Chapitre 90 : Le Front de Libération du Paranormal

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L'alerte que Himiko Toga avait déclenché résonna dans tous les haut-parleurs du bâtiment. Et ça, c'était très mauvais signe. Il y allait  y avoir un mouvement de foule. Le public n'allait pas tarder à paniquer en comprenant l'intrusion de vilains dans le championnat.

C'était sans doute le plus dangereux.

Il n'y avait rien de pire qu'une masse de personnes effrayées.

La peur poussait l'humain dans ses derniers retranchements. Elle puisait dans l'énergie vitale de ceux-ci et faisait ressortir chacun de leurs instincts primaires. S'ils se sentaient en danger, les hommes pouvaient rapidement devenir des dangers tant pour les autres que pour eux-mêmes.

- J'y crois pas ! Fulmina Reina, légèrement sonnée. Cette garce a fuit en déclenchant le système de sécurité ! Elle est stupide ou quoi ?! Elle doit pourtant savoir que ça alerterait tout le monde !

Avachie contre le distributeur et mes béquilles loin de moi, j'ignorais la blonde et déboutonnais les trois premiers boutons de ma chemise. Le tatouage de ma poitrine s'illumina d'un rouge vif lorsque je fis sortir un de mes revolvers.

La blonde me dévisagea, intriguée.

J'attrapais l'arme et éclatais la crosse contre mon plâtre. Cela ne créa qu'une fine poussière blanche mais ne le brisa pas. De ce fait, je recommençais avec plus de force, bien déterminée à extirper ma jambe de cet étau.

Un coup, deux coups et ainsi de suite jusqu'à ce que le plâtre se détruise le plus rapidement possible.

- Hé, tu fais quoi là ? Ralentis un peu, qu'est-ce que tu comptes faire ?!

- Chercher Kyoka, répondis-je du tac au tac.

Je soufflais en brisant la surface dure. Les mains de parts et d'autres de la coque, je l'écartais de toutes mes forces jusqu'à sortir ma jambe.

- Tu vas rien faire du tout, s'imposa-t-elle, les héros sont déjà sûrement tous sur le pied de guerre donc c'est certainement pas le moment pour que tu joues les petites justicières.

Elle avala difficilement sa salive lorsque je lui lançais un regard noir.

- Tu n'as aucun ordre à me donner. J'ai juré que je ne perdrais plus jamais personne. Et aucun héros ici ne sera capable de la retrouver plus vite qu'un des élèves ou professeurs de Yuei. Je connais Kyoka et si elle est toujours ici, incapable de se déplacer, alors je sais qu'elle fera tout pour qu'on la retrouve.

Reina fronça les sourcils lorsque je lui attrapais les épaules.

Mon regard se planta dans le sien, déboussolé.

- Je t'en prie Reina, va chercher de l'aide. Trouve Endeavor. Je ne tenterai rien si je tombe sur un autre vilain, il faut simplement que je trouve mon amie.

- Tu es trop stupide pour que je te crois ! Rétorqua-t-elle, en colère. Il s'agit de l'Alliance des Vilains, tu sais au moins qui ils sont ?!

- J'en ai déjà entendu parler.

Il y eut de l'hésitation dans son regard et j'en profitais aussitôt pour la convaincre.

- Fais-moi confiance.

- Et pour ta jambe ? Tu vas juste être inutile dans cet état.

- Enchaîne-la de sorte à ce que je puisse bouger rapidement alors.

- T'es vraiment une plaie, je te jure qu'après ça plus jamais tu te pointes devant moi.

Et sur ces mots, la jeune fille fit sortir une chaîne fine de la paume de sa main. Elle se tortilla comme un serpent jusqu'à moi avant de s'enrouler autour de mes hanches et de descendre autour de mon membre fracturé.

La vie semblait l'animer.

Et enfin, elle vint s'enrouler fermement autour de ma cheville jusqu'à quitter entièrement la main de la blonde.

- Ton pied ?

- En bon état.

