7. Beaucoup de monde

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Ma main toujours tenue dans la sienne, nous continuons d'avancer vers ce village qui, comme je m'en doutais, est bien plus grand vu de près. Je suis même impressionné par la construction des petites murailles très efficaces tout en étant assez travaillées. Même si être avec lui me rassure, ma peur est tout de même très présente, me rongeant tout l'intérieur. J'avance de manière beaucoup moins confiante, et très doucement. Zerator doit presque me tirer, mais il comprend, je suppose car il ne me dit rien et semble le faire volontiers. Mais dès que nous arrivons au niveau de l'entrée du village, une première, suivi d'autre personnes s'approchent de nous, je me fige aussitôt.

"Zera. C'est qui ?" Interroge le premier. 

Je sens sa main lâcher la mienne probablement pour qu'il puisse aller leur parler, mais je fais tout pour la garder dans la mienne. Il me regarde un temps avant de se tourner de nouveau vers ses amis.. Serrant ma main tremblante dans la sienne pour m'apaiser comprenant ma mal-à-l'être. 

"Pierre, j'te présente Fukano !"

"Salut." Tous me regardent avec des grands yeux, ce qui me tend encore plus. 

"Vous attendez pas à une réponse ! Même moi j'ai du attendre de manquer de mourir pour entendre le son de sa voix !" Plaisant-il.. Il, il est vraiment spéciale.

"Attends t'as dis quoi !?" Panique l'une des autres personnes.

"Tout va bien, presque, d'accords ! Mais j'ai proposé à Fukano de venir vivre parmi nous, longue histoire."

Je baisse ma tête plus bas vers le sol, elle qui était déjà bien abaissée. J'ai peur. J'espère qu'ici ce ne sera pas une mauvaise habitude. Mais ce, Pierre, m'a l'air un peu dur.. J'ai peur qu'il ne veuille pas. Bien que Zera n'ai pas l'air septique en attendant la réponse de ce dernier, je garde pourtant cette boule affreusement douloureuse au ventre. 

"D'accords, mais tu t'en occupes les premiers temps ! Il est sous ta responsabilité Zera !"

"Bien sûr ! Merci Pierre !" 

J'entends tous à coup des pas se rapprocher encore plus de nous. Et je me sens bientôt encerclé par une foule de gens. Mon cœur se remet à battre à la chamade. Je ne supporte pas de voir tant de personnes agglutinées devant moi ou m'entourant. Je me sens pris au piège, et donc très mal. D'ailleurs je remarque qu'il n'y a pas que mon rythme cardiaque qui s'est emballé, ma respiration aussi. J'entends bien du brouhaha exprimant que cette foule de personne me parle, mais je n'arrive pas à entendre ce qu'ils me disent tant je suis effrayé. La seule voix que je distingue, et celle de sa si joli voix si mélodique à mes oreilles.

"Bon les gars, Je vais le conduire chez moi parce que là, vous êtes beaucoup trop autour de lui le pauvre ! Donc si vous voulez bien nous excuser !"

Aussitôt fini, et aussitôt mon corps se fait de nouveau entraîné. Je n'ose toujours pas regarder devant moi. Le sol m'a maintenant l'air plus intéressant étrangement. Mais le brouhaha se calmant peu à peu, ainsi que mon corps parcourant de plus en plus de chemin, me laisse penser que nous nous sommes bien éloignés du troupeau de personne récemment formée. Je n'aurai jamais cru qu'être entouré par autant de monde puisse faire aussi peur. 

Un bruit de porte s'ouvrant, et je me retrouve assis sur ce qu'il semble être un lit.

"Ça va ?" 

"..."

"Désolé, c'est vrai qu'ils sont un peu collant et très curieux d'où ce qu'ils ont fait avec toi. Mais ce sont des gars sympas, tu verras ! Je comprends cependant que t'ai pu te sentir mal à l'aise.. C'est vrai quoi, au bout de sûrement des années tu te retrouves entouré par une dizaine de personnes alors que cinq minutes plutôt t'étais encore perdu dans ta solitude, donc je comprends que ça puisse te faire peur ! Bien qu'il n'y ai pas de raison."

Il me comprend bien plus que j'aurai pu l'imaginer. Je n'ai plus de doute désormais sur cette complicité grandissante entre nous. Même si c'est trop tôt pour le dire et que nous ne nous connaissons pas vraiment et que depuis très peu.. J'ai déjà cette impression de pouvoir compter sur lui, et de pouvoir lui confier ma vie. C'est ça avoir un ami alors !? Mais alors que le sol est toujours le centre de mon attention, je peux voir sa silhouette s'accroupir juste devant moi. Puis très vite, sa main caressant d'abords ma joue tendrement relève ma tête en saisissant mon menton. Puis ses yeux toujours aussi magnifiques se plantent dans les miens avec un petit mais réconfortant sourire illuminant sont visage.

"Tout va mieux ce passer maintenant Fuka, crois moi. Et j'y veillerai personnellement.. Maintenant refais moi ton si beau sourire s'il-te-plait.." 

Je n'en reviens pas que quelqu'un puisse se montrer si gentil.. Et toutes ses paroles sont si réconfortantes, puis toutes ses petites attentions comme sa main sur ma joue pour me rassurer font que je suis obligé de lui offrir cette chose qu'il me demande, bien que compliquée soit-elle. Mais voir son sourire à lui s'agrandir juste en voyant mon timide sourire me suffit à me ravir et à me donner raison de l'avoir fait. Il est si beau comme ça ! Nous restons un peu ainsi, puis il se relève et part se faire soigner je présume. 

Une question m'intrigue cependant énormément.. Pourquoi mon cœur bat-il toujours aussi vite alors que je suis calme et en sécurité ?

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