Chapitre 13

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

CHAPITRE 13


Le lendemain matin, Marlène se réveilla en sursaut. Elle mit un certain temps avant de retrouver ses repères et savoir où elle se trouvait. Elle était allongée sur le dos, et regardait fixement la toile tirée au-dessus de son lit. Ses rideaux n'avaient pas été tiré la veille au soir, elle était bien trop fatiguée, elle fut donc éblouie par la lumière blanche qui perçait à travers la fenêtre du dortoir. Elle prit quelques instants pour s'étirer avant de se lever et se préparer.


Lorsqu'elle arriva dans la Grande Salle, celle-ci était presque vide. Seuls quelques élèves matinaux étaient déjà en train de déjeuner. Elle repéra alors Sirius à la table de Gryffondor, qui mangeait seul.


-Salut, lui dit-elle en se glissant à ses côtés.


-S'lut.


Il attrapa son bol dans ses deux mains avant de finir de boire le lait qui y restait. Marlène le regarda avec une grimace, elle avait toujours détesté le lait. Sirius l'aperçut faire son cirque, ce qui le fit sourire. Il posa alors son bol et croisa les bras avant de les poser sur la table. Il se tourna vers elle en faisant voleter ses cheveux. Certains lui arrivèrent d'ailleurs dans les yeux, si bien qu'ils se mirent à verser quelques larmes.


-Je n'ai jamais compris pourquoi tu ne les coupais pas, lui dit Marlène en attrapant le plateau en face d'elle.


-Ça fait partit de mon charme. -Mouais.


Elle lui jeta un coup d'œil et remarqua les cernes qui s'étendaient sous ses yeux.


-Pourquoi t'as une tête à déterrer les morts ? -Mff, Quidditch.
Elle haussa un sourcil, suspicieuse.


Alors qu'il relevait la tête, son regard s'arrêta sur un point devant eux, et à ce moment-là Marlène n'aurait su dire ce à quoi il pensait, alors elle suivit son regard. Il se posa sur la table des Serpentard un peu plus loin,


et Marlène savait bien que ce n'était pas la table qu'il regardait, mais le petit groupe d'élèves qui était assis en face d'eux.


Regulus avait dû sentir le regard de Sirius sur lui et avait donc relever la tête. Les deux frères se toisèrent quelques secondes avant que Rosier ne reprenne l'attention de Regulus, alors que Rogue lançait un regard mauvais au deux Gryffondors.


Sirius secoua la tête et recroisa le regard de la jeune McKinnon.


Elle savait maintenant qu'elle n'était pas la seule à avoir été perturber par le cours de la veille. C'était étrange comment des fois le visage de Sirius était un livre ouvert, et d'autre fois de marbre.


Elle détourna le regard et se pencha vers ses tartines. Même si Sirius avait fini de manger depuis un moment il resta avec elle, et même s'ils ne parlaient pas, ça leur convenait à tous les deux.


La Grande Salle se remplie peu à peu, mais leur quiétude ne fut troublée que lorsque les grandes exclamations de deux idiots qui entraient dans la Salle suivit du rire du plusieurs imbéciles.


Les deux Gryffondors tournèrent la tête pour voir leurs amis arrivés, alors que le groupe de Serpentard sortait.


Marlène rit en voyant le visage de Lily qui devenait de plus en plus rouge au fur et à mesure qu'elle parlait.


-Qu'est-ce que qu'on va faire d'eux ?
Même si elle n'attendait pas forcément de réponse, Sirius lui répondit. -Je me pose la même question depuis des années.


Lorsqu'ils arrivèrent à leurs côté, Lily et James étaient encore en train de parler, même si hurler était plus le mot, à raison de grands gestes des bras et de haussements de voix. Lorsque Dorcas s'assit en face de Marlène, celle-ci se pencha vers son amie.


-Qu'est-ce que se passe cette fois au juste ?
Sirius se pencha aussi pour une possible illumination. Dorcas eu un petit rire avant de répondre.


-Je ne sais pas trop en vrai, c'est un peu flou, mais en jeu il y a une poire, un couloir, une brioche bien trop grosse et Peeves.


-Et une histoire de dinosaure aussi, ajouta Mary. Mais il manque quelque chose...


Sirius pouffa parce qu'il avait compris la moitié, alors que Marlène les regardait tous ahuris.


Ils se tournèrent d'un coup vers le coupable lorsqu'un éclat de voix bien plus puissant que les autres se fit entendre.


-Potter, tu savais très bien que ce livre était enchanté !


Ils explosèrent tous de rire, alors que Mary marmonnait qu'elle savait que c'était ça. Alors qu'elle tournait la tête, Marlène aperçut un léger sourire sur les lèvres des Professeurs McGonagall et Dumbledore.


Malgré tout, il y aura toujours du monde pour rire.


Pendant l'après-midi, Lily et Remus étaient allés dans la bibliothèque pour travailler, parce que l'endroit leur permettaient d'être plus concentré, et surtout à tête posé. Mais au bout d'une heure déjà, Lily avait décroché, et observait la salle en silence. Si Remus l'avait remarqué, il n'en fit rien.


D'un coup, Lily attrapa ses affaires, se leva et prétexta à Remus qu'elle devait aller quelques part. Il n'eut pas le temps de la retenir.


Avec un sourire, il se remit à sa tâche.


Une heure après quelqu'un s'approcha de la table où il travaillait et il espéra un instant que ce soit Lily. En levant la tête il croisa le regard de Sirius.


Et il explosa de rire.
Sirius se glissa à ses côtés en rouspétant.
-Qu'est-ce qui te fait rire comme ça, toi ?
Remus secoua la tête en essayant de canaliser son rire.


-Sirius Black, à la bibliothèque, je suis en train de rêver là.


Sirius lui lança un regard assassin qui ne fit que redoubler les rires de son ami.


-T'as l'air en forme toi, dit-donc.


Il hocha la tête et se repencha sur son travail. Une minute passa en silence, et il releva les yeux vers son ami, suspicieux.


-Bon, qu'est-ce que tu veux au juste Patmol ? -Elle est où Evans.
Remus le regarda ébahis.
-Sérieux, qu'est-ce que tu lui veux ?


Sirius s'esclaffa en agitant ses mains.


-On avait dit qu'on irait faire un tour dans le parc à 16h, il est 16h, alors je suis venu vous chercher. Et si je ne ramène pas Evans, James va me faire la gueule.


-Il est où d'ailleurs ? -Avec Dumbledore.


Lupin le regarda en fronça les sourcils ; il ne savait même pas s'il était surpris ou étonné, à moins que ce soit la même chose. Il haussa les épaules.


-Alors, elle est où, s'impatienta Sirius.


-Aucunes idées, mais je te rappelle que tu as la carte pour t'aider si tu veux.


Sirius faillit s'étouffer avec sa salive en lui répondant : -Par Merlin, t'es un génie Remus.


Il se leva d'un coup et couru vers la sortie, alors qu'il lui criait de se dépêcher avant de se faire reprendre par Mrs Pince, Remus marmonna un « je sais » avec un sourire au bord des lèvres alors qu'il rangeait ses affaires.


Sirius s'était posé dans un petit couloir, et avait ouvert la Carte du Maraudeur. Il avait mis quelques minutes avant de repérer la jeune Evans dans les escaliers de la tour d'astronomie. Il s'était aussitôt précipité vers celle-ci, et il maudit intérieurement Evans d'être allé jusqu'en haut.


Merlin, il détestait les escaliers.
Il allait couvrir Evans d'injure, mais lorsqu'il la vit il se ravisa aussitôt.


Elle était assise sur les dernières marches, la tête appuyer sur la barrière, elle regarda la plateforme et le ciel. L'image était belle, même avec son visage couvert de larmes, mais Sirius s'avait qu'elle ne se serait pas réfugiée ici, toute seule, si ce n'était pas grave. Si elle le vit arriver, elle ne bougea pas, même lorsqu'il s'assit en face d'elle.


C'est assis là qu'il remarqua la lettre qu'elle tenait, il lui demanda son accord d'un regard pour la prendre, et la lu.


Lily,


Je ne veux plus que tu envoies de lettres à la maison. Maman fond toujours en larmes à la fin et papa broie du noir pendant toute la journée. Au départ, j'acceptais que tu les tiennes au courant de la folie de ton monde et de tes journées dans ton école de dégénéré, mais ça ne peut plus continuer.


Tu me crois peut-être stupide parce que je suis normale, moi, mais je me doute bien que ton monde n'est pas aussi bien que tu veux nous le faire croire. Les gens dans la rue ont tous des regards flous, tout le monde sait sans savoir.


Tout ce que je veux, moi, c'est que tu ne reviennes plus à la maison. Jamais.


Un monstre dans la famille était assez dure à vivre, mais un monstre à cause duquel nos parents peuvent être en danger, je n'accepte absolument pas ça.


Ne reviens pas pendant les vacances de Noël, il y aurait Vernon à la maison si ça peut te dissuader, et je ne veux pas qu'il te rencontre en plus de cela.


Si tu veux une excuse pour les parents, je n'hésiterais pas à leur dire que c'est toi qui souhaites couper les ponts. Et honnêtement ça me va, je ne veux plus avoir à faire à toi, jamais.


Au revoir. Pétunia.


Sirius releva la tête en pliant la lettre. Il vit que Lily l'observait, les yeux brillants de larmes. La lèvre tremblait. Elle se tenait les bras, et la voyant comme ça, il eut l'impression de se revoir lui, l'enfant briser qu'il avait été avant de se trouver un vrai foyer. Une maison.


Les deux se regardèrent dans les yeux pendant quelques minutes. À cet instant-là, ils n'avaient pas besoin de parler. Ils connaissaient tous deux ce sentiment.


Alors dans un élan qu'il n'aurait pu décrire, il se fit glisser sur la marche, arriva à ses côtés et la prit dans ses bras. Et il la laissa pleurer sur son épaule. Il savait qu'elle en avait besoin, il savait que ça ferait plus mal si elle essayait de se retenir. Au bout d'un moment, elle releva la tête vers lui avec un sourire reconnaissant avant de se frotter le nez et d'attraper un mouchoir.


Elle le regarda avec un faible sourire.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? lui demanda-t-il d'une voix douce. Elle mit un moment avant de répondre, mais releva la tête.


-Depuis l'attaque, dit-elle faiblement, encore enrouée par ses larmes, j'hésite à leur envoyer un message, parce que si je leur dis ce qu'il s'est passé, ils ne voudront pas que je reste. Mais je voulais quand même leur en envoyer une, juste pour leur dire que je vais bien, et les embrasser. Parce que... parce que c'est mes parents, et qu'ils sont tous pour moi. Je ne veux pas laisser sans nouvelles, tout en sachant que je ne saurais pas quand sera la prochaine fois que je les verrais.


Elle prit une grande inspiration et se frotta les mains. Sirius la regarda faire.


-Tout à l'heure je m'étais enfin décidée à envoyer celle que j'avais écrit. Mais en arriva à la volière, j'ai reçu, celle-là.


Dans sa bouche, ces derniers mots prenaient une tournure étrange. Sirius baissa les yeux sur la lettre qu'il tenait encore dans ses mains. Rien dans cette lettre ne faisait propre d'un quelconque amour, et il était persuadé que les arguments de Pétunia n'était que des arguments pour ne plus voir sa sœur.


Une respiration haletante de Lily lui fit relever les yeux vers elle.


-Mais elle a raison. Elle a raison ! Je les mets en danger, je mets mes parents en danger ! Je... je...


Alors qu'elle allait recommencer à pleurer, Sirius l'arrêta d'un geste. -Non.
Elle tourna la tête vers lui.


-Ça ne va absolument rien changer. Qu'elles soient du monde sorcier, ou bien moldu, des personnes vont mourir, et cette lettre, de ta sœur ne va absolument rien changer.


Elle hocha la tête, mais il savait bien qu'elle était toujours septique, c'est qu'elle était une vraie tête de mule. Sirius se tue un instant, en retournant ses mots dans sa tête.


-Je sais ce que tu ressens, j'ai un frère.


Il avait dit ça comme si ça expliquait tout, mais Lily avait compris, elle connaissait une grande partie de l'histoire.


-Mais... toi aussi tu...


Il la regarda de ses grands yeux gris, et elle eut l'impression qu'ils entraient dans son âme.


-La seule chose qui nous différencie Evans, c'est que Pétunia t'as rejeté pour ta différence, mais que toi tu as continué à croire qu'elle était encore la grande sœur avec laquelle tu as grandis. Moi, mon frère m'a rejeté, mais je l'ai fait aussi, parce que j'avais peur de ce que le nom Black pouvait provoquer.


Sa déclaration fut suivie un léger silence, et Lily se répéta mentalement les paroles de Sirius. Ils restèrent un instant comme, ça à regarder dans le vague.


-Désolé, dit-il d'un coup, je n'ai pas de brioche. Elle le regarda un instant avant d'exploser de rire.


-T'inquiète pas, je n'en demande qu'à James, et encore, dans la limite du raisonnable.


Sirius pouffa en secouant la tête.


-Au fait, souffla-t-elle, tu avais raison par rapport à James.


-Sur quoi ?


-Sur beaucoup de chose, mais ne cherche pas, je ne dirais rien !


Il rit et se releva, il tendit sa main vers Lily pour la redresser.


-Allez, faut qu'on y aille, sinon ton preux chevalier va nous atomiser tous les deux.


Lily rit de bon cœur, elle regarda un instant la lettre que Sirius lui avait rendu avant de la fourrer dans sa poche.


-Au fait, demanda-t-elle, comment tu m'as trouvé ? Je n'avais pas dit à Remus où j'allais.


-C'est une bien longue histoire, remplie de malheur, de désespoir et de petites cuillères.


Lorsqu'ils rejoignirent leurs amis dans le parc, James était déjà arrivé. Pendant le trajet Sirius avait révélé l'existence de la Carte du Maraudeur à Lily, et même si elle avait cru à une blague au départ, il fallait bien qu'elle l'admette, ces gars étaient des génies.


Lorsqu'il les vit arriver, James se précipita vers eux en courant. Et quand il vit Lily avec les yeux encore rougis, il lui demanda si elle avait pleuré, elle répondit bien évidement que oui.


-C'est toi qui l'as fait pleurer, Patmol ? demanda-t-il d'un air accusateur.


-Bien-sûr que oui, je lui ai dit tes quatre vérités, alors maintenant ses rêves sont brisés.


-Ahah, hilarant.
-Je sais.
Lily rit de bon cœur, avant d'aller rejoindre leurs amis.
Après qu'elle fut partie, Sirius croisa les bras et regarda James. -Pourquoi tu étais chez Dumbledore au juste ?


-C'était par rapport à papa, lui souffla-t-il. Il a dû partir en mission d'urgence, et maman va bientôt partir à son tour, il voulait me prévenir si jamais on n'avait pas de nouvelles pendant les jours qui arrivent.


-Mhh... lui répondit un Sirius songeur. Mais tout va bien aller Jamesie ! -Argh, ne dit plus jamais ça.
Cette fois Sirius rit de bon cœur et James se fit un plaisir à le rejoindre.


Les jours suivant se firent dans un mélange de calme ambiant, de rire, de tension et d'entrainements bien trop intensif pour le commun des mortels. La pleine lune passa, et cette fois elle fut bien plus supportable pour le jeune homme, et Merlin en soit louer, James n'avait pas de tour de garde ce soir-là.


Ce n'est que le vendredi, deux semaines plus tard qu'une annonce fut faite. Une surprise attendait tous les élèves le soir d'Halloween, trois jours plus tard.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro