia Ochaco, les yeux brillants.

- Clairement... Soufflais-je.

Je m'asseyais aux côtés de la manipulatrice des ronces et la saluais avec hésitation.

Sans plus attendre, je déballais mon costume avec entrain, pressée de découvrir les modifications que le département d'assistance avait effectué. Je ne me méfiais pas du regard de Shiozaki et me déshabillais sans aucune honte, oubliant la possibilité qu'elle pouvait laisser traîner un œil sur ma cicatrice. Mon uniforme s'échoua platement au sol alors que je m'empressais de sauter dans le body de mon costume.

- C'est génial ! Souriais-je en levant les bras.

- Oh, ce sont les nouveautés de ton costume ? S'enquit Momo avec curiosité.

- C'est ça !

Comme demandé, deux absorbeurs de recul noirs étaient fermement accrochés à mes épaules et me permettraient d'encaisser le choc de mes armes. En plus de ça, Power Loader avait ajouté deux protège-bras sur-mesures. Il s'agissait d'une très fine coque en métal rouge cramoisi avec des articulations aux poignets et sur le dos des mains. Ceux-ci couvraient mes mitaines de contention mais restaient facilement maniables.

- Cela me permettra de me protéger en combat rapproché.

J'étais comblée par ces changements.

J'enfilais mes bottes avec plus d'aisance que d'habitude grâce aux scratches qui remplaçaient les lacets. C'était vraiment parfait. Habillée ainsi, je pouvais faire face à une multitude de situation.

L'attente étant insupportable, nous ne tenions plus en place et nous dépêchions de déserter les vestiaires. Ochaco et Shiozaki nous laissèrent pour rejoindre nos gradins personnels d'équipe, n'ayant pas le droit à une apparition directement en public en raison de leur statut de remplaçantes.

- Je ne tiens plus en place, trépigna Momo en ajustant la cape de son costume d'hiver.

- Je me demande si Ryukyu nous observera, ajouta Tsuyu, un doigt posé au coin des lèvres.

Je restais silencieuse, bien trop remuée par mes maux de ventre. L'angoisse s'était muée en un nœud terrible dans mon abdomen. Momo et Tsuyu ne cherchèrent pas à me faire parler, comprenant totalement mon mal-être.

Au croisement d'un couloir, les silhouettes de nos trois coéquipiers se dessinèrent devant nous. Bakugo avait l'air bien énervé alors que Midoriya lui parlait joyeusement. Je ne pus m'empêcher de laisser mon regard divaguer sur Todoroki. Le jeune homme était concentré à ajuster ces garde-poignets et aucun d'eux ne semblait nous avoir remarqué.

- Les garçons ! Les interpella joyeusement Momo d'un geste de main.

Ils se tournèrent simultanément vers nous et immédiatement, le regard du bicolore se plongea dans le mien. Une caresse me réchauffa le cœur alors que nous nous empressions de les rejoindre. Bakugo et Midoriya continuèrent leur discussion haute en couleurs tandis que Momo et Tsuyu échangèrent quelques paroles avec eux.

Todoroki s'approcha finalement de moi et pointa mon poignet du doigt.

- Tu n'utilises pas ton ruban ? Ça pourrait être dangereux de laisser tes cheveux volants comme ça.

- C'est vrai, tu as raison.

Je retirais la petite bande de tissu et la pinçais entre mes lèvres en rassemblant mes cheveux en une haute queue de cheval. Toutefois, concentrée dans ma tâche, je n'entendis pas le remuage bestial à l'autre bout du couloir. Et je ne fus pas la seule, personne ne remarqua tout ce boucan malgré ce manque de discrétion.

Ce fut seulement lorsqu'un bélier, ou plutôt un homme-bélier mesurant bien deux mètres, apparut devant nous qu'on remarqua sa présence. L'adolescent courrait sur ses quatre pattes en chargeant à toute allure, cornes en avant, en braillant d'une voix cassée :

- Je suis perdu ! Aidez-moi ! Non, je suis le plus fort !

- Quoi ?! Beugla Bakugo à ce nouvel arrivant.

Malheureusement pour l'explosif, l'adolescent semblait vraiment avoir perdu ses moyens et continuait de nous foncer dessus, l'air déboussolé.

- Mes camarades ! Les rejoindre ! Mais non, je dois me battre contre tout le monde !

Ses cornes bottèrent Bakugo sans ménagement pour le dégager de son chemin et il disparut à vitesse grand V, hurlant son dilemme entre se battre et trouver ses camarades. Cela eu le don de mettre l'explosif hors de lui qui jura encore plus fort contre cet étrange énergumène. Midoriya le retint par les bras, l'empêchant de s'élancer corps et âme à sa poursuite et évitant un bain de sang dans le même coup.

- Lâche-moi, putain de Deku ! C'est cette chèvre que je vais buter en premier !

De peur que notre coéquipier n'en fasse qu'à sa tête, j'aidais le vert à le retenir de toutes mes forces. Le blond vociférait, ne cessant d'insulter ce pauvre bélier sans contrôler ses paroles. Cependant, la seule chose qui couvrit les aboiements de cet enragé fut le grésillement des haut-parleurs, suivit d'un éclatement terrible des spectateurs.

Ils énoncèrent sans plus attendre notre top départ, résonnant dans l'entièreté du stade :

« Maintenant, faites place aux apprenti-héros de Yuei, la meilleure académie de l'Est du pays ! »

_________

Bonjour tout le monde ! 

Voici le premier chapitre du championnat, qui débute d'emblée avec l'apparition d'un nouvel OC ! 😎

Note Importante : Je ne suis pas ici pour vous parler de mes états-d'âmes, mais comme vous l'avez remarqué, hier je n'ai pas posté le chapitre comme j'en ai l'habitude. Mon job d'été n'accapare pas tout mon temps, mais bien mon énergie. En rentrant je n'ai plus vraiment la force d'écrire et publier. Et j'en suis vraiment désolée. Étant donnée que ma rentrée n'est qu'en novembre, je vais devoir bosser encore un peu. Après, je pense que ce sera moins déprimant. 

Bref, en attendant, j'ai pris la décision de ne poster que les samedis. Du moins, durant la période de mon job. Le prochain chapitre sortira donc samedi de la semaine prochaine. (Ou avant, ça dépendra de mon feeling eheh) 

Bisous ღ

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