- Alors fais attention à ne pas perdre la chaîne. Si cette fille est dans les coulisses de l'arène, la distance entre toi et moi ne devrait pas être trop grande. Cependant, plus tu seras loin de moi, plus le maintien sera faible et elle risque de disparaître.

Je hochais la tête et elle m'aida à me relever.

- Tu peux marcher ?

- Oui, j'y vais. S'il te plaît Reina, j'ai besoin de toi. Trouve les héros.

Un signe de tête nous mit d'accord.

Elle me quitta après un dernier coup d'œil et me laissa seule dans le hall.

Plus d'une minute s'était écoulée depuis qu'Himiko Toga avait pris la fuite. Et alors que je m'élançais dans les couloirs, boiteuse, à la recherche du moindre indice concernant la disparition de Kyoka, mes pensées divaguèrent sur cette jeune fille.

Pourquoi diantre avait-elle brisé la fenêtre en sachant qu'elle déclencherai un énorme mouvement de foule ?

Soit elle n'avait pas pris connaissance du système de sécurité, soit cela lui était bénéfique. À elle... ou à son équipe dans le cas où elle n'était pas seule. Si c'était le cas, alors la situation était encore plus grave. Rien qu'imaginer la répercussion médiatique que cela aurait m'effrayait.

Himiko Toga pouvait profiter de l'état d'urgence pour se fondre dans la foule et disparaître ni vu ni connu. Son alter lui permettait visiblement de prendre l'apparence de quelqu'un mais je n'avais aucune idée du procédé.

Et ça, c'était terrible.

Avait-elle assassiné Kyoka ? Avait-elle possédé son corps avant de l'annihiler jusqu'à poussière ?

Je secouais la tête, une boule d'angoisse grandissante dans l'estomac.

Ne penses pas à ça ! Cherche-la !

L'alarme stridente émit un nouvel écho, avant de s'arrêter et de laisser place à une autre voix dans les haut-parleurs :

« Mesdames, messieurs, pas de panique. Nos héros sont déjà sur le coup. Veuillez ne pas vous disperser et restez à vos places. Je répète. Restez à vos places. Nos héros sont déjà sur le coup... »

Elle répéta le même message une troisième fois et lorsqu'enfin elle termina ce discours horrifiant, mon cœur rata un battement.

Il se cassa littéralement la figure dans ma poitrine.

Je me précipitais vers le mur le plus proche et y collais mon oreille, à la recherche de la même sensation qui venait tout juste de me traverser.

J'écoutais, j'attendais, je ressentais.

- Hé jeune fille, ce n'est pas le moment d'écouter les murs, s'égaya une voix frivole derrière moi.

Il m'arracha un sursaut.

Je fis volte-face immédiatement et tombais sur Hawks, le héros ailé. Derrière son air faussement joyeux, il était évident que lui aussi était plus que sérieux. Il m'adressa un regard étrange à travers ses lunettes jaunes de protection et ses ailes auparavant ballantes se redressèrent dans son dos.

Hawks fronça les sourcils et demanda avec prudence :

- Tu es de Yuei, non ? Tu ne devrais pas être ici, c'est dan-

Je le coupais d'un geste de main, concentrée.

Et enfin, elle me fit signe.

La vibration qui traversa le couloir et les murs fut si claire et distincte que même Hawks put la ressentir.

- Oï, m'interpella-t-il en perdant toute sa joie de vivre, c'était quoi ça ?

Ses prunelles croisèrent enfin les miennes.

- Himiko Toga a usurpé l'identité de mon amie. Cette vibration que vous venez de ressentir est dû à l'alter de Kyoka Jirou. Il faut qu'on la retrouve, elle doit être coincée quelque part.

À l'évocation de ce nom, Hawks perdit toutes ses couleurs et s'approcha à pas de géant. Il m'attrapa les épaules, alerte.

- Quoi ?!

Prise de court par le temps, je me dégageais de son emprise et ne le laissais pas s'approcher plus.

