Chapitre 8 : High Alliance

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Une légère brise et les faibles rayons du soleil vinrent chaleureusement caresser ma peau et j'ouvrais doucement les yeux. Je ne vis que des murs blancs et un rideau bleu à ma gauche. Après l'incident de la veille, Recovery Girl n'avait pas voulu me laisser sortir de son cabinet et m'avait obliger à y passer la nuit. J'avais d'abord refusé mais Nemuri avait insisté au vu de mon état. J'avais eu de nombreux os fêlés mais aucune fracture. L'alter de la vieille dame, une bonne douche et une nuit de repos m'avaient effectivement remit sur pied.

Je descendis du lit et la fraîcheur du sol contre mes pieds me fit frissonner. J'effectuais quelques étirements, constatant avec bonheur que je n'avais plus aucune douleur. Je troquais donc la chemise de nuit qu'on m'avait prêté pour mon uniforme et me brossais les dents dans la salle de bain annexe à l'infirmerie.

En sortant, je croisais Recovery Girl qui venait d'arriver et elle me questionna sur mon état. Je répondais par l'affirmative et un grand sourire s'afficha sur le visage de la petite infirmière.

Je rassemblais donc mes affaires et hissais mon sac sur mon épaule.

- Tu devrais te dépêcher d'aller au gymnase, Nezu va bientôt finir son annonce, me suggéra-t-elle.

Je ne savais pas que le principal avait prévu un discours.

J'ouvris grand les yeux de surprise et me dépêchais de sortir de l'infirmerie en oubliant totalement de lui répondre ou encore de la remercier. Je courais dans les couloirs déserts qui habituellement étaient bondés de monde. Je me rendis à la hâte au gymnase et rentrais discrètement avant de me faufiler entre les rangs pour rejoindre celui de ma classe. J'apparus soudainement à côté d'Ochaco à qui je fis une peur bleue sans le vouloir.

- Oh, tu es remise ! S'exclama cette dernière.

- En parfait état, plaisantais-je. Plus sérieusement, il se passe quoi ?

Elle me regarda et me fit un grand sourire.

- À cause de l'incident d'hier, le principal veut rouvrir les internats !

- Les internats ? La questionnais-je, en haussant un sourcil.

- Tu vas voir !

Elle me fit un clin d'œil et je reportais mon attention sur le petit principal qui parlait, entouré de ses collègues enseignants. Je croisais notamment le regard de Nemuri qui m'avait déjà remarqué malgré la foule. Je lui rendis son sourire en haussant un pouce en l'air, montrant que j'allais bien.

- De ce fait, les professeurs m'ont demandé de rouvrir tous les internats de l'école, continua Nezu. Nos élèves ne doivent plus être les cibles de vilains comme ce fut le cas l'année dernière. Nous avions remarqué que l'ouverture des internats High Alliance l'année précédente avait fonctionné et les avaient protégé. J'accepte donc la requête du corps enseignant et rouvre tous les internats de l'école à compter de ce jour. Mes chers élèves, je vous accorde deux jours pour vous installer dans les bâtiments de votre classe. Merci.

Les élèves applaudirent vivement le discours du principal et on nous indiqua qu'on pouvait désormais retourner en cours.

Mais la nouvelle divisait l'opinion générale. Certains étaient évidemment pour et d'autres mettaient en avant l'irresponsabilité de Yuei à protéger ses étudiants. Ochaco m'indiqua que l'entrée à l'internat l'année dernière avait provoqué le même fiasco et je voulais bien la croire.

Mais finalement, les plus hostiles se calmèrent dans la matinée et Yuei fut de nouveau tranquille.

À la pause déjeuner, je marchais dans les couloirs pour rejoindre Nemuri, des boîtes-repas récupérées à la cantine en main. On s'était donné rendez-vous sous les arbres en fleurs plantés sur le terrain de l'école. Cependant, je fus surprise de voir qu'elle n'était pas encore arrivée et décidait de m'asseoir sur un banc en l'attendant.

Les pétales de fleurs dansant dans la légère brise de printemps avait le don de m'apaiser. De ce fait, la tête dans la lune, je ne remarquais pas tout de suite l'arrivée de Todoroki.

- Tu vas bien ? Me demanda-t-il en me tirant de mes rêveries.

- Mieux que jamais, répondis-je, surprise de le voir ici.

- Tant mieux, alors.

Il passa une main devant ses yeux pour se protéger des forts rayons du soleil, déjà au zénith.

- C'est bientôt l'été, remarqua-t-il, flegmatique.

- Effectivement, profitons encore de la douceur du climat, lui souriais-je.

Je crus remarquer l'esquisse d'un sourire au coin de ses lèvres et il me demanda si il pouvait s'asseoir. Je me décalais et il prit place à mes côtés, observant les arbres. La sérénité qu'on pouvait voir sur les traits de son visage était assez nouvelle pour moi.

