Chapitre 6: Aurores et messages

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PDV Aisling:

Quand Dùnkan fut forcé de réveiller Aisling, elle se retint de jurer, car il était trop tard pour partir à la chasse.

Elle pouvait le faire quand elle voulait, puisque son père le savait. Mais Dùnkan s'adressa à la nouvelle réveillée à propos de ça:

«Il faut qu'on parle de tes fugues» dit-il d'un ton qu'Aisling savait sévère.

Elle se leva et lui demanda si ce n'était pas une bonne chose. Mais le père s'entêta et parla d'une voix sonore:

«Tu imagines si tu t'étais faite tuer par des bêtes, comme ce Souffleur, l'autre jour! Je te demande si cela était vraiment utile pour nous de risquer ta vie alors que nous n'avions pas besoin de ces viandes, et nous avions l'argent pour vivre.»

Aisling, en entendant son géniteur, était effarée. Elle lui dit, comme une évidence:

«Jamais tu ne t'es demandé d'où venait cet argent? Les gemmes que nous gagnons en plus de ton travail viennent de mes chasses. Il y a une raison à ce que je risque ma vie, je ne fais pas ça que par passion.»

Elle disait cela gravement, sa voix était empreinte de plein de reproches." Désolé, ma fille, je n'avais pas pensé à ça."

Après cet échange, Aisling descendit avec son père dans la salle à manger, pour qu'il lui dise «Écoute moi, ce que je vais te dire est important, plus que si tu partais à la chasse»

-C'est déjà trop tard, il fait jour... répondit Aisling. Tu peux me dire, je n'ai plus rien à faire.

-Soit, tu n'es pas sans savoir que les filles du village ont ton âge pour la plupart, et que certaines pensent au mariage, annonça le chef de famille.

-C'est donc ça que tu voulais me dire! explosa Aisling. Je n'aime personne dans le village, enfin au point de me marier!

-Je ne te demande pas de te décider maintenant, mais de t'intéresser aux hommes qui sont à Imeachta, pour m'en présenter un d'entre eux.

Mais Aisling savais qu'elle ne se marierait pas car elle ne pourrais plus vivre ses propres activités favorites, par ce qu'elle pouvait chasser si son père était au courant, mais pas un autre homme, qu'elle en soit aimée ou non. Elle lui dit:

-Mais les autres filles savent qui choisir à mon âge, et si je me marie, je serais plus vieille mariée que les autres.

-Il va falloir que tu cherches une autre raison, car j'ai hâte que tu te maries, mais si ton frère aussi trouve une partenaire, alors je serais peut-être grand-père! Oh, je vois déjà ce moment. Allez, tu peux partir chasser, et n'oublie pas ce que je t'ai dit!

Aisling se dit alors qu'il faudrait bien qu'elle parte, pour chasser et elle avait une idée en tête.

Elle partit revêtir le poste de la terrible chasseresse qu'elle aimerait toujours rester, quoi que son père et les villageois puissent en penser.

Et même si, pour continuer son rêve, elle devrait couper les ponts avec eux, elle le ferait sans hésiter, se disait-elle.

Accompagnée de son arc et de ses pensées silencieuses, elle sortit donner la mort pour prolonger sa vie et celle du seul être cher encore avec elle. Dùnkan était partit lui aussi, en même temps qu'Aisling, pour retourner travailler aux quais.

*

Aisling fût bredouille un long moment. En effet, depuis le passage du Dragon aux écailles de topaze, les animaux étaient partis, de crainte de se faire dévorer par ce monstre.

Consciente de l'absence de traces récentes de gibier, elle se posa sur un rocher, près du lac dans lequel elle avait appris à nager.

Ce lac, en inversion avec le climat nordique, était source de chaleur et, à côté, des geysers jaillissaient du sol, brûlants au toucher, mais Aisling s'y était habituée, autant qu'au paysage magnifique qu'il offrait.

Il était situé sur un plateau montagneux, ce qui permettait à Aisling de voir, tout autour d'elle et au prix d'une montée conséquente, les terres d'Alkarim, en partie, à dix lieux autour d'elle. Depuis le lac, on voyait la mer au nord, et à droite, les montagnes enneigées.

Elle s'approcha du lac et contempla son reflet original dans l'onde de l'eau, cherchant une réponse à son dilemme cornélien. Elle adorait chasser, vivre seule et indépendante. Être libre, somme toute.

Mais cette vie ne concordant pas avec le désir de Dùnkan de vouloir la marier avec un homme du village, elle était tiraillée entre sa liberté et la volonté de son père.

En perdant son regard autour d'elle, Aisling se rendit compte qu'elle pouvait voir jusqu'à la caserne où se situait Yūnan, et que, depuis une minute, son regard suivait machinalement les mouvements d'un soldat faisant le tour de garde. Ce soldat lui fit penser à son frère, qu'elle regrettait, partit depuis quelques jours déjà.

