5. Eleonore

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Eleonore (promis c'est le dernier personnage, ne vous en prenez pas à moi, je ne suis d'un narrateur) n'aimait pas Noël. Parce que c'était une fête de famille. Or, elle n'aimait pas sa famille. CQFD.

    C'est la raison pour laquelle, alors que tous ses collègues se battaient littéralement — Géraldine de l'accueil avait eu un torticoli à cause de son altercation avec Mireille — pour avoir les congés qu'ils voulaient, Eleonore avait tout bonnement demandé à être de service en cette soirée du vingt-quatre décembre. Toutes les raisons étaient valables pour éviter le repas traditionnel dans sa maison d'enfance.

   

    C'est pourquoi elle était en train de patrouiller dans les rues de la ville, alors que tous les autres policiers étaient en train de préparer leurs toast horribles que les gens avaient l'air d'aimer — elle détestait tout particulièrement ceux aux oeufs de lumps.

    Ce n'était que pure formalité, bien sûr, le taux de criminalité de la ville avoisinant le zéro absolu. Enfin d'après les statistiques de Jean-Michel, mais celui-ci n'avait jamais été très bon en math. Alors il faut s'adresser à lui et son professeur de mathématique de quatrième.

    Bref, Eleonore s'attendait à passer une soirée de routine. Elle s'était lourdement trompée.

    Quelles chances avait-elle de tomber sur un pugilat juste devant le PMU entre une chroniqueuse, un alcoolique, un géant et un homme étrange ? Peu. Très peu. Mais suffisamment apparemment. Encore un coup de Jean-Michel des statistiques.

    Elle s'approcha au pas de course dès qu'elle réalisa que la scène était réelle : il fallait cesser le massacre. Ou bien les regarder pour voir qui allait l'emporter... Non, cesser le massacre, définitivement.

    « Oh ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ? »

    Eleonore était bâtie comme une brindille. Avec ses cheveux blonds, ses yeux noisettes et sa bouille d'adolescente, elle n'imposait pas beaucoup (comme moi, sinon je ne serais pas un vulgaire narrateur). Mais elle avait cette autorité naturelle qui fait que les gens vous écoutent quand ils parlent (pas comme moi, sinon cette histoire serait vraiment mieux).

    Du coup, les autres compères stoppèrent tout mouvement. Avant de se mettre à parler tous en même temps, de plus en plus fort, de plus en plus n'importe comment, de plus en plus stupidement (c'était possible je vous assure).

   

    Eleonore soupira. Elle n'était déjà pas de bonne humeur (voir tous ces gens heureux autour d'elle était... insoutenable) ; maintenant, en plus, elle avait mal à la tête. Alors, si elle avait prévu à l'origine de démêler toute cette affaire, elle choisit le chemin le plus facile.

    Et c'est ainsi que tout ce beau monde se retrouva dans le petit commissariat de la ville.

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