10. Fin

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Une, deux, trois, quatre, cinq verres en plastique remplis du champagne d'Antonio, et les voici en train de porter un toast muet.

Un toast silencieux qui contrastait d'ailleurs avec le reste du repas, si tant est qu'on puisse le nommer ainsi.
En effet, pour une fois Antonio n'avait pas monopolisé la parole et chacun s'était exprimé. Anecdotes, soucis, futilités, aveux, problèmes plus graves, tout y était passé.

Farouk avait avoué à Miranda que cela ne marcherait pas entre eux : il aimait déjà un homme. Teteola lui avait alors souhaité la mort d'Olga, et Antonio proposé des talents de tueur à gage, avant qu'Eleonore n'intervienne avec un discours barbant sur la prohibition du crime.

Miranda quant à elle avait accepté d'être rejetée par son héros, Farouk, uniquement parce qu'elle voyait maintenant en Teteola son badboy. Les plus belles histoires d'amour ne commençaient-elles pas d'ailleurs avec une rencontre explosive et un plaquage trottoir ?
Elle réussit d'ailleurs à arracher la promesse aux autres de lire sa chronique.

Contre toute attente, Teteola ne vécut pas mal le nouvel intérêt de la jeune femme pour ses talents en matière de badboy pour la simple et bonne raison qu'il s'en moquait éperdument. Il avait préfère épancher ses problèmes de violence et sur le conseil des autres, penser à aller voir un psychiatre et se mettre à la méditation. Pas dit qu'il tienne sa promesse, après tout il n'en avait rien à faire.

Antonio... était Antonio, et cet Antonio n'avait pas envie de changer quoique ce soit à sa vie, car il était heureux comme ça. Il ne parla pas beaucoup et pour une fois écouta les autres, un sourire de benêt aux lèvres.

Quant à Eleonore, elle tenta tant bien que mal d'ignorer les multiples délits avoués par Teteola, au nom de la trêve qu'elle avait elle-même déclarée. Mais comme on ne se refait pas, elle se promit de jeter régulièrement un œil sur la montagne.

Minuit sonna au loin, et le repas terminé, ils se retrouvèrent à trinquer, certains à leurs nouveaux amis, d'autres à leur nouvelles résolutions qui arrivaient un peu trop en avance.

«Bonne année les amis ! s'écria Antonio.

- On est Noël.

- Bon Noël les amis ! se corrigea-t-il, imperturbable.»

Puis comme il n'aimait pas le champagne, il donna son verre à Farouk qui avait déjà vidé le sien et s'empara de cette portion supplémentaire avec joie.

Teteola, car après tout c'est à cause de lui que tout avait commencé, à cause de lui et de sa desolation pour l'absence de neige, dévisagea les quatre personnes qui l'entouraient.

Décidément, il ne pensait pas passer son réveillon en compagnie de ces étranges énergumènes. Mais rien n'arrivait jamais comme Teteola le souhaitait.

Puis il regarda par la fenêtre ; il neigeait.

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