- Tu attends quelqu'un peut-être ? Dit-il en pointant du doigt mes boîtes-repas.

- Ne t'inquiète pas, j'attends juste-

Tout à coup, je fus coupée par la sonnerie de mon téléphone. Je m'excusais auprès de mon camarade et décrochais l'appel de Nemuri.

- Oui ?

- Je suis désolée ma belle, réunion de dernière minute à propos de l'internat ! Va manger avec tes amis, je t'offrirai le repas plus tard !

- Oh, d'accord. Travaille bien et n'oublie pas de manger.

- J'y penserais, me répondit-elle de son habituel ton guilleret.

Légèrement déçue, je raccrochais et regardais les boîtes sur mes genoux. Maintenant, j'avais deux repas pour moi toute seule. Ça me faisait une belle jambe, tiens. Qu'allais-je faire de toute cette nourriture ?

Todoroki se leva, sans doute pour me laisser avec la personne que j'attendais mais une idée me traversa subitement l'esprit.

- Todoroki ! L'interpellais-je. Tu as déjà mangé ?

- Non, j'y vais justement, dit-il en se retournant vers moi.

- Ça te dirait de manger avec moi ? Je crois que je me retrouve avec un repas en trop.

Je lui montrais et il haussa un sourcil. Il sembla réfléchir à ma proposition mais avait surtout l'air embarrassé.

- Et bien, c'est toi qui l'as acheté, dit-il en se grattant la nuque et en détournant le regard.

- Ne t'inquiète pas pour ça, le rassurais-je. De plus, je pense toujours pour deux puisque Nemuri est une vraie tête en l'air. J'ai une deuxième paire de baguettes.

Nos regards se croisèrent et contre toute attente, il accepta et se rassit à mes côtés. Je déposais les bentos entre nous et rangeais mon téléphone dans ma veste d'uniforme. Je retirais celle-ci de mes épaules et remontais les manches de ma chemise avant de sortir deux paires de baguettes de mon sac de cours. J'en donnais une à mon camarade et lui tendis un des deux repas. Les deux étant les mêmes, il n'y avait pas de grand choix à faire. Le bicolore me remercia et déballa son repas.

Nous mangions en silence. Parfois on discutait un peu de tout et de rien, des leçons, des gens de la classe et des cours héroïques. Mais la plupart du temps, nous ne parlions pas. Appréciant sans aucun doute le calme environnant et lorsqu'on eut terminé, la pause n'était pas encore finit.

La tête relevée vers le ciel, Todoroki me posa une question à laquelle je ne m'attendais absolument pas.

- Yumeko, pourquoi veux-tu devenir une héroïne ?

Pourquoi souhaitais-je devenir une héroïne ?

C'est vrai, après tout j'étais dans un lycée d'élite et notamment dans la filière héroïque. Nemuri m'avait presque traîné de force ici et l'urgence de mon cas et mon histoire avaient primé par rapport à mes résultats de concours. Le principal m'avait alors assigné directement à la 2-A. Ce sont de bonnes personnes qui pourront t'aider, m'avait-il dit à ce moment-là. Théoriquement, je n'avais pas ma place ici. Je n'avais pas suer, saigner et pleurer toutes les larmes de mon corps pour me retrouver assise sur ce banc à admirer les cerisiers en fleurs d'un lycée de super-héros.

Mon rêve c'est d'être magicienne !

Je souris légèrement de mélancolie à cette bribe de souvenir qui me revint soudainement. J'avais eu des rêves, plus jeune. Mais depuis, réussir à vivre une journée de plus était devenu une priorité sur mes désirs et illusions, et je n'avais plus rêvé de quoi que ce soit.

Je levais alors le regard vers le ciel à mon tour.

- C'est une bonne question. Et toi, Todoroki ? Pourquoi souhaites-tu devenir un héros ?

Il ne fit aucune remarque sur ma réponse évasive. Il prit cependant quelques instants pour réfléchir à ma question mais finalement, il se tourna vers moi et planta ses yeux hétérochromes dans les miens.

- Je serais le numéro un.

Je fus à nouveau surprise et cette fois-ci un rire franc quitta la barrière de mes lèvres. Heureusement, il comprit que je ne me moquais pas de lui et que j'avais juste été prise au dépourvu. Il détourna le regard, un léger sourire retroussant à nouveau la commissure de ses lèvres.

Ce sourire-là, bien qu'à peine perceptible, je l'avais vu. Et mon cœur se réchauffa de voir une émotion sur son visage.

Mais la sonnerie retentit, annonçant avec elle la fin de la pause déjeuner.

- Tu me raconteras pourquoi plus tard alors, dis-je en abaissant les manches de mes chemises avant de ranger nos affaires.

- Oui, pourquoi pas.  

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