- Si vous ne voulez pas m'aider, alors j'irais la chercher seule.

Je tournais les talons mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, un mur de plumes aussi solide que de l'acier me barra la route. Je retombais nez-à-nez avec Hawks et ce n'était pas pour me plaire.

- Tu prends des risques là, mademoiselle. Et vu ta jambe... Je doute que tu puisses faire quoi que ce soit.

Je me pinçais l'arête du nez, agacée.

- J'en ai ma claque qu'on me dise que je suis une incapable.

- Je t'emmène, tu me seras utile pour la retrouver si tu connais si bien son alter.

- Hein ?

Ni une ni deux, le héros passa un bras sous mes genoux et l'autre autour de mes épaules, et me souleva comme un poids plume – sans mauvais jeu de mots pour son alter évidemment – .

- Tch, tiquais-je en détournant la tête.

Les bras croisés et légèrement vexée, Hawks et moi-même partirent à la recherche des signes de Kyoka. Ils étaient faibles, presque épuisés, et pourtant nous les entendions. Les battements de son cœur qu'elle faisait résonner à travers les murs du stade pour nous atteindre... L'écho de sa vie qui semblait si lointain et proche à la fois...

Cela me brisa de l'intérieur.

Qu'avaient-ils fait à mon amie ?

Les plumes de Hawks frétillaient à chaque onde qu'émettait la jeune fille.

Je ne connaissais pas les capacités du héros ni s'il avait des capteurs sensoriels ultradéveloppés, mais en voyant la manière dont ses ailes frémissaient, il n'avait finalement peut-être pas besoin de moi pour la retrouver.

Il aurait sans doute pu se débrouiller seul.

Mais cette idée... Ne me convenait pas.

Il fallait que je retrouve Kyoka et que je constate son état par moi-même. Nos amis étaient sûrement inquiets, dans l'optique où ils n'avaient pas déjà bravé les interdits pour nous mettre la main dessus.

Tout à coup, les vibrations se firent plus fortes et mon instinct me hurla de bouger.

- On se rapproche, non ? Demanda Hawks.

Je glissais de ses bras pour atterrir sur mes deux pieds. Cela ne manqua pas de m'arracher une grimace de douleur mais je me gardais bien de le montrer au héros.

Mon geste le déconcerta tandis qu'il me fixait, les bras croisés et un sourcil levé.

Je l'ignorais royalement et me précipitais vers la porte la plus proche. Le nom « placard à balais » trônait au-dessus de la poignée et la serrure semblait verrouillée. Je frappais franchement et y collais mon oreille pour mieux l'entendre.

Et ce fut sans surprise qu'en entendit des geignements étouffés.

- Elle est là ! M'exclamais-je à l'attention du jeune homme.

Ni une ni deux, il m'écarta et prit une grande plume rouge. Il la brandit, telle une épée du crépuscule, et l'abattit sur la diagonale. L'écarlate ne fit qu'une bouchée du métal et la porte se fendit en deux comme un misérable bout de papier.

Il est... Incroyable.

D'un geste inconscient, je poussais le numéro deux d'un coup d'épaule et m'engouffrais dans le local à produits ménagés.

Mais la vision qui s'offrit à nous me déchira le cœur.

Kyoka était bien là, vivante.

Sauf qu'elle était prostrée devant moi, ligotée des pieds aux mains et un bâillon à la bouche. Ses joues ruisselaient de larmes, ses yeux étaient irrités et cernés de noir tant elle avait pleuré. Elle était si épuisée qu'elle semblait incapable de relever la tête. Mais le pire à voir n'était pas tant les égratignures ou les légères coupures qui couvraient son corps.

Non.

La jeune fille avait été maltraitée et ses lobes-jacks lacérés au couteau, restaient faiblement plantés dans le mur pour nous envoyer ses signaux.

Ils s'en étaient pris à son alter.

Aux précieux jacks de l'apprentie-héroïne.

Et les coupables... Avaient laissé leur signature. Comme pour nous narguer, nous faire comprendre qu'ils nous avaient échappé, le « Front de Libération du Paranormal » avait gravé leur nom à la flamme bleue sur le mur, juste au-dessus de la jeune fille.

L'éclat bleuté du message était si vif qu'il ne semblait pas prêt de s'éteindre.

Ce feu aux airs immortels provoqua une combustion instantanée dans mon estomac. Une haine sans précédent invoqua le brasier depuis longtemps tapis dans mon âme. Il n'attendait qu'à être ravivé. Les cendres ne souhaitaient qu'être rallumées. Et ces gens... Ces vilains venaient de jeter de l'essence sur les enfers de colère et de haine que Nemuri s'était forcée d'éteindre ces dernières années.

Qui que soit ces enfoirés, je me jurais de leur faire payer. 

- Kyoka ! M'écriais-je.

J'accourais à ses côtés et lentement, tout doucement pour ne pas la blesser plus qu'elle ne l'était, je lui retirais son bâillon. Deux plumes de Hawks virevoltèrent jusqu'à nous et sectionnèrent ses liens. Finalement, mes bras se frayèrent un chemin autour d'elle pour la serrer contre moi. Elle se cala dans le creux de mon cou et pleura silencieusement, secouée par quelques soubresauts.

- Tout va bien, murmurais-je dans son oreille, on va te conduire à l'infirmerie ou l'hôpital.

L'adolescente attrapa fermement ma chemise.

- Ne me laisse pas, souffla-t-elle.

Ne me laisse pas.

Le jour où mon petit frère rendit son dernier souffle dans mes bras, ce fut mon inconscient qui lui hurla ces mots. Incapable de prononcer quoi que ce soit à cause du traumatisme, mon cerveau n'avait cessé de répéter ces paroles depuis. Du matin au soir, puis dans mes rêves. Je voyais encore mes mains tenir son corps plus petit que le mien et lui implorer de ne pas fermer les yeux.

De le supplier de ne pas m'abandonner.

Aujourd'hui c'était Kyoka qui me le demandait.

Alors, ma main se fraya un chemin dans ses courtes mèches brunes et lui caressa doucement la tête.

- Je ne te lâche pas, promis. Mais il faut qu'on te soigne rapidement.

- C'est quoi tout ce raffut ?! Grogna une voix en s'approchant dangereusement de nous.

- Oh ! S'égaya Hawks. La petite et moi venons de retrouver-

Une lumière vive dégagea le héros ailé.

Ce ne fut que lorsque la lumière se trouva être des flammes d'un rouge hors du commun que je compris qui nous avions en face de nous. Le héros numéro un : Endeavor. Il nous toisait de toute sa hauteur et sa cicatrice qui lui fendait le visage n'avait rien de rassurant.

Pourtant, ce ne fut pas deux frêles jeunes filles en détresse qui attirèrent son attention.

Non.

Ce fut bel et bien le message au-dessus de nous qui le fit entrer dans une colère aussi profonde que la mienne quelques instants auparavant.

- Ces enflures osent interrompre une compétition d'ordre national malgré notre prévention ? Fulmina le héros, les poings serrés.

Il se tourna vers Hawks et grogna des ordres d'une voix dure et peu commode :

- Poulet Rouge, t'emmène la gamine blessée et tu t'occupes de l'état d'urgence. Je vais interroger l'autre.

- Pardon ? M'offusquais-je en observant le père de mon partenaire. Je ne quitte pas mon amie, il en est hors de question.

Ses orbes turquoises me consumèrent de l'intérieur.

- Tu n'as pas ton mot à dire, suis-moi.

Hawks me fit signe d'obtempérer mais rien à faire, je refusais de la laisser. Je venais de lui faire une promesse et je ne comptais pas la briser deux minutes après. Ce n'était même pas la peine d'y penser et même Endeavor ne me ferait pas céder.

Je campais sur mes positions.

Toutefois, Kyoka s'écarta de moi et prit une profonde inspiration. Elle planta son regard dans le mien, dissimulant son mal-être devant les deux hommes.

- Vas-y, je ne serais pas seule donc ne t'inquiètes pas.

- Mais Kyoka-

- Je suis aussi une apprentie-héroïne Yumeko, dit-elle en essuyant ses larmes d'un revers de main, je peux gérer ça.

Elle m'inquiétait de plus en plus.

Il était évident qu'elle n'allait pas bien. C'était cruellement visible. Nous ne pouvions pas passer à côté alors pourquoi essayait-elle de le cacher ? Qu'avait-elle subi ? Quelle torture physique et psychologique lui avait-on infligé ?

En voyant qu'elle n'en démordait pas non plus et pour éviter une confrontation entre trois grosses têtes de mules, je capitulais.

Frustrée, je laissais le héros ailé la prendre en charge.

Il la bascula dans ses bras comme il l'avait fait pour moi quelques minutes plus tôt et sortit du cagibi.

- Monsieur Hawks, l'interpellais-je, prenez soin d'elle.

Il hocha la tête et Kyoka m'adressa un dernier regard avant de disparaître dans les couloirs.

Encore à genoux et incapable de me relever à cause de ma jambe, je restais ainsi, dos à Endeavor et les yeux rivés sur les flammes bleues devant moi.

Je n'avais pas le même sentiment que d'habitude en les voyant. Elles ne me renvoyaient pas à Kamaryuu et ne me plongeaient pas dans mes anciennes peurs et souffrances.

Pas du tout.

Elles ne me procuraient que rage et rancœur.

Endeavor approcha et déposa sa main sur le message, absolument pas affecté par le feu. Il laissa glisser ses doigts en exerçant une légère pression et ce geste, aussi infime soit-il, suffit à l'éteindre.

Les écritures perdirent leur terrible couleur dans un grésillement de cendres et laissèrent échapper une fine fumée noire.

- Oï gamine, viens.

- Je ne peux pas me lever, ma jambe est cassée.

Il grommela dans sa barbe avant de s'accroupir et de passer mon bras autour de ses épaules. Je sursautais, de peur que son costume ne me brûle, mais fut rapidement étonnée de voir que ses flammes se dispersaient pour ne pas me blesser.

Il me remit aussitôt sur mes deux pieds et on sortit à notre tour.

- Où allons-nous ? Demandais-je.

- Le championnat est suspendu pour le moment et des agents de police vont venir faire une enquête. Toi, tu vas au commissariat. J'ai pas de temps à perdre pour un interrogatoire.

Je fronçais les sourcils et m'arrêtais, stupéfaite de son comportement.

- Je suis obligée de me faire embarquer ?

- Arrête de poser des questions et laisse-moi faire mon job. La gamine qui m'a prévenu m'a dit que vous étiez témoins, et qui dit témoins dit interrogatoire, ça va de soi.

Reina.

Elle avait bel et bien prévenu Endeavor.

La jeune fille avait fait sa part du travail et à en voir la chaîne toujours aussi solide autour de ma jambe, elle était encore ici. Nous allions sûrement rejoindre le poste de police ensemble et je n'étais pas prête de me faire soigner par Recovery Girl.

Cet état d'urgence avait suspendu la finale et je me demandais ce que faisait mes camarades.

Il m'était impossible de les rejoindre.

Je ne pouvais pas voir Todoroki.

- Monsieur Endeavor, j'ai une requête.

- Tu penses que c'est le moment que j'écoute tes petites demandes ? C'est le pays entier qui est remué en ce moment après l'annonce du retour de l'Alliance.

Je tiquais, de plus en plus vexée.

- Pourriez-vous simplement dire à votre fils que je suis au commissariat pour lui éviter toute inquiétude inutile ? Grinçais-je entre mes dents.

Il m'ignora royalement et je finis par abandonner.

Cet homme était buté comme un âne et il n'y avait aucune discussion possible. Tant que le sujet ne l'intéressait pas, Endeavor n'était pas à l'écoute. Un héros numéro un ? Cet homme ? Je fulminais intérieurement.

Il me laissait douiller avec ma jambe en morceau et ne cessait de m'envoyer paître les pissenlits.

À ce stade, nous n'étions même plus au niveau de Bakugo.

Le héros me fit traverser le hall d'accueil en m'indiquant seulement qu'une voiture de fonction m'attendait à l'extérieur. Il m'accompagna jusqu'aux portes battantes mais ce fut à ce moment-là que l'apocalypse se présenta à moi.

Une foule.

Non.

Un raz-de-marée humain nous tomba dessus. Des journalistes, micros en main, attendaient sûrement de pieds fermes quelqu'un à interroger.

Pas de bol, il s'agissait du héros numéro un et de moi-même.

- Endeavor, un mot sur l'état actuel ?

- Monsieur Endeavor, que se passe-t-il à l'intérieur ?!

Je voulais fuir.

Loin, le plus loin possible.

Malheureusement, un frisson me hérissa sur place lorsqu'une reporter remarqua ma présence juste derrière le grand homme. Et le pire fut qu'elle me reconnue instantanément. Moi qui restais dans l'ombre depuis toujours, qui détestais les bains de foule et avait eu pour rêve de devenir une héroïne en charge des missions d'espionnage, en anonyme, je vis mon futur s'envoler lorsqu'elle braqua son micro vers moi et qu'elle m'agressa, hystérique :

- C'est Yumeko, l'élève de Yuei qui a remporté la demi-finale ! Alors, qu'est-ce que ça fait d'être comparée à un oiseau de feu ? Un petit mot à nous dire ?

Déboussolée, je bégayais quelques syllabes inintelligibles que personne ne comprit. Constatant sûrement mon désarroi, Endeavor me vint étonnamment en aide en se plaçant entre moi et la journaliste.

- Nous avons à faire, un porte-parole répondra à vos questions.

Il m'attrapa par l'épaule et dissuada du regard quiconque essaierait de m'approcher. L'homme me guida jusqu'à la dite voiture et ouvrit la porte rapidement pour me laisser filer. Comme si j'étais la fugitive d'une situation à risque, je me faisais la malle malgré les questions des journalistes qui fusaient autour de nous.

- Tâche de répondre à tout ce qu'on te demandera, asséna-t-il avant de claquer la portière.

Je sursautais, encore perdue.

- Quel succès, lâcha une voix ironique depuis l'autre siège.

La voiture démarra en trombe et je tombais face à face avec Reina, visiblement résignée à être à mes côtés pour les prochaines heures. 

__________

Bonjour tout le monde ! 

Comment allez-vous ? J'espère que vous allez bien ! 

Ce chapitre vous a plus ? 

C'est difficile en ce moment pour moi d'écrire à cause de mes cours mais j'essaie de tenir le rythme, donc j'espère que ça vous plait toujours autant. J'ai conscience qu'on part un peu dans tous les sens mais ne vous inquiétez pas, je gère la fougère comme on dit ;) 

J'ai pris la décision de commencer petit à petit la réécriture de mon livre car je ne supporte plus de voir les torchons que j'ai publié au début de cette histoire. Vraiment c'est immonde, je sais pas comment ça a pu vous plaire mais j'espère que ce que je publie actuellement a une meilleure tronche x) 

Important : Je tiens également à ajouter quelques précisions. N'oubliez pas que je ne suis pas la trame originale de MHA puisque dès le début j'ai commencé durant leur deuxième année à U.A. De ce fait, je ne prend pas en compte chaque sortie de scans pour éviter de vous perdre plus que ça ne l'est déjà. Il n'y a que quelques infos, comme le Front de LP, que j'ai pris mais je le tourne à ma guise pour le bon déroulement du scénario. 
Ne m'en voulez donc pas s'il y a des choses qui diffèrent (comme le fait que Bakugo reste Ground Zero et non pas Dynamight etc.)

Bisous à vous ღ

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