2. Miranda

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Miranda était une chroniqueuse. Une chroniqueuse tumblr pour être plus précis. Ce qui voulait dire beaucoup de choses.

    Ne croyez pas que sa vie était reposante, oh non. Loin de là.

    C'était le genre à se lever à quatre heures du matin pour pouvoir être sûre de prendre la photo au lever du soleil. Le genre à devenir hystérique  à la moindre apparition d'un reflet arc-en-ciel. Le genre à continuer à s'habiller toujours de la même manière, même alors qu'il faisait un froid de canard (en ce point, je vous l'accorde, elle ressemblait beaucoup à Tétéola, mais en ce point seulement, d'accord ? Respectez le narrateur s'il vous plait).

    Le genre, enfin, a avoir toujours besoin de son photographe. Toujours, j'ai dit.

Sinon, comment pourraient être illustrées ses chroniques de ses jolies photos ? C'était impensable.

    Mais le problème de Miranda, c'était que Cassandra, sa meilleure amie, esclave, et photographe à plein-temps (non rémunérée, je le précise au cas où), était tombée malade comme un chien. C'était peut-être parce que la chroniqueuse l'avait obligée à se lever à trois heures deux nuits auparavant pour faire une séries de photos dans la neige, à deux heures de route et en pleine montagne. Peut-être.

    Et en plus, les clichés étaient ratés.

    Bref, Miranda était coincée. Choquée, déçue, outrée et tout le toutim. Peut-être fallait-il qu'elle change d'amie. Celle-ci n'était pas assez résistante. Mais étant donné que la jeune femme passait le plus clair de son temps à se faire photographier et à écrire des chroniques, c'était compliqué d'avoir le temps d'être sociable.

    Pour se changer les idées, elle se mit à relire sa chronique sur son téléphone : elle aimait beaucoup ça, relire ses mots et ses fautes d'orthographe. Parce qu'elle écrivait si bien ! Pourquoi n'aurait-elle pas le droit ?

Elle lança le premier chapitre (le pire entre nous, mais elle ne le savait pas). Tout en marchant. Grossière erreur, puisqu'elle percuta quelqu'un. Oui, parfaitement, comme dans les films, mais si elle était rentrée dans un lampadaire il n'y aurait sans doute pas eu d'histoire.

    C'était cliché, et Miranda s'en étonna, parce qu'elle avait l'habitude d'écrire ce genre de scène, non pas de les vivre.

    Cependant, (mal)heureusement pour elle, ce n'était pas le beau  (très beau) badboy ténébreux-volcanique-lunatique au coeur tendre dont elle rêvait depuis l'âge vénérable de quatorze ans, mais un gros plein de soupe au regard aussi expressif qu'un bovin.

    Alors forcément, Miranda était déçue. Pour cacher sa peine et ses larmes de crocodile, elle fit la seule chose qu'elle savait faire : insulter.

« Wesh mais ça va pas ou quoi ? Regarde où tu marches non ? Bouffon va. »

   

Et Tétéola fit la seule chose qu'il savait faire : il lui mit une droite.

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