4. Antonio

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Antonio était perdu. Il l'avait cela dit toujours été, rien de nouveau de ce côté-là. Du moins, mentalement, car on avait là affaire à un professionnel de la mythomanie.

En ce jour, en l'occurence, il était aussi perdu géographiquement, et c'était ce qui l'embêtait le plus. C'était ce qui arrangeait en revanche ses proches (du moins aussi proche que l'on pouvait être d'Antonio, car il n'était vraiment pas facile à vivre). Ceux-ci l'ayant invité par pure charité et à cause d'une promesse faite à sa grand-mère morte.

Comment Antonio pouvait-il se perdre dans une ville de moins de cinq mille habitants ? Un mystère dont même lui n'avait pas la réponse. Un mystère dont personne, même son GPS, n'avait la réponse.

Mais quand même, cela embêtait le pauvre garçon. Il avait claqué une petite somme pour le champagne de qualité et les chocolats de chef qu'il voulait apporter à sa famille pour le réveillon. Et en plus, il n'aimait ni l'un ni l'autre. Non, vraiment, il fallait à tout prix qu'il trouve le bon chemin. En plus, il avait plein de choses à raconter, ce serait dommage de ne pas en faire profiter tout le monde.

Alors qu'il tournait au coin de la rue (la sixième qu'il parcourrait), il aperçut à quelques dizaines de mètres une scène étrange. Un homme (mais n'était-ce pas un géant rouge comme ceux qu'il avait combattu sur une île l'année de ses douze ans ?) était en train de taper sur un autre (mais ne s'agissait-il pas du tueur à gage qu'il avait exilé l'année précédente?). Tout cela, sous les cris stupides et le regard anxieux d'une femme en robe rose (mais... ah non Antonio n'avait jamais eu affaire à ce spécimen).

Voilà un groupe de joyeux lurons qui serait à même de le renseigner. Guilleret, il rallongea le pas. Puis tapota sur l'épaule du plus gros.

« Bonjour ! »

Le regard blasé de l'homme lui dit quelque chose. Oh, ce n'était pas un géant mais un inca ! Il ne devait pas parler français ! Mais Antonio avait la solution : lui-même avait suivi des cours d'espagnol au collège. Alors il dit la première chose qui lui vint à l'esprit:

« Cual es la fecha de hoy ? »

Le géant continua à le regarder du même air blasé, tandis que le tueur à gage, le nez en sang, reniflait bruyamment. La seule femme, armée de son téléphone, tentait de se prendre en photo, mais l'effet était quelque peu gâché par l'hématome qui se développait sur sa joue.

« Dégage, répondit Tétéola.

- J'en ai déjà battu plein des géants rouges comme toi, tu ne me fais pas peur, s'énerva Antonio. »

Son coup d'éclat se termina bien vite, à cause d'un énième coup de poing de la part de l'homme à la peau rouge. Trois victimes en une dizaine de minute, celui-ci avait fait fort. Dire qu'il voulait simplement se promener.

Finalement, Antonio, Miranda, et Farouk se liguèrent contre Tétéola. Malgré leur absence de coordination, et la force de l'homme, cela aurait pu marcher.

Mais, encore une fois, ils furent interrompus.

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