Chapitre 57# : Pression libérée.

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Les mains de mon ami me font geindre de douleur. Se cambre en essayant de me libérer de ses mains. Il sert. Il sert comme si la peur que je parte le faisait devenir fou. Ses yeux d'habitude doux, éclatant et si envoûtant sont sombre et transperçant. En plus de ces larmes déchirantes qui font briller ses yeux meurtrier. 

"Pourquoi  t'as fait ça !?" 

Il répète sa question. Encore. Mais je reste bloqué dans mon mutisme. Comme si quoi je puisse dire rien ne saurait justifier ce que j'ai laissé faire. Je ne sais pas comment réagir. Je ne sais pas quoi faire merde ! Je voulais juste une vie sans problème moi ! 

"Qu'est-ce qu'il s'est passé putain Fukano répond moi !!"

"Pourquoi tu t'énerves comme ça !?" J'éclate en larme.

Ces yeux noirs plein de reproches, cette voix débordante de haine. C'était trop. Je n'ai rien à justifier. C'était pas ma faute. Alors que je pleure sans pouvoir me calmer je vois aussi ses larmes à lui couler, les unes après les autres, ses lèvres trembler, ses sanglots sortir.

"Tu. Tu l'aimes !? Y a un truc entre vous !?" 

La fragilité de sa voix me glace le sang. Ses mots résonnent de tristesse, de peur, de colère. Il a mal. Même si je ne comprends pas pourquoi, et lui probablement pas non plus, je le sais. Il y a ces choses inexplicables, dont on ne comprend rien, que l'on ressent et qui nous touche sans échappatoire. Mes larmes se taisent peu à peu et mon corps se détend. Je déteste cette image. De mon Zerator la tête baissée pour cacher sa souffrance, avec son dos se relever douloureusement très rapidement. D'entendre le son de ses pleurs et insultes contre lui même. On a tous craqué. On a tous craqué avec ce qu'il s'est passé. Bboy, Aypierre, Nems, Azenet, moi.. Et lui aussi. Ma voix se démêle. Et je parviens à parler, parce que je déteste ses larmes.

"Y a rien Zera, rien.. On est ami. 

"Des amis font pas ça !"

"Je me doute.. Je ne peux rien te dire. Mais je t'assure que tu es la seule personne qui m'apporte autant ici." J'empêche mes nouvelles larmes de couler. Sa tête se relève doucement. Ses larmes restent bloquées dans ses yeux, ses sourcils sont froncés, et ses pupilles fixent et transpercent les miennes.

"Vraiment ?"

"Je ne mens pas.."

Il semble réfléchir quelques secondes. Puis mes poignets retrouvent doucement leur liberté. Il frotte ses yeux avec son bras pour faire disparaître ses larmes. Mais il garde longtemps son bras sur ses yeux et la tête baissée. Je l'observe paralysé à ma place. Il prend de grandes et longues inspirations puis souffle en évacuant la pression. Pendant quelques minutes. Qui me permette à moi également de me remettre de mes émotions. Mais un pincement au cœur me scie toujours.

Jusqu'à ses yeux.

Il relève enfin la tête, le visage adoucit, et plus heureux. Un petit sourire à la fin désolé et rassurant. Ses joues rosées encore et mouillées légèrement. Mais surtout ses beaux yeux bleus brillant de milles éclats. Des nuances claires chaleureuses me rassurant et me remerciant. M'offrant leur beauté et reconnaissance. M'offrant sa joie et son grand soulagement. Mais aussi ces fins traits plus sombre, nuances triste et désolées, exprimant tous son regret. Sa main essuie délicatement ma joue et son sourire demeurant mélancolique m'est toujours offert. Magnifique. Et touchant. Soulageant mon cœur souffrant. Il me fixe gentiment. Ses gestes restent hésitant sous ses remords. Mais je ne peux rien dire pour le rassurer. Ses yeux m'ayant prit en otage, dans ce monde féerique apaisant. Où je rêve chaque nuit de m'envoler avec lui pour toujours. Où je m'imagine à chaque envie de partir loin. Pour retrouver une liberté. Pour retrouver une joie réelle. Pour retrouver cette chaleur qui me manque tant depuis des années. Pour retrouver cette chose qui me ferait me lever heureux chaque matin, parce que je saurais, que quoi qu'il se passe, et pour l'éternité, je verrais ces beaux yeux bleus en ouvrant les miens chaque matin.

Ces yeux ont ce pouvoir. Ce pouvoir de me faire voyager. Dans un monde fait pour moi. Et sa présence m'est devenue indispensable. Comme les fleurs jaunes de tournesol qui se réveille sous les rayons du soleil, qui se tournent vers lui pour toujours recevoir sa chaleur, qui le suivent chaque seconde de leur vie, qui se nourrissent de sa force, qui s'illuminent de son éclat, qui s'embellissent de sa beauté, pour s'éteindre lorsqu'il disparaît.. Je suis ces fleurs. Et lui mon soleil. Je me réveille dans l'espoir de le voir. Je me tourne vers lui pour me réchauffer. Je le suis pour ne jamais me sentir seul. Je me nourris de ses regards chaleureux. Je m'illumine pour chacun de ses sourires qui me font me sentir bien. Je m'émerveille à ses côtés.. Et je redevient pâleur et solitude lorsqu'il s'éloigne. 

J'ai ce nouveau sentiment d'avoir besoin de lui en permanence. De vouloir suivre ses pas et vivre dans son ombre. Cette envie de vivre toujours auprès de lui... Et de mourir à son absent.

Je le prends dans mes bras. Me cache dans son cou. Hume son odeur. Respire sa peau. M'abreuve de sa chaleur. Je me colle à lui et sert son haut. Je veux me fusionner à lui. Ne plus faire qu'un ! Mon corps frémit en sentant ses bras m'entourer pour me serrer contre lui. Nous retrouvons enfin cette bulle. Qui autrefois m'a sauvé. Qui plus d'une fois m'a apaisé. Qui me protège. Et peut après des années me faire dire : Je me sens bien, et je suis à ma place. 

Je m'en rends compte un peu plus chaque jour. Que ces bras sont les seuls qui me pousse à vivre. 

Nous restons ainsi de longues minutes. Bercé par la douce brise et les chants des oiseaux. Enivré de son odeur. Ressuscitant de sa chaleur. Quelque chose vient de nous unir, de nous rapprocher encore un peu. De nous souder. Doucement sa main caresse mon dos avant de me séparer doucement de lui. Il me regarde quelques secondes. Et m'embrasse à nouveau la joue, près de mes lèvres. Tout mon corps est en joie. Mes joues chauffent et un sourire se dessine sur mes lèvres. Il sourit également et s'approche de mes lèvres en déposant les siennes à nouveau sur ma peau rosit. Je frisonne sous son doux touché et me retrouve dans ma gêne du premier jour. 

Son regard me surprend une nouvelle fois. 

"J'aime te voir sourire Fukano."


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