Alors elle décida de ne pas chasser, ce serais vain par manque de proies, et de déterminer, en observant longtemps cet homme, à quel grade il appartenait.

Cela était impossible pour un homme normalement constitué de voir aussi loin, et même l'habitude de chasser d'Aisling lui ayant appris à discerner les détails, elle ne parviendrait pas à distinguer le grade du soldat. Elle essaya quand même, pour passer le temps.

Au bout de deux minutes, elle eût une idée, et pria pour que ses yeux s'améliorent de la même manière que ses bras face au Souffleur, lui augmentant ainsi ses facultés, si tant est que ce soit possible. Elle ne connaissait pas bien ses pouvoirs, mais Aisling avait eût le nez creux.

Un changement s'opéra en elle, elle put observer les médailles du garde et constata, d'après ce que lui avait dit son père, qu'elle regardait un sous-officier, commandant de dix soldats.

Mais elle vit plus choquant encore.

En effet, le soldat fixé du regard par Aisling n'était autre que son frère Yūnan. La sœur en resta bouche bée. En si peu de temps, il était monté si vite dans la hiérarchie militaire. C'est sûr, il sera chevalier.

Après cet exercice de vision, elle sentit ses yeux se modifier et sa vision revint au lac et à elle. Aisling était épuisée de cette expérience, manqua de tomber, se rattrapa de justesse et sentit la nuit arriver, ses doutes recommençant à l'assaillir avec la lune.

*

Elle resta pour la nuit, comme elle le faisait souvent quand Dùnkan partait sur le bateau pour pêcher. En effet, par habitude, elle avait construit quelques abris dans la forêt, car ses chasses duraient plusieurs jours pour la plupart. Un de ses abris était en bordure du lac, et elle dormit là-bas.

Cette nuit fut l'une des plus belles et des plus étranges dont Aisling se souvint, sans qu'elle eût rêvé.

Quand elle essaya de se reposer, Aisling perçut le son d'une bête. Elle partit de son refuge pour chasser cet oiseau qui la narguait dehors.

La chasse nocturne étant son sport favori, au grand désespoir de ses collègues d'Imeachta, qui ne trouvait aucun trophée au matin, elle ne pouvait laisser passer cette occasion.

En sortant, ses yeux s'accommodèrent instantanément à l'obscurité, et elle sut d'où venait ce cri. À sa grande surprise, elle revit Yong, le pigeon de la caserne, apportant un message à Tsolais.

Aisling se ressaisit et rengaina son arc. Le volatile repartit à toute vitesse vers le sud. Alors elle reporta son regard sur le lac et aperçût qu'il reflétait quelque chose de lumineux. Elle releva la tête et compris la beauté du spectacle dans le ciel.

Des aurores boréales se dessinaient dans l'azur, éclairées par la pleine lune. Ces aurores étaient assez rares dans le ciel, mais illuminées par l'astre de la nuit, elles étaient uniques.

Ces soirs plus que spéciaux nés de ces deux coïncidences étaient prisés par les habitants d'Alkarim, car les hommes et les femmes pouvaient, en observant les raies lumineuses sous l'influence de la lune, avoir des images de leurs ancêtres, et arriver à les voir était censé conférer chance et santé.

Les enfants faisaient, pour la plupart, leur première tentative, tout comme la chasseresse, car depuis seize ans, ce n'était pas encore arrivé. Son père lui avait souvent décrit les visages de ses grands-parents, et Aisling s'attendait à les voir elle aussi.

Elle risqua sa chance de discerner ses aïeux, comme les villageois en contrebas.

Elle était pleine d'espoir, cependant elle ne vit rien, durant quelques temps, et à l'instant où elle se lassa et commença à détourner la tête, elle sentit un souffle de vent et un mouvement dans les aurores.

Mais l'image qu'elle vit n'avait rien d'humain. Aisling ne vit qu'une créature de cauchemar, un Dragon immense parcourant toute la traînée lumineuse, couvrant l'aurore, qui crachait un geyser de flammes devant lui et carbonisant tout ce qui passait à sa portée.

En voyant cette apparition, ne blêmit aucunement, ne fût pas horrifiée ou apeurée. Au contraire, elle ne ressentit qu'une chose: de la jalousie.

Elle enviait ce reptile géant, sa puissance, sa beauté, et aurait adoré voler comme lui. Elle quitta cet état second d'admiration, et une question émergea dans son esprit.

Elle s'interrogeait sur la magie et si elle était infaillible, mais elle se demandait pourquoi elle n'avait pas vu les ancêtres auxquels elle s'attendait, mais ce prédateur titanesque.

C'en était trop pour Aisling. Elle ne comprenait pas les changements en elle, et maintenant ce message dans le ciel. Elle sut qu'une seule personne pouvait l'aider. Elle repartit voir Vestitel au village.

Vous avez vu? Ce chapitre il est plus long, n'oubliez pas l'étoile qui fait plaisir, et à plus ! 